Niamey, 12 juillet 2024 – Les pays du Sahel ont exprimé leur vive indignation face à l’ingérence de l’Union africaine (UA) dans leur décision de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans un communiqué conjoint publié aujourd’hui, les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont rejeté «fermement» les propositions du Commissaire de l’UA en charge des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, qualifiant leur retrait de la CEDEAO d’« irréversible ».
« Ingérence inacceptable »
Les ministres critiquent l’intervention de l’UA comme étant « inopportune et contreproductive », soulignant qu’elle viole les principes et les règles de l’organisation continentale. Ils réaffirment que leur retrait de la CEDEAO est une décision « souveraine » prise en conformité avec les textes de la CEDEAO.
Défense de la souveraineté
Par ailleurs, les pays du Sahel réitérèrent leur attachement à l’intégrité territoriale de leurs États et à la défense des intérêts de leurs populations. Ils soulignent que « toute remise en cause de cette décision souveraine constitue une ingérence dans les affaires intérieures » de leur pays et une violation du droit international.
Appel à l’UA
Les ministres des Affaires étrangères de l’AES exhortent la Commission de l’UA à justifier ses propositions, rappelant qu’elle n’avait pas réagi de la même manière au retrait d’un autre pays de la CEDEAO en 2000. Ils réitèrent leur volonté de coopérer avec l’UA dans le respect de la souveraineté de leurs États membres et des textes de l’organisation.
Face à la gravité de la situation, les pays du Sahel appellent les instances de l’UA à garantir le respect de leur souveraineté.