Le général Ibrahim Baré Maïnassara a été tué par les éléments de garde rapprochée le 9 avril 1999. 20 ans après les faits, l’enquête reste bloquée.
9 avril 1999-9 avril 2019. 20 ans que l’ex-président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara, arrivé à la tête du pays en 1996 par un coup d’Etat, était tué. Les proches attendent toujours d’en connaitre les commanditaires.
« Ce que l’on attend est très simple. Nous voulons l’ouverture de l’enquête afin de connaître exactement les circonstances dans lesquelles cela s’est déroulé et les personnes impliquées, les têtes pensantes, les personnes qui ont commandité. Quatre chefs de l’État se sont succédé. Rien n’a été fait. Chaque fois, on nous renvoie à cette amnistie de manière obstinée, sans justifier, alors que nous savons clairement que rien n’empêche l’ouverture de cette enquête. Judiciairement, légalement, rien ne l’empêche » a déclaré sur RFI Alia Rayana Baré, la fille du défunt.
L’enquête sur la mort de Ibrahim Baré Maïnassara est bloquée, selon les autorités nigériennes, par une amnistie accordée aux auteurs, co-auteurs et complices.
La Cour de justice de la Cédéao avait reconnu, en 2015, une violation du droit des proches de l’ex-président à avoir accès à la justice. Ladite juridiction avait par ailleurs ordonné le versement de 435 millions de francs CFA à sa famille, à titre d’indemnisation.