CENTRE Archives - Page 12 sur 21 - Journal du niger

Le Botswana, base logistique pour l’armée de la SADC

Le Botswana et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont signé un accord pour un dépôt d’armements.Selon le document, Gaborone va accueillir un arsenal et un dépôt de logistique de maintien de la paix pour la Brigade d’intervention rapide de la SADC.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature du protocole d’accord entre le gouvernement du Botswana et le Secrétariat de la SADC, jeudi à Gaborone, le ministre botswanais de la Défense, Thomas Mmusi, a déclaré que le dépôt « garantira une capacité de déploiement rapide de la force en attente de la SADC, ce qui permettra à cette dernière d’agir rapidement pour sauver des vies et empêcher l’escalade des crises ».

« Le récent déploiement des forces de la SADC au Mozambique a démontré que nous avons besoin que ce dépôt soit fonctionnel dès que possible », a déclaré Mmusi.

Il a noté que le déploiement de la force d’intervention de la SADC en juillet pour réprimer les troubles dans la région de Cabo Delgado au Mozambique « a mis en évidence certains problèmes de mobilisation qui peuvent être résolus au mieux par un dépôt logistique pleinement fonctionnel pour soutenir une réaction rapide ».

Le président du Botswana Mokgweetsi Masisi était un fervent défenseur de la solution militaire pour neutraliser les groupes jihadistes au Mozambique. D’ailleurs, il avait porté cette initiative les 28 et 29 avril à Maputo lors d’une réunion des pays de la SADC.

L’organisation régionale fondée en 1980, avait déployé en août 3.000 forces provenant de cinq États membres pour aider les forces gouvernementales mozambicaines à lutter contre les insurgés liés à l’Etat islamique contrôlent le nord du pays depuis 2017.

Pour le président botswanais, la signature de cet accord signifie l’engagement ferme de son gouvernement à faire en sorte que la SADC possède la capacité de maintenir la paix et la sécurité dans la région

Le dépôt logistique régional de la SADC serait utilisé pour stocker du matériel, de l’équipement et des stocks d’utilisateurs finaux qui seront utilisés dans le cadre des opérations de maintien de la paix et des efforts de secours humanitaire de la Force en attente de la SADC.

Congo : Bolloré participe au forum sur l’orientation scolaire

Les filiales Bolloré Transport & Logistics Congo et Congo Terminal ont participé à la 6e édition du forum de l’orientation et des études en France et au Congo organisé par Campus France du 28 septembre au 2 octobre 2021.Cet événement qui a rassemblé plus 115.000 étudiants s’est tenu en présentiel à Brazzaville et à Pointe-Noire et a été également retransmis en direct sur la page Facebook de Campus France au Congo et sur les radios locales.

Le Forum de l’orientation et des études a pour but d’aider les étudiants dans leur choix d’orientation post-baccalauréat en leur faisant découvrir les métiers de demain et les débouchés professionnels au Congo. Des conférences animées par des intervenants extérieurs issus de divers secteurs d’activité ont ainsi été organisés tout le long de l’événement pour mieux les accompagner dans cette démarche.

À cette occasion, rapporte un communiqué de presse, les équipes de Bolloré Transport & Logistics Congo ont présenté leurs métiers au cours d’un atelier axé sur la logistique industrielle et portuaire et ont échangé avec les étudiants présents pour répondre à leurs questions sur les filières et les débouchés possibles dans ce secteur d’activités.

« Aujourd’hui de plus en plus d’établissements d’enseignements supérieurs incluent les métiers du transport et de la logistique dans leurs programmes pour former une main d’œuvre qualifiée à même de répondre aux problématiques que rencontre le secteur. C’est pourquoi nous devons d’accompagner ces étudiants en leur facilitant l’accès à l’emploi et contribuer à favoriser leur autonomie. » a déclaré Christophe Pujalte, Directeur Régional Bolloré Transport & Logistics Congo & RD Congo.

Insécurité alimentaire : la France au chevet des pays du Sahel

Paris soutient la sécurité alimentaire des personnes affectées par l’escalade des conflits, les effets du changement climatique et la hausse des prix.Au total, ce sont 469.000 personnes vulnérables du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad qui vont bénéficier de l’assistance française. La contribution de Paris d’une valeur de 8,4 millions d’euros sera distribuée à travers un ensemble d’activités spécifiques à chaque pays.

Celles-ci comprennent des distributions alimentaires, un appui nutritionnel, et un soutien aux programmes d’alimentation scolaire en faveur des populations déplacées.

Selon le Conseiller Régional de Coopération pour l’Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France au Burkina Faso, Houcine Dahmane, « cette contribution de la France s’inscrit dans le cadre de sa Stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (2019-2024), dont l’un des 5 objectifs vise à renforcer les actions d’assistance alimentaire aux populations en situation de vulnérabilité et à améliorer leur résilience. »

Le Directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale et occidentale, Chris Nikoi, a remercié la France pour avoir maintenu et augmenté son soutien à son organisme en faveur des plus vulnérables.

Grâce aux contributions volontaires de ses donateurs, le PAM a réussi à intensifier ses opérations en 2020 et a aidé 18,2 millions de personnes dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela représente une augmentation significative par rapport aux 10,6 millions atteints en 2019.

Sur la base de ce succès, l’organisme onusien prévoit d’aider jusqu’à 17,6 millions de personnes au cours de cette période de soudure, avec une attention particulière aux zones ayant des problèmes d’accès, telles que le centre du Sahel et le nord du Nigeria.

Le PAM s’emploie également à améliorer l’accessibilité et la disponibilité des aliments nutritifs, à la fois en fournissant une assistance dans les situations de crise et en renforçant les systèmes pour des solutions à plus long terme.

Dans le centre du Sahel, au Tchad et au Nigéria, il prévoit d’aider près de 2,2 millions de jeunes enfants et de femmes enceintes ou allaitantes, avec un ensemble de traitements nutritionnels et d’interventions de prévention.

RDC: Bolloré offre du matériel informatique offert à des étudiants congolais

Le Marathon Day s’est déroulé cette année du 23 au 30 septembre dans un format à la fois virtuel et physique.Les collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics dans le monde entier se sont rassemblés avec un même objectif : parcourir le plus grand nombre de kilomètres en marchant, courant, en pédalant ou en dansant.

Au total, 12.267 participants issus de 91 pays ont relevé le défi aux quatre coins du globe et ont parcouru tous ensemble 334.357 kilomètres.

Plusieurs dons ont été remis à des associations de soutien à la jeunesse et aux populations vulnérables dans les pays ayant réussi à mobiliser le plus grand nombre de participants au prorata de leurs effectifs. En République démocratique du Congo (RDC), une salle multimédia équipée d’une douzaine d’ordinateurs avec connexion internet à haut débit a été gracieusement mise à disposition des étudiants de l’École Supérieure de Commerce et de Gestion (DGC) Congo pour faciliter leur apprentissage.

Pour Christophe Pujalte, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics en RDC, « la pandémie de Covid-19 a bouleversé les modes de fonctionnement et accéléré l’usage d’internet et des outils collaboratifs. Le don que nous avons fait à DGC Congo va permettre aux étudiants de l’établissement de poursuivre leur formation en disposant des dernières technologies et de réunir toutes les conditions pour favoriser leur réussite scolaire. »

Créé en 2016 à l’initiative de Cyrille Bolloré́, Président-directeur général du Groupe Bolloré, le Marathon Day réunit chaque année au mois de septembre l’ensemble des collaborateurs du Groupe Bolloré à travers le monde. Plus de 500 collaborateurs de Bolloré Transport & Logistics Congo, Congo Terminal, Terminaux du Bassin du Congo, GVA Congo et Canal + ont participé à cet évènement à Brazzaville et Pointe-Noire.

Centrafrique : le président annonce l’arrêt des combats

Faustin Archange Touadéra vient d’annoncer un cessez-le-feu unilatéral immédiat et la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national.Se dirige-t-on vers un retour de la paix en République centrafricaine ? S’il est trop tôt pour répondre par l’affirmative, l’annonce faite par le chef de l’Etat centrafricain permet d’apporter un brin d’espoir aux populations meurtries.

Faustin Archange Touadéra a déclaré ce vendredi 15 octobre la fin des hostilités entre les forces armées centrafricaines et les différents groupes rebelles qui opèrent dans le pays.

Cela fait suite à l’engagement pris par le gouvernement lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs à Luanda (Angola), afin de « donner une chance à la paix », selon le chef de l’État.

Afrique/Covid-19: six infections sur sept non détectées (OMS)

Huit pays africains participent à une initiative de dépistage communautaire du nouveau coronavirus.Entre le début de la pandémie jusqu’au 10 octobre dernier, les pays africains ont enregistré plus de 70 millions de tests de la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Dans une nouvelle évaluation, l’agence onusienne montre que seulement 14,2 % des infections dues par la maladie sont détectées sur le continent, ce qui équivaut à une personne infectée sur sept.

Pour inverser cette tendance et freiner la transmission du virus, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a annoncé, jeudi 14 octobre, une nouvelle initiative visant à améliorer le dépistage communautaire de la Covid-19 dans huit pays. Le programme vise à fournir des tests de diagnostic rapide à plus de sept millions de personnes au cours de l’année à venir au Burundi, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Mozambique, en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Zambie.

Pour son analyse, l’OMS a utilisé le calculateur de la Covid-19 mis au point par l’initiative Resolve to Save Lives, qui évalue les infections en fonction du nombre de cas et de décès notifiés et d’un taux de létalité de l’infection fondé sur des études en population. Il en ressort qu’au 10 octobre 2021, le nombre cumulé de cas d’infection par la Covid-19 était estimé à 59 millions en Afrique, un chiffre sept fois plus élevé que les plus de huit millions de cas officiellement notifiés.

Jusqu’à présent, la détection de la Covid-19 en Afrique a porté essentiellement sur les personnes qui se présentent dans les établissements de santé avec des symptômes, en plus des tests de dépistage réalisés sur les voyageurs internationaux qui arrivent aux points d’entrée ou qui en partent, ce qui entraîne une sous-notification à grande échelle compte tenu du pourcentage élevé de cas asymptomatiques sur le continent.

