Les musulmans du Niger s’apprêtent à fêter l’Aid El fitr qui marque un mois de Ramadan d’abstinence, de dévotion et d’adoration envers Allah dans un contexte de crise sanitaire de COVID 19.
A quelques heures de cette célébration qui intervient selon l’apparition du croissant lunaire, à Niamey, la capitale, l’ambiance est au rendez-vous aussi bien au niveau des marchés, des ateliers de couture ou des salons de coiffure.
En atteste la densité du trafic routier en particulier aux alentours des centres commerciaux et des ‘’marchés spontanés’’.
Denrées alimentaires, volailles, habits, condiments, fruits et légumes sont proposés dans les rues, rendant la circulation infernale. Un important dispositif des agents de circulation est déployé au niveau des principaux carrefours où, par mesures préventives, des contrôles systématiques sont opérés depuis quelques jours
Sur le marché des volailles, très prisées pour les plats de fête généralement partagés entre parents, les prix sont abordables contrairement à l’année passée.
Selon Alhousseini Maidagi, vendeur de volailles, « cette année, les prix de la volaille sont plus abordables que l’année passée parce qu’au vue du confinement dû à la pandémie du covid-19, il n’y a pas d’argent et aussi les fonctionnaires n’ont pas eu de salaire – certains agents ont reçu leur virement bancaire, NDLR.
Il soutient pour ces raisons cette année le prix de la volaille a baissé, notant que la pintade coûte entre 3750 F et 4000 F CFA.
Les acheteurs se bousculent certes, mais les pintades et les poulets sont disponibles convoyés depuis les villages périphériques.
Même constat au niveau des denrées alimentaires. Une cliente rencontrée, lance entre deux négociations : « cette année, les prix des condiments ont baissé malgré que ce soit la veille de la fête. Tout est abordable comparativement aux années antérieures où on constate de la surenchère à la veille des fêtes ».
Pour les céréales nécessaires à la zakat EL fitr (aumône de ramadan), une baisse des prix est constatée. Un marchand de mil assure que la tasse (mesure locale correspondant à 3 kg) se vend entre 600 F et 650 F CFA avant même le Ramadan. ‘’Et jusqu’à ce jour de la veille de la fête du Ramadan, les prix sont les mêmes sur le marché. Rien n’a été augmenté », soutient-il.
Si le marché des denrées alimentaires affiche le sourire, il n’en est pas de même pour certains secteurs d’activités tels que la couture ou la coiffure qui paient les frais de covid-19.
El hadji Hama Abdou, couturier au quartier Maourey témoigne : « cette année, vue la pandémie du covid-19, nous n’avons pas pu bénéficier du mois béni de Ramadan sur le plan du travail, parce que les clients ne viennent pas comme les années passées ».
Selon lui, cette année, en dépit des coupures intempestives de l’électricité qui leur causent quelques désagréments, « il n’y a pas beaucoup de problèmes et de faux rendez-vous avec les clients ».
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