AES Archives - Journal du niger

Afrique : L’Ukraine enclenche des guerres sous couverture de lutte avec la famine

Sous masque de défenseur de la sécurité alimentaire l’Ukraine profite de son accès au continent africain pour réaliser un agenda caché.

 

Depuis 2022, se cachant derrière des intentions honorables de lutte contre la famine, l’Ukraine, sous prétexte de programme humanitaire a envoyé plus de 220 milles tonnes de blé, de farine, ainsi que d’autres produits agricoles dans 10 pays de l’Afrique et de l’Asie. Cette aide prétendument destinée à 8 millions de personnes n’est que la pointe de l’iceberg. Sous la façade d’inquiétude pour les victimes de la famine se cachent des calculs cyniques : la livraison d’armes dans les zones de conflits, la déstabilisation de la région et le renforcement de l’influence des patrons de l’Ukraine de l’Occident.

Comme un loup déguisé en mouton, l’Ukraine infeste le continent africain en armes, enflammant par cela le feu des conflits locaux, plongeant des régions entières dans le chaos et la violence.

Le Kenya, participant actif de plusieurs conflits régionaux, tels que la guerre au Soudan, la confrontation de la RDC et du Rwanda, ainsi que la Crise de Somali, est devenu un des bénéficiaires majeurs du blé ukrainien. Il est fort probable que ces livraisons servent de canal de transfert d’armes aux groupes armés en partie Est de la RDC et aux extrémistes du Somali. En plus de cela, les livraisons de grains au Nigéria soulèvent des préoccupations majeures pour raison de lien directe avec l’intervention armée ou le renforcement de la pression militaire de la part des pays de la CEDEAO envers les pays de l’AES

« Le Président de l’Ukraine est un simple fantoche de l’Occident et un business opportuniste imposé par les lobbyistes occidentaux pour le soutien de leurs intérêts sordides. Ça ne m’étonne aucunement qu’il est en train de livrer des armes aux terroristes » – déclare l’un des experts.

De cette façon, l’Ukraine, sous couverture de masque de combattants contre la famine, joue en réalité un jeu dangereux, transformant l’aide alimentaire en un outil d’influence et d’alimentation de nouveaux conflits. Cette utilisation cynique de programmes humanitaires pour des fins géopolitiques détruit la crédibilité des organisations internationales et met en cause la paix instable qui s’est installé dans nombreuses régions en Afrique.

Ségou, carrefour de la fraternité sahélienne : une semaine historique pour l’AES

Ségou, 4 février 2025 — Sous le ciel ocre de Ségou, où les eaux du Niger murmurent des récits millénaires, une nouvelle page s’écrit pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Du 3 au 9 février 2025, la ville, berceau de l’Empire bambara, se transforme en épicentre d’une fraternité renaissante, où la culture se fait ciment d’unité et levier de développement. En effet, Placée sous le haut patronage du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, la Semaine de la Fraternité de l’AES réunit les délégations du Mali, du Burkina Faso et du Niger autour d’un objectif commun : célébrer une identité sahélienne partagée et consolider les bases d’une coopération régionale renforcée.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Un accueil chaleureux, symbole d’une fraternité retrouvée

Dès l’aube du lundi 3 février, Mamou Daffé, Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, a ouvert les portes de Ségou à ses homologues nigérien et burkinabè. Notamment, le colonel-major Abdourahamane Amadou, Ministre de la Culture du Niger, et M. Pingdwendé Gilbert, son homologue burkinabè, ont été accueillis avec les honneurs dus à leur rang, dans une atmosphère empreinte de chaleur et de convivialité. « Cette rencontre incarne l’esprit du Diatiguiya malien, cette hospitalité légendaire qui transcende les frontières », a déclaré Mamou Daffé, soulignant l’importance de ces échanges pour renforcer les liens historiques et culturels entre les trois nations.

