AFFAIRES Archives - Page 25 sur 63 - Journal du niger

La BID approuve le financement de l’étude la 2e phase de l’avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria

La Banque islamique de développement (BID) a approuvé le financement d’un projet d’étude de la 2e phase de l’avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria. L’enveloppe budgétaire mobilisée par la BID s’élève à 29,75 millions de dollars, selon un communiqué de la Banque. 

Le projet permettra aux États d’Afrique de l’Ouest de remplacer la coûteuse production d’électricité au fioul par une production d’électricité renouvelable et une production d’électricité au gaz, indique la BID dans un communiqué.

Ce soutien fait partie du financement de 1,6 milliard de dollars approuvé par la Banque, et qui comprend 24 nouveaux projets de développement dans 19 États membres, en Afrique, en Asie et en Europe, ajoute le communiqué publié sur son site officiel.

Ainsi, la BID soutiendra la contribution marocaine et participera au financement du projet à hauteur d’un montant de 15,45 millions de dollars au titre de l’opération « Service Ijara ». Pour la contribution nigériane, la Banque a approuvé un financement d’un montant de 29,75 millions de dollars, qui portera la contribution de la Banque à 50% du coût total de l’étude FEED du gazoduc Nigeria – Maroc, a précisé la même source.

Conformément à l’accord entre les gouvernements du Maroc et du Nigeria, les deux pays partageront à parts égales le coût de l’étude qui est estimé à 90,1 millions de dollars. Celle-ci vise à préparer les études requises pour le gazoduc et à aider à prendre la décision finale d’investissement (FID) d’ici 2023.

Côte d’Ivoire: le Kg du « poisson garba » plafonné à 850 Fcfa à Abidjan et 900 à l’intérieur

Un projet de décret a été adopté mercredi, en Conseil des ministres en Côte d’Ivoire, plafonnant le prix du Kg de poisson faux thon « poisson garba » à 850 Fcfa dans le District d’Abidjan et 900 Fcfa à l’intérieur du pays.

Le Conseil a adopté un projet de décret portant plafonnement du prix du Kg du poisson faux thon « poisson garba », très prisé en Côte d’Ivoire, a indiqué le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.  

Ce décret, expliquera-t-il, intervient dans le cadre « des actions contre la vie chère engagées par le gouvernement aux fins de préserver le pouvoir d’achat du consommateur final. A cet effet, il encadre les prix à tous les stades de la chaîne de distribution du poisson garba ». 

« Il plafonne le prix du Kg du poisson garba, toute taxe comprise, appliqué par les détaillants de « garbadrome » à 850 Fcfa dans le District autonome d’Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà », a-t-il précisé. 

Le gouvernement invite tous les opérateurs du secteur au respect strict de ces mesures de plafonnement, a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, face à la presse, à l’issue du Conseil des ministres.  

Côte d’Ivoire: lancement des activités du Comité local Etat-secteur privé de Bouaké

Les activités du Comité local de concertation Etat-secteur privé de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, ont été lancées officiellement mi-décembre 2021, offrant aux opérateurs économiques d’avoir un dialogue permanent avec l’Etat.

Le Comité local de concertation Etat-secteur privé de Bouaké (CLCESP), intervient après le pôle économique de la ville de San-Pedro, une ville du Sud-ouest du pays, abritant le deuxième port ivoirien. 

Mme Mariam Fadiga Fofana, le secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP), a invité les membres du CLCESP de Bouaké à travailler en synergie « pour faire de cette plateforme un puissant levier de développement économique ».  

Le secrétaire exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé a indiqué que ce processus se poursuivra certainement avec le démarrage en 2022 du troisième Comité local de Concertation Etat-Secteur Privé de Korhogo (nord).  

Pour le Comité local de concertation Etat-secteur privé de Bouaké (CLCESP), la préfecture de ladite ville a été choisie pour ouvrir une nouvelle page du dialogue dans cette grande zone économique de la Côte d’Ivoire.

Le CCESP, en sa qualité d’animateur du dialogue public-privé au niveau national, veut à travers cette action déployer le dialogue au niveau local, en vue d’une meilleure prise en compte des préoccupations des acteurs du secteur privé.

 « Avec le lancement des activités du Comité local de concertation Etat-secteur privé de Bouaké, un autre pas important vient d’être réalisé, face aux défis de la décentralisation », a déclaré M. Vassogbo Bamba, le directeur de Cabinet adjoint, représentant le ministre de l’Economie et des finances. 

La concertation entre l’Etat et le secteur privé apparait comme un mécanisme dynamique de facilitation et d’amélioration de l’environnement des affaires », a ajouté M. Vassogbo Bamba, dans un discours.    

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI- CI), M. Touré Faman, présent à la cérémonie, a salué les actions menées par le CCESP en permettant de recueillir les préoccupations du secteur privé au niveau local.  

Il a souhaité que ces comités locaux de concertation Etat-Secteur privé installés dans les pôles économiques du pays soient mis en compétition, dans le cadre de l’innovation, à l’effet d’obtenir des prix d’excellence. 

Invité à cet important rendez-vous du dialogue public-privé, le Comité local de concertation Etat-secteur privé de San-Pedro, a, à travers l’intervention de Mme Linda Zraik, présidente de la délégation régionale de la CCI-CI, a partagé son expérience de la concertation qui porte déjà des fruits. 

En prélude à l’installation du Comité local de Bouaké, le CCESP a rencontré des autorités de la ville ainsi que plusieurs entreprises et faîtières, dans la perspective d’asseoir les bases du Dialogue Public Privé dans la région du Gbêkê. 

La cérémonie d’installation du Comité local de Bouaké s’est tenue en présence du préfet de la région du Gbêkê, Tuo Fozié, également président du Comité local de Concertation Etat-Secteur privé de Bouaké. 

Côte d’Ivoire: une ONG dénonce des taxes parafiscales sur des matériaux de construction

La Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie chère dénonce la récente institution de taxes parafiscales sur certains matériaux de construction au profit du logement social, dans un communiqué.

« A cette parafiscalité, nous disons non, non, non », a déclaré M. Soumahoro Manssa dit « Ben N’faly », PCA de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie Chère.  

Une ordonnance instituant des taxes parafiscales sur certains matériaux de construction au profit du logement social, ainsi que son projet de loi de ratification, a été adoptée en Conseil des ministres le 15 décembre 2021.

 Cette mesure, selon le gouvernement, vise à créer les conditions favorables à un financement stable et durable du logement social. Les ressources mobilisées grâce à cette parafiscalité sont évaluées approximativement à 30 milliards de F CFA par an.

Ces ressources devraient être exclusivement dédiées au financement de la politique du logement social, notamment à la purge des droits coutumiers, à la réalisation des Voiries et réseaux divers (VRD) primaires, à  la garantie des crédits acquéreurs et promoteurs et globalement  à l’industrialisation du secteur du logement.

« A la lecture de ce communiqué nous estimons que cette décision est en contradiction avec les efforts du président de la République de lutter contre la vie chère et le bien-être de ses compatriotes, c’est le consommateur final qui paiera, or déjà étouffé sous le poids de la Covid-19 », a-t-il ajouté.

M. Soumahoro Manssa dit « Ben N’faly » a fait observer que lorsque l’Etat institue par exemple une hausse de  5 Fcfa sur un produit ou un service, c’est  5000 Fcfa qui est augmenté au consommateur final, ce qui renchérit le coût de la vie.    

Par ailleurs, le Conseil a créé l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), en remplacement de la SICOGI. Pour la CNOC-CI, cette décision replonge le citoyen dans l’opération des logements sociaux un Ivoirien un toit.

Il a rappelé que le souscripteur devrait payer 25 000 Fcfa par mois pour ces logements sociaux, pendant 25 ans, et près de 60 000 personnes se sont inscrites à la SICOGI en raison de 30.000 Fcfa par personne. Mais, « avec sa dissolution, à qui devons-nous s’adresser ? « , s’est-il interrogé.

« Aux preneurs de ces décisions, de façon unilatérale, nous disons ce qui est fait pour moi sans moi est fait contre moi », a martelé Ben N’faly, le PCA de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI) SOS Vie chère.   

Enseignement supérieur ivoirien: 660 postes à pourvoir en 2022

Le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique annonce, en 2022, le recrutement d’assistants, d’assistants chefs de clinique et d’attachés de recherche, soit 660 postes à pourvoir dont 210 glissements catégoriels.

Cette session s’ouvrira à partir de février 2022 avec « 660 postes à pourvoir pour le recrutement des assistants, assistants chefs de clinique et attachés de recherche, dont 210 pour les glissements catégoriels », indique une note officielle.  

 Pour cette session 2022, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique entend recruter 450 nouveaux assistants, assistants chefs de clinique  et attachés de recherche non fonctionnaires. 

Le processus de recrutement a déjà démarré avec l’ouverture de la plateforme (www.drh.enseignement.gouv.ci) pour les inscriptions en ligne et le dépôt des dossiers physiques à la Direction des Ressources Humaines (DRH), à partir de février 2022.

Concernant les conditions à remplir pour pouvoir postuler, M. Djimbala Diakité, le directeur des ressources humaines dudit ministère, relève qu’il y a au minimum 3 conditions à remplir dans chacun des cas. 

Pour ce qui concerne le recrutement des assistants, il faut d’abord être de nationalité ivoirienne, ‘’mais cette condition n’est pas exigée pour les candidats au recrutement par contrat », souligne M. Diakité. 

Le postulant, ajoute-t-il, doit être titulaire de l’un des diplômes suivants : Doctorat ou diplôme équivalent (Doctorat 3ème cycle, Doctorat d’Etat, Doctorat Thèse Unique, PhD); Diplôme d’Ingénieur de Conception agréé par l’Etat; Diplôme d’Architecte; Diplôme d’Expert-comptable; Diplôme d’Etude Comptable Supérieure (DECS); Diplôme d’Etude Comptable Supérieure et Financière (DECSF). 

En outre, le candidat devra être âgé de 45 ans au plus au 31 décembre 2022 pour les recrutements nouveaux, a-t-il poursuivi. Pour les attachés de recherche, il existe également trois conditions qui sont les suivantes : primo être de nationalité ivoirienne (la condition de nationalité ivoirienne n’est pas exigée pour les candidats au recrutement par contrat). 

Deuxièmement, il faut être titulaire de l’un des diplômes suivants : Doctorat  ou diplôme équivalent (Doctorat 3ème cycle, Doctorat d’Etat, Doctorat Thèse  Unique, PhD); Diplôme d’Etat de Docteur en Sciences de la Santé plus un Certificat d’Etudes Spécialisées (C.E.S) de trois (03) ans ou trois (03) Certificats d’Etudes Spécialisées (C.E.S) d’un an. 

