Dans une entrevue exclusive accordée au quotidien nigérien ‘’Le Sahel’’ ce mercredi 10 janvier 2024, l’honorable Mahamadou Bachir Harouna Hambali, chef de canton de Dioundiou, a livré une perspective unique sur la transition actuelle au Niger. Reconnu comme gardien des traditions, il a évoqué l’importance cruciale du rôle des chefs traditionnels dans ce contexte politique mouvementé.
Hambali a souligné le soutien initial du Conseil National des Chefs Traditionnels du Niger au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), saluant leur engagement en faveur de la paix et de la sécurité nationale. Il a insisté sur le fait que les chefs traditionnels, en tant que dépositaires des pouvoirs traditionnels, sont soucieux de la sauvegarde de l’unité nationale.
L’interview a également mis en lumière les défis auxquels le Niger est confronté en raison des sanctions imposées par la CEDEAO depuis le coup d’État. Hambali a déploré l’impact sévère de ces sanctions sur l’économie, soulignant la nécessité d’un soutien indéfectible envers les dirigeants actuels pour préserver la dignité nationale.
Abordant la question du départ des troupes françaises et la fermeture de leur ambassade, le chef de canton a exprimé une perspective optimiste, soulignant que le pays doit maintenant se tourner vers des solutions internes pour résoudre les problèmes sociaux de base.
Concernant le forum inclusif sur la transition, Hambali a plaidé en faveur d’une approche patiente, soulignant que le processus de démocratisation doit être minutieusement planifié. Il a conclu en réaffirmant la nécessité d’un changement de mentalité et d’un engagement collectif envers le développement national pour relever les défis présents et à venir.