« Avec un nombre limité de tests, nous continuons d’ignorer la situation réelle qui prévaut dans beaucoup trop de communautés en Afrique. En effet, la majorité des tests de dépistage sont effectués sur des personnes qui présentent des symptômes de la Covid-19, mais les sujets asymptomatiques sont à l’origine d’une grande partie de la transmission de la maladie. Ce que nous voyons pourrait donc n’être que la pointe de l’iceberg », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Elle a ajouté que le nombre de tests a augmenté en Afrique, mais cette initiative communautaire propose une approche radicalement nouvelle qui devrait aider à accroître considérablement les taux de détection. « Un nombre accru de tests signifie un isolement rapide des sujets infectés, une diminution de la transmission et un nombre accru de vies sauvées grâce à des actions ciblées », a conclu Dr Matshidiso Moeti.

Pour donner le coup d’envoi de la mise en œuvre de l’initiative de dépistage communautaire, l’OMS a décaissé 1,8 million de dollars qui seront utilisés dans les huit pays concernés.

Cette initiative utilisera une « stratégie d’intervention en anneau » qui a été déployée avec succès pour la première fois lors de l’éradication de la variole au cours de la seconde moitié du 20e siècle afin de vacciner les personnes les plus susceptibles d’être infectées et qui a été reconduite lors des récentes flambées épidémiques de maladie à virus Ebola qui ont sévi en Afrique de l’Ouest et en République démocratique du Congo.

L’approche d’intervention en anneau ciblera les personnes qui vivent à l’intérieur d’un cercle de 100 mètres de rayon autour de chaque nouveau cas confirmé afin d’empêcher la propagation de la maladie.

En outre, chaque ménage situé dans un rayon de 100 mètres recevra des kits d’hygiène comprenant des masques de protection et des flacons de solution hydroalcoolique. Toute personne testée positive sera évaluée sur la gravité de son état afin de déterminer si elle doit recevoir des soins à domicile ou être transférée dans des centres de traitement désignés contre la Covid-19.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

RDC : début de la vaccination contre Ebola

L’inoculation des doses de vaccins a commencé ce mercredi dans la province du Nord-Kivu (Est) où un cas a été confirmé le 8 octobre dernier.C’est la énième résurgence d’Ebola que tentent de contenir les autorités congolaises. Environ 1000 doses du vaccin anti-Ebola rVSV-ZEBOV et d’autres fournitures médicales ont été livrées de la capitale Kinshasa à la ville de Goma, dans le Nord-Kivu. Et près de 200 doses ont été envoyées jusqu’à Beni.

Les personnes à risque, parmi lesquelles les contacts du cas confirmé et les premiers intervenants, seront vaccinées dans le cadre d’une action entreprise par les autorités sanitaires pour endiguer la propagation du virus.

La victime est un garçon de deux ans, décédé le 6 octobre, dans un centre de santé local. Il vivait au sein de la même communauté où trois membres d’une famille sont morts en septembre après avoir ressenti des symptômes analogues à ceux d’Ebola.

Les vaccinateurs ont recours à la « vaccination en ceinture », qui consiste à inoculer les doses aux personnes contacts et les contacts de contacts. La République démocratique du Congo dispose de plus de 12 000 doses de vaccin à Kinshasa, qui peuvent être déployées si nécessaire.

En plus d’organiser les activités de vaccination, les équipes de riposte d’urgence travaillent pour suivre les contacts, décontaminer les lieux infectés et renforcer la surveillance et le dépistage. Plus de 170 contacts ont déjà été identifiés et les équipes contrôlent leur état de santé.

Afin de soutenir les efforts de riposte des autorités nationales, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a mis à disposition 200 000 dollars de son Fonds de réserve pour les situations d’urgence. Elle est aussi en train d’entreprendre l’acheminement de cinq tonnes de matériel de riposte, dont des médicaments, des équipements de protection individuelle et du matériel de laboratoire.

Beni était l’un des épicentres de l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 dans l’est de la République démocratique du Congo et se situe à environ 50 km de la ville de Butembo, qui a été le théâtre d’une épidémie cette année.

Des cas sporadiques peuvent survenir après une épidémie majeure, mais davantage de séquençage génomique est nécessaire pour déterminer si ce dernier cas est lié aux précédentes épidémies.

Le principal laboratoire de l’Institut national de recherche biomédicale de la République démocratique du Congo, à Kinshasa, examine actuellement les échantillons du cas confirmé afin d’identifier la souche du virus. Les résultats devraient être disponibles cette semaine.

Orange inaugure un nouvel Orange Digital Center à Abidjan

L’opérateur de téléphonie, Orange Côte d’Ivoire, inaugure ce mardi 12 octobre, dans la commune du plateau, le siège officiel de Orange Digital Center. Un espace technologique dédié à la formation et à l’accompagnement des jeunes et entrepreneurs de l’écosystème digital.

