La compagnie Ethiopian Airlines a célébré mardi le premier anniversaire du crash du vol ET302 en rassemblant les proches des victimes pour une cérémonie sur les lieux de l’accident, au sud-est de la capitale Addis Abeba.
Le 10 mars 2019, six minutes après son décollage d’Addis Abeba, le Boeing 737 MAX à destination de Nairobi s’était écrasé dans un champ, tuant sur le coup les 157 passagers et membres d’équipage. Les victimes provenaient de plus de 30 pays différents.
« Alors que les amis et les familles venues du monde entier se réunissent en Ethiopie pour honorer la mémoire de leurs êtres chers, je rends hommage aux victimes de cet accident et souhaite à leurs familles de rester fortes », a déclaré sur Twitter le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
Les forces de sécurité ont empêché la presse d’accéder au lieu de la cérémonie. Mais les journalistes ont pu observer les voitures des familles de victimes s’y rendant.
Plusieurs familles avaient déjà plusieurs fois visité le site au cours de l’année écoulée, notamment immédiatement après l’accident, puis quand les restes des victimes ont été rapatriés dans leur pays d’origine à la fin 2019.
Mais la Française Catherine Berthet, qui a perdu sa fille Camille, âgée de 28 ans, n’était avant cette semaine encore jamais venue en Ethiopie depuis l’accident.
Elle s’est résolue à assister à cette cérémonie à la demande d’un médecin, qui espérait que cela l’aiderait à faire son deuil, a-t-elle raconté à l’AFP.
« Si vous perdez un enfant dans un accident de voiture, vous pouvez souvent voir le corps et c’est important. Je n’aurai pas cette chance car ma fille est morte dans un accident d’avion, son corps est en un million de morceaux », a-t-elle déclaré.
« Alors c’est important d’aller dans le pays où elle a vécu ses derniers instants », a-t-elle ajouté.
Virginie Fricaudet, présidente de l’association des victimes françaises, a dit espérer que cette cérémonie permettrait de « refermer un chapitre », même si elle a reconnu que les proches des victimes étaient toujours en deuil.
« Pour moi, cette commémoration doit servir à rassembler cette immense famille qui est unie par la tragédie », a indiqué Mme Fricaudet, qui a perdu un frère dans le crash.
Lundi, les familles des neuf victimes françaises avaient assisté à une autre cérémonie à l’ambassade de France à Addis Abeba, plaçant des roses blanches au pied d’arbres plantés un an plus tôt en mémoire des victimes.