Il est aussi recommandé un diplôme d’Etudes Spécialisées (D.E.S) de 4 ans et un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) ou un Master dans les Sciences Fondamentales (les Sciences Médicales, Odonto-stomatologiques, Pharmaceutiques et Vétérinaires).  Troisièmement, le postulant doit être âgé de 45 ans au plus au 31 décembre 2022 pour les recrutements nouveaux. 

Pour les glissements catégoriels, en plus des trois conditions précitées, il y a une quatrième relative au statut des postulants. Ici, mentionne-t-il, seuls les fonctionnaires des grades B3, A3 ou A4 justifiant d’une ancienneté d’au moins 3 ans dans leur emploi actuel peuvent faire acte de candidature. 

Quant aux pièces à fournir, elles sont quasiment les mêmes pour les assistants, les assistants chefs de clinique, les attachés de recherche et les postulants au glissement catégoriel, a fait observer M. Diakité.  

Concernant les assistants, 17 documents sont demandés. Il s’agit notamment d’une demande manuscrite de candidature adressée au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique; d’un extrait d’acte de naissance ou jugement supplétif (datant de moins de six (06) mois à la date d’ouverture du concours); 

Il est aussi requis un certificat de nationalité; un casier judiciaire (datant de moins de 3 mois); un certificat de non bégaiement délivré par un médecin désigné par le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur; un Curriculum vitae; une photocopie légalisée du Baccalauréat ou diplôme équivalent; d’une photocopie légalisée de tous les diplômes obtenus après le BAC ou diplôme équivalent (diplôme, certificat du diplôme ou attestation du diplôme), plus la traduction en français (le cas échéant); une attestation d’équivalence pour tout diplôme obtenu à l’étranger.

Le critère de recrutement mentionne une attestation d’homologation pour tous les diplômes obtenus dans un établissement privé d’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire et ceux obtenus en formation continue.

Egalement, le postulant au concours de recrutement des assistants devra posséder une photocopie de l’acte administratif de nomination ou d’avancement dans le dernier emploi, pour les fonctionnaires; une photocopie de la Carte Nationale d’Identité (Cni) ou de l’Attestation d’identité ou du Passeport; un extrait d’acte de mariage pour les candidates mariées.

Un exemplaire de la thèse ou du mémoire, plus le résumé en français; une copie de chaque publication scientifique (le cas échéant); les titres et travaux (le cas échéant) et le reçu de paiement des 50.000 FCFA, représentant les frais d’inscription et d’analyse du dossier, seront par ailleurs exigés.  

Pour les postulants au concours de recrutement des attachés de recherche, les pièces à fournir restent les mêmes, indique le directeur des ressources humaines du ministère, qui note que ces derniers n’auront pas besoin de fournir de certificat de non bégaiement.

Sénégal : un projet de loi fixe les modalités de gestion des recettes issues du pétrole

Le document suggère une répartition de recettes entre le budget général de l’Etat avec un maximum de 90% des recettes projetées chaque année et un minimum de 10% pour abonder le Fonds intergénérationnel ; et le surplus de recettes constaté à la fin de chaque trimestre, résultant de la différence entre les recettes projetées et les recettes effectivement encaissées, pour constituer un Fonds de stabilisation.Le Sénégal veut à tout prix se prémunir contre la malédiction du pétrole. Depuis la découverte de cette ressource aux larges de ses côtes, une série de lois a été adoptée pour garantir une gestion transparente de l’or noir. Le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures en est le dernier. Ses grandes orientations ont été présentées ce mardi à l’occasion d’un Conseil présidentiel tenu à Diamniadio à une trentaine de kilomètres, à l’est de la capitale, Dakar.

Ce document, composé de 5 chapitres et 23 articles, est articulé autour de quatre principes majeurs : l’interdiction de toute cession anticipée des ressources d’hydrocarbures (La loi exclut toute hypothèque sur ces ressources) ; la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non-fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures ; la transparence dans la gestion des recettes d’hydrocarbures ; et la reddition des comptes sur tous les actes posés dans la gestion de ces recettes.

Par ailleurs, afin d’assurer la bonne gestion et la transparence des recettes d’hydrocarbures, la programmation et le suivi des dépenses qui sont financées par ces ressources sont retracés. Cela se passera d’abord dans les projets annuels de performance des programmes budgétaires. Ceux-ci identifient les dépenses sur des investissements ciblés par les recettes d’hydrocarbures. Ce même travail sera ensuite effectué dans les rapports trimestriels d’exécution budgétaire destinés aux députés et au public.

Enfin, pour doter l’Assemblée nationale des moyens de contrôle de ses autorisations, la loi de règlement comprendra, désormais, une annexe qui présente l’exécution des recettes d’hydrocarbures, ainsi que des dépenses associées pour le budget général de l’Etat, le Fonds intergénérationnel et le Fonds de stabilisation.

Afin de doter le Fonds de stabilisation de suffisamment de ressources durant les six premières années de production, à partir de 2023, un Comité d’experts proposera un pourcentage des recettes qui sera utilisé pour l’abonder.

A ce niveau, les recettes comprennent, notamment : l’impôt sur les sociétés versé par les sociétés exploitant des hydrocarbures ; la part de l’Etat dans le profit pétrolier ; les dividendes que la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) devra verser à l’Etat ; les impôts retenus sur les dividendes payés par les sociétés internationales et tous autres droits et taxes issus de l’exploitation des hydrocarbures.

Pour les 90 % versés dans le budget général, le projet de loi propose l’utilisation prioritaire de ces ressources à la couverture de dépenses d’investissement au bénéfice exclusif des populations, générations actuelles comme futures, partout au Sénégal.

Ils seront centrés sur le renforcement et la valorisation de notre capital humain dont les conditions de vie seront davantage améliorées ; la transformation structurelle de notre économie et le renforcement de la sécurité, de la stabilité et de la gouvernance.

Le Fonds intergénérationnel est destiné à tenir disponible une épargne pour les générations futures. Il permet à ces générations de disposer de ressources suffisantes pour assurer leur développement après la fin de l’exploitation des ressources. Il investira ainsi dans des projets pouvant produire des rendements à long terme.

Le Fonds de stabilisation vise à prémunir le Sénégal des risques de volatilité des recettes d’hydrocarbures, notamment provenant des marchés internationaux sur lesquels le pays n’exerce aucun contrôle. Ses ressources peuvent être mobilisées au profit du budget général en cas de fluctuation défavorable des prix des hydrocarbures.

Ses investissements porteront sur des produits financiers à faible risque et suffisamment liquides pour assurer une disponibilité immédiate de la trésorerie en cas de besoin pour maintenir l’équilibre des finances publiques.

S’agissant de leur gestion, il est proposé que le Fonds intergénérationnel et le Fonds de stabilisation soient dotés, chacun, de son propre Comité d’investissement dont la composition et les modalités de fonctionnement seront fixés par décret.

Le Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS- PETROGAZ) présidé par le Président de la République valide la stratégie d’investissement de chaque fonds.

Le contrôle et l’audit des comptes étant des exigences fortes des populations, la loi prévoit également un dispositif transparent de suivi et de contrôle de la gestion des recettes d’hydrocarbures.

Les deux fonds seront soumis aux corps et organes de contrôle de l’Etat, notamment la Cour des Comptes et l’Inspection générale d’Etat (IGE). Les comptes de chaque fonds feront l’objet d’un audit annuel.

« Ce projet de loi, examiné de façon participative et inclusive, nous permettra d’avoir une bonne visibilité de la gestion des recettes provenant de l’exploitation de nos hydrocarbures ; ce qui nous aidera à déterminer comment elles seront mises à profit pour améliorer les conditions de vie des générations actuelles et faire des provisions pour les générations futures », a déclaré le président Macky Sall à l’issue de la rencontre.

« Toutefois, a relativisé le chef de l’Etat, l’efficacité globale de cette législation inédite dans l’histoire de notre pays dépendra également de notre capacité de veiller à ce que les recettes tirées de ces ressources soient bien comptabilisées. »

Partant de là, il a souligné la nécessité pour l’Etat du Sénégal de s’assurer du recouvrement de chaque recette dûe, non seulement pour alimenter le Trésor public, mais aussi pour contribuer au financement de divers secteurs de l’économie.

La BAD mobilise 104 millions d’euros pour moderniser les infrastructures routières en Tunisie

la Banque africaine de développement (BAD) a accordé un prêt de 104 millions d’euros à la Tunisie pour financer la mise en œuvre de la 2e phase du programme de modernisation des infrastructures routières (PMIR II).Le prêt a été approuvé le 17 décembre par le Conseil d’administration du Groupe, indique la BAD dans un communiqué publié ce mardi.

Le programme de modernisation des infrastructures routières entend promouvoir un système de transport efficient et durable, capable de développer les échanges intra et inter-régionaux, précise la BAD. 

Il vise aussi à assurer une plus grande accessibilité des régions prioritaires et des principaux pôles de développement du pays afin de soutenir la croissance et de créer les conditions favorables à l’emploi des jeunes.« D’ici à 2026, cette nouvelle opération contribuera à mieux intégrer les territoires en améliorant l’accès au réseau routier pour 700 000 usagers, a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l‘Afrique du Nord.

L’ambition est également de réduire, de plus de la moitié, la durée du trajet sur la RN2. Sachant que près de 1 800 nouveaux emplois seront créés.

Dans le détail, le programme a pour objectif de réhabiliter et de renforcer un linéaire de plus de 230 kilomètres de routes classées dans les gouvernorats de Gafsa, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid et Siliana. Il contribuera aussi à l’entretien périodique d’un linéaire de 1 000 kilomètres, dont une partie sera prise en charge par 80 microentreprises créées à cet effet, en plus de soutenir l’aménagement, en 2 x 2 voies, de la RN2 reliant Enfidha à Kairouan.

Le projet est en adéquation avec les priorités stratégiques de la Banque africaine de développement, les « High 5 », affirme la BAD. Il s’inscrit dans la Stratégie décennale 2013-2022 de la Banque, dont l’objectif est d’asseoir les conditions d’une croissance durable et inclusive sur le continent, peut-on lire dans le communiqué.

Notons que le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement en Tunisie s’élevait, au 30 novembre dernier, à 1,8 milliard d’euros. Il couvre les secteurs de la santé, du développement social, de l’eau, de l’agriculture, de l’énergie, des transports, de l’industrie, du numérique et du secteur financier.

une institution financière ivoirienne primée meilleure microfinance

Reconnue pour sa contribution à l’inclusion financière, l’Union nationale des coopératives d’épargne et de crédit de Côte d’Ivoire (Unacoopec-Ci), a été déclarée meilleure microfinance ivoirienne, à l’occasion des « Awards des entreprises » 2021.

Selon les organisateurs des « Awards des entreprises », cet évènement qui est à sa 3e édition, vise à promouvoir l’excellence, à distinguer les personnalités et les entreprises qui ont accompagné et soutenu l’Etat ivoirien dans sa politique de développement économique et social. 

