Ce lundi 22 avril 2024, la première session annuelle de la chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diffa s’est ouverte avec une cérémonie présidée par l’éminent magistrat Maiga Mahamadou Sani. La présence remarquée du Gouverneur de la région, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, témoigne de l’importance de cet événement pour l’administration judiciaire et la moralisation de la société.
Le rôle pivot des acteurs judiciaires
Le thème choisi pour cette session, “Le rôle des acteurs de la chaîne pénale dans la bonne administration de la justice et la moralisation de la société”, souligne la responsabilité collective dans la préservation de l’intégrité judiciaire. Les 16 dossiers à l’ordre du jour, impliquant 18 accusés, reflètent la diversité des crimes jugés, allant des coups mortels aux atteintes aux biens, en passant par les crimes contre les mœurs.
Dans son allocution, le Président Maiga Mahamadou Sani a illustré la justice criminelle comme une chaîne dont chaque maillon, selon Jerzy Lec, détient à la fois la faiblesse et la force de briser le lien. Il a mis en lumière les défis quotidiens des officiers de police judiciaire, des magistrats et des experts, dont les rôles sont cruciaux dans la quête de vérité et de justice.
Un appel au respect des lois et à l’engagement à la première session
Le Président a également présenté un bilan des affaires criminelles traitées entre 2021 et 2023, tout en soulignant les défis futurs, notamment la criminalité liée au terrorisme, qui reste hors de ces statistiques mais non moins préoccupante.
Enfin, le magistrat a exprimé sa gratitude envers les autorités régionales et a insisté sur l’importance du respect des lois dans le traitement des affaires. Le procureur général, Monsieur Ibrahim Mahamadou, a rappelé aux membres de la chambre criminelle la noblesse de leur mission, inscrite dans l’article 335 du code de procédure pénale, et l’impératif de sacrifice et de rigueur pour la réussite de cette session.
En somme, cette session, d’une durée de deux semaines, se veut être un symbole de l’engagement des acteurs judiciaires envers une justice équitable et une société plus morale. Elle est le reflet de la détermination collective à renforcer les fondements de l’État de droit.