La CEDEAO accorde un sursis de six mois aux pays de l'AES - Journal du niger



La CEDEAO accorde un sursis de six mois aux pays de l’AES

Abuja, le 16 décembre 2024 – Dans une décision qui pourrait relancer le dialogue, les dirigeants de la Communauté économique…

La CEDEAO accorde un sursis aux juntes du Sahel, ouvrant la voie à de nouvelles négociations pour tenter de réintégrer les pays

Abuja, le 16 décembre 2024 – Dans une décision qui pourrait relancer le dialogue, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont accordé un délai supplémentaire de six mois aux gouvernements militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour reconsidérer leur retrait de l’organisation régionale. LA CEDEAO a pris cette décision lors d’un sommet extraordinaire tenu à Abuja ce dimanche.

Ultimatum repoussé : la CEDEAO donne une nouvelle chance à l’AES

Les trois pays avaient annoncé en janvier dernier leur intention de quitter la CEDEAO, une décision qu’ils avaient qualifiée d' »irréversible ». Ils avaient justifié leur choix par des divergences profondes avec les orientations de l’organisation, notamment sur les questions de gouvernance démocratique et d’intervention militaire.

Malgré cette annonce initiale, les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de maintenir la porte ouverte à un retour de ces États membres. La CEDEAO a demandé au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, nommé médiateur dans ce conflit, de poursuivre les négociations avec les autorités des trois pays. Les progrès réalisés jusqu’à présent ont encouragé les dirigeants de la CEDEAO à accorder un délai supplémentaire.

« Nous croyons en la possibilité d’un retour de ces pays au sein de notre communauté », a déclaré Omar Alieu Touray, président de la commission de la Cédéao. « Les défis auxquels nous sommes confrontés sont communs et nous sommes convaincus que nous pouvons les relever ensemble. »

De leur côté, les pays du Sahel ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur propre trajectoire, notamment en renforçant leur coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cependant, ils n’ont pas exclu la possibilité de reprendre le dialogue avec la CEDEAO.

En somme, la décision de la CEDEAO laisse la région perplexe, les avis étant partagés quant à ses implications futures. Si certains observateurs saluent cette volonté de dialogue, d’autres s’inquiètent des conséquences de cette crise sur l’intégration régionale et la stabilité du Sahel.

Les prochains mois s’annoncent donc déterminants pour l’avenir des relations entre la CEDEAO et les pays du Sahel. Les négociations seront complexes et délicates, mais elles offrent une lueur d’espoir pour une résolution pacifique de cette crise.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP