Dans la salle des réunions de l’Hôtel de Ville de Niamey, où les murs semblent porter l’écho des décisions qui ont façonné la cité, s’est tenue, ce lundi, une rencontre d’une portée singulière. Le comité de gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) y a convié les acteurs de la société civile nigérienne, dans le cadre d’une série de rencontres destinées à informer et à échanger sur le bilan dudit fonds. Sous la houlette de sa présidente, Mme Brah Réki Djemarkoye, cette initiative se veut un exercice de redevabilité et de transparence, en parfaite adéquation avec la mission du FSSP : soutenir la lutte pour la souveraineté nationale.
FSSP : un fonds au service de la souveraineté
Le FSSP, tel un rempart contre les pressions extérieures, a été institué pour mobiliser des ressources en vue de renforcer la sécurité et la résilience du Niger. Lors de sa présentation, Mme Djemarkoye a rappelé que l’objectif premier du fonds est de consolider les capacités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), tout en apportant un soutien aux populations affectées par l’insécurité. Elle a indiqué qu’en 2024, le fonds avait alloué plus de 80 % des ressources mobilisées directement à la sécurité, montrant ainsi son engagement total envers cette priorité nationale.
Un bilan chiffré, gage de clarté
La transparence, pilier de cette rencontre, s’est incarnée dans les chiffres exposés avec une précision chirurgicale. À la date du 21 mars 2025, les contributions volontaires ont gonflé les coffres du FSSP à hauteur de 9 381 192 410 CFA, tandis que les prélèvements institutionnalisés ont atteint 16 732 473 609 CFA. Au total, le fonds dispose de 26 113 666 019 CFA, une somme qui, loin d’être un simple agrégat de chiffres, symbolise l’élan solidaire d’une nation. Mme Djemarkoye a également détaillé les dépenses effectuées, tant en nature qu’en espèces, offrant ainsi une vue d’ensemble des actions menées.
FSSP : un écho favorable au sein de la société civile
Les acteurs de la société civile, réunis dans cette enceinte, ont accueilli ce bilan avec un satisfecit unanime. M. Ibrahim Namaiwo, président de la fédération Niger Uni, a salué la gestion du FSSP comme un « exemple de bonne gouvernance », une boussole pour l’administration nigérienne. Il a ajouté que cette présentation venait dissiper les brumes d’intoxication qui avaient pu obscurcir les réseaux sociaux, invitant ainsi à une lecture éclairée des faits. De son côté, Mme Maria Abdou, coordinatrice des femmes engagées pour la sauvegarde de la patrie, a souligné l’importance de cet exercice de redevabilité, qu’elle qualifie de « contrôle citoyen en action ». Elle a exhorté les jeunes à s’informer via la plateforme en ligne du FSSP, où les contributions et les dépenses sont publiées au jour le jour, avant de céder à la tentation de la désinformation.
FSSP : vers une mobilisation accrue
Au-delà du bilan, cette rencontre a été l’occasion d’esquisser des perspectives. Les participants ont encouragé le comité de gestion à poursuivre ses efforts et ont proposé des stratégies pour mobiliser davantage de ressources. Mme Abdou a insisté sur la nécessité de veiller à ce que les fonds bénéficient directement aux populations vulnérables et aux FDS, conformément à l’ordonnance fondatrice du FSSP. Elle a également rappelé que l’ennemi ne se limite pas aux terroristes, mais inclut aussi ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur, cherchent à entraver la marche du pays vers sa refondation.
À l’heure où le Niger navigue dans des eaux tumultueuses, entre défis sécuritaires et aspirations à la souveraineté, le FSSP se dresse comme un phare de bonne gouvernance. Cette rencontre avec la société civile, loin d’être un simple rituel, s’inscrit dans une démarche plus vaste : celle d’une nation qui, en se regardant dans le miroir de la transparence, se donne les moyens de forger son destin. Reste à savoir si cet élan solidaire saura perdurer et inspirer d’autres sphères de la vie publique. L’avenir, comme souvent, est une page encore à écrire.