Au Niger, la tendance est à la baisse en lien avec le recul de la pandémie Covid-19 à Niamey, selon l’Institut National de la Statistique.
Au Niger, la courbe des nouveaux cas de COVID-19 affiche une tendance à la baisse, depuis le 12 Mai 2020, en raison du recul de la pandémie à Niamey, la région la plus touchée, mais aussi de la stabilité du nombre de nouveaux cas déclarés à Zinder, deuxième foyer de la COVID-19 au Niger, a appris l’ANP dans une note technique de l’Institut National de la Statistique (INS) en date du 25 Mai 2020.
Dans ce document qui retrace l’évolution de la situation statistique de la pandémie du COVID-19, il est constaté que parmi les nouveaux cas positifs déclarés entre le 21 et le 24 mai 2020, neuf (9) cas proviennent de la région de Zinder, cinq (5) cas de la région d’Agadez, quatre (4) cas de la ville de Niamey. Les régions de Diffa, de Maradi et de Tahoua ont enregistré, chacune, un (1) cas.
La région de Niamey, avec 54 cas positifs pour 100 000 habitants, reste la région la plus touchée par la pandémie, suivie d’Agadez (5 cas pour 100 000 habitants), de Zinder (2 cas pour 100 000 habitants), de Diffa et de Dosso, qui enregistrent environ un (1) cas pour 100 000 habitants.
En revanche, les régions de Tillabéry, de Maradi et de Tahoua sont les moins touchées, avec moins d’un (1) cas pour 100 000 habitants.
En moyenne, à la date du 24 mai 2020, 4 personnes sur 100 000 habitants ont été infectées par le COVID-19 au Niger, renseigne l’INS, selon qui, «l’assouplissement des mesures prises pour contenir la pandémie du COVID-19 au Niger, en particulier la levée du couvre-feu à Niamey, de l’isolement sanitaire de la ville de Niamey, la libération des activités de transport inter urbain de passagers, la réouverture des lieux de culte, des écoles et établissements scolaires, prévue le 1er juin 2020, pourraient constituer des grands défis pour toutes les équipes en charge de la lutte contre le COVID-19 ».
Aussi, l’Institut National de la Statistique suggère-t-il au Comité Interministériel de lutte contre la pandémie du COVID-19, entre autres, d’envisager de valoriser et de reconnaitre les sacrifices consentis et que consente le personnel de santé, en leur octroyant une prime exceptionnelle pour services rendus à la Nation, et en revalorisant, à l’avenir, leurs traitements et autres avantages qui leur sont actuellement alloués.
En de plus renforcer la concertation entre les autorités de la ville de Niamey et le Comité, afin de s’assurer du respect des mesures barrières, principalement la distanciation sociale, le port de masque, la désinfection des lieux et le lavage des mains dans les principaux lieux publics, en particulier les mosquées, les marchés et grands commerces, les écoles et autres établissements scolaires, les auto-gares et compagnies de transport voyageurs, l’INS recommande également de rendre obligatoire le port de masques dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au personnel des compagnies de transports, ainsi qu’à leurs passagers, au personnel des écoles et autres établissements scolaires, au personnel des structures sanitaires publiques et privées, au personnel des principaux prestataires de services (stations d’essence, Banques…).
L’Institut recommande, en outre, de renforcer les opérations de désinfection et de traitement des principaux lieux publics, notamment les écoles et autres établissements scolaires, en prélude à leur réouverture, fixée au premier (1er) juin 2020, ainsi que les administrations publiques, parapubliques et privées, les principaux lieux de culte, les marchés, les auto-gares et les grands commerces.
Enfin, l’INS suggère des contrôles inopinés, par des équipes sanitaires, dans les écoles, dans les administrations publiques, parapubliques et privées, au niveau des principaux lieux publics (compagnies de transports, auto-gares, marchés et grands commerces), dans les bus et véhicules de transports de passagers, en vue de s’assurer du respect des mesures barrières édictées par le Gouvernement (distanciation sociale, hygiène, port de masques…).
Au Niger, note-t-on, à la date du 26 mai 2020, selon les données statistiques publiées par le Ministère de la Santé Publique, le nombre total de personnes testées positives au COVID-19 est de 951 cas, pour 786 guéris et 62 décès. Selon l’INS, près de huit (8) décès sur 10 (81%) liés à la COVID-19 sont survenus dans la population des personnes âgées de plus 46 ans. Le nombre de décès est particulièrement élevé chez les personnes ayant entre 66 ans et 75 ans (30%).
Alors que seulement 7% des décès concernent des jeunes adultes âgés de 26 ans à 35 ans, le nombre de décès liés au coronavirus est deux fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’INS explique cette situation par le fait que ce virus affecte plus les hommes que les femmes (plus de 6 cas sur 10), mais aussi parce que plusieurs études ont montré l’existence d’une surmortalité chez les hommes.
Dans le monde, à la date du 24 mai 2020 et selon les statistiques publiées par l’Université Johns Hopkins, 5 407 613 personnes ont été déclarées positives au coronavirus, pour 345 059 cas de décès et 2 168 563 cas de guérisons.