En prélude à l’inauguration du centre, un joyau architectural situé à quelques encablures du Boulevard de l’Indénié, les locaux ont été présentés ce lundi à un pool de journalistes, lors d’une visite guidée.   

Établi sur une superficie d’à peu près 1 200 mètres carrés, Orange Digital Center, rassemble 4 pôles dédiés à ses différents programmes : Orange Fab, Orange Academy, Fab Lab solidaire et Orange Digital Ventures. Il propose également plusieurs fois par an une série de programmes annexes.

L’espace comprend des salles polyvalentes, des salles de formation, de design thinking « conception créative » et un espace de co-créativité. Il peut accueillir une centaine de jeunes sur les programmes et jusqu’à 200 personnes sur des événements ponctuels.

La firme a consenti un investissement important sur l’ensemble du programme, accompagnée par des partenaires tels que la GIZ, la coopération allemande et Invest for jobs.

Selon M. Habib Bamba, Directeur de la transformation, du digital et des médias, également Directeur de la Fondation Orange Côte d’Ivoire, ce projet « répond à la nécessité d’accompagner tout l’écosystème numérique ivoirien ». 

Un hub d’innovation technologique

Leader sur le marché des télécommunications, Orange se positionne également comme une entité forte du domaine technologique. En tant qu’entreprise citoyenne, Orange s’engage à contribuer à la formation des jeunes, à l’innovation et à l’entrepreneuriat.

Concevoir un lieu inspirant pour les jeunes passionnés du digital et faire du numérique une opportunité pour tous, tels sont les objectifs visés par la firme. Pour ce faire, Orange Digital Center propose régulièrement des programmes spécifiques à destination des jeunes filles et des femmes.

« C’est un espace ouvert à tous, aux étudiants, aux personnes sans emploi, aux personnes déscolarisée… Et proposant un apprentissage des métiers liés au digital », a-t-il souligné. Pour cause, le groupe envisage de devenir le « centre du digital en Côte d’Ivoire ».  

Des programmes stratégiques

Orange Digital Center propose à ses apprenants, 4 programmes structurants : « Orange Fab, Digital Academy, Fab Lab Solidaire et Orange Digital Ventures.

Orange Fab est un accélérateur de start-ups. Il prévoit des solutions et des opportunités pour des entreprises qui opèrent depuis deux ou trois ans au moins. Le programme vise à aider ces dernières à peaufiner leurs projets avec des mises en relation ou des participations à des salons. 

Le programme Fab Lab Solidaire, initié par la Fondation, offre quant à lui un espace de développement de prototypes. Il met à disposition des startups, des équipements pour travailler sur divers projets.

Le programme Orange Ventures est le fonds d’investissement technologique du centre. Il se positionne comme un relais qui finance les startups innovantes, dans les domaines de la connectivité, du réseau, des services aux entreprises, de la cybersécurité et des Fintechs.

 M. Franck Wodié, Senior manager en charge de Orange Digital Center, a relevé par ailleurs l’enjeu de l’éducation digitale des jeunes filles, soutenu par le centre, en vue d’encourager les jeunes dames à s’investir davantage dans le digital.

Perspectives

Selon M. Franck Wodié, Senior Manager en charge de Orange Digital Center : « Tous les programmes mis en œuvre et toutes les activités ne sont pas organisées au sein de cet espace. Il y a des activités qui se font à l’extérieur avec des partenaires ». 

S’exprimant sur les perspectives, il a annoncé l’ouverture des Orange Digital Center Clubs qui seront « des extensions du Digital Center au sein des universités », indiquant que le premier sera ouvert « avant la fin de l’année », avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire à Bouaké (centre).

« Nous allons déployer ces clubs dans la plupart des grandes villes de l’intérieur pour pouvoir mettre en place des programmes de formation avec des universités, créer des espaces que nous allons équiper et financer », a-t-il poursuivi.

M. Franck Wodié a fait remarquer que ces Orange Digital Center Clubs seront accessibles aux étudiants, mais également à l’écosystème local au niveau des différentes villes concernées.

D’ici à décembre 2022, Orange Digital Center ambitionne de former 2 000 personnes et de contribuer à créer 500 emplois. Le centre, qui a ouvert ses portes depuis avril dernier, a déjà enregistré près de 2 000 visiteurs.

Tchad : Amnesty dénonce la répression des manifestations

L’organisation de défense des droits humains invite les autorités tchadiennes à mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, à respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.Au Tchad, la disparition du dictateur Idriss Déby Itno n’a pas mis fin à la répression des voix dissonantes. Selon Amnesty International, la répression de la manifestation de ce week-end est la dernière en date d’une série de mesures restreignant de manière flagrante les droits à la liberté d’expression et d’association pacifique au Tchad depuis des années.

« Les tentatives d’interdiction des autorités n’ayant pas dissuadé les gens de manifester, les forces de sécurité ont investi les rues principales de la capitale, N’Djamena, ont procédé à des tirs de gaz lacrymogène, blessant plusieurs personnes, et ont arrêté des dizaines de manifestants, qui ont été libérés le jour même », déclare le chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty, Abdoulaye Diarra.