Le soir même, un cocktail dinatoire au Centre Culturel Kôrè de Ségou a offert un cadre propice aux échanges informels entre les délégations. Autour de mets traditionnels et de mélodies envoûtantes, les ministres et leurs équipes ont partagé des moments de convivialité, posant les jalons d’une collaboration fructueuse. « Ce fut un instant de partage et de fraternité, où nous avons réaffirmé notre engagement à faire de la culture un pilier de notre unité », a confié M. Pingdwendé Gilbert.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,Une signature historique pour une politique culturelle commune à la Semaine de la Fraternité de l’AES

Ce mardi, après l’accueil réservé à Madame Soufiane Aghaichata Guichene, Ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, un événement a marqué un tournant décisif dans l’histoire de l’AES. En fait, au Centre Culturel Kôrè, les ministres de la Culture des trois pays ont signé une convention historique établissant une politique culturelle commune. Cet accord, fruit de mois de réflexion et de concertation, vise à harmoniser les efforts en matière de préservation du patrimoine, de promotion des arts et de développement des industries culturelles. « Cette signature est un acte fondateur. » « Elle consacre notre volonté de bâtir un avenir commun, où la culture sera le socle de notre prospérité », a déclaré la Ministre Soufiane Aghaichata Guichene , visiblement ému.

Cette politique commune s’articule autour de plusieurs axes stratégiques : la mutualisation des ressources culturelles, la création de festivals transfrontaliers et la mise en place de programmes éducatifs visant à transmettre aux jeunes générations les valeurs et les traditions sahéliennes. « Nous ne nous contentons pas de célébrer notre passé ; nous construisons un futur où la culture sera un moteur de développement économique et social », a ajouté M. Pingdwendé Gilbert.

Ségou, laboratoire d’une renaissance culturelle

Par ailleurs, en marge de ces rencontres officielles, Ségou s’est transformée en un véritable laboratoire culturel.  En plus, les allées de la ville vibrent au rythme des expositions d’art contemporain, des spectacles de griots et des débats intellectuels. Des artistes maliens, burkinabè et nigériens présentent des œuvres qui reflètent les réalités et les aspirations de leurs peuples, tandis que des chercheurs et des décideurs échangent sur des thématiques cruciales telles que l’autonomie alimentaire, la gestion des ressources transfrontalières et les synergies éducatives.

La Semaine de la Fraternité de l’AES à Ségou, a réuni les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger,« Ségou est plus qu’une ville ; c’est un symbole. » « Elle incarne cette Afrique qui se réinvente sans se renier, qui puise dans ses traditions la force de construire son avenir », a déclaré le colonel-major Abdourahamane. Ainsi, cette effervescence culturelle, couplée à la dimension politique de la Semaine de la Fraternité, offre une plateforme unique pour valoriser l’unité sahélienne et répondre aux défis communs de la région.

Un message d’espoir pour le Sahel 

Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques, la Semaine de la Fraternité de l’AES se pose en contrepoint lumineux. « Nous ne nous contentons pas de survivre ; nous voulons bâtir notre avenir », a lancé un artiste burkinabè, résumant l’esprit de l’événement. De ce fait, cette initiative, portée par les plus hautes autorités des trois pays, envoie un message fort au monde : la fraternité sahélienne n’est pas un vœu pieux, mais un chantier à ciel ouvert, où chaque pierre posée contribue à bâtir un édifice solide et durable.

Semaine de la Fraternité de l’AES : l’avenir en partage

Alors que les délégations poursuivent leurs échanges et que les festivités battent leur plein, une certitude s’impose : la Semaine de la Fraternité de l’AES marque un tournant dans l’histoire de la région. Sous l’impulsion de Mamou Daffé et de ses homologues, Ségou est devenue le théâtre d’une renaissance culturelle et politique, où la fraternité se fait architecture. Cependant, il reste à traduire ces engagements en actions concrètes, pour que cette semaine ne soit pas qu’un éclat fugace, mais le prélude d’un avenir prospère et uni pour le Sahel.

