Un manifestant antipouvoir a été assassiné par des assaillants non identifiés près de la place Tahrir, épicentre de la contestation à Bagdad, indiquent samedi des sources médicales et policières, rapportant également l’enlèvement de trois protestataires dans la capitale.
Depuis le début, le 1er octobre, d’une révolte inédite réclamant la fin d’un système politique jugé corrompu et le renouvellement complet de la classe dirigeante, près de 550 Irakiens, quasiment tous des manifestants, ont été tués et 30.000 blessés, selon un bilan officiel.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des assaillants non identifiés, armés de pistolets munis de silencieux ont pénétré dans une tente et ont tué un manifestant qui s’y trouvait, a indiqué une source médicale à l’AFP.
En outre, vendredi et samedi, trois protestataires ont été enlevés dans différents quartiers de Bagdad où chacun résidait, a rapporté à l’AFP une source policière.
L’ONU a déjà à plusieurs reprises accusé des « milices » d’être derrière la vaste campagne d’assassinats, d’enlèvements et de menaces contre des militants antipouvoir depuis le début du mouvement de contestation sans précédent qui agite l’Irak, seizième pays le plus corrompu au monde.
Une vingtaine de militants ont ainsi été assassinés et, selon la Commission gouvernementale des droits humains, des dizaines d’autres sont portés disparus, probablement toujours aux mains de leurs ravisseurs.
En outre, après plus de 2.700 arrestations, environ 300 Irakiens demeurent en détention, selon la même source.