Logements sociaux au Niger : suivi rigoureux et engagement ministériel - Journal du niger



Logements sociaux au Niger : suivi rigoureux et engagement ministériel

Niamey, 4 mars 2025 – En cette journée, la cité Diaspora, nichée au cœur d’un vaste chantier, bourdonne d’une énergie…

Visite du ministre Sahirou Salissou Adamou le 4 mars 2025 au chantier de 155 logements sociaux à la Cité Diaspora, un projet nigérien

Niamey, 4 mars 2025 – En cette journée, la cité Diaspora, nichée au cœur d’un vaste chantier, bourdonne d’une énergie palpable. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Sahirou Salissou Adamou, a foulé le sol encore poussiéreux de ce site où s’élèvent 155 logements sociaux, un projet porté par un financement audacieux de 1,5 milliard de francs CFA, injecté par la Banque de l’Habitat du Niger et mis en œuvre par l’entreprise Global GATE. Cette visite ministérielle s’inscrit dans un dispositif de suivi strict des projets immobiliers afin de garantir des habitats dignes aux travailleurs nigériens, une aspiration érigée en priorité par le Général de Brigade Abdourahamane Tiani et le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.

Visite du ministre Sahirou Salissou Adamou le 4 mars 2025 au chantier de 155 logements sociaux à la Cité Diaspora, un projet nigérienLogements sociaux : un suivi millimétré pour une promesse ambitieuse

Le ministre n’a pas lésiné sur les détails pour dévoiler les rouages de cette entreprise titanesque. « Nous avons déployé une armada de techniciens en faction permanente sur le terrain, flanqués d’un comité technique et d’une cellule de supervision », a-t-il martelé, insistant sur la rigueur d’un dispositif pensé pour éviter tout dérapage. Ce comité, véritable sentinelle des travaux, se réunit chaque semaine, consignant ses observations dans des procès-verbaux qui servent de boussole pour dénouer les écueils. Quant à la cellule, elle joue les vigies, sillonnant le chantier toutes les deux semaines pour évaluer les progrès et compiler des rapports mensuels, remis comme des bulletins de santé du projet.

Sahirou Salissou Adamou ne se contente pas de déléguer : il s’invite lui-même, à l’improviste, pour palper de ses propres mains l’avancement des travaux. « Depuis la pose de la première pierre le 12 septembre 2024, nous avons vu ce site évoluer sous nos yeux », a-t-il rappelé avec une pointe de fierté. Cinq mois plus tard, sur les douze prévus, la majorité des logements frôle la phase de finition, un rythme qui témoigne d’une mobilisation sans faille des acteurs impliqués.

Logements sociaux : des défis surmontés, mais des ombres persistent

Rewind sur le lancement : « Nous avions littéralement les pieds dans l’eau », a confessé le ministre, esquissant un sourire teinté d’ironie. Pour juguler cette adversité, l’État a puisé dans ses propres deniers pour doter le site d’une chaussée drainante en pavés, une prouesse logistique qui a métamorphosé le terrain en un espace viable. Cette réactivité illustre une détermination à ne pas laisser les éléments freiner l’élan.

Pourtant, tout n’est pas rose dans cette aventure. Le ministre a laissé percer une note d’amertume en évoquant la Banque de l’Habitat, partenaire clé de cette opération. Si les relations avec cette institution restent cordiales, un atout précieux pour concrétiser la politique nationale de l’habitat, un grain de sable grippe la machine : le ministère de l’Urbanisme, bien qu’architecte originel de cette banque aux côtés du ministère des Finances, se retrouve curieusement exclu de son conseil d’administration. « Cela nous prive d’une voix dans les décisions stratégiques », a déploré Sahirou Salissou Adamou, promettant de rectifier cette anomalie avec diligence.

Visite du ministre Sahirou Salissou Adamou le 4 mars 2025 au chantier de 155 logements sociaux à la Cité Diaspora, un projet nigérienUn partenariat à double tranchant

La Banque de l’Habitat, bras armé financier de cette politique, incarne un levier essentiel pour transformer les rêves de logements décents en réalité tangible. « C’est un outil que nous avons forgé ensemble », a souligné le ministre, louant cette synergie. Mais cette absence au conseil d’administration trahit une fracture paradoxale : comment piloter pleinement un projet quand une main reste entravée ? Cette question, le ministre se l’est posée à voix haute, et sa résolution pourrait bien redéfinir les contours de cette collaboration.

Un chantier à l’image d’un pays en marche

En somme, le chantier de la Cité Diaspora, avec ses 155 logements en gestation, n’est pas qu’une affaire de briques et de mortier. Il cristallise une ambition nationale : offrir aux Nigériens un cadre de vie à la hauteur de leurs labeurs. Sous le regard scrutateur de Sahirou Salissou Adamou, ce projet avance à pas de géant, porté par une mécanique huilée et une volonté d’acier. Pourtant, l’ombre d’une gouvernance bancale avec la Banque de l’Habitat rappelle que même les plus nobles desseins requièrent une harmonie sans failles entre les acteurs. Si cette dissonance trouve une issue rapide, ce chantier pourrait devenir un étendard, preuve qu’au Niger, les promesses ne restent pas lettre morte, mais s’érigent, pierre après pierre, en un avenir solide.

 

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