Éducation en Afrique : Entre héritage colonial et quête d'identité - Journal du niger

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Éducation en Afrique : Entre héritage colonial et quête d’identité

Dans une remise en question audacieuse de l’héritage éducatif français sur le continent africain, Ndiaye Bocar Niang, écrivain sénégalais et…

Ndiaye Niang interpelle sur l'urgence de réformer l'éducation, plaidant pour un système ancré dans les valeurs et l'histoire africaines.

Dans une remise en question audacieuse de l’héritage éducatif français sur le continent africain, Ndiaye Bocar Niang, écrivain sénégalais et entrepreneur visionnaire, lance un débat houleux avec son essai “L’école française : l’arme de destruction massive”. L’ouvrage, qui a vu le jour le 11 mai 2024, est rapidement devenu le centre d’une controverse intellectuelle, interrogeant la pertinence et l’impact du système éducatif hérité de la colonisation.

Une critique acérée de l’influence coloniale

En effet, Niang, dans son analyse, soutient que l’éducation coloniale a créé un fossé entre les Africains et leurs racines culturelles et linguistiques. Il argumente que le système favorise une assimilation passive à la culture occidentale au détriment de l’innovation et de l’autonomie intellectuelle. En plus, pour lui, il est impératif de réhabiliter les savoirs traditionnels et les langues locales, les considérant comme des piliers de la connaissance et de la pensée critique.

Ndiaye Bocar Niang appelle à la révolution éducative

Par ailleurs, l’auteur interpelle sur la nécessité de réaligner les programmes scolaires avec l’histoire et la culture africaines. Il prône une transformation radicale de l’éducation, visant à servir les intérêts africains et à promouvoir une émancipation intellectuelle. Niang met également en lumière le rôle essentiel des enseignants et intellectuels africains dans la préservation et la transmission des connaissances et valeurs indigènes.

Toutefois, Niang exprime des réserves quant à la formation des éducateurs africains, souvent calquée sur des modèles occidentaux, ce qui, selon lui, bride leur capacité à transmettre efficacement le patrimoine autochtone.

En outre, publié par LEA Service, “L’école française : l’arme de destruction massive” est un appel à la réflexion, étayé sur 163 pages. Niang, puisant dans son expérience personnelle de l’école française, y dépeint aussi  un tableau provocateur qui ne manquera pas de stimuler le débat sur l’avenir de l’éducation en Afrique.

Avec ce premier livre, Ndiaye Bocar Niang s’établit comme une voix incontournable dans le discours sur l’éducation africaine, invitant ainsi à une introspection collective pour un avenir où l’éducation serait le socle d’une innovation authentiquement africaine.

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