Niamey, 10 décembre 2024 – Le gouvernement nigérien a décidé de sévir contre les commerçants qui refusent d’appliquer les nouveaux prix plafonnés du ciment. Neuf établissements commerciaux de la capitale, Niamey, ont été fermés pour une durée de 15 jours en raison de leur non-conformité à l’arrêté gouvernemental fixant le prix d’une tonne de ciment gris CEM 32,5 à 55 000 FCFA.
Cette décision, annoncée par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Asman Seydou, fait suite à un constat alarmant. Malgré les efforts du gouvernement pour réduire le coût de la vie en abaissant les prix du ciment, de nombreux commerçants persistaient à vendre ce matériau de construction à des prix supérieurs à ceux fixés par l’ordonnance du 16 octobre 2024.
Une mesure forte pour protéger les consommateurs
Cette fermeture administrative s’inscrit dans le cadre de la loi n° 2019-50 relative à la protection de la consommation. Le gouvernement nigérien entend ainsi montrer sa détermination à faire respecter les droits des consommateurs et à lutter contre les pratiques commerciales déloyales.
« Nous ne tolérons aucune entorse à la loi », a déclaré le ministre Asman Seydou. « Les consommateurs nigériens ont le droit de bénéficier des prix fixés par le gouvernement, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir leur respect. »
Un dispositif de contrôle renforcé
Pour lutter efficacement contre les récalcitrants, le ministère du Commerce a mis en place un dispositif de contrôle renforcé, notamment via une ligne d’assistance téléphonique permettant aux citoyens de signaler les infractions. De plus, le gouvernement a accordé des exonérations fiscales aux importateurs et producteurs de ciment afin de soutenir la production nationale et de maintenir les prix à un niveau abordable.
Un avertissement pour les vendeurs de ciment
Les autorités ont mis en garde les neuf commerces : toute nouvelle infraction entraînera une fermeture administrative de cinq ans. Cette mesure vise à dissuader les contrevenants et à inciter tous les acteurs de la filière ciment à se conformer à la réglementation en vigueur.
Cette sanction s’inscrit dans la loi n° 2019-50 relative à la protection de la consommation, qui sanctionne le non-respect de la réglementation destinée à protéger le public.
Une politique volontariste pour soutenir le pouvoir d’achat
En fixant des prix plafonnés pour le ciment dans toutes les régions du pays, le gouvernement nigérien entend alléger le fardeau financier des ménages et soutenir le secteur du bâtiment et des travaux publics. Cette politique volontariste s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer le pouvoir d’achat des Nigériens et à favoriser le développement économique du pays.