Les recommandations d’hygiène, de protection et de distanciation contre contre la propagation du covid 19 sont diversement respectées dans les mosquées de la capitale au premier jour de leur réouverture, a constaté un reporter de l’ANP.
A la prière de la tombée de nuit, une mosquée visitée dans le quartier populaire de Tallagué, aucun dispositif de lavage des mains n’est visible alors que les fidèles s’agglutinent sans masque et au mépris de la distanciation physique.
En revanche, dans un autre quartier à Bobiel, il a été constaté la disponibilité d’équipements de lavage de mains dans l’aire de prière où les fidèles ont pris place dans le respect des règles de protection (masque et turban) et de distanciation.
De nombreuses mosquées n’ont pas les moyens pour prendre les dispositions et les mesures ne sont pas respectées lors des prières ; tandis que dans les mosquées nanties toutes les conditions sont bien réunies pour pouvoir prévenir la maladie.
Selon un croyant de talladjé, « le propriétaire de la mosquée n’a pas mis en place le dispositif de lavage des mains à l’entrée de la mosquée, moi je me lave les mains au savon après avoir fini mes ablutions pour me rendre à la mosquée mais comme c’est une mosquée de quartier la distanciation n’est pas respectée je proposerai l’ouverture d’une cotisation pour acheter tous les nécessaires afin de protéger tout le monde ».
Au Niger, le fonctionnement des mosquées est assuré par des bonnes volontés, des associations caritatives ou des cotisations/quêtes.
Le 13 mai, le gouvernement a décidé la réouverture des lieux de culte clos depuis mars dernier en édictant des mesures de prévention contre le covid-19 en accord avec les associations confessionnelles.
Le Niger a enregistré plus de 860 cas de contaminations mais la courbe est descendante, selon les experts.