Niger : grève des magistrats pour défendre l'indépendance de la justice - Journal du niger

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Niger : grève des magistrats pour défendre l’indépendance de la justice

Niamey , 27 juin 2024 - Dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le pouvoir judiciaire et l'exécutif…

Face aux pressions croissantes de l'exécutif, les magistrats nigériens entraînent une grève nationale pour défendre leur indépendance

Niamey , 27 juin 2024 – Dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif nigérien, le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN) a décidé d’entamer une grève nationale du 1er au 3 juillet 2024. action coup de poing étau pour dénoncer les pressions « incessantes et croissantes » exercées par l’exécutif sur le système judiciaire, selon le syndicat.

Grève des magistrats pour défendre l’indépendance de la justice

Cette grève s’inscrit dans une série d’incidents récents qui illustrent les difficultés rencontrées par le système judiciaire face à l’ingérence de l’exécutif. Le SAMAN pointe notamment l’épisode du 10 juin où la hiérarchie militaire a fait libérer deux policiers accusés de violences sur un magistrat du tribunal de grande instance de Tillabéry. Le syndicat dénonce également l’intervention d’un préfet dans une enquête judiciaire sur un meurtre commis en mai 2024, sur ordre du procureur de la République.

Tout en se disant ouvert au dialogue, le SAMAN exprime sa déception face à l’échec des tentatives de résolution pacifique de la crise. A travers ce mouvement de grève, les magistrats nigériens cherchent à alerter l’opinion publique et les instances internationales sur la nécessité de préserver l’indépendance de la justice, garante des droits et libertés des citoyens. Ils espèrent que cette action mobilisatrice entraînera une prise de conscience et des changements concrets dans les relations entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire.

Un enjeu crucial pour la démocratie

Cette grève met en lumière l’importance fondamentale de l’indépendance de la justice, non seulement comme principe mais aussi comme élément vital de la gouvernance d’un pays. Elle rappelle le principe de séparation des pouvoirs et le respect des rôles institutionnels. En ces jours de juillet, les yeux du Niger, et peut-être du monde, seront tournés vers ce pays pour observer si cette grève sera le catalyseur d’un changement durable ou un simple chapitre dans la lutte permanente pour l’équilibre des pouvoirs .

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