Ségou, carrefour de la fraternité sahélienne : une semaine historique pour l’AES - Journal du niger

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Ségou, carrefour de la fraternité sahélienne : une semaine historique pour l’AES

Ségou, 4 février 2025 — Sous le ciel ocre de Ségou, où les eaux du Niger murmurent des récits millénaires,…

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,

Ségou, 4 février 2025 — Sous le ciel ocre de Ségou, où les eaux du Niger murmurent des récits millénaires, une nouvelle page s’écrit pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Du 3 au 9 février 2025, la ville, berceau de l’Empire bambara, se transforme en épicentre d’une fraternité renaissante, où la culture se fait ciment d’unité et levier de développement. En effet, Placée sous le haut patronage du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, la Semaine de la Fraternité de l’AES réunit les délégations du Mali, du Burkina Faso et du Niger autour d’un objectif commun : célébrer une identité sahélienne partagée et consolider les bases d’une coopération régionale renforcée.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Un accueil chaleureux, symbole d’une fraternité retrouvée

Dès l’aube du lundi 3 février, Mamou Daffé, Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, a ouvert les portes de Ségou à ses homologues nigérien et burkinabè. Notamment, le colonel-major Abdourahamane Amadou, Ministre de la Culture du Niger, et M. Pingdwendé Gilbert, son homologue burkinabè, ont été accueillis avec les honneurs dus à leur rang, dans une atmosphère empreinte de chaleur et de convivialité. « Cette rencontre incarne l’esprit du Diatiguiya malien, cette hospitalité légendaire qui transcende les frontières », a déclaré Mamou Daffé, soulignant l’importance de ces échanges pour renforcer les liens historiques et culturels entre les trois nations.

Le soir même, un cocktail dinatoire au Centre Culturel Kôrè de Ségou a offert un cadre propice aux échanges informels entre les délégations. Autour de mets traditionnels et de mélodies envoûtantes, les ministres et leurs équipes ont partagé des moments de convivialité, posant les jalons d’une collaboration fructueuse. « Ce fut un instant de partage et de fraternité, où nous avons réaffirmé notre engagement à faire de la culture un pilier de notre unité », a confié M. Pingdwendé Gilbert.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,Une signature historique pour une politique culturelle commune à la Semaine de la Fraternité de l’AES

Ce mardi, après l’accueil réservé à Madame Soufiane Aghaichata Guichene, Ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, un événement a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’AES. En fait, au Centre Culturel Kôrè, les ministres de la Culture des trois pays ont signé une convention historique établissant une politique culturelle commune. Cet accord, fruit de mois de réflexion et de concertation, vise à harmoniser les efforts en matière de préservation du patrimoine, de promotion des arts et de développement des industries culturelles. « Cette signature est un acte fondateur. » « Elle consacre notre volonté de bâtir un avenir commun, où la culture sera le socle de notre prospérité », a déclaré la Ministre Soufiane Aghaichata Guichene , visiblement ému.

Cette politique commune s’articule autour de plusieurs axes stratégiques : la mutualisation des ressources culturelles, la création de festivals transfrontaliers et la mise en place de programmes éducatifs visant à transmettre aux jeunes générations les valeurs et les traditions sahéliennes. « Nous ne nous contentons pas de célébrer notre passé ; nous construisons un futur où la culture sera un moteur de développement économique et social », a ajouté M. Pingdwendé Gilbert.

Ségou, laboratoire d’une renaissance culturelle

Par ailleurs, en marge de ces rencontres officielles, Ségou s’est transformée en un véritable laboratoire culturel.  En plus, les allées de la ville vibrent au rythme des expositions d’art contemporain, des spectacles de griots et des débats intellectuels. Des artistes maliens, burkinabè et nigériens présentent des œuvres qui reflètent les réalités et les aspirations de leurs peuples, tandis que des chercheurs et des décideurs échangent sur des thématiques cruciales telles que l’autonomie alimentaire, la gestion des ressources transfrontalières et les synergies éducatives.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,« Ségou est plus qu’une ville ; c’est un symbole. » « Elle incarne cette Afrique qui se réinvente sans se renier, qui puise dans ses traditions la force de construire son avenir », a déclaré le colonel-major Abdourahamane. Ainsi, cette effervescence culturelle, couplée à la dimension politique de la Semaine de la Fraternité, offre une plateforme unique pour valoriser l’unité sahélienne et répondre aux défis communs de la région.

Un message d’espoir pour le Sahel 

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques, la Semaine de la Fraternité de l’AES se pose en contrepoint lumineux. « Nous ne nous contentons pas de survivre ; nous voulons bâtir notre avenir », a lancé un artiste burkinabè, résumant l’esprit de l’événement. De ce fait, cette initiative, portée par les plus hautes autorités des trois pays, envoie un message fort au monde : la fraternité sahélienne n’est pas un vœu pieux, mais un chantier à ciel ouvert, où chaque pierre posée contribue à bâtir un édifice solide et durable.

Semaine de la Fraternité de l’AES : l’avenir en partage

Alors que les délégations poursuivent leurs échanges et que les festivités battent leur plein, une certitude s’impose : la Semaine de la Fraternité de l’AES marque un tournant dans l’histoire de la région. Sous l’impulsion de Mamou Daffé et de ses homologues, Ségou est devenue le théâtre d’une renaissance culturelle et politique, où la fraternité se fait architecture. Cependant, il reste à traduire ces engagements en actions concrètes, pour que cette semaine ne soit pas qu’un éclat fugace, mais le prélude d’un avenir prospère et uni pour le Sahel.

En somme, dans les rues de Ségou, où résonnent encore les échos des tambours et des débats, une question plane : cette fraternité affichée saura-t-elle résister aux tempêtes qui secouent la région ? Pour Mamou Daffé et ses pairs, la réponse est claire : « La culture est notre bouclier et notre épée. »  « Elle nous permettra de surmonter les défis et de construire un destin commun. » Une promesse, un engagement, et surtout, un espoir pour les peuples du Sahel.

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