A l’en croire, le matin de la manifestation, les échanges par SMS et via les réseaux sur Internet auraient fonctionné au ralenti pendant plusieurs heures dans certains quartiers de N’Djamena. Cela confirme, d’après lui, le lien qu’Amnesty International a constaté ces cinq dernières années entre les perturbations de l’accès à Internet et les périodes de contestation politique dans le pays.

« Depuis le début de la transition politique, plusieurs manifestations ont été interdites et réprimées par les autorités. Entre le 27 avril et le 19 mai 2021, au moins 16 personnes ont été tuées au cours de manifestations à N’Djamena et dans la ville de Moundou, dans le sud du pays. Le résultat des enquêtes n’a toujours pas été communiqué », soutient-il.

Partant de ce constat, il affirme que les autorités tchadiennes doivent mettre fin à cette campagne d’intimidation contre les personnes qui expriment des critiques, respecter et protéger les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

S’agissant des restrictions apportées au fonctionnement d’Internet à l’occasion de la manifestation, il estime que celles-ci « doivent donner lieu à une enquête, et la population tchadienne doit pouvoir accéder au réseau et échanger des informations en ligne en toute liberté. »

Agence africaine d’assurance du commerce: le Cameroun devient actionnaire

Le Cameroun se réjouit d’entrer officiellement dans le capital de l’ACA.Ce pays d’Afrique centrale devient ainsi le 19e État membre de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA) avec une contribution au capital souscrit de 11,37 millions d’euros, grâce au soutien financier de la Banque européenne d’investissement (BEI).

L’adhésion du Cameroun lui permettra de bénéficier des garanties de l’ACA pour soutenir le développement des exportations, d’attirer davantage d’investissements étrangers et d’améliorer le commerce régional et international, explique l’ACA dans une note parvenue ce jeudi à APA.

Le texte souligne que l’adhésion des Etats membres à l’ACA est soutenue par la Banque européenne d’investissement qui, à ce jour, a accordé un total de 94,11millions d’euros (environ 110 millions d’USD) de prêts concessionnels pour accélérer l’adhésion des pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest à la structure.

« L’adhésion à l’ACA arrive à point nommé puisqu’elle est inscrite dans la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) du Cameroun, qui vise notamment à faire du Cameroun un pays émergent par le développement de ses exportations et à l’ouverture de ses marchés locaux aux investissements étrangers. Le nombre des projets prioritaires du gouvernement soumis à l’examen de l’ACA constituerait une bonne base pour la mise en œuvre de son plan de stratégie nationale SND30 », poursuit le communiqué.

« C’est un évènement important pour notre pays, qui est résolument tourné vers l’appel et l’accompagnement des investisseurs nationaux et étrangers. L’ACA nous offre des garanties supplémentaires à ce sujet. Ceci étant, nous comptons sur l’ACA, par la vulgarisation de ses prestations, pour intéresser à la fois notre Gouvernement, tout le réseau des assureurs basés au Cameroun, ainsi que les investisseurs, à la plus-value réelle que leur offre cette adhésion », a dit Sylvester Moh Tangongho, Directeur général du Trésor, de la Coopération financière et monétaire du ministère des Finances.

De son côté, Manuel Moses, Directeur général de l’ACA a promis de « travailler en étroite collaboration avec le gouvernement et le secteur privé pour identifier les projets prioritaires et offrir nos solutions d’atténuation des risques pour la reprise économique post-pandémique et les initiatives de financement du développement du Cameroun. »

Covid/Vaccination: quinze pays africains atteignent les 10 %

L’Afrique travaille à rattraper son retard en matière de vaccination contre le nouveau coronavirus.L’objectif mondial consistant à entièrement vacciner 10 % de la population de chaque pays avant le 30 septembre a été fixé en mai par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargé de définir les politiques de santé. Près de 90 % des pays à revenu élevé ont déjà atteint cet objectif.

Les Seychelles et Maurice ont entièrement vacciné plus de 60 % de leurs populations et le Maroc a entièrement vacciné 48 % de sa population. La Tunisie, les Comores et Cabo Verde ont entièrement vacciné plus de 20 % de leurs populations. La majorité des pays africains qui ont atteint l’objectif fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé ont des populations relativement réduites et 40 % de ces pays sont des petits États insulaires en développement.

Tous ces pays ont bénéficié d’un approvisionnement suffisant en vaccins et nombre d’entre eux ont pu accéder à des doses provenant de sources différentes, en plus des doses reçues par le canal du Covax, la plateforme mondiale visant à garantir un accès équitable aux vaccins. La moitié des 52 pays africains qui ont reçu des doses de vaccins anti-Covid-19 n’ont entièrement vacciné que 2 % ou moins de leurs populations.

