Le Sahel, une région autrefois connue pour sa richesse culturelle et sa diversité, est désormais plongé dans une crise sécuritaire sans précédent. Les chiffres récents sont alarmants : 44% des victimes du terrorisme mondial proviennent de quatre pays de cette région – le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigéria.
Sahel en Crise : Comprendre l’impact humain du terrorisme
Au Burkina Faso, la situation est particulièrement critique. En 2023, le pays a enregistré 1907 morts dus à des incidents sécuritaires, marquant une hausse de 22% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation coïncide avec une recrudescence des attaques terroristes, notamment depuis le coup d’État de janvier 2022. Le groupe JNIM semble être le plus actif dans la région, avec 56% de ses actions sur le territoire burkinabé, entraînant la mort de 616 personnes.
En 2023, le Mali a enregistré 753 décès qui ont principalement touché les militaires et les civils. Avec 253 incidents sécuritaires recensés, l’insécurité gagne du terrain, s’étendant vers l’ouest du pays. Les offensives du JNIM représentent 24% des attaques et ont connu une augmentation cette année.
Le Niger fait face à une menace similaire avec 61 attaques attribuées au JNIM et à l’EIGS, causant la mort de 468 personnes. La région de Tillabéri est devenue une cible privilégiée pour ces groupes armés terroristes (GAT).
Ensemble, le Burkina Faso, le Mali et le Niger détiennent le triste record du plus grand nombre de décès en Afrique de l’Ouest.
Le Nigéria, quant à lui, affiche son bilan le plus lourd depuis 2020, avec 524 victimes, principalement des civils, suite aux attaques terroristes. L’État islamique se distingue comme le principal instigateur de ces violences.
La zone des trois frontières, où se rencontrent le Niger, le Burkina et le Mali, demeure le principal foyer d’actes terroristes meurtriers, témoignant de la complexité et de la gravité de la situation sécuritaire dans le Sahel.
En somme, Cette analyse met en lumière l’urgence d’une réponse coordonnée et renforcée pour contrer le terrorisme qui continue de peser lourdement sur la stabilité et le développement de la région.