Maradi, 9 janvier 2025 – Sous le haut patronage du gouverneur de la région de Maradi, le contrôleur général de police Mamane Issoufou, une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune a été officiellement lancée ce jeudi, devant le Palais du Sultan de Katsina-Maradi.
Cette initiative, prévue du 10 au 16 janvier 2025, vise à immuniser plus de 95 % de la population ciblée, soit 5066497 personnes âgées de 9 mois à 60 ans, dans tous les districts sanitaires de la région, à l’exception de celui de Gazaoua, déjà couvert lors d’une campagne en 2023.
La gravité de la fièvre jaune
La fièvre jaune est une maladie virale grave, transmise par les moustiques, se manifestant par une forte fièvre, une coloration jaune des yeux et des paumes des mains, ainsi que des hémorragies. Le vaccin administré offre une protection efficace contre cette maladie potentiellement mortelle.
Le gouverneur Mamane Issoufou a souligné l’engagement du gouvernement nigérien à renforcer le programme élargi de vaccination afin de réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies évitables par la vaccination, notamment chez les femmes et les enfants. Il a exhorté l’ensemble de la population, les professionnels de santé, les relais communautaires, les médias, ainsi que les autorités coutumières et administratives, à s’investir pleinement pour éradiquer la fièvre jaune dans la région.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la stratégie mondiale d’élimination des épidémies de fièvre jaune pour la période 2017-2026, dite EYE (Eliminate Yellow Fever Epidemics), à laquelle le Niger a adhéré. Cette stratégie vise à limiter le risque de propagation en protégeant les populations dans les zones d’endémie et les voyageurs susceptibles de propager la maladie.
Les autorités sanitaires, en collaboration avec des partenaires tels que l’OMS, l’UNICEF, GAVI et l’initiative EYE, prévoient d’étendre ces campagnes préventives de masse aux autres régions du pays dans les mois à venir, avec pour objectif l’élimination de la fièvre jaune au Niger d’ici à 2026. Les autorités encouragent vivement la population à participer massivement à cette campagne de vaccination, afin qu’elle se protège individuellement et contribue à la santé publique collective.