Le gouverneur de la région de Niamey, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna, a dénoncé vendredi 23 février 2024 au gouvernorat la saisie par les forces de l’ordre, notamment les brigades de recherches, d’une importante quantité d’armes, de munitions et de matériels de guerre à Niamey.
Cette saisie de matériels de guerre a été faite entre le 19 et le 20 février au niveau du siège du projet Eucap Sahel et dans le quartier Tchangarey, dans une villa anciennement occupée par les forces françaises.
Cette découverte du matériel de guerre « prouve à suffisance que les faux amis du Niger n’ont jamais renoncé à leur projet de déstabilisation de notre pays », a déclaré le gouverneur de Niamey. Leur coopération « étant toujours inscrite dans les complots permanents, qu’ils retiennent que le peuple nigérien est résolument et définitivement engagé pour consolider et sauvegarder son indépendance retrouvée », avait-il martelé.
La France qui refuse d’abandonner son ancienne colonie pour des raisons qui lui sont propres.
Le général de brigade Abdou Assoumane Harouna a aussi rappelé qu’après les événements du 26 juillet 2023, « lorsque notre pays, en toute souveraineté, avait demandé le départ des troupes françaises, un agent des renseignements français disait à haute et intelligible voix que le départ des forces françaises du Niger serait pour eux, l’occasion en or pour mener des actions de déstabilisation du Niger ». Cependant, lorsqu’une puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, s’accroche à une ancienne colonie indépendante depuis 1960, que certaines institutions internationales, « pour des raisons qui leur sont propres », classent toujours parmi les pays les plus pauvres au monde, il y a questionnement, selon le gouverneur.
Par ailleurs, selon lui, cette puissance mondiale, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, ne cesse de s’ingérer dans les affaires d’une ancienne colonie devenue indépendante depuis 1960. Elle use de tous les moyens pour empêcher cette ancienne colonie de s’exprimer librement sur la scène internationale, de bénéficier de la solidarité des institutions sous-régionales et de se défendre contre les menaces militaires. Elle refuse même de respecter les accords qu’elle a signés avec cette ancienne colonie et qu’elle a dénoncés unilatéralement. Cette puissance a bien des raisons de s’acharner contre cette ancienne colonie, qui a décidé de prendre son destin en main et de préserver sa souveraineté et sa dignité.
Le Niger assume totalement sa souveraineté.
Mais en face, dit-il, « il y a désormais une ancienne colonie devenue indépendante depuis 1960, qui a décidé d’être réellement indépendante, totalement souveraine, libre de ses orientations visant la prospérité de son peuple dans la dignité, maîtresse de la gestion de ses ressources et de ses choix stratégiques ».
« Notre souveraineté n’est pas négociable, notre choix souverain est irréversible et nous saurons résister à toute forme de déstabilisation d’où qu’elle vienne », a enfin déclaré le gouverneur de Niamey.
Le général de brigade a surtout renouvelé les remerciements des autorités ainsi que les encouragements aux forces de défense et de sécurité, tout en appelant les populations à redoubler de vigilance et à collaborer davantage avec les FDS.