« Les données les plus récentes montrent des gains limités, et beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif fixé par l’OMS, à savoir vacciner complètement 40 % de la population avant la fin de cette année. Les expéditions augmentent, mais l’opacité des plans de distribution reste la principale difficulté à surmonter pour que l’Afrique atteigne l’objectif », a souligné le Dr Richard Mihigo, coordonnateur du programme vaccination et développement des vaccins au Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

S’exprimait ce jeudi lors d’une conférence de presse virtuelle, il a souligné que neuf pays africains, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie, avaient déjà atteint l’objectif de 10 % au début du mois de septembre et six autres pays ont atteint l’objectif au cours de ce mois grâce à l’augmentation des livraisons de vaccins.

Vingt-trois millions de doses de vaccins contre la Covid-19 sont arrivées en Afrique en septembre, dix fois plus qu’en juin dernier. Pourtant, seuls 60 millions d’Africains sont entièrement vaccinés et seulement 2 % des plus de six milliards de doses de vaccins administrées dans le monde l’ont été sur le continent.

Le Covax travaille avec les donateurs, d’une part pour déterminer les pays qui sont en mesure d’absorber de grandes quantités de doses de vaccins et de les acheminer, et d’autre part pour renforcer son appui aux pays qui ne disposent pas d’autres sources d’approvisionnement en vaccins.

L’OMS a soutenu 19 pays africains pour qu’ils puissent réaliser des examens de l’action en cours, qui analysent tous les aspects de leurs campagnes de vaccination et font des recommandations d’amélioration. Les examens montrent que l’incertitude autour des livraisons a constitué un obstacle majeur pour de nombreux pays.

Le nombre de cas de Covid-19 en Afrique a diminué de 35 %, passant à un peu plus de 74 000 cas en une semaine à la date du 26 septembre 2021. Près de 1800 décès ont été notifiés dans 34 pays africains sur la même période. Le variant Delta a été répertorié dans 39 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le variant Bêta est présent dans 40 pays.

« Malgré la baisse du nombre de cas, nous devons rester vigilants et continuer à respecter les mesures de santé publique et de sécurité qui ont fait leurs preuves et dont nous savons qu’elles sauvent des vies, comme le port du masque, le lavage régulier des mains et la distanciation sociale, en particulier dans la mesure où les taux de vaccination restent bas », a déclaré le Dr Mihigo.

Génocide: Des Rwandais opposés à l’inhumation de Bagosora en France

Il était considéré comme un des cerveaux du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.Des militants rwandais ont, dans une déclaration dont APA a obtenu copie mercredi, demandé à la France de ne pas autoriser l’inhumation sur son sol d’un des principaux cerveaux du génocide survenu au Rwanda en 1994, Théoneste Bagosora, décédé à 80 ans samedi dans une clinique de Bamako, au Mali, où il purgeait une peine de trente cinq ans de prison après avoir été condamné par la justice internationale.

Ces activistes ont déclaré ne pas vouloir que la tombe de Théoneste Bagosora devienne un lieu de pèlerinage pour ceux qui ont soutenu le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés.

La France est déjà un « refuge pour de nombreux suspects du génocide et ne devrait pas devenir un ‘lieu de pèlerinage’ pour les nostalgiques du régime génocidaire », a déclaré le Collectif des Parties civiles pour le Rwanda (CPCR) dans un communiqué.

Plusieurs membres de la famille de Bagosora vivent en France.

Théoneste Bagosora était le directeur de cabinet du ministre de la Défense en 1994. Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée rwandaise en 1993, il avait continué à occuper ce poste influent jusqu’à sa fuite du Rwanda en juillet 1994.

Il avait été arrêté au Cameroun en 1996.

Selon l’acte d’accusation modifié du 12 août 1999, le colonel Bagosora avait élaboré un plan dont l’intention était « d’exterminer » la population civile tutsie. 

En exécutant ce plan, Bagosora avait organisé, ordonné et participé à des massacres perpétrés contre les Tutsis et les Hutus modérés au Rwanda.

Bagosora avait été accusé d’entente en vue de commettre le génocide,  de génocide, de complicité de génocide, de meurtre, de viol, de persécution, d’extermination et « d’actes inhumains » en tant que crimes contre l’humanité (notamment le meurtre de dix soldats belges de la Mission onusienne, Minuar, le 7 avril 1994).

En outre, Bagosora avait été accusé de meurtre de civils, d’atteintes à la dignité de la personne et « d’atteintes à la vie » en tant que violations graves de l’article 3 commun aux Conventions de Genève.

Il avait plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et avait été jugé dans le cadre de l’affaire dite « militaire » devant le TPIR, aux côtés de Gratien Kabiligi, Aloys Ntabakuze et Anatole Nsengiyumva.

Le jugement de première instance avait été rendu le 18 décembre 2008.

Bagosora avait été condamné à une peine de prison à vie, commuée ensuite à 35 ans de prison.

Son lieu éventuel d’inhumation n’a pas encore été rendu public.

La Bdeac consent à prêter 35 milliards F CFA au Gabon

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) va aider le pays pour la réalisation de deux projets structurants dans les secteurs de la santé et de l’assainissement.Fortunato-Ofa Mbo Nchama, président de l’institution financière et Nicole Jeanine Lydie Roboty, ministre gabonais de l’Economie et de la Relance, ont signé, hier mardi à Libreville, les deux accords de financement.

