Le programme de la renaissance II du Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, dans son 4ème axe vise à garantir l’accès à l’eau pour tous et d’assurer une gestion durable des ressources en eau. Plus spécifiquement, il s’agit de l’accès universel à l’eau potable pour les familles, les écoles et les centres de santé et la diminution de moitié de la proportion de population n’ayant pas accès, à la maison, à une source d’eau potable. Le programme en milieu urbain concerne le renforcement des capacités avec un accent sur les branchements sociaux en vue d’assurer une couverture de desserte de 95% par la réalisation de «461. 700 branchements particuliers et de 10. 240 bornes fontaines», l’optimisation des centres concédés à la SPEN avec un accent sur la ville de Niamey et les capitales régionales.
Ce noble programme du Chef de l’Etat permettra aux populations des grandes villes d’oublier définitivement les affres de la soif et de la corvée quotidienne de l’eau. La Société du Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) qui est la cheville ouvrière de ce vaste programme en milieu urbain s’attelé au travail avec plusieurs branchements sociaux.
Mais là où le bât blesse, c’est que beaucoup de zones pourtant habitées, à Niamey par exemple, ont été royalement ignorées par les agents de la SPEN sensés faire le travail d’extension du réseau. « Depuis plus de 5 ans, on nous demande d’ouvrir des dossiers au niveau de notre agence SEEN, mais quand les branchements sociaux commencent, on nous dit que ce n’est pas possible d’arriver jusqu’à nos concessions. On ne comprend vraiment plus rien du tout », nous confie un habitant du quartier Niamey 2000, dépité par l’attitude «inexplicable » de la nationale des eaux.
En fait, ces populations ont l’impression que la SEEN veut les obliger à recourir aux branchements normaux dont les coûts sont exorbitants. Des devis estimatifs de 600.000, 1 million ou même 2 millions FCFA sont largement au-dessus de la bourse du citoyen lamda qui peine même à assurer son quotidien. C’est conscient de tout cela que l’Etat investit des sommes colossales pour que cette desserte en eau puisse se faire sans difficulté. Mais sur le terrain, cette préoccupation n’est pas toujours prise en compte par ceux qui sont censés la matérialiser.
Oumarou Moussa (onep)
Source : lesahel.org