Niamey, 30 décembre 2024 –Moussa Tchangari, figure emblématique de la société civile nigérienne et secrétaire général de l’association Alternative Espace Citoyens (AEC), comparaitra ce lundi matin devant le juge du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Cette audience intervient après un mois de péripéties marquées par son enlèvement et une détention jugée arbitraire par plusieurs organisations de défense des droits humains.
Enlèvement et détention arbitraire
Selon les informations disponibles, des hommes non identifiés auraient enlevé Moussa Tchangari le 3 décembre, vers 20 heures. Ils l’auraient détenu durant deux jours dans un lieu tenu secret avant de le placer en garde à vue le 5 décembre au Service Central de Lutte contre le Terrorisme et la Criminalité Transfrontalière Organisée. Cependant, les autorités compétentes ont déclaré que Tchangari est coupable de comploter avec des terroristes et d’attenter à la sûreté de l’État.
Une mobilisation internationale
Par ailleurs, cette arrestation a suscité une vive réaction de la part de nombreuses organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme qui appellent à sa libération immédiate et inconditionnelle. Ces organisations dénoncent les conditions de son arrestation et de sa détention, qu’elles qualifient d’arbitraires et contraires aux droits fondamentaux.
Moussa Tchangari : la voix inflexible de la démocratie et des droits humains au Niger
L’association Alternative Espace Citoyens, connue pour ses actions en faveur de la démocratie et des droits humains, est depuis longtemps une voix critique face aux injustices et aux abus de pouvoir au Niger. Moussa Tchangari, en sa qualité de secrétaire général, a souvent dénoncé les pratiques répressives et les atteintes à la dignité humaine, ce qui lui a valu le respect, mais aussi les foudres de certaines autorités.
Défendre sa patrie : un devoir pour tout citoyen
L’arrestation de Moussa Tchangari intervient dans un climat politique tendu, où les voix dissidentes sont de plus en plus ciblées. Ce cas relance le débat sur l’état des droits humains au Niger, un pays où la lutte contre le terrorisme est souvent invoquée pour justifier des mesures restrictives.
En conclusion, dans un contexte marqué par les défis sécuritaires et politiques que traverse le Niger, cette affaire soulève de nombreuses questions sur la liberté d’expression et le droit de s’opposer pacifiquement.
« Défendre sa patrie, en toute circonstance, reste et demeure le seul gage pour tout citoyen patriotique. » « Le Niger est la seule portion de la terre qui nous appartient vraiment, nous les Nigériens. » « Aller à l’encontre de sa dignité, c’est aller en guerre contre lui. » Cette citation, généralement attribuée à des personnalités politiques, résonne particulièrement dans le contexte actuel. Elle rappelle l’importance de l’engagement citoyen et de la défense des valeurs démocratiques.
Les prochaines heures s’annoncent cruciales pour l’avenir de Moussa Tchangari et pour la liberté d’expression au Niger.