Les enjeux de la suppression de la TVA sur les médicaments, le secteur touristique et les implications des incidents du festival de musique « L’Boulevard » sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la suppression de la TVA appliquée aux médicaments, écrit que cette disposition, qui s’inscrit dans le cadre du PLF 2023, “rendra non seulement les médicaments plus accessibles”, mais “soulagera également les caisses des organismes de prévoyance sociale”.
Par rapport au niveau de vie des citoyens, le prix du médicament au Maroc reste “élevé” et “ne permet pas un suivi médical dans les meilleures conditions”, d’où “une nouvelle vision” dans ce domaine, qui sera pilotée par la nouvelle Agence du Médicament, explique le journal.
Mais, si l’Etat consent un effort financier pour baisser les prix, la situation dans l’industrie pharmaceutique n’est pas encore réglée, du fait que le marché du médicament, selon un avis rendu public par le conseil de la concurrence en 2020, est “très administré” et “très réglementé”, et dont le cadre légal et juridique reste “inapproprié” et “dépassé”, fait-il remarquer.
Il est urgent que l’Etat trace une nouvelle feuille de route pour ce secteur, avec le souci premier de rendre les médicaments plus abordables aux citoyens, plaide-t-il.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le secteur touristique, écrit que l’année 2022 sera probablement une année record pour le secteur touristique, du moins en termes de recettes, précisant que jusqu’au mois d’août de cette année, les arrivées de touristes ont généré quelque 52,2 milliards DH en devises, alors qu’à la même période de 2017, année pendant laquelle ces recettes avaient frôlé les 70 milliards DH, niveau le plus élevé jamais atteint par le secteur, le Maroc enregistrait quelque 49 milliards DH.
Logiquement, si le cap et le rythme sont maintenus, ce record historique de 2017 sera pulvérisé, estime le quotidien.
Les années qui viennent, et sauf une autre catastrophe qui viendrait encore frapper l’économie mondiale, la compétition sera “plus acharnée” sur les parts de marché et les tendances mondiales du voyage connaîtront des transformations en continu et sur des cycles temporels plus courts, prévoit-il, soulignant que le seul moyen de rester durablement dans la course c’est de “les anticiper et s’y préparer”.
Revenant sur les violences commis au festival de musique « L’boulevard », dont la 20e édition a été organisée du 23 septembre au 02 octobre à Casablanca, +L’Économiste+ estime que ce qui s’est passé vendredi dernier à ce festival “n’est ni inédit, ni surprenant”, mais “la réalité d’une partie de nos jeunes, sans repères, sans perspectives, sans projet de vie”.
Selon lui, le sujet ne se prête ni à la surenchère, ni aux échanges d’accusations, ni aux lectures simplistes, étant donné que ces incidents, au même titre que les scènes de vandalisme à côté des stades les jours de match, ou encore les combats aux sabres dans les quartiers populaires, “cristallisent le désarroi d’une partie de notre jeunesse, laissée au bord du chemin du développement”.
La solution sécuritaire est « incontournable », mais elle ne permettra pas de “soigner le mal à la racine”, fait remarquer la publication, soulignant l’urgence de “reprendre en main” la jeunesse marocaine, “avant qu’il ne soit trop tard”.
Certes, l’Etat a misé sur le développement des infrastructures sociales, éducatives et sportives au niveau local, mais au-delà des stratégies sectorielles, “ces jeunes ont besoin d’une vision, d’un projet qui leur parle”, afin de leur faire “changer de mindset”.