Conakry, le 17 décembre 2024 – La capitale guinéenne a été le théâtre d’une journée sombre, marquée par la répression d’une manifestation pacifique d’enseignants contractuels. En effet, hier, ces derniers, au nombre de près de 4 000, avaient convergé vers le ministère du Travail et de la Fonction publique pour exprimer leur colère et leur désespoir face à leur situation précaire.
Un espoir brisé
Ces enseignants, qui ont consacré des années à l’éducation de la jeunesse guinéenne, se sont sentis trahis par un système qui ne semble pas les reconnaître à leur juste valeur. Leur espoir d’intégrer la fonction publique, comme leurs collègues, s’est envolé, laissant place à une profonde amertume.
Une répression violente d’une manifestation d’enseignants
Malgré le caractère pacifique de leur mobilisation, les forces de l’ordre ont réagi avec une violence inouïe, dispersant la foule à coup de gaz lacrymogènes. Des dizaines de manifestants ont été blessés et une vingtaine d’entre eux ont été arrêtés. Cette répression brutale a jeté une ombre sur un mouvement qui ne demandait qu’à être entendu.
Un avenir incertain
Les enseignants contractuels, désormais traumatisés par les événements, s’inquiètent pour leur avenir. Certains d’entre eux, venus des régions les plus reculées du pays, se retrouvent aujourd’hui loin de chez eux, sans abri et sans soutien.
Un appel à la justice
Me Paul Yomba Kourouma, avocat des enseignants, a décrété avec vigueur les agissements des forces de l’ordre et a appelé les autorités à libérer sans condition les arrêtés des manifestants. Il a également souligné la nécessité d’ouvrir un dialogue constructif avec les enseignants afin de trouver une solution durable à ce conflit.
Une crise sociale qui s’aggrave
Cette nouvelle crise sociale vient s’ajouter aux nombreuses difficultés qui traversent la Guinée. Elle témoigne d’un malaise profond au sein de la société et d’un sentiment d’injustice qui ne cesse de s’accroître.
En conclusion, la répression de la manifestation des enseignants contractuels constitue une attaque sévère contre la démocratie et les droits de l’homme en Guinée. Les autorités doivent prendre conscience de l’urgence de la situation et engager un dialogue sincère avec les enseignants afin de trouver une solution équitable et durable à ce conflit.