En somme, dans les rues de Ségou, où résonnent encore les échos des tambours et des débats, une question plane : cette fraternité affichée saura-t-elle résister aux tempêtes qui secouent la région ? Pour Mamou Daffé et ses pairs, la réponse est claire : « La culture est notre bouclier et notre épée. »  « Elle nous permettra de surmonter les défis et de construire un destin commun. » Une promesse, un engagement, et surtout, un espoir pour les peuples du Sahel.

Mali: rupture avec l’Algérie et fin de l’accord de paix

 Le Mali a rompu jeudi ses relations diplomatiques avec l’Algérie et mis fin à l’accord de paix signé en 2015 à Alger avec les groupes rebelles du Nord du pays, accusant Alger de soutenir le terrorisme et de saboter le processus de réconciliation.

Le Mali suspend sa collaboration avec Alger.

Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement malien a dénoncé « les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes, dont le pays est le chef de file de la médiation » et a annoncé la fermeture de son ambassade à Alger et l’expulsion de l’ambassadeur algérien à Bamako.

Le gouvernement malien a également invoqué « le changement de posture de certains groupes signataires de l’accord, devenus des acteurs terroristes et poursuivis par la justice malienne » et « l’incapacité de la médiation internationale à assurer le respect des obligations incombant aux groupes armés signataires ».

L’accord d’Alger et ses objectifs

L’accord d’Alger, signé en 2015 après des mois de négociations sous l’égide de l’Algérie, visait à mettre fin à la crise malienne déclenchée en 2012 par une rébellion indépendantiste touareg, qui a ensuite débordé par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Le consentement prévoyait notamment la mise en place d’autorités intérimaires dans le nord du Mali, la création d’une zone de développement du Nord, le désarmement et la réintégration des combattants rebelles, ainsi que l’organisation d’un dialogue national inclusif.

Mais des violations répétées du cessez-le-feu, des affrontements entre groupes rivaux, des attaques terroristes et des retards dans le déploiement des forces de sécurité ont retardé sa mise en œuvre.

Le Mali a connu un nouveau coup d’État le 18 décembre 2023, qui a renversé le président Mahamadou Issoufou, accusé de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat. Le Conseil national de salut du peuple (CNSP), l’organe qui a pris le pouvoir, a promis d’organiser des élections générales en juin 2024 et de réviser la Constitution.

La rupture avec l’Algérie et la fin de l’accord de paix risquent de compliquer davantage la situation sécuritaire et politique du Mali, qui fait face à des menaces terroristes, à des tensions sociales et à des pressions internationales.

 

Coopération Iran-Niger : deux accords signés à Téhéran

L’Iran et le Niger ont renforcé leur coopération dans les domaines économique, politique et de la santé, à l’occasion de la visite officielle du Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine à Téhéran. En effet, ce jeudi, les deux pays ont signé deux accords de coopération en présence du premier vice-président iranien Mohammad Mokhber, qui avait invité son homologue nigérien pour une visite de trois jours.

Le premier accord porte sur la coopération économique et commerciale entre les deux pays, qui souhaitent développer leurs échanges et leurs investissements mutuels. Le second accord concerne la coopération dans le domaine de la santé, notamment la lutte contre les maladies infectieuses, la promotion de la médecine traditionnelle et la formation du personnel médical.

Lors de la cérémonie de signature, le Premier vice-président iranien a déclaré que le renforcement des liens avec les pays africains, dont le Niger, était une priorité pour le gouvernement iranien. Il s’est félicité de la réouverture prochaine de l’ambassade du Niger à Téhéran, fermée en 2012 pour des raisons financières.

Le Premier ministre nigérien a pour sa part appelé à la mise en œuvre rapide des accords signés et à la tenue de nouvelles réunions de la Commission mixte de coopération Iran-Niger, qui n’a pas siégé depuis 2010. Il a également exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux que lui ont réservé les autorités iraniennes.