Diffa, le 19 février 2025 – Dans une démarche audacieuse et érudite, l’Unité de Coordination Régionale de Diffa, acteur clé du Projet de Plateforme Intégrée pour la Sécurité de l’Eau au Niger (PISEN), a convoqué, du 18 au 19 février 2025, un atelier de validation des documents d’Avant-Projet Sommaire (APS). Ce rendez-vous intellectuel, loin des sentiers battus, se veut le creuset où se fusionnent restauration des écosystèmes, mobilisation raisonnée des ressources hydriques et réaménagements agricoles, ciblant le sous-bassin du Manga.
Diffa : Un déclic pour la gouvernance de l’eau
Dans un discours empreint de sagacité, M. Mahamadou Attahirou Maidouka, Secrétaire Général de la Région de Diffa, inaugura officiellement les travaux en présence d’éminentes autorités locales, d’experts aguerris en gestion hydrique, de représentants des partenaires techniques et financiers, ainsi que d’acteurs engagés de la société civile. Cette magistrale allocution souligna, avec une verve didactique, que le projet PISEN n’est pas un simple instrument administratif, mais bien la concrétisation du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), adopté dès 2017, auquel se greffent désormais les défis contemporains de la résilience climatique.
Un financement visionnaire et une ambition pluridisciplinaire
Fort d’un budget colossal de 400 millions de dollars injecté par l’Association Internationale pour le Développement (IDA) en collaboration avec la Banque Mondiale, le projet se déploie sur huit régions du Niger. Il se concentre particulièrement sur six municipalités de la région de Diffa : Chetimari, Diffa, Foulatari, Goudoumaria, Mainé Soroa et N’Guel Beyli où les administrateurs de ce projet prévoient de transformer 78 lieux en zones d’irrigation communautaires. En associant cette initiative aux stratégies nationales de développement durable (SDDCI, Niger 2035) et de résilience (PRSP), l’appareil étatique entend ériger une infrastructure qui conjugue harmonieusement sécurité alimentaire et bien-être des populations.
Dialogues et délibérations pour un avenir réinventé
Le Secrétaire Général de la commune urbaine de Diffa, M. Mahamadou Seydou, quant à lui, salua la tenue de cet atelier au cœur du Manga, y voyant le prélude d’un renouveau agricole. Il invita l’assemblée à des échanges nourris et à une réflexion collective afin d’optimiser la conception des sites, défiant ainsi les obstacles avec une approche pragmatique et novatrice. Ce rendez-vous s’inscrit dans une dynamique transversale où chaque proposition est minutieusement examinée, dans l’optique d’affiner les projets aux réalités locales et de favoriser une transition écologique maîtrisée.
Diffa : Un impératif de sécurité hydrique et d’équité sociale
La validation des documents d’APS représente une étape cruciale dans l’édification d’un modèle de gestion intégrée, en phase avec les aspirations de souveraineté alimentaire et de résilience face aux aléas climatiques. Par cette initiative, Diffa aspire à devenir le théâtre d’un renouveau, où l’eau, vecteur de vie et de développement, est gérée de manière judicieuse et équitable, garantissant ainsi un avenir florissant pour ses communautés.
Ainsi, en conjuguant expertise technique, engagement institutionnel et volonté communautaire, cet atelier se profile comme une pierre angulaire d’un projet ambitieux. Il offre aux acteurs locaux et aux partenaires internationaux une plateforme d’innovation et d’apprentissage mutuel, renforçant la conviction que la gestion raisonnée des ressources naturelles demeure le levier indispensable d’un développement holistique et durable.