Ces dernières années, les microfinances ont joué un rôle prépondérant dans l’inclusion financière à travers le pays, contribuant à l’accès au crédit, à l’autonomisation des femmes et à la réduction de la pauvreté. 

M. Séraphin Kouao Tola, directeur du crédit, représentant M. Issiaka Savané, administrateur provisoire de la microfinance, a reçu le prix, lors d’une cérémonie tenue le 11 décembre 2021 à Abidjan, devant des personnalités issues du secteur privé et de l’administration publique.   

Le Prix de la meilleure entreprise industrielle, lui, a été décerné à une entreprise indienne spécialisée dans la fabrication du fer à béton. La structure lauréate, représentée par Mme Nitesh Gupta, la directrice, s’est réjoui de ce qui couronné les efforts de la société. 

La 3e édition des Awards des entreprises était présidée par le chef de Cabinet du ministre de l’Économie et des finances, M. Gondo Diomandé. La cérémonie a enregistré la participation d’autres pays tels que le Mali, le Burkina Faso, la France et l’Inde.

Le Groupe MSC prêt à acheter Bolloré Africa Logistics

Le Groupe Bolloré, dans un communiqué reçu mardi à APA, annonce avoir reçu une offre de cet « acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs » pour une acquisition intégrale.Le Groupe MSC s’est engagé à acheter Bolloré Africa Logistics « sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros ». Le Groupe Bolloré, pour sa part, lui a consenti « une exclusivité » jusqu’au 31 mars 2022.

L’objectif est de permettre au Groupe MSC, à l’issue d’une phase d’audit complémentaire et de négociations contractuelles, de soumettre, le cas échéant, une promesse d’achat. « La décision du Groupe Bolloré d’exercer cette promesse et la signature des accords y afférents ne pourraient intervenir qu’à l’issue des procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel compétentes et de certaines opérations de réorganisation internes au Groupe Bolloré », précise le communiqué.

La réalisation de la cession, poursuit la source, serait soumise à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics. Cette filiale regroupe l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique.

Dans tous les cas, le Groupe Bolloré promet de faire connaître, le moment venu, les suites de ces négociations exclusives. Toutefois, il prévoit, quelle que soit l’issue du processus, de conserver une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, le leader de la télévision payante en Afrique anglophone.

Sur le continent, le Groupe Bolloré entend également poursuivre ses développements dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms, l’édition, etc.

Burkina : le G5 Sahel accompagne les femmes

Le Secrétariat permanent du G5 Sahel, après un renforcement de capacités en gestion administrative, financière et comptable, a accordé une subvention de 80 millions F CFA à vingt associations féminines.C’est un « appui à la résilience des communautés » du Sahel dans lesquelles les femmes jouent un rôle central, indique un communiqué du Secrétariat permanent du G5 Sahel reçu lundi à APA.

Lors de la cérémonie de remise de chèques, tenue ce week-end dans la capitale burkinabè, Pascal Yembiline, le Responsable pays de la Banque africaine de développement (Bad), a déclaré que « les femmes représentent l’épine dorsale de l’agriculture burkinabè et 65,4 % des activités commerciales dans l’économie parallèle sont dominées par des entreprises dirigées par des femmes ». Pour lui, le choix porté sur cette frange de la population « se justifie ».

Les associations féminines, ayant reçu chacune 3,5 millions F CFA du Secrétariat permanent du G5 Sahel, sont issues de cinq régions du Burkina : la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel.

Cet appui financier, indique le document, vise notamment à renforcer leurs activités qui ont été « négativement impactées par la Covid-19 ». Sabine Compaoré a remercié le G5 Sahel, la Bad et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au nom de toutes les associations féminines. La sienne, a-t-elle expliqué, œuvre dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux et pourra s’approvisionner en intrants car la pandémie a augmenté le coût des intrants.

Pour sa part, Maurice Azonnankpo, le Représentant  adjoint de l’UNHCR, a exprimé son souhait de voir se renouveler ce genre d’initiative « gage d’une résilience renforcée des communautés ».

Le G5 Sahel regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina, le Niger et le Tchad. Créée en 2014, cette organisation se veut un « cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité ».

Financial Afrik décerne le prix du PDG de l’année à l’homme d’affaires malgache Ylias Akbaraly

L’homme d’affaires malgache Ylias Akbaraly s’est vu attribuer le prix du PDG de l’année à la fois par le jury du journal panafricain spécialisé dans l’information financière, Financial Afrik et le vote du public, lors d’une cérémonie organisée dans la capitale mauritanienne, Nouakchott.

Financial Afrik Awards est un événement qui réunit chaque année, depuis 2018, des experts, décideurs, propriétaires de banques, compagnies d’assurances, institutions publiques, fonds d’investissement, en plus des cadres et décideurs en Afrique et dans le monde.

La quatrième édition de la cérémonie des Financial Afrik Awards a été organisée dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, où les noms de 100 personnalités, qui font la transformation de l’Afrique en 2021 ont été annoncés, dans 17 domaines, dont le banquier de l’Année, l’Economiste de l’année et le Directeur exécutif de l’année.

La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, en partenariat avec le ministère mauritanien de l’économie, et la participation de plus de 200 personnalités du monde des affaires et de la finance, outre plus de 1.000 personnalités du monde entier ayant pris part à distance à cet événement.

Selon le vote du public et le jury, Ylias Akbaraly s’est accaparé la première place dans la catégorie PDG.

Président de Redland Group, Ylias Akbaraly a réussi à transformer le groupe économique de sa famille en l’un des plus grands groupes en croissance à Madagascar et dans l’océan Indien.

Après avoir acquis Thomson Broadcasting en août 2018, Redland est devenu un groupe de standards mondiaux.

Le groupe est présent en France, aux Etats-Unis, aux Emirats Arabes Unis, en Afrique et dans l’Océan Indien. C’est un groupe mondial actif dans plusieurs domaines dont les plus importants sont l’industrie, la finance, l’énergie, la technologie, le tourisme, l’aviation, l’immobilier et la radiodiffusion.

Ylias Akbaraly a participé à la discussion consacrée au thème « Afrique 2050 Enjeux et défis », aux côtés du ministre mauritanien de l’Économie Othmane Kane et du gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, Cheikh Akbar Ould Moulay Taher.

Akbaraly a présenté sa vision de l’Afrique à l’horizon 2050, soulignant que « le progrès et la croissance sont importants, mais nous ne devons pas abandonner nos traditions africaines et notre culture authentique ».

Et d’ajouter: « Nous devons également aller au-delà du contrat dans nos relations avec n’importe quel pays du monde, car nous avons d’énormes capacités auxquelles nous devons croire ».

Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires économiques a souligné que la célébration de l’économie mauritanienne et de ses pionniers par le jury du Financial Afrik International Investment Forum s’inscrit en droite ligne avec les politiques de développement du président mauritanien, qui ont permis d’améliorer les performances économiques et financières du pays, en s’appuyant sur sa vision globale pour le développement du pays.

Le ministre a ajouté que la politique du président a permis de lancer d’importants chantiers de réforme que le gouvernement mauritanien, mené par Mohamed Ould Bilal a lancés.

La liste des personnalités pour l’année 2021 comprenait le ministre des Affaires économiques, Osmane Mamoudou Kane, le gouverneur de la Banque centrale, Cheikh Akbar Ould Moulay Taher, et la Directrice de la Banque générale de Mauritanie, Leila Bouamatou.

L’UE « satisfaite » de la mise en oeuvre de l’APE avec la Côte d’Ivoire

Le chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’Union européenne (UE), Stéphane Brossard, a exprimé vendredi à Abidjan la « satisfaction » de l’UE dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord de partenariat économique (APE) Intérimaire.

« C’est une satisfaction la mise en œuvre, parce que c’est vraiment très compliqué au niveau des douanes », a dit M. Stéphane Brossard, en marge du deuxième forum de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur l’APE Intérimaire. 

Ce deuxième forum, tenu autour du thème général sur « l’Accord de Partenariat économique intérimaire Côte d’Ivoire – Union européenne : Quelles opportunités pour le secteur agricole ?, a enregistré une forte participation des Organisations professionnelles agricoles (OPA).  

« L’APE Intérimaire a été signé en 2008 et on est dans les libéralisations tarifaires. Depuis plusieurs années le marché de l’UE est ouvert aux produits  ivoiriens et depuis 2019, a commencé l’ouverture du marché ivoirien pour les produits européens », a-t-il renseigné.  

Selon M. Stéphane Brossard, « cela permet d’augmenter les échanges et la qualité du partenariat entre l’UE et la Côte d’Ivoire, et c’est la principale satisfaction pour nous ». L’UE, dans cet élan, accompagne l’Etat ivoirien en termes d’appui au secteur privé et agricole 

« On a des initiatives qui se mettent en place au niveau du cacao pour que la proportion de la Côte d’Ivoire puisse augmenter dans des partenariats entre Européens et Ivoiriens », a fait observer M. Stéphane Brossard.  

L’APE à terme, vise à ce que chaque partie puisse faire tomber les taxes à zéro pour augmenter les échanges entre la Côte d’Ivoire et l’UE selon un calendrier et une liste de produits. Depuis 2019, la Côte d’Ivoire a commencé à démanteler certaines lignes tarifaires. 

« Le démantèlement tarifaire veut dire faire tomber certaines taxes au niveau des droits d’entrée de douanes », a expliqué le chef d’équipe croissance inclusive et durable de la délégation de l’UE, avant d’ajouter qu' »aujourd’hui, on a eu deux libéralisations tarifaires ».     

Mme Ndri Alida Tanoh, chef projet APE Intérimaire à la CSCI, a relevé qu’il s’agit d » »un accord commercial qui a été signé entre la Côte d’Ivoire et l’UE pour garantir le libre accès de 80% de nos produits sur le marché de l’UE et le libre accès des produits européens sur le territoire ivoirien ». 

Dans la mise en oeuvre de l’APE Intérimaire, la levée des barrières tarifaires se fait progressivement et ces différentes étapes vont jusqu’en 2029, a-t-elle indiqué, ajoutant que « nous sommes à la deuxième étape et la troisième étape va intervenir en 2024 ». 

Les deux deux premières étapes, fera-t-elle observer, ont concerné des produits à faibles consommation. Mais à partir de 2024, l’étape de démantèlement tarifaire va connaître une grande importance parce que plusieurs produits seront concernés.

C’est dans ce cadre que ce forum se tient pour attirer l’attention des populations cibles, à savoir les Organisations professionnelles agricoles, a-t-elle expliqué, soulignant qu’il vise à montrer les secteurs d’activités au niveau du monde agricoles qui vont connaître les étapes du démantèlement. 

Cela devrait permettre aux entreprises opérant dans le secteur agricole de saisir des opportunités sur les démantèlements tarifaires, Ce qui est l’un des défis de l’APE qui à terme doit permettre au producteur de pouvoir être lui-même un exportateur à travers des chaînes de valeurs. 