Le Gabon est censé utiliser les fonds dans la mise en œuvre du Plan complet de réinstallation des personnes affectées par l’aménagement des bassins versants de Gue-Gue, Lowe-Iai et Terre nouvelle et du Plan national de riposte contre la Covid-19.

Le premier accord porte sur « un prêt complémentaire » de 20 milliards F CFA qui vient en augmentation d’un autre prêt de 40 milliards F CFA accordé en 2012. Il doit permettre la construction, à Bikelé, localité située à environ 5 kilomètres de Libreville, de « 930 logements sociaux, d’un dispensaire, de trois écoles et d’autres équipements collectifs », informe un  communiqué de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac).

Dans la première phase de ce programme, des logements sociaux et des équipements collectifs ont été construits pour les personnes affectées par les travaux sur ces trois bassins versants.

Toutefois, indique la source, une réévaluation du projet a fait apparaître de « nouvelles dépenses relativement à l’aménagement de la voie d’accès, à l’équipement des structures publiques et à l’alimentation du site en eau et électricité ». Avec le prêt additionnel, le Gabon pourra effectuer ces dépenses afin de « favoriser l’occupation effective du site par les populations ».

S’agissant du Plan national de riposte contre la Covid-19, le montant du prêt est de 15 milliards F CFA. A travers ce financement, la Bdeac entend « contribuer aux efforts du gouvernement gabonais dans la lutte contre la pandémie et limiter ses effets sur l’économie ».

En effet, le projet financé vise à « améliorer l’accès aux services de santé de qualité et à garantir la sécurité sanitaire en situation d’épidémie et post-épidémie avec notamment la réhabilitation des infrastructures sanitaires existantes et la construction de nouvelles structures hospitalières sur l’ensemble territoire national ».

Ces nouvelles interventions portent le portefeuille des opérations approuvées par la Bdeac en faveur du Gabon à environ 534 milliards F CFA.

La semaine africaine du pétrole à Dubaï

Les Émirats arabes unis accueillent cet évènement dont l’objectif est de booster la croissance de l’industrie pétro-gazière en Afrique de concert avec les pays du Moyen-Orient.La semaine africaine du pétrole, considérée comme « le principal salon » des hydrocarbures sur le continent, tiendra sa 27e exposition du 8 au 11 novembre 2021 à Madinat Jumeirah. Ce cadre d’échanges vise, d’après un communiqué des organisateurs, à « promouvoir les transactions et les accords, diriger les investissements en faveur des projets africains et faciliter l’établissement de nouveaux partenariats ainsi que l’identification d’opportunités de réseautages pour le marché africain ».

Cette édition de la semaine africaine du pétrole veut construire « un pont de coopération entre l’Afrique et le Moyen-Orient tout en surlignant l’important du potentiel dont jouit le marché africain ».

Les représentants de nombreux pays africains, dont des ministres du Ghana, de l’Ouganda, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Kenya et de la République démocratique du Congo, sont attendus à Dubaï.

En outre, « plus de 24 devantures nationales opérant dans l’industrie de l’énergie présenteront leurs produits »  au cours de la semaine africaine du pétrole en mettant à la disposition des participants une plateforme  dédiée notamment à la négociation et à la conclusion d’accords entre les ministres, les sociétés pétrolières, les services publics et les entités régulatrices du secteur.

L’Icesco tient un colloque sur le bassin du Lac Tchad

Les travaux, qui s’ouvrent ce mardi au siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) à Rabat, au Maroc, vont porter sur la conservation, la protection et la valorisation du patrimoine culturel de cet espace d’environ 2,5 millions km².Dans le bassin du Lac Tchad, la présence de mouvements jihadistes constitue une menace réelle contre la culture. Le colloque, organisé en présentiel et à distance en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer, permettra notamment « d’inscrire les éléments culturels (de cette zone) sur la liste du patrimoine dans le monde islamique », informe un communiqué de l’Icesco reçu mardi à APA.

Les ministres de la Culture du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad, Amira Al Fadel, Commissaire aux affaires sociales à l’Union africaine (UA), des chercheurs et étudiants de plus de trente universités et centres de recherche du Cameroun, du Nigeria, du Tchad, du Niger et de la France prendront part à cette rencontre.

Cet évènement de trois jours commence à l’occasion de la célébration de la Journée du patrimoine dans le monde islamique.

La zone industrielle du Gabon certifiée neutre en carbone en Afrique

Le développeur et opérateur panafricain de parcs industriels de classe mondiale, ARISE IIP a annoncé, lundi, l’obtention de la certification ISO 14064-1 en neutralité carbone pour la zone économique spéciale du Gabon (GSEZ).

Cette certification fournit une évaluation transparente par un tiers de la compensation et de l’empreinte carbone de la GSEZ.

ARISE IIP est un développeur et un opérateur panafricain de parcs industriels, engagé à faire prospérer l’Afrique, à développer son secteur industriel et à y créer des emplois. Le groupe est fortement impliqué dans le développement industriel du continent sans pour autant sacrifier le combat mondial contre les changements climatiques.

 « La GSEZ met en œuvre les meilleures pratiques et respecte les normes internationales les plus strictes pour atteindre son objectif d’industrialisation neutre en carbone. Cela fournit un cadre reproductible pour toutes les zones industrielles gérées par ARISE IIP et conduira à une transformation systémique et propre dans toute l’Afrique. », a souligné Gagan Gupta, cofondateur et président directeur général d’ARISE IIP.

Au cours des dernières années, ARISE IIP a élaboré une stratégie en matière de climat et biodiversité pour réduire son empreinte environnementale, investir dans des solutions à faible émission carbone et monétiser les services et les actifs environnementaux.

 « La certification de GSEZ d’Arise IIP montre comment les entreprises peuvent agir en faveur du climat et constitue un exemple pour le secteur privé dans le monde entier. Grâce à une stratégie de décarbonisation sur mesure et à des investissements dans des technologies à faible émission de carbone, GSEZ montre qu’il est possible de créer des industries à faible émission de carbone. », a expliqué de son côté Samaila Zubairu, PDG d’Africa finance corporation.

Outre les efforts déployés en vue de mesurer et de gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES), la GSEZ concentrera ses efforts sur l’augmentation de l’utilisation du bois (qui est passée de 40 % à plus de 70 % et devrait atteindre 90 % d’ici la fin 2022) et des sources d’énergie renouvelables pour alimenter GSEZ en électricité décarbonée. Des solutions pour un transport faible en carbone sont également en cours d’évaluation.

Le Pr Lee White, ministre des Eaux et forêts, de la mer et de l’environnement du Gabon, a rappelé que son pays « a récemment adopté une loi sur le climat afin de garantir que notre pays conserve son positionnement positif en matière de carbone jusqu’en 2050 et au-delà ».

« Nous sommes donc fiers d’avoir sur notre territoire la première zone industrielle en Afrique certifiée neutre en carbone. Cette réalisation s’aligne sur l’engagement de notre gouvernement à introduire des mécanismes structurés pour mesurer et freiner les émissions aux niveaux national et sectoriel. », a-t-il conclu.

Libreville et Paris renforcent leur coopération sécuritaire

A la faveur de l’escale du patrouilleur de haute mer CDT Ducuing à Port-Gentil, un exercice s’est tenu entre les marines française et gabonaise.Il s’agissait de contrôler un navire suspect. Cet exercice, qui s’est déroulé le 23 septembre dernier, a permis d’échanger les savoir-faire entre deux marines impliquées dans la surveillance de leurs eaux territoriales, explique l’ambassade de France au Gabon.

Au terme de l’exercice, le commandant du Ducuing, le gouverneur de la province de l’Ogooué Maritime et le chargé d’affaires de l’ambassade de France ont souligné la qualité de la coopération franco-gabonaise.

Covid-19 : l’Afrique a besoin de sept fois plus d’expéditions de vaccins (OMS)

L’acheminement de vaccins anti-Covid-19 vers l’Afrique doit passer de 20 millions de doses par mois à 150 millions de doses en moyenne sur la même période pour que le continent puisse vacciner 70 % de sa population d’ici septembre 2022, souligne l’OMS.L’Afrique pourra-t-elle atteindre l’objectif de vacciner 70% de sa population ? Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cela est bien possible. Mais à condition que les expéditions actuelles de vaccins contre la pandémie vers le continent noir soient multipliée par sept.

C’est pourquoi, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, a déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse virtuelle, que les promesses de dons du liquide précieux doivent être livrées « sans perte de temps.»

« Les actes en disent plus que les paroles et les pays africains ont besoin de dates de livraisons claires pour pouvoir planifier correctement. Nous avons aussi besoin de structures robustes pour nous assurer que toutes les promesses formulées sont tenues », a martelé Dr Moeti.

Si la responsable onusienne insiste sur la nécessité d’accélérer les livraisons, c’est parce que « seul un tiers des vaccins que les pays riches ont promis de partager avec l’Afrique d’ici la fin de 2021 a été reçu. »

Par ailleurs, souligne l’organisme onusien en charge de la santé, le Mécanisme Covax, une plateforme mondiale conçue pour offrir un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, a été contrainte de réduire de 25 % ses livraisons à l’Afrique prévues pour cette année. Cela est dû aux pénuries d’approvisionnement et d’interdiction d’exportations.

En outre, l’OMS s’inquiète d’un regain de la pandémie avec les voyages et les célébrations de fin d’année qui approchent à grand pas. Et sans une vaccination à grande échelle et d’autres mesures de prévention, prévient-elle, « la quatrième vague sur le continent risque d’être la plus brutale de toutes jusqu’à présent. »

A cela s’ajoute, selon l’Organisation mondiale de la santé, le fait que plus le déploiement des vaccins est retardé, plus le risque est grand que des défis supplémentaires émergent, tels que les variants, la réticence à la vaccination, des lacunes opérationnelles et d’autres menaces.

Alors que la troisième vague de COVID-19 en Afrique continue de refluer, 108 000 nouveaux cas ont été signalés et