Le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation Yahouza Sadissou a animé un point de presse dans l’après midi de ce mercredi 29 janvier 2020 concernant la grève du Syndicat National des Enseignants Chercheurs et Chercheurs du Supérieurs (SNECS) lancée le 20 janvier dernier et qui durera un mois.
Deux points étaient inscrits sur la plate forme revendicative des Enseignant chercheurs : amendement de la loi 2019/05 du 06 Mai 2019 en vue de la restauration des acquis démocratiques conformément à la constitution et aux traditions universitaires consacrant l’autonomie et les libertés académiques. Le règlement de tous les arriérés des droits statutaires en souffrance depuis 2016.
«Le vendredi dernier j’ai appelé le SNECS pour échanger sur ces deux points et s’agissant du 1er point j’ai effectivement réitéré la position du gouvernement par rapport a ce qu’il a et qui a été adopté par le gouvernement, voté par l’assemblée nationale, promulgué par le Président de la République, et elle devient par conséquent loi de la république et s’impose a tous » a souligné Yahouza Sadissou.
Selon le ministre « Le gouvernement ou l’assemblée nationale qui ont concurremment l’initiative de loi et jusqu’au jour où les deux institutions jugent de la nécessité de la modifier ». Mais une loi si elle est adoptée, cela se passe dans tous les gouvernements du monde, le gouvernement n’adopte pas des lois par hasard, c’est après analyse en tenant compte de l’intérêt général ».
Par rapport au deuxième point Le règlement de tous les arriérés des droits statutaires en souffrance depuis 2016. A ce niveau, « je m’en félicite et souligne que du fait que le SNECS ne réclame pas des arriérés de salaire parce que malgré tous nous n’avons aucun arriéré de salaire dans aucune université et toutes les revendications tournent autour des arriérés des droits statutaires »a-t-il fait savoir.
« Et je voudrais levé une équivoque nous n’avons aucun arriéré de 2016 même pas de 2017 ou de 2018 mais nous avons par contre des arriéré de 2019 et j’ai écris à tous les recteurs pour me faire la situation précise des arriérés, des droits statutaires, le 31 décembre 2019 et à cette date les universités de Maradi, de Zinder, de diffa, de Dosso, de Tillabéry n’ont aucun arriéré le 31 décembre 2019 des droits statutaires » a-t-il poursuivi.
Par contre, à Niamey « nous avons huit cents dix neuf millions trois cent vingt un mille trois cent vingt quatre franc CFA (809.381.324) d’arriéré des droits statutaires, à Tahoua nous avons cinq millions deux cents trente huit mille trois cent soixante trois 5.238.363), et à Agadez vingt neuf millions neuf cent soixante quinze mille deux cents soixante un (29.975.261) qui fait un total des droits statutaires d’arriérer de huit cent cinquante quatre millions cinq cent trente quatre mille neuf quarante huit (854.534.948).
On parle souvent des droits statutaires mais il faudrait que l’opinion « sache ce qui comporte ces droits statutaires c’est la prime des recherches, les copies corrigés, les cours complémentaires,les frais de publication et les frais médicaux voilà en gros ce qu’on appelle les droits statutaires » a expliqué le ministre.
« Je voudrais aussi souligner que dans le protocole d’accord que nous avons signé avec le SNECS en mai 2019 le gouvernement avait pris l’engagement de payer Neuf cent soixante dix millions de franc CFA (970.000.000) d’arriéré des droits statutaires et à ce jour nous avons honoré à 100% cet engagement et c’este simple de le vérifier au trésor ou dans chaque université »a-t-il ajouté.
Le ministre Yahouza se félicite déjà que dans tous les Instituts Universitaires de Technologie (IUT), « les cours se déroulent normalement et également dans beaucoup de facultés les cours se déroulent malgré le mot d’ordre de grève et j’appelle encore une fois tous les acteurs, notamment le SNECS à revoir sa copie ». « lever ce mot d’ordre de grève parce que les deux points inscrits à leurs plate formes revendicatives, nous avons satisfait un et je pense que c’est déjà un pas » a conclu le ministre Yahouza Sadissou.