Selon le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma, le développement du secteur agricole constitue un enjeu important et par conséquent la société civile ivoirienne ne ménage aucun effort pour que ce domaine tire la plus-value dans cette relation commerciale.  

Les négociations sur l’APE n’ayant pas pu aboutir à la signature d’un accord d’étape sur le bloc commerce des marchandises avec des sous-groupes ou des pays de la région ouest-africaine, ont conduit à la signature d’un APE Intérimaire avec la Côte d’Ivoire et le Ghana.

Ces différentes signatures ont suscité des débats et des réflexions de certains acteurs ouest-africains sur les enjeux et les impacts réels d’un tel accord sur les économies des pays africains concernés, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest. 

Dans l’optique de s’assurer que la mise en oeuvre de l’accord est effectivement un véritable levier de croissance et de développement, la Convention de la société civile ivoirienne s’est engagée à faire le suivi citoyen dudit accord à travers le projet « Appui au renforcement des capacités ».   

La Convention de la société civile bénéficie dans ce projet du co-financement de l’Union européenne et de l’appui technique du Groupe de recherche et d’échanges technologiques (GRET), une organisation de la société civile basée en France. 

Secteur halieutique: l’approche écosystémique des pêches

Le responsable des opérations et analyste de projets du Programme Nansen, Kyriakos Kourkouliotis, soutient dans une analyse, une approche de développement « holistique » pour créer les bases d’un développement harmonieux et consensuel, et proposer un accompagnement efficient aux récipiendaires.

L’approche écosystémique des pêches (AEP) considère les interactions entre les dimensions biologiques, environnementales, économiques et sociales du « système pêche » et place la personne au centre du développement.

Le Programme Nansen exécuté par la Division de la pêche et de l’aquaculture l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), collabore avec 30 pays d’Afrique, dont la Côte d’Ivoire, et 5 pays du sud-est Asiatique pour améliorer les connaissances scientifiques des ressources halieutiques et de l’impact du changement climatique et pollution sur l’environnement marin. Il vise en outre à renforcer les mécanismes de gestion des ressources halieutiques et les capacités nationales.

Dans cette analyse, M. Kyriakos Kourkouliotis, estime qu’agir uniquement sur les aspects biologiques des ressources ne peut répondre positivement aux aspirations des communautés qui vivent de la pêche, ni de l’administration en charge de la gestion du secteur. Il y a lieu d’intégrer d’autres aspects et les combiner pour apporter aux défis une réponse plus holistique. Il juge par ailleurs que les financements externes pour les actions de développement ne peuvent à eux seuls suffire et nécessitent la mise à disposition de fonds nationaux de contrepartie pour garantir la pérennité.

Il émet l’idée que dans les pays qui ont un fort potentiel halieutique, il pourrait être envisagé de créer un mécanisme de financement, tel qu’un Fonds de développement alimenté par les redevances et autres revenus du secteur pour cofinancer et garantir la pérennité des actions menées avec les bailleurs de fonds dans le secteur halieutique.

La création de mécanismes de financement et leur gestion rigoureuse peuvent être considérées comme une preuve tangible de l’engagement et la volonté des pays en tant qu’entité centrale responsable de leur développement.

De ce fait, il est attendu des autorités nationales que cette forme de « taxation » soit équitablement prélevée et distribuée, et l’allocation des fonds transparente pour appuyer les initiatives au développement du secteur de la pêche. Toute chose qui favoriserait une synergie des parties prenantes et permettrait de prendre la relève et poursuivre les actions au départ du bailleur.

Il note que la gestion des pêcheries est notamment une prérogative de chaque pays et ne peut être mise en œuvre à travers des projets financés et exécutés exclusivement par des bailleurs de fonds sans l’implication des pays par un investissement propre tant au niveau financier qu’humain.

Il devient fondamental de renforcer le sentiment national d’appropriation du processus. Cela requiert certaines aptitudes et compétences au niveau des administrations de pêches, ainsi que des modalités de mise en œuvre et de suivi nationales.

L’idée étant d’absorber les apports techniques apportés par l’aide extérieure en vue de les intégrer dans un modèle national de gestion des pêches pour une utilisation plus large visant la pérennisation institutionnelle. Pour ce qui est des études techniques en appui à la gestion des pêches et des initiatives d’accompagnement des communautés pour rehausser leur moyens d’existence et niveau de vie, il devient impératif de se doter de gestionnaires capables d’administrer les actions et projets nationaux.

Nul ne peut contester l’évidence que les politiques d’aide au développement menées jusqu’à ce jour, et en particulier dans le secteur de la pêche, ont produit des résultats utiles, mais il est tout aussi évident qu’ils n’ont pas été en mesure de réduire significativement la pauvreté.

Un changement d’approche est indispensable au risque de faire perdurer l’ancien modèle désuet. Le Programme Nansen a mis en place dans certains pays, dont la Côte d’Ivoire, des projets qui promeuvent une approche holistique à travers l’approche écosystémique des pêches et des modalités de gestion nationales pour l’exécution de ces projets pour encourager des pratiques de gestion des pêches plus durables.

Le Programme a privilégié une approche guidée par la demande répondant aux priorités locales. Ces projets s’inscrivent dans le temps et s’intègrent dans les institutions sectorielles nationales. Ces projets nationaux jouent par ailleurs un rôle catalyseur, permettant d’utiliser leurs assises pour lancer d’autres initiatives locales.

Le problème des déchets marins se pose aujourd’hui dans le monde entier, avec des impacts qu’il engendre au niveau social, économique et écologique. L’objectif était de lancer une étude à travers ces projets pour mieux comprendre les impacts des déchets marins sur les pêcheries appuyées par le Programme Nansen. Les résultats attendus permettront de faire progresser les connaissances sur la présence de débris marins et de microplastiques dans les écosystèmes marins et contribuer à améliorer les politiques et les pratiques nationales.

Le Programme Nansen n’a pas la vocation de répondre directement à cette problématique des déchets marins mais à travers les projets nationaux, il a la capacité de déclencher une prise de conscience de l’impact de ces déchets sur les pêcheries et les écosystèmes et mobiliser les acteurs nationaux et internationaux, qui ont un mandat dans ce domaine, et ainsi inclure le secteur des pêches dans les politiques nationales de gestion des déchets.

L’économiste rappelle que la prise de conscience de l’importance de l’aide au développement et la reconstruction des États s’est développée avant la fin de la seconde guerre mondiale. Initialement, l’objectif était d’aider les pays d’Europe, dévastés par la guerre à se remettre sur pieds.

Le renforcement des institutions et les initiatives d’accompagnement économiques et sociales ont permis progressivement d’avancer et rehausser le niveau sociétal. Il en est de même avec les pays du Sud, qui doivent devenir les protagonistes à part entière de leur propre développement et non le subir, pour pouvoir progresser. 

M. Kyriakos Kourkouliotis fait observer que les instabilités politiques et l’interruption de la continuité des actions suite aux changements de gouvernements ne peuvent qu’affecter la performance du secteur public qui reste faible, dans les pays en développement.

N’étant pas en mesure de renforcer la capacité des agents et des institutions, ni de faciliter le développement du bien-être sociétal, le développement économique s’amorce difficilement.

Le caractère persistant du sous-développement, ne peut être défini comme une fatalité, mais plutôt un ensemble de prises de décisions et d’approches désormais dépassées sur le choix de modèle de développement.

Le développement, selon lui, exige une approche méthodologique et plurisectorielle à travers des processus économiques et sociaux intégrés impliquant tous les acteurs de la société. Apporter une aide à la population n’a de sens d’un point de vue efficacité que si d’une part elle intègre toutes les autres dimensions sociales, écologiques, éducatives, de la santé, du transport, etc, dit-il.

 Le développement économique et social doit toucher divers secteurs en même temps et créer des complémentarités et synergies. Seulement si arrivé à une masse critique, un pays pourra monter d’un cran dans l’échelle du bien-être sociétal.

 Un quart de la population mondiale continue à vivre avec moins de 1,50 USD par jour et les écarts de richesse entre les pays développés et en développement ne cesse de s’accroitre. Les pays avec des faibles capacités institutionnelles et politiques, où le tissu économique productif et social est fragile restent particulièrement vulnérables.

 Il est urgent de prendre conscience que les pays développés et ceux dits émergents sont actuellement en phase de mutation stratégique et technologique. Les décisions stratégiques d’investissements vers le numérique, l’intelligence artificielle et les énergies renouvelables vont créer des nouveaux marchés avec des réseaux où les pays en développement risquent d’être écartés.

Il y a lieu de répondre urgemment aux écarts et disparités qui ne cessent de s’accroitre entre pays développés et pays en développement, que ce soit en matière de croissance, de revenu, scientifique, économique, technique, ou autres, poursuit-il.

A défaut d’actions concertées à travers une nouvelle approche pour faire converger les pays en développement vers le nouveau dessein mondial risquerait de les écarter davantage, mentionne l’analyste gestionnaire Kourkouliotis.

Ports ivoiriens: les dockers suspendent leur grève suite à une « conciliation »

La Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire (FENAD-CI) a suspendu vendredi son mot d’ordre de grève en vue du respect du champ d’application du décret portant statut particulier des dockers, à la suite d’un accord de « conciliation ».

La déclaration a été faite par le premier secrétaire général de la Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire, Guehi Adehi Ka Plike, à l’issue d’une réunion de « conciliation » impliquant la direction générale du Port d’Abidjan et le ministère des Transports. 

« La Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire suspend à compter de ce vendredi 17 décembre 2021 la grève et demande par conséquent aux dockers des ports de Côte d’Ivoire de reprendre le travail dès cet instant », a dit M. Guehi Adehi Ka Plike. 

Le 8 décembre 2021, la FENAD-CI a déposé un préavis de grève auprès du syndicat des entreprises de manutention des ports d’Abidjan et de San-Pedro (SAMPA) pour exiger le respect du champ d’application du décret portant statut particulier des dockers. 

Suite à ce préavis de grève, la direction du SAMPA a convié les dockers à une réunion de « conciliation », mais certains points n’ayant pas trouvé d’accord ce vendredi, la fédération a maintenu son mot d’ordre de grève. 

Ensuite, une réunion impliquant la direction générale du Port d’Abidjan sous l’égide du ministère des Transports qui a eu lieu, en présence de l’inspection du travail, a permis des « avancées réelles sur l’ensemble des revendications ».

« Nous notons avec satisfaction la décision prise qui est la mise en place d’une Commission de réflexion », au sein de laquelle participeront cinq représentants de la FENAD-CI, a-t-il ajouté. La Commission tient sa première réunion le 22 décembre 2021 à la direction générale du port d’Abidjan.

Les conclusions de la commission sont attendues « dans un délai d’un mois ». Cette plateforme permettra de traiter des points restés en suspens, notamment le respect du champ d’application du décret no 2019-102 du 30 janvier 2019 portant statut particulier des dockers.

