Il n’y a plus aucun cas confirmé de fièvre hémorragique Ebola en République démocratique du Congo, avec la sortie mardi de la dernière patiente encore hospitalisée dans un centre de traitement, a déclaré l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La directrice régionale de l’OMS, le Dr Mathsidiso Moeti, s’est déclaré sur Twitter « prudemment optimiste » quant à une fin prochaine de cette épidémie officiellement déclarée le 1er août 2018.
L’épidémie sera officiellement terminée « dès qu’on aura atteint 42 jours sans aucun nouveau cas enregistré », précise un porte-parole de l’OMS à Kinshasa.
« Aucun nouveau cas n’a été confirmé pour le 13e jour consécutif », s’est félicité le bulletin épidémiologique quotidien du ministère de la Santé sur la base de données datant de lundi. « 350 cas suspects sont en cours d’investigation », ajoute-t-on.
Le dernier patient est sorti mardi du Centre de traitement d’Ebola (CTE) de Beni, dernière zone touchée dans l’est de la République démocratique du Congo.
Il s’agit d’une femme, Masika Mawasu Semida, qui a remercié les personnels de santé en sortant du CTE.
« L’OMS va continuer d’accompagner le ministère de la Santé dans le renforcement du système de santé à tous les niveaux », a déclaré un porte-parole local de l’OMS, Mory Keita.
Avec 2.264 victimes, la dixième épidémie d’Ebola enregistrée sur le sol congolais depuis 1976 est la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2014 (plus de 11.000 morts principalement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone).
La ville de Beni a enregistré le plus grand nombre de cas (730 sur 3.444) et de décès (474 sur 2.264) depuis la déclaration l’épidémie le 1er août 2018 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
En février 2019, un nouveau malade du virus Ebola avait été découvert à Beni après vingt-trois jours sans nouveau cas, remettant en cause l’optimisme des autorités. Il existait à l’époque d’autres foyers de l’épidémie.
Près de 320.000 personnes ont été vaccinées. L’OMS a fait de cette épidémie une urgence sanitaire de portée internationale en juillet dernier, quand elle menaçait les pays voisins (Rwanda, Ouganda).
La RDC n’est officiellement pas touchée par la propagation mondiale du coronavirus.