Dans un revirement judiciaire significatif, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a statué aujourd’hui en faveur du rétablissement immédiat de Mohamed Bazoum dans ses fonctions présidentielles, ordonnant également la libération inconditionnelle de lui-même, de son épouse et de son fils. Cette décision fait suite à une détention prolongée à la résidence présidentielle, dépassant les 4 mois, considérée comme une violation flagrante du droit d’aller et venir, ainsi que du droit de ne pas être arrêté et détenu arbitrairement.
La Cour a pris position en faveur du respect des droits politiques de Mohamed Bazoum, appelant à la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger et exigeant le retour du pouvoir d’État au président renversé. Les arguments de la défense de l’État nigérien, cherchant à déclarer la Cour incompétente et la demande irrecevable, ont été rejetés sans équivoque.
Cette décision intervient au lendemain de la publication d’un communiqué de la commission de la Cédéao, officialisant le coup d’État au Niger et suspendant le pays de tous ses organes de décisions. La Cour de justice de la Cédéao a fixé un délai strict d’un mois, à compter de la notification de sa décision, pour que les nouvelles autorités nigériennes rendent compte de l’exécution de la décision judiciaire.
Cette prise de position de la Cédéao souligne son engagement à préserver la démocratie et la stabilité politique dans la région. L’évolution de la situation au Niger sera surveillée attentivement, alors que la communauté internationale observe les développements postérieurs à cette décision historique de la Cour.