Ils discuteront sur l’article 27 alinéa 2 du décret,  resté en suspens, au sujet de l’emploi des dockers sur les quais et navires pétroliers ainsi que l’emploi des dockers dans les cimenteries et les moulins jouxtant l’enceinte portuaire. 

Sur le point de la création de façon consensuelle et de la gestion paritaire de l’organisme de gestion de la main d’oeuvre docker dans les ports ivoiriens, les autorités portuaires ont proposé une représentation des dockers dans un comité de suivi de l’organisme qui sera créé.

Cet organisme devrait être créé par la convention de cession de la gestion de l’activité docker. Les travailleurs ont réitéré leur volonté de siéger paritairement dans le Conseil de gestion de l’organisme de gestion de la main d’oeuvre docker.

La Fédération des dockers a proposé par ailleurs la création d’un Groupement d’intérêt économique  (GIE) et a demandé le paiement de leurs indemnités de fin de carrière qui seront versés sur un compte séquestre. Mais, ce point n’a pu faire l’objet d’accord.

La grève des dockers dans les ports d’Abidjan et de San-Pedro avait « bloqué » les activités portuaires.  Entamée le 17 décembre à minuit, elle devrait s’étendre sur une semaine, pour s’achever le 23 décembre 2021. 

Sénégal : un deuxième navire de forage offshore attendu mi-2022

Ce bateau devrait permettre d’accélérer le processus de creusage des puits pour produire du pétrole en 2023.Aller plus vite ! Le groupe Woodside Sénégal et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), son partenaire dans la joint-venture Rufisque offshore Sangomar offshore et Sangomar deep offshore, veulent hâter le pas vers la production d’hydrocarbures.

« D’ici à mi-2022, nous espérons avoir deux navires de forage de Diamond Offshore travaillant en parallèle, forant à des profondeurs de 2000 mètres avec des opérations fonctionnant 24h/24 et 7j/7, avec des équipes de support basées à Dakar et à Perth (Australie) », a annoncé le Directeur pays de Woodside au Sénégal, Andy Demetriou.

S’exprimant ce vendredi, au deuxième jour de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas & Power 2021, qui s’est tenue dans la capitale sénégalaise, M. Demetriou a présenté un aperçu détaillé des derniers progrès du développement du champ pétro-gazier de Sangomar.

« La partie centrale de nos efforts à Sangomar est structurée autour de notre grande campagne de forage. Le FPSO Ocean Black Rhino, exploité par Diamond Offshore, fait des forages actuellement dans une des plus grandes campagnes de forage au monde aujourd’hui. Vingt-trois puits sont forés par lots. Différentes actions se déroulent simultanément sur quatre puits à la fois afin de maximiser l’efficacité du forage », a-t-il indiqué.

Situé à 100 kilomètres au Sud de Dakar dans les blocs Rufisque, Sangomar et Sangomar Deep (RSSD), ce champ contient à la fois du pétrole et du gaz couvrant une superficie totale de 7 490 km2 dans la partie sénégalaise du bassin MSGBC.

Il cible environ 230 millions de barils de pétrole brut. La première phase de son développement permettra de développer les réservoirs du complexe et de tester leur capacité à soutenir l’exportation de gaz vers la côte.

Cet ensemble comprendra une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), 23 puits sous-marins et une infrastructure de soutien. Le navire FPSO sera amarré à une profondeur d’eau d’environ 780 mètres et pourra traiter 100.000 barils de pétrole brut par jour, 130 millions de pieds cubes standard de gaz par jour. Il aura une capacité minimale de 1.300.000 barils de pétrole brut.

Selon Andy Demetriou, la maximisation de la formation et du renforcement des capacités ainsi que le développement durable à long terme de ce projet contribueront au développement du Sénégal pour les décennies à venir.

Ce spécialiste a, par ailleurs, souligné la nécessité pour son entreprise de travailler en étroite collaboration avec les sociétés locales pour mener à bien l’exploitation. Dans ce projet, Woodside, responsable du développement du champ Sangomar, est l’opérateur de la coentreprise RSSD avec une participation de 82 % tandis que la participation restante de 18 % est détenue par Petrosen.

Sénégal : 161,6 millions d’euros de la Bad pour le désenclavement

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, vendredi à Abidjan (Côte d’Ivoire), ce financement pour la construction de 483 kilomètres de routes.Le gouvernement sénégalais a sollicité le soutien de la Banque africaine de développement (Bad) pour la mise en œuvre de la phase 1 du Programme de désenclavement des zones agricoles et minières (Pdzam-1).

La réponse est un prêt composé de « 117,62 millions d’euros de la Bad et 44 millions d’euros de l’Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds créé (avec le concours de) la Banque populaire de Chine », indique un communiqué reçu à APA.

Au total, 483 kilomètres de routes seront construites principalement dans le Nord du pays : Kidira-Bakel (65 kilomètres), Boucle du riz (172,44 kilomètres), Louga-Keur Momar Sarr-Richard Toll (116,27 kilomètres), Orofondé-Matam dans le Dandé Mayo Nord (104,23 kilomètres) et 25 kilomètres de la RN2 entre Thiès et Kébémer.

« Certains tronçons font partie du corridor routier transafricain entre Nouakchott et Dakar et/ou ont des vocations nationales de désenclavement », informe la Banque africaine de développement. Ce projet, ajoute la source, inclut également la réalisation des aménagements intégrés constitués de voiries et de pistes rurales, d’infrastructures socioéconomiques et marchandes, et des appuis aux groupements de femmes et de jeunes, notamment pour la transformation des productions agricoles.

À terme, le programme doit contribuer à la mise en valeur et à la transformation des potentialités économiques des régions du Nord du Sénégal par la réduction des coûts de transport. De ce fait, « la production rizicole et minière devrait ainsi augmenter grâce à la hausse du trafic, la réduction des coûts généralisés du transport et la résilience climatique des infrastructures routières », se félicite l’institution financière.

Le portefeuille actif de la Bad au Sénégal, au 31 juillet 2021, comprenait 28 opérations pour un total de 899,43 millions d’euros d’engagements.

Sénégal : six secteurs prioritaires validés pour le PSE Vert

Dakar va davantage investir dans l’économie verte en mettant notamment l’accent sur l’agriculture.Le Programme PSE Vert est l’une des priorités de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent (PSE). Il vise à apporter des réponses pratiques à la problématique de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles.

Les premiers jalons de la concrétisation de ce projet ont été posés ce jeudi. Sa première phase de structuration a, en effet, été bouclée ce jour à l’occasion de l’atelier de validation des orientations stratégiques retenues à cet effet.

Le PSE Vert va ainsi s’articuler autour de six secteurs prioritaires que sont l’agriculture, l’énergie, l’eau et l’assainissement, la foresterie et la construction.

« Cela ne veut pas dire que les autres secteurs ne seront pas concernés. Mais la structuration des réformes et des projets se fera sur la base de ces secteurs », a indiqué le Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), El Ousseyni Kane.

Présenté comme l’expression de la nécessité d’une transition agro-écologique avec comme impératif, le reverdissement du Sénégal, le PSE Vert traduit la volonté des décideurs publics en faveur d’un développement fondé sur des modes de production et des systèmes alimentaires plus durables.

A travers ce projet, le Sénégal ambitionne de verdir son économie, d’asseoir un modèle de développement respectueux de la nature et ayant au cœur les enjeux climatiques, mais aussi de tirer le maximum des investissements verts avec le Fonds climat.

« Il ne faut pas comprendre le PSE vert comme uniquement du développement durable et de la protection de l’environnement. C’est une économie verte avec des opportunités d’investissement et de création d’emplois », a clarifié M. Kane.

De son côté, le ministre auprès du président de la République en charge du suivi du PSE, Abdou Karim Fofana, a rappelé que l’environnement n’a auparavant jamais été considéré comme un secteur économique à part entière, mais plutôt comme un domaine réservé à l’administration pour des politiques de conservation et de protection.

« Mais aujourd’hui, il y a un réel potentiel économique dans ce secteur. Et c’est pour cette raison que nous invitons le secteur privé à davantage prendre connaissance de ces opportunités et à les exploiter. Cela nous permettra de matérialiser le concept de croissance verte mais aussi bleu qui touche les aspects océanique et hydraulique », a-t-il déclaré.

Dans cette phase de structuration, le Bos travaille en partenariat avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable et l’Institut mondial pour la croissance verte (Global Green Growth Institute (GGGI, sigle en anglais).

Maroc: les opérateurs du secteur du tourisme tirent la sonnette d’alarme

La Confédération nationale du tourisme (CNT) tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la situation du secteur, frappé de plein fouet par les restrictions adoptées par le gouvernement pour contenir la propagation de la Covid-19.Dans un communiqué publié mercredi, la CNT affirme que « les nouvelles mesures de restrictions de voyage » prises depuis l’apparition du variant Omicron, représentent  » une nouvelle difficulté qui met gravement en péril les entreprises du secteur du tourisme ».

Pour aider les acteurs du secteur à surmonter cette crise, la CNT recommande la mise en place d’un nouveau pacte public-privé. « Nous croyons dans la nécessité de la mise en place d’un nouveau Pacte Public- Privé incluant des mesures fortes et responsables pour assurer la sauvegarde des entreprises, éviter la destruction massive d’emplois et se préparer efficacement à la relance », insiste la Confédération dans son communiqué.

Par ailleurs, la CNT souhaite instaurer avec les pouvoirs publics un principe citoyen pour l’application des mesures de soutien qui consiste à assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence. Ce qui « permettra aux opérateurs de satisfaire leurs engagements sociaux, fiscaux et financiers aussitôt que les conditions sanitaires et sécuritaires le permettent », lit-on dans le communiqué.

Les mesures proposées s’inscrivent dans la continuité des dispositions prévues par le Contrat programme conclu en août 2020, que la CNT propose, au regard du contexte actuel, d’amender et de prioriser.

Il s’agit notamment du prolongement du dispositif de versement de l’indemnité forfaitaire par la CNSS et la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, pour un démarrage des remboursements dès la levée des restrictions de voyage, et d’un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021.

La CNT préconise aussi un reprofilage des crédits Daman Oxygène et dette bancaire Long Terme avec le GPBM avec report des échéances des crédits leasing, crédits à la consommation pour les entreprises du secteur ainsi que leurs salariés et un démarrage des remboursements 12 mois à compter de la levée des restrictions de voyage, sans frais ni pénalités.

Il s’agit également de l’accélération de la mise en place du fonds Tourisme adossé au Fonds Mohammed IV pour l’injection de Fonds Propres ou de Quasi-Fonds Propres dans le bilan d’entreprises du secteur et de la stimulation de la demande interne via l’incitation au voyage par la mise en place de chèques vacances défiscalisés et la régionalisation du calendrier des vacances scolaires.

La Confédération estime aussi nécessaire la mise en place de financement au niveau régional pour renforcer la compétitivité des acteurs, favoriser l’émergence de nouveaux écosystèmes et promouvoir la création d’emplois en zone rurales à travers l’éco-tourisme, le tourisme sportif et culturel.

La BAD mobilise 138 millions d’euros pour renforcer l’inclusion financière et sécuriser l’accès à l’eau potable au Maroc

La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement marocain ont signé à Rabat deux accords de prêt d’un montant total de 138 millions d’euros pour renforcer l’inclusion financière et sécuriser l’accès à l’eau potable, indique mercredi un communiqué de la BAD parvenu à APA.La cérémonie de signature de l’accord a réuni la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim et le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Abderrahim El Hafidi, précise la même source.

Selon le communiqué, les financements de la Banque sont destinés à mettre en œuvre le Programme d’appui à l’inclusion financière, à l’entreprenariat et aux très petites et moyennes entreprises ainsi que le Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau.

« Je voudrais souligner le rôle important de la Banque africaine de développement en tant que partenaire de référence dans l’accompagnement des réformes entreprises par le Royaume du Maroc dans différents secteurs prioritaires, en particulier le secteur financier, les transports, l’énergie, l’eau potable, l’éducation et la santé », a déclaré la ministre.

La ministre a appelé la Banque à renforcer davantage son appui aux efforts du gouvernement visant à mettre en œuvre, ses différents chantiers et réformes stratégiques, la poursuite de la gestion de la crise sanitaire et de la relance économique ainsi que l’opérationnalisation du nouveau modèle de développement. »

« Ces deux opérations destinées à deux secteurs distincts partagent les mêmes mots d’ordre : l’inclusion et la relance, a affirmé le représentant de la Banque, Achraf Tarsim. La relance, nous la soutenons à travers l’appui à l’inclusion financière, à l’entreprenariat et aux très petites et moyennes entreprises mais également en sécurisant l’accès à l’eau potable pour des millions d’habitants dans les provinces de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Beni Mellal. »

Pour le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Abderrahim El Hafidi, « le partenariat avec la Banque africaine de développement est historique et exemplaire avec un important niveau d’engagement. Ce financement additionnel vient renforcer les systèmes d’accès à l’eau potable dans plusieurs régions du Royaume ».

D’un montant de 120 millions d’euros, le premier accord de prêt vise à aider les entreprises en difficulté à redémarrer leur activité et à préserver les emplois. Il appuiera les réformes en matière d’inclusion financière afin de faciliter l’accès au financement pour les ménages et les très petites et moyennes entreprises. Il contribuera également à diversifier leurs sources de financement en renforçant le caractère inclusif du marché des capitaux. Le programme soutiendra aussi l’écosystème d’appui à l’entrepreneuriat et contribuera à améliorer le climat des affaires à travers la simplification des procédures administratives.

Le second accord, d’un montant de 18 millions d’euros, constitue un financement additionnel qui s’ajoute aux 112 millions d’euros mobilisés en 2018 pour financer le Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau. Son objectif est de contribuer à sécuriser l’accès à l’eau potable dans les provinces de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Beni Mellal.

La BAD intervient au Maroc depuis plus de cinquante ans. Les financements couvrent la santé, l’agriculture, l’énergie, l’eau, les transports, le développement humain et le secteur financier.

Meridiam gère plus de 4 milliards USD d’actifs en Afrique

Meridiam, une entreprise française de capital-investissement spécialisée dans le financement et la gestion durable d’actifs, gère plus de 4 milliards USD d’actifs en Afrique, selon une note transmise mardi à APA.

De Nouakchott à Antananarivo, en passant par Libreville et Johannesburg, Meridiam, entreprise à mission, est en pleine expansion sur le continent africain où la firme gère plus de 4 milliards UDS d’actifs. 

Une de ses spécificités et sa principale valeur ajoutée face à ses concurrents sur le continent africain est qu’elle adopte une politique d’investissements à long terme. L’entreprise s’engage pour un minimum de 25 ans, privilégiant des partenariats longs et durables.  

Fondée en 2005 par Thierry Déau, Meridiam est une entreprise française de capital-investissement spécialisée dans le financement et la gestion durable d’actifs, notamment dans les infrastructures. 

Une entreprise à mission, elle est présente dans près d’une dizaine de pays sur le continent africain. La société, dans son expansion, a inauguré cette semaine deux projets stratégiques en Mauritanie et à Madagascar.

Elle a annoncé récemment l’ouverture de deux nouveaux bureaux,  notamment à Johannesburg, en Afrique du Sud et à Libreville, en plus de ses antennes traditionnelles à Dakar, au Sénégal et à Addis-Abeba (Éthiopie).  

Investir et développer

Les 14 et 16 décembre 2021, Meridiam a inauguré, avec les autorités locales, le nouveau terminal à conteneurs du port de Nouakchott (Mauritanie) et le nouveau terminal de passagers de l’aéroport d’Ivato, à Madagascar. 

Le terminal à conteneurs mauritanien est un projet de grande envergure. D’une capacité de 250 000 EVP, et pouvant à terme atteindre 600 000 EVP, le projet vise à faire entrer le port de Nouakchott dans la catégorie des ports africains majeurs. 

La gestion du port s’effectuera en joint-venture avec le groupe Arise IS, pour une période de 30 ans. L’objectif du gouvernement mauritanien est de faire de son port, une plaque tournante essentielle dans les échanges régionaux, notamment sahéliens.

A Madagascar, Meridiam a financé la construction du nouveau terminal international de l’aéroport d’Ivato dont les coûts de construction se sont élevés à plus de 200 millions d’euros, souligne la note.  

Le consortium Ravinala Airports, dont Meridiam est actionnaire majoritaire, aura la gestion de l’aéroport d’Ivato, mais également de celui de Nosy Bé situé au Nord de l’île. Un accord renégocié a été signé le 15 décembre, la veille de l’inauguration, et pose les bases d’une relation qui se veut durable avec Madagascar.    

Ce terminal d’une superficie de 17 500 m² et qui répond aux dernières normes internationales, sera en mesure d’accueillir 1,5 million de voyageurs par an, de quoi offrir de belles perspectives aux acteurs touristiques malagasy.

Déploiement continental

L’entreprise aurait démarré en aval ses nouveaux investissements. Au Gabon, elle a déjà pris des participations dans le port minéralier d’Owendo, la centrale hydroélectrique de Kinguélé et la ligne ferroviaire du Transgabonais. 

En outre, Meridiam viserait les marchés du Maroc, du Togo, de la Namibie, de la Zambie et du Mozambique. Le lancement de son second véhicule à destination du continent, le Meridiam Infrastructure Africa Fund II qui dispose déjà de 500 millions USD, devrait faciliter cette conquête panafricaine.

Démarrage du dialogue public privé à Bouaké

Le dialogue public privé démarre à Bouaké (Centre) où le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat secteur privé (SE-CCESP) en liaison avec les parties prenantes du dialogue public privé (DPP), lancera les activités de la Plateforme locale.

Selon une note d’information parvenue lundi à APA, le lancement officiel des activités de la Plateforme locale du dialogue public privé (PLDPP) de Bouaké, se fera dans la période du mardi 14 au jeudi 16 décembre 2021, à la préfecture de la ville.

L’objectif est de  promouvoir le dialogue public privé à l’échelle locale, afin de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance économique, d’assurer une meilleure structuration du DPP dans les  pôles économiques régionaux, de faciliter l’accès à l’information des acteurs public et privé sur les programmes, stratégie et réformes relatifs au développement du secteur privé.

Le lancement des activités du PLDPP de Bouaké s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de dialogue public privé (SNDPP) validée en février 2017. Cette action vise à répondre au défi de renforcement de l’approche inclusive du dialogue public privé par une prise en compte des spécificités locales et des préoccupations des entreprises situées hors d’Abidjan.

 Elle est en cohérence avec la vision de l’État de bâtir une croissance économique durable et inclusive tirée par différents pôles économiques à l’échelle nationale, conformément aux orientations du Plan national de développement 2016-2020.

Consensus autour d’un plan de production de tilapia en Côte d’Ivoire

Un plan ambitieux visant à augmenter la production de tilapia pour mieux répondre à la demande intérieure de la Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un large consensus à l’issue d’un atelier de deux jours à Abidjan.

 Dans un communiqué transmis, lundi, à APA par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire, les experts et les parties prenantes ont convenu que la valorisation du potentiel du secteur du tilapia en Côte d’Ivoire demande d’accroitre la disponibilité et la qualité des aliments et des alevins

Le plan qui a fait un large consensus appelle également à une chaîne de valeur plus solide et durable, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement.

« Le poisson est la principale source de protéines en Côte d’Ivoire », a déclaré Sidi Tiémoko Touré, Ministre ivoirien des ressources animales et halieutiques (MIRAH) lors de l’atelier tenu à Abidjan, où des experts et parties prenantes impliqués dans la production de tilapia ont discuté du développement de ce secteur.

 « Notre objectif est d’être plus autonomes pour répondre à la demande de poisson, estimée à 650 000 tonnes par an. Cela exige d’intensifier la production aquacole locale, particulièrement celle du tilapia d’élevage », a-t-il ajouté.

La rencontre a été organisée par FISH4ACP, une initiative mondiale portée par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et mise en œuvre par la FAO pour accroitre la productivité et la durabilité des chaînes de valeur en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique.

Les travaux de FISH4ACP pour renforcer la production de tilapia en Côte d’Ivoire ont débuté cette année par une analyse de la chaîne de valeur qui a conduit au plan de développement présenté au cours de l’atelier.

Massimo Scalorbi de l’Union Européenne a rappelé l’accent mis par le programme FISH4ACP sur la croissance économique, l’équité sociale et la durabilité environnementale. « Je salue donc les efforts des autorités ivoiriennes pour augmenter la production aquacole locale tout en minimisant les effets négatifs sur l’environnement », a-t-il déclaré.

« Nous soutenons la vision de FISH4ACP pour un secteur du tilapia plus solide et durable », a déclaré de son côté Benjamin Laag du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) qui finance le programme avec l’Union européenne.

« Cela aidera la Côte d’Ivoire à devenir plus autonome, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en multipliant les possibilités d’emploi », a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion, plus de 60 experts et parties prenantes ont convenu que le manque d’alevins et d’aliments de qualité à un prix abordable sont les principaux obstacles à l’augmentation de la production ivoirienne de tilapia du Nil. Ils ont souligné qu’une augmentation de la production à environ 80 000 tonnes d’ici 2031 comme convenue à l’atelier, doit impérativement s’accompagner d’un renforcement de la structure de la chaîne de valeur et de sa durabilité.

« Le programme de renforcement du tilapia en Côte d’Ivoire est ambitieux », a déclaré Samy Gaiji, représentant de la FAO en Côte d’Ivoire.

« Néanmoins, étant donné la volonté politique du gouvernement et le fort soutien de nos partenaires, nous pensons pouvoir y parvenir ensemble. » a estimé le haut fonctionnaire onusien. FISH4ACP sera le fer de lance du projet pour les quatre prochaines années, a-t-il expliqué.

 Les efforts pour renforcer la chaîne de valeur seront axés sur le renforcement des capacités des acteurs et des organisations de la ferme au marché. M. Gaiji a ajouté qu’un meilleur accès des éleveurs de tilapia ivoiriens au financement est un facteur clé de réussite. Il a aussi souligné la valeur ajoutée du tilapia produit localement, et a annoncé la création d’un système numérique de suivi et de certification pour accroître la durabilité du secteur.

Le SOAC obtient son accord de siège en Côte d’Ivoire

Le Système ouest africain d’accréditation (SOAC) a obtenu du gouvernement ivoirien son accord de siège en Côte d’Ivoire.

Le directeur général et représentant résident du SOAC, Marcel Gbaguidi a présenté, mercredi, la copie de l’accord de siège du SOAC en Côte d’Ivoire au ministre du Commerce et de l’industrie Souleymane Diarrassouba, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Signé par la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, cet accord, selon le ministre du Commerce et de l’industrie, est la preuve que la Côte d’Ivoire compte respecter sa parole donnée. « Je peux vous assurer que la Côte d’Ivoire remplira tous ses engagements », a-t-il promis.  

Pour lui, «le choix de la Côte d’Ivoire, après appel à candidature, pour abriter le siège de cette structure régionale d’accréditation et de certification démontre la confiance de l’ensemble des pays de la région en son pays ». Il est convaincu que la présence d’un tel organisme dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) constitue une valeur ajoutée de la qualité des produits.

A son tour, Marcel Gbaguidi a salué la série d’actions de l’Etat ivoirien en faveur de son organisme. A savoir l’arrêté autorisant le fonctionnement de la structure, la reconnaissance d’utilité publique et la récente signature de l’accord de siège.

« Cette signature finalise l’installation du SOAC et dans ce cadre, nous tenons à remercier le gouvernement de Côte d’Ivoire», a-t-il expliqué en égrenant quelques actions du SOAC à mi-parcours.

 « Nous remercions la Côte d’Ivoire pour ce qui a été fait notamment depuis mars 2018. Nous sommes à trois ans d’exécution avec une trentaine de structures accréditées dont la moitié se trouve dans le pays », a-t-il salué.

Il pense que c’est une facilité supplémentaire que la Côte d’Ivoire apporte par rapport à l’accréditation mais également par rapport à la notoriété internationale du SOAC qui est attendue pour que les attestations puissent accompagner les exportations où il est exigé.

 M. Marcel Gbaguidi a informé son hôte du renouvellement de la subvention attribuée au SOAC par l’UEMOA. « Nous avons rencontré le président de la Commission, il y a deux mois, et il a été très intéressé par les résultats atteints et il s’est engagé à renouveler la subvention au SOAC pour trois ans», a-t-il révélé.  

Le SOAC est un organisme d’accréditation couvrant les États membres de l’UEMOA, comprenant huit pays de l’Afrique de l’Ouest. Il se hisse comme un modèle atypique dans la région. Cinq entités multi-économies de cette dimension sont recensées aujourd’hui dans le monde. 

Dans une perspective de mutualisation des ressources et d’efficacité, l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) a aidé les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA à la mise en place du SOAC à travers les Programmes qualités financés par l’Union européenne (UE) depuis 2001.

Des investisseurs tunisiens prospectent le marché sénégalais

La visite de ces hommes d’affaires entre dans le cadre du Forum économique Sénégal-Tunisie qui prend fin ce vendredi 10 décembre.La capitale sénégalaise accueille, depuis hier jeudi, une mission de prospection multisectorielle de chefs d’entreprises tunisiens. Leur séjour censé aboutir à des décisions d’investissement en joint-venture a été l’occasion pour Amadou Hott d’exposer les avantages qu’offre son pays aux investisseurs étrangers.  

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, qui présidait l’ouverture du forum, a d’emblée indiqué qu’au Sénégal l’investissement est soutenu par une politique incitative et attrayante. A ce titre, a-t-il souligné, des mesures d’allégements fiscaux, et d’autres avantages sont consentis aux investisseurs à travers le Code des investissements en cours de révision.

Par ailleurs, M. Hott a évoqué la mise en place de plateformes industrielles à travers les Zones économiques spéciales et les agropoles. Avec ces plateformes, les investisseurs bénéficient de packages de services et d’incitations pour opérer plus rapidement et de manière plus compétitive.

En outre, pour la relance de l’économie post-Covid-19, le Sénégal s’est doté d’un nouveau cadre pour les partenariats public-privé (PPP). Selon Amadou Hott, ce canevas adopte les meilleures pratiques et dispose de flexibilité ainsi que d’outils innovants permettant de « dérisquer » les projets grâce à une bonne préparation.

Des réformes ont également été initiées dans les secteurs clés aux fins d’accroître la compétitivité et l’attractivité de notre pays, a fait savoir l’ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement (Bad).

« Étant un pays ouvert et sans exclusivité, nous voulons que les opportunités que nous offrons soient connues des investisseurs de la Tunisie, un pays ami partageant beaucoup de valeurs avec le Sénégal », a expliqué le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Pour lui, toutes ces mesures devraient permettre aux opérateurs économiques tunisiens de fabriquer au Sénégal des produits importés de la Tunisie pour rééquilibrer la balance commerciale. À en croire Amadou Hott, la pandémie a souligné la nécessité pour le continent noir de booster les investissements privés afin de produire plus dans des secteurs de souveraineté et être moins dépendant des chaînes de valeur mondiales.

A cet effet, a-t-il dit, les Etats doivent davantage être mobilisés pour accompagner leurs secteurs privés à travers des réformes et les autorités doivent mobiliser plus de ressources concessionnelles. Celles-ci peuvent être rétrocédées aux banques locales pour alimenter d’autres mécanismes de financement innovants permettant au secteur privé d’accéder aux crédits à moindre coût, a précisé M. Hott.

Enfin, il a invité les investisseurs sénégalais et tunisiens à mieux s’organiser « pour tirer profit de ces belles perspectives pour une relance de nos économies avec un secteur privé africain fort qui investit plus et mieux ».

Guinée : Doumbouya fait le ménage à la Banque centrale

Le chef de l’Etat guinéen Mamadi Doumbouya, a limogé le gouverneur de la Banque centrale guinéenne ainsi que les deux vice-gouverneurs.Le nouveau régime militaire veut se débarrasser des vestiges de l’ancien régime. Le colonel Doumbouya qui a pris les rênes de la Guinée après avoir renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021, vient de nommer Karamo Kaba, un jeune économiste à la tête de la Banque centrale guinéenne (BCRG). Il remplace l’inamovible Laounceny Kaba qui dirigeait cette institution depuis dix ans.

Baïdy Aribot et Madjou Sow, les deux vice-gouverneurs sont aussi éjectés et remplacés respectivement par Mohamed Lamine, précédemment directeur général de la supervision au sein de la Banque centrale et Madame Souadou Baldé, chef de service des établissements de crédit de l’institution.

Le désormais ex-gouverneur de la BCRG a bien essayé de gagner la confiance des militaires. Dès les premiers jours du putsch, il avait décidé de geler les comptes des services publics et des anciens collaborateurs d’Alpha Condé sur demande de Doumbouya. Mais l’usure du poste et sa proximité avec le régime déchu de Condé lui vaut sûrement son limogeage.

Mamadi Doumbouya continue ainsi d’imprimer sa patte dans la gestion des établissements publics de l’Etat. Le nouvel homme fort de Conakry qui prône une gestion transparente dans les affaires publiques, a récemment mis en place la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dont la mission est de lutter contre la délinquance financière, notamment les détournements de deniers publics.

Af’Sud : le PIB recule de 1,5% au 3ème trimestre

L’économie la plus industrialisée du continent africain n’a pas échappé aux effets de la crise sanitaire.Le produit intérieur brut (PIB) a connu un recul de 1,5% au cours du troisième trimestre de 2021 en raison de la faiblesse des activités dans les secteurs du commerce, de l’industrie automobile, de la restauration et de l’hébergement, a déclaré mercredi un haut responsable de Statistics South Africa.

Le statisticien général Risenga Maluleke a soutenu que durant cette période, le secteur du commerce, de la restauration et de l’hébergement a diminué de 5,5%, ce qui représente une contribution de moins 0,7 point de pourcentage à la croissance du produit intérieur brut (PIB).

Maluleke a déclaré qu’entre juillet et septembre, la production du secteur manufacturier a diminué de 4,2%, ce qui représente une contribution de moins 0,5 point de pourcentage au PIB. « Huit des dix divisions manufacturières ont enregistré des taux de croissance négatifs au troisième trimestre », a déclaré M. Maluleke.

Il a ajouté : « La division des véhicules à moteur, pièces et accessoires et autres matériels de transport a apporté la plus grande contribution à la baisse au troisième trimestre ». Les divisions de l’alimentation et des boissons, du fer et de l’acier, des produits métalliques non ferreux, des produits métalliques et des machines ont également contribué de manière notable à la contraction, a précisé le responsable.

L’industrie de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche a diminué de 13,6% en raison de la baisse de la production des grandes cultures et des produits animaux.

La Bdeac mobilise près de 115 milliards F CFA sur son marché financier

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a surpassé ses attentes pour le lancement de la deuxième tranche de son programme triennal d’emprunts obligataires par appel public à l’épargne.Dénommé Bdeac 5,60 % Net 2021-2028, l’opération de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) a eu lieu du 15 novembre au 2 décembre 2021. Elle a permis, selon un communiqué de l’institution financière reçu mercredi à APA, de lever environ 115 milliards F CFA contre un objectif initial de 100 milliards F CFA.

« Cette performance est exceptionnelle car elle est meilleure que celle obtenue il y a une année (107 milliards F CFA), mais également parce qu’elle s’est déroulée dans un environnement plus concurrentiel avec notamment l’émission des obligations des Etats de la sous-région sur le même marché », indique le document.

D’après la Bdeac, la sursouscription de près de 15 milliards F CFA traduit surtout « l’appréciation positive que les investisseurs et les épargnants portent sur la qualité de (sa) signature ».

Avec une telle réputation, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a même enregistré « des souscriptions hors zone ». Pour l’institution financière, « force est de constater que (son) rayonnement dépasse désormais » la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

« La qualité des contributions reçues conforte également (notre) positionnement actuel comme un acteur majeur et fédérateur sur le marché financier sous-régional. En effet, les souscripteurs regroupent les personnes morales non bancaires, les établissements bancaires et financiers, et les personnes physiques », s’est félicité Fortunato-Ofa Mbo Nchama, le Président de la Bdeac.

Par ailleurs, a soutenu M. Nchama, la récurrence et la qualité de leurs émissions obligataires constituent un canal privilégié du recyclage et de la valorisation de l’épargne des ménages impliqués ainsi indirectement au financement de l’économie réelle de la zone.

Sénégal : Cap Skirring ou l’espoir de renaissance d’une station balnéaire

Une ferveur contagieuse s’est installée dans cette destination touristique, située au Sud-Ouest du pays, avec l’inauguration de son aéroport international.Cap Skirring, c’est notamment une nature luxuriante, du sable fin s’étendant à perte de vue, des bras de mer appelés « bolongs » et des hôtels et campements alliant tradition et modernité. Bref, un cadre enchanteur pour des touristes en quête d’évasion.

L’aéroport international de Cap Skirring a refait peau neuve afin de tirer le meilleur profit de ces avantages. Son ouverture, hier dimanche, a coïncidé avec le lancement officiel de la nouvelle saison touristique au Sénégal.

Dans cette perle de la verte Casamance, les ingrédients semblent être réunis pour le développement du tourisme local. En tout cas, l’espoir de lendemains meilleurs rejaillit chez les acteurs du secteur après le coup dur de la pandémie de Covid-19.

Anne Cécile Manga, qui gère depuis 2007 un campement dans cette localité du département d’Oussouye, a vu sa clientèle baisser de 80%. « Les restrictions de voyage découlant de la crise sanitaire ont fortement impacté notre activité. Cette situation nous a plongé dans le désespoir », a confié l’administratrice du Bolongs-Passion.

Même son de cloche au Club Med. Dans ce célèbre réceptif hôtelier d’une capacité de 204 chambres, la chute de fréquentation a été lourde de conséquences. Il y a deux ans maintenant, les propriétaires ont tout simplement mis la clé sous le paillasson.

Cependant, les gérants du Club Med se mettent à rêver d’un nouveau départ à la faveur de la réouverture de l’aéroport de Cap Skirring. Sa rénovation entre dans le cadre du Programme de la réhabilitation des aéroports du Sénégal (PRAS) lancé en 2018 par l’Etat. Pour sa mise en service, les autorités touristiques nationales ont mis les petits plats dans les grands en communiant avec les populations au rythme des sonorités de la contrée.

A 13 heures, le premier vol international, tant attendu, a atterri sur le tarmac sous le regard fier de la délégation de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) et du ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr. Ce dernier a déclaré que « le gouvernement a injecté plus de 82 milliards F CFA durant la période de résilience à la Covid-19 pour soutenir la compagnie aérienne nationale, mais aussi les agences chargées d’assurer la régulation du secteur du transport aérien ». 

En outre, a renseigné M. Sarr, une ligne de financement de « plus de 50 milliards F CFA » a été mis en place pour satisfaire les besoins en « investissements et en fonds de roulement » du secteur hôtelier durement éprouvé par la pandémie. À l’horizon 2035, le Sénégal ambitionne de devenir un hub aérien et touristique.

Les travaux de l’aéroport international de Cap Skirring, démarrés en septembre 2017, ont coûté 1,3 milliard F CFA. Ils ont été réalisés avec le concours de la société française Eiffage et suite à la fusion des sociétés nationales AIBD SA et les Aéroports du Sénégal (ADS). La piste d’atterrissage a été totalement réparée de même que la signalisation horizontale sans compter la réalisation d’une voie de circulation.

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique, même si des réformes financières urgentes sont nécessaires pour stimuler les investissements étrangers suite à la pandémie de Covid-19.

Ce constat a été noté par les experts économiques s’exprimant lors de la deuxième journée de la Conférence économique africaine de 2021 dans un format hybride au Cap Vert.

Les études présentées lors de l’une des sessions de vendredi ont souligné les progrès réalisés dans certains pays au cours des dernières décennies pour améliorer les politiques. Les experts ont soutenu que davantage de travail est nécessaire pour diversifier et approfondir les marchés financiers afin de s’étendre au-delà des banques commerciales.

Munashe Matambo, chercheur associé au Centre de recherche et de développement scientifique et industriel basé au Zimbabwe, a déclaré qu’il y avait au moins 117 fonds souverains actuellement en activité ou en préparation dans le monde, gérant 9 100 milliards de dollars, soit 10 % du PIB mondial.

M. Matambo a ajouté qu’actuellement 24 pays africains ont créé ou envisagent de créer des fonds souverains, mais le processus n’est pas avancé. Il a fait référence aux fonds établis au Botswana et au Zimbabwe. Selon le document de Matambo, le Fonds Pula au Botswana a une gestion solide et est bien gouverné. Au Zimbabwe, le fonds souverain a été « incapable de remplir son rôle » compte tenu du cadre de gouvernance existant.

Pour sa part, Moses Nyangu, chercheur à l’Université de Strathmore, a présenté un article intitulé « Qu’est-ce qui motive la stabilité financière ? Le lien entre le pouvoir de marché et l’efficacité des banques au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est. »

« Les systèmes financiers restent sous-développés dans la région de la Communauté d’Afrique de l’Est, avec des secteurs bancaires concentrés et des fonctions d’intermédiation financière inefficaces. Cependant, la plupart des banques restent rentables… Dans le même temps, les prêts non productifs sont en augmentation dans la région », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il existe toujours un débat mondial houleux sur les implications d’un pouvoir de marché accru.

Naomi Koske de l’Université Moi au Kenya a présenté les résultats de ses recherches sur la détresse financière parmi les sociétés cotées du Kenya. Elle a examiné en particulier l’impact de la nouveauté des installations et équipements et la négociabilité des actions.

Elle a déclaré que les entreprises cotées continuent de connaître des difficultés financières, entraînant une augmentation des radiations et certaines entreprises étant placées sous gestion statutaire. Sa définition de « détresse financière » fait référence à une situation où les flux de trésorerie sont inférieurs aux paiements requis par contrat.

Koske a conclu que la nouveauté des usines et des équipements augmentait considérablement la probabilité que les entreprises cotées à la Bourse de Nairobi connaissent des difficultés financières. De plus, la négociabilité des actions modère considérablement la relation entre la nouveauté des installations et des équipements.

Selon le World Investment Report, les investissements étrangers directs mondiaux ont chuté de 35 % en 2020. Cette baisse s’est concentrée dans les pays développés, où les flux d’IDE ont chuté de 58 %. La répartition était inégale d’une région à l’autre, l’Afrique enregistrant une réduction de 16 %.

Un effet important du développement et de l’expansion du secteur financier est l’augmentation de la concurrence et de la contestabilité dans toutes les économies, ont déclaré les panélistes. Les institutions doivent concentrer leurs efforts sur l’instauration d’un climat de confiance à tous les niveaux afin de mobiliser des financements. Ne pas le faire se traduira par une mauvaise absorption des financements dans de nombreux pays africains.

« La politique fiscale est également essentielle pour mobiliser les IDE », a déclaré le modérateur de la session, le Dr Eric Ogunleye, conseiller de l’économiste en chef de la Banque africaine de développement.

Les experts ont recommandé de fixer un seuil d’imposition. « Les décideurs politiques doivent fixer une limite claire pour la fiscalité », a déclaré le Dr Ndungu Adamon Mukasa, consultant au Département des politiques, des prévisions et de la recherche macroéconomiques de la Banque africaine de développement.

Les droits de propriété et les procédures doivent également être pris en compte en termes d’accords d’investissement. Alors que les experts ont apprécié le rôle des politiques d’incitation, ils ont recommandé la prudence dans la détermination de la manière dont un investisseur peut bénéficier de telles mesures.

La Conférence économique africaine de 2021 s’est tenue du 02 au 04 décembre 2021 dans un format hybride, avec des délégués clés qui se sont réunis sur l’île de Sal au Cap-Vert, ainsi que virtuellement.

L’événement attire un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

La conférence qui était à sa 16è édition a été organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique pour l’Afrique.

Le Patronat ivoirien pour des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), appelle à des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines afin de conquérir « ensemble » la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cet appel a été lancé par le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, à l’occasion d’un Forum économique ivoiro sud-africain, à Abidjan les 2 et 3 décembre 2021, en marge d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire du 1er au 3 décembre 2021. 

« L’Afrique du Sud, l’une des principales locomotives de notre continent, et la Côte d’Ivoire, pays leader de l’Uemoa et de la Cedeao (avec le Nigeria et le Ghana), peuvent transformer ces opportunités en affaires réelles, et faire du Made in Africa si cher à nos chefs d’Etat respectifs, une réalité », a déclaré M. Jean-Marie Ackah. 

Pour le président du Patronat ivoirien, ce forum économique ivoiro sud-africain doit « marquer un tournant dans les relations entre chefs d’entreprises (des deux pays), et donner lieu à des partenariats solides et impactants dans différents secteurs d’activités ». 

Au premier jour de la visite d’Etat de M. Ramaphosa à Abidjan, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé neuf accords bilatéraux visant à raffermir les liens de coopération et à booster les échanges commerciaux.

Ces accords portent, entre autres, sur l’agro-industrie, la transformation industrielle, les technologies de l’information et de la communication, le domaine des hydrocarbures, des mines et de l’énergie.

M. Jean-Marie Ackah a indiqué que les opérateurs économiques d’Afrique du Sud et de Côte d’Ivoire peuvent « faire d’autant plus de chemin ensemble que des dispositifs adéquats existent déjà ».

Ces nouveaux accords devraient permettre d’accroître substantiellement la valeur globale des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, estimée actuellement à 371 milliards de FCFA.

« Nous avons le devoir d’insuffler un dynamisme nouveau à la coopération et au business entre nos deux pays, et d’en faire un modèle de développement partagé dont l’Afrique a besoin pour tirer amplement profit de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine entrée en vigueur en début d’année », a-t-il poursuivi. 

Cette zone, renchérira-t-il, « ne sera bénéfique à l’Afrique que si nous nous mettons ensemble, en développant des synergies stratégiques, des complémentarités nouvelles, et des investissements intra-africains pour accélérer notre industrialisation et favoriser l’essor du Made in Africa ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’en 2020, l’Afrique du Sud s’est positionnée comme un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire, invitant les entreprises des deux pays à « créer des joint-ventures pour conquérir le continent africain ». 

De son côté, le ministre sud-africain du Commerce, de l’industrie et de la concurrence, Ebrahim Patel, a souligné que le volume des échanges de 371 milliards Fcfa entre les deux pays (avec un solde positif de 288 milliards Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire) paraît important, mais est en dessous des possibilités des potentialités des deux Etats.  

Ce forum qui s’est tenu sur les bords de la lagune Ebrié visait notamment à promouvoir le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire en vue de capter des investissements massifs capables d’assurer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a encouragé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-africain, le secteur privé de Côte d’Ivoire à percer le marché sud-africain, un marché de plus de 60 millions de consommateurs avec un PIB d’environ 300 millions de dollars.