Dans un tournant historique pour l’industrie minière malienne, l’État malien a acquis la mine d’or de Morila , qui a produit plus de 200 tonnes d’or en deux décennies, pour le montant symbolique d’un dollar. Cette transaction marque la fin d’une ère et le début d’une nouvelle stratégie nationale pour la gestion des ressources minérales.
L’échec de Firefinch : Une opportunité pour le Mali
Firefinch Limited, une société minière australienne, a acquis la mine de Morila en 2020 dans l’espoir de revitaliser son exploitation. Cependant, la mine n’a pas vécu le renouveau espéré. En effet, face à des défis financiers insurmontables, Firefinch a dû transférer ses droits à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA) pour une somme symbolique, dans le cadre d’une résolution de conflit avec le gouvernement malien.
Par ailleurs, le litige, impliquant également Leo Lithium et le géant chinois Ganfeng Lithium, trouve son origine dans la gestion de la mine de lithium Goulamina. En dépit de la création de Leo Lithium en 2021 pour gérer ce projet distinctement, le gouvernement malien a remis en question la séparation des entités et la légitimité du transfert de propriété. Pour apaiser les tensions, Ganfeng Lithium a également accepté de verser 60 millions de dollars à l’État malien.
Cession de la mine d’or de Morila : Un accord à plusieurs facettes
L’État malien a conclu un accord avec les parties concernées pour détenir désormais au moins 30% de la mine de Goulamina, ce qui augmente sa participation antérieure de 20%. En outre, les investisseurs locaux obtiendront une participation de 5%. En signe de résolution finale, Leo Lithium a cédé sa part dans le projet Goulamina à Ganfeng Lithium contre un montant de 342,7 millions de dollars.
Cette cession de la mine d’or de Morila et l’augmentation de la participation de l’État dans le projet Goulamina marquent une étape significative dans la réaffirmation de la souveraineté malienne sur ses ressources minérales et ouvrent la voie à une exploitation plus équitable et bénéfique pour le peuple malien.