L'armée américaine perd un drone dans le nord du Niger - Journal du niger

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L’armée américaine perd un drone dans le nord du Niger

C'est le deuxième drone américain qui s'écrase au Niger. Le commandement américain pour l'Afrique s'est exprimé ce 02 mars à…

C’est le deuxième drone américain qui s’écrase au Niger.

Le commandement américain pour l’Afrique s’est exprimé ce 02 mars à travers un tweet.  « Le 29 février, l’U.S. Africa Command (Africom, NDLR) a perdu un drone dans le secteur d’Agadez. Notre première analyse est qu’il s’agit d’une panne mécanique » . On apprend de plus, que le crash a eu lieu dans le nord du Niger, où les Etats-Unis disposent d’une importante base de drones armés.

 

En octobre 2014, un premier drone américain s’était abîmé pour des raisons inconnues sur l’aéroport de Niamey, provoquant la fermeture des pistes pendant plusieurs heures.

Washington a commencé à faire voler ses engins sans pilote, depuis l’aéroport de Niamey notamment, pour fournir un soutien en renseignement aux forces françaises. Celles-ci sont engagées depuis janvier 2013 contre les groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali, puis, dans le cadre de la lutte anti-jihadiste en général.

Le Niger, « tête de pont » américaine

Niamey a autorisé la construction d’une importante base américaine de drones à Agadez, donnant ainsi aux Etats-Unis une plate-forme de surveillance pour l’ensemble du Sahel. La base de Dirkou, proche de la Libye, est aussi utilisée par les Américains pour leurs drones armés depuis l’an dernier. « Les Etats-Unis ont fait du Niger leur tête de pont en Afrique », écrivait Le Monde en 2017.

La France possède une base sur l’aéroport de Niamey d’où décollent des avions de chasse et des drones récemment armés. 5100 soldats français de l’opération anti-jihadiste Barkhane sont déployés dans le Sahel.

L’immense Nord désertique du Niger, notamment la zone de la passe de Salvador, non loin de la frontière de la Libye, est un corridor réputé pour le trafic de drogues, d’armes, de migrants. Il abrite également des groupes jihadistes.

Le 4 octobre 2017, quatre soldats américains et cinq militaires nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, un village près du Mali, dans le sud-ouest. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique. L’information avait levé le voile sur la « guerre de l’ombre » menée par les Etats-Unis sur le continent africain, comme le rapportait franceinfo Afrique en 2018. L’Africa Command regroupait alors 7 200 hommes. Le 13 janvier 2020, le chef d’état-major américain avait annoncé une réduction de cette présence avant, finalement, d’exclure un retrait total.

Selon l’ONU, les violences jihadistes, souvent entremêlées avec des conflits intercommunautaires, ont fait quelque 4 000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

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