Sous les auspices de Laouali Chaïbou, Directeur de Cabinet du Premier Ministre et président éminent du Groupe Multipartite de Concertation (DMC), une page significative s’est tournée le 26 décembre 2023 au Niger avec l’ouverture solennelle de la 2ème réunion du GMC, déployant ainsi un cadre important pour la concrétisation de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
Le contexte politique turbulent, marqué par le coup d’État du 26 juillet, a placé le Niger sous le feu des projecteurs internationaux. Le Conseil d’Administration de l’ITIE International a choisi la voie de la « surveillance active » jusqu’au 9 janvier 2024, scrutant attentivement les actions du Niger conformément aux Principes et Exigences de l’ITIE. Les menaces de suspension planent au cas où les engagements ne seraient pas respectés, tel que stipulé dans l’article 8.2 de la section 1 de la norme ITIE 2023.
Pour sauvegarder les acquis et témoigner du respect des principes de l’ITIE, le président du GMC souligne l’élaboration d’une feuille de route. Parmi les points saillants, la réaffirmation de l’engagement de l’État par une correspondance à la présidente du Conseil d’Administration de l’ITIE International, la reconfiguration du collège des représentants de l’État pour refléter la nouvelle architecture gouvernementale, et l’urgence d’une réunion du nouveau GMC pour évaluer la situation actuelle et tracer les perspectives futures.
Le Premier Ministre a réitéré l’engagement du Niger par une correspondance du 20 novembre 2023, suivie d’un arrêté fixant la composition du GMC le 05 décembre 2023. Ces mesures, intégrant les observations du comité de validation de l’ITIE international, visent à renforcer la position du Niger dans le respect des normes de l’ITIE.
Il revient maintenant aux membres du GMC de décrypter les défis présents et d’anticiper les opportunités futures, capitalisant sur les progrès réalisés. Selon Abdoul-karim Aksar, secrétaire exécutif de l’ITIE, le Niger, aux côtés du Gabon, est sous le radar de la « surveillance active », requérant une vigilance constante quant aux actions gouvernementales et aux positions des parties prenantes dans le domaine des industries extractives et de l’espace civique. La fin de cette période de surveillance exigera une démonstration tangible de l’engagement du pays, notamment à travers l’existence d’un groupe fonctionnel, conclut le secrétaire exécutif.