Le Niger dit avoir infligé de lourdes pertes en hommes et en matériels au groupe terroriste Boko Haram, dans le cadre de plusieurs opérations menées depuis fin mars par son armée, et en collaboration avec les armées du Tchad et du Nigéria, a-t-on appris de source officielle mercredi à Niamey.
Selon un communiqué du ministre nigérien de la Défense Issoufou Katambé lu mercredi soir sur la télévision publique nigérienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les armées du Niger et du Nigeria ont d’abord lancé le 29 mars dernier une opération bilatérale dans la région du lac Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram.
A ce jour, plusieurs caches d’armes, d’importants moyens logistiques et plusieurs autres pirogues ont été détruits, des îles servant de bases aux terroristes ont été également bombardées par l’aviation, selon le communiqué, ajoutant que « cette opération se poursuit actuellement ».
Parallèlement, le 6 avril dernier, dans le cadre d’une opération de la force multilatérale mixte, les forces armées nigériennes et nigérianes ont infligé de lourdes pertes aux terroristes dans les îles du lac Tchad, situées à 30 km au sud de la ville nigérienne de Bosso.
Dans le cadre de cette même opération, poursuit la même source, des militaires nigériens du bataillon spécial d’intervention, appuyés par des avions de reconnaissance, « se sont opposés à une colonne de sept véhicules terroristes » en territoire nigérian. « Cinq terroristes ont été neutralisés, une moto et un véhicule détruits, un véhicule et une moto saisis, des armes et des munitions récupérées », au cours du combat qui s’en est suivi.
« L’armée nigérienne ne déplore aucune perte dans ses rangs » dans l’ensemble des opérations, a rassuré le communiqué.
Le ministre Katambé a saisi cette opportunité pour saluer l’exemplarité de la coopération avec les forces alliées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme aux côtés des forces armées nigériennes.
Les localités de cette partie du Niger subissent depuis près de quatre ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria et des îles du lac Tchad, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires et plusieurs dizaines de milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.
Après une relative accalmie grâce notamment à l’engagement de l’armée nigérienne et aux opérations de grande envergure engagées depuis près de deux ans par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, l’on assiste depuis quelques temps, à une reprise des activités de la secte dans cette zone, selon les observateurs locaux.