Située aux portes du Nigeria, Maradi, capitale économique du Niger, se retrouve dans une situation économique difficile avec la fermeture de la frontière.
Le 20 août, le Nigeria a fermé ses frontières terrestres. Les raisons avancées sont le renforcement de la sécurité et la lutte contre les produits de contrebande. Ce protectionnisme a un impact pour les pays voisins, comme pour le Niger. Maradi est la capitale économique du pays et la fermeture des frontières du Nigeria n’est pas sans conséquences dans cette région.
Depuis quelques semaines, « on assiste à une baisse des prix, explique Elhadj Sani Souley Nassaley, le président de la Chambre de commerce régionale. On n’a pas de débouchés pour ces produits. On n’a que la consommation locale et elle est très faible ».
Impact sur l’agriculture
L’agriculture est le secteur le plus touché. L’exemple le plus frappant est celui du niébé. A la même période l’année dernière, un kilogramme coûtait 283 francs CFA (0,5 centime d’euros). Aujourd’hui, il en vaut seulement 190.
Mais pas de panique pour Zakari Oumarou, le gouverneur de Maradi. La région n’est pas dépendante de ces échanges et la situation est plus difficile au Nigeria qu’au Niger. « Quand vous prenez le nord du Nigeria, la clientèle de ces États, ce sont les Nigériens, les Maliens et les Tchadiens, qui n’arrivent plus à s’approvisionner sur les marchés importants, estime-t-il. Nous pensons qu’il y aura plus de pressions sur les autorités nigérianes que chez nous au Niger ».
Si pour l’instant la situation est sous contrôle à Maradi, elle risque de se compliquer dans la durée. Si les frontières restent fermées plusieurs mois, les produits importés du Nigeria comme le maïs pourraient venir à manquer.
source:aNiamey.com