Niger inaugure une renaissance sportive : un fonds inédit et un complexe pharaonique - Journal du niger

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Niger inaugure une renaissance sportive : un fonds inédit et un complexe pharaonique

Niamey, 31 janvier 2025 — À l’aune d’une nouvelle ère pour le sport nigérien, le Colonel-Major Amadou Abdourahamane, ministre de…

Le ministre de la Jeunesse dévoile la création d’un Fonds National pour le Développement du Sport, des mesures pour l'infrastructure sportive

Niamey, 31 janvier 2025 — À l’aune d’une nouvelle ère pour le sport nigérien, le Colonel-Major Amadou Abdourahamane, ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, a dévoilé jeudi une série de mesures audacieuses lors de son entretien-bilan. Au cœur de cette annonce : la création d’un Fonds National pour le Développement du Sport (FNDS), une première dans l’histoire du pays, destinée à combler un déficit chronique et à insuffler un dynamisme inédit aux disciplines sportives.

Un fonds, une rétrocession : des pierres angulaires

« Pour la première fois, l’État a rétrocédé 50 % des droits perçus, une manne qui irriguera désormais les veines d’un sport en quête de vitalité », a déclaré le ministre, soulignant que cette mesure constitue un « tournant cardinal » pour un secteur longtemps enlisé par des financements évanescents. Par ailleurs, ce fonds, qualifié de « sine qua non » par le gouvernement, vise à ériger des infrastructures pérennes et à soutenir des activités sportives jusque-là en marge des priorités nationales.

Formation et inclusion : un triptyque social

Au-delà des stades, c’est dans l’éducation que le Niger trace ses sillons. Le ministre a égrené les réalisations : 29 Centres de Formation des Jeunes (CPJ) et 9 écoles de formation artistique et culturelle, véritables « phares pour une jeunesse en déshérence ». Près de 4 000 apprenants, majoritairement des jeunes « échoués sur les rives de la scolarité », y trouvent un havre pour forger leur avenir. « Ces centres ne sont pas de simples antichambres de l’apprentissage, mais des lieux où se combinent expertiseset dignité retrouvée », a-t-il affirmé.

Pour les exclus des CPJ, une allocation spécifique a été instaurée, un « viatique » destiné à adoucir leur quotidien et à leur offrir une « rampe vers l’autonomie ». Une approche qui, selon le ministre, « transcende l’assistanat pour toucher du doigt l’émancipation ».

Le ministre de la Jeunesse dévoile la création d’un Fonds National pour le Développement du Sport, des mesures pour l'infrastructure sportiveUn complexe sportif : un Colosse aux pieds d’argile ?  

En plus, dans l’ombre de ces annonces, un projet titanesque se dessine : le complexe sportif de Niamey, dont les travaux avancent inexorablement. Conçu comme un « Léviathan des loisirs et de la performance », il intégrera un stade Maracanã, des terrains dédiés au basket, au volley, au handball, à la pétanque, un espace arts martiaux, une piste de fitness et des espaces verts. Ce « sanctuaire du sport » ambitionne aussi de devenir l’épicentre d’une effervescence culturelle et athlétique, tout en offrant des infrastructures modernes aux riverains.

Un pari sur l’avenir  

En somme, si les défis financiers restent « l’hydre à apprivoiser », selon les termes du ministre, ces initiatives esquissent une feuille de route où le sport devient un levier de cohésion sociale. En conjuguant infrastructures, éducation et inclusion, le Niger tente de réécrire son récit sportif, loin des clichés de l’improvisation.

Reste à voir si ces promesses, aussi ambitieuses qu’un « saut sans filet », sauront transformer l’essai. Pour l’heure, les jeunes nigériens, eux, ont déjà les yeux rivés sur ce complexe, symbole d’un futur dans lequel le sport pourrait bien devenir… leur langue maternelle.

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