Guerre Commerciale : Pékin rétorque, les marchés tremblent - Journal du niger



Guerre Commerciale : Pékin rétorque, les marchés tremblent

Ce mercredi 9 avril, ainsi, un vent d’incertitude traverse les marchés financiers, où les échos d’une escalade commerciale entre Washington…

L'escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine secoue les marchés financiers, avec des menaces de retrait

Ce mercredi 9 avril, ainsi, un vent d’incertitude traverse les marchés financiers, où les échos d’une escalade commerciale entre Washington et Pékin résonnent avec une gravité accrue. Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, a semé une onde de frissons en déclarant que « toutes les options demeurent envisageables » pour retirer les actions des entreprises chinoises des places boursières américaines. En effet, cette annonce, proférée avec une fermeté calculée, s’inscrit dans un bras de fer où les contrats à terme américains, déjà ébranlés, poursuivent leur chute sous le poids des contre-mesures brandies par la Chine. Par conséquent, s’ouvre un nouveau chapitre d’une rivalité économique dont les ramifications pourraient redessiner les contours du commerce mondial.

 guerre commerciale: Une riposte chinoise aux accents résolus

Face à ces droits de douane américains, portés à un vertigineux 104 % ce matin sous l’impulsion de l’administration Trump, Pékin a choisi de ne pas ployer. Au contraire, la Chine a haussé ses propres tarifs sur les produits américains de 84 %, une mesure entrée en vigueur ce jour, marquant une réplique d’une précision chirurgicale. De plus, elle a saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) d’une plainte, arguant que les taxes américaines, loin de fortifier Washington, se retourneraient contre leurs instigateurs en fragilisant l’économie globale. De cette manière, cette démarche, d’une clarté juridique tranchante, s’accompagne d’une promesse solennelle : la Chine défendra ses intérêts avec une détermination inébranlable, usant de tous les leviers à sa disposition.

Un conflit aux répercussions tangibles

De fait, l’onde de choc de cette joute tarifaire ne s’est pas fait attendre. Les marchés financiers, baromètres sensibles des tensions géopolitiques, ont vacillé. Les contrats à terme américains, déjà malmenés par les annonces de Trump – qui incluent des taxes de 46 % sur le Vietnam et 20 % sur l’Union européenne –, ont plongé davantage à l’ouverture des échanges ce 9 avril, le Dow Jones perdant près de 900 points en prévision. Simultanément, à Pékin, la décision d’imposer des restrictions sur l’exportation de terres rares, ces matériaux cruciaux pour les industries technologiques, a amplifié l’inquiétude. Cette stratégie, d’une subtilité redoutable, vise à rappeler au monde la dépendance envers les ressources chinoises, tout en infligeant un camouflet aux entreprises américaines qui en ont grand besoin.

Une menace sur les marchés américains

Par ailleurs, la sortie de Scott Bessent, relayée par Fox Business, dépasse la simple rhétorique. En effet, en évoquant la possibilité d’exclure les entreprises chinoises des marchés financiers américains, il brandit une arme d’une portée considérable. Ainsi, des géants comme Alibaba ou Tencent, cotés à Wall Street, pourraient voir leur accès aux capitaux américains entravé, un scénario qui ébranlerait non seulement leurs valorisations, mais aussi la confiance des investisseurs. Bien que cette hypothèse ne soit pas encore concrétisée, elle enseigne une vérité limpide : dans cette guerre économique, les champs de bataille ne se limitent pas aux ports et aux usines, mais s’étendent aux arcanes de la finance globale.

Guerre commerciale : l’arsenal USA-Chine se dévoile

Dans ce contexte, ce conflit offre un miroir sur lequel se reflètent les ambitions et les fragilités des deux puissances. Les États-Unis, sous la férule de Trump, parient sur une politique de fermeté pour rééquilibrer une balance commerciale qu’ils jugent désavantageuse, tandis que la Chine, forte de son poids industriel, mise sur une résilience forgée par huit années de frictions commerciales. La plainte déposée à l’OMC, bien que symbolique face à une institution affaiblie par le blocage américain des juges depuis 2019, traduit une volonté de s’ancrer dans un discours multilatéral, contrastant avec l’unilatéralisme de Washington. De plus, à cela s’ajoute une palette de mesures non tarifaires – enquêtes antitrust sur des firmes comme DuPont, restrictions sur des entités jugées « peu fiables » – qui témoignent d’un arsenal diversifié.

Un équilibre mondial en suspens

En définitive, l’escalade de ce 9 avril n’est pas sans rappeler les soubresauts de la première guerre commerciale sous Trump, où les taxes s’étaient empilées comme des strates géologiques. Cependant, l’ampleur actuelle, avec des tarifs américains culminant à 104 % et une riposte chinoise désormais systématique, confère à cet épisode une nouvelle intensité. Les marchés, déjà secoués par une volatilité record – l’indice VIX, surnommé « jauge de la peur », a bondi de 45 % la semaine passée –, scrutent chaque déclaration, chaque décret, dans l’attente d’un apaisement ou d’un embrasement.

En conclusion, par cette joute entre Washington et Pékin, le monde assiste à une leçon d’endurance où chaque coup porté appelle une parade. Le spectre de Scott Bessent ouvre une brèche, et la Chine, par sa riposte, montre qu’elle ne se laissera pas intimider. Les marchés vacillent, les entreprises s’interrogent et l’avenir reste une énigme, suspendu à l’issue d’un duel dont nul ne peut encore prédire le dénouement.

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