Bamako, le 30 octobre 2024 – Le mystère s’épaissit autour de la disparition de Daouda Konaté, secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison, portée disparue depuis le vendredi 25 octobre dernier, jour de la grande prière musulmane. Parallèlement à cette disparition inquiétante, le commandant fait l’objet d’une enquête pour appel à l’insurrection.
Selon un communiqué du Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, une voix attribuée à Daouda Konaté a été enregistrée dans un message audio largement diffusé sur les réseaux sociaux. Dans ce message, l’individu appelle à renverser les institutions de la République, menaçant ainsi la sûreté de l’État.
« Les militaires en place ne peuvent plus diriger le pays ; il faut créer des troubles pour le déstabiliser comme cela a été avec IBK. Même s’il faut 100 coups d’État pour diriger le Mali, on le fera», aurait déclaré Daouda Konaté dans cet enregistrement. Des propos jugés extrêmement graves par les autorités qui y voient une tentative de déstabilisation du pays.
Une enquête approfondie dans l’affaire Konaté
Face à la gravité de ces faits, le Procureur a décidé d’ouvrir une enquête pour identifier tous les auteurs, coauteurs et complices de ces actes. Les enquêtes porteront notamment sur l’authenticité de l’enregistrement audio et sur l’existence d’un éventuel complot visant à déstabiliser le Mali.
Le lien entre la disparition et les accusations
Par ailleurs, la disparition de Daouda Konaté quelques jours avant la diffusion de cet enregistrement soulève de nombreuses interrogations. Les autorités enquêtent-elles pour déterminer s’il existe un lien entre les deux événements ? ou! Est-ce que la disparition du Commandant a un rapport avec ses activités supposées subversives ? La réponse à ses questions déterminera la suite de cette affaire.
Au-delà de l’aspect juridique, l’affaire Daouda Konaté soulève des questions sur les raisons qui poussent un haut fonctionnaire à tenir de tels propos. Les conditions de travail difficiles dans l’administration pénitentiaire, les frustrations liées à la situation politique du pays pourraient aussi expliquer un tel désespoir.
Un climat politique tendu
Cette affaire intervient dans un contexte politique déjà tendu au Mali. Les autorités sont également confrontées à de nombreux défis, particulièrement sécuritaires et économiques. Ces accusations d’appel à l’insurrection viennent renforcer le sentiment d’instabilité qui règne dans le pays.
En somme, la disparition inquiétante de Daouda Konaté, couplée aux graves accusations portées contre lui, jette une ombre sur la politique climatique déjà tendue au Mali. Les autorités doivent faire toute la lumière sur cette affaire et garantir la sécurité de tous les citoyens. Il est crucial que les acteurs politiques et sociaux fassent preuve de responsabilité et privilégient le dialogue pour sortir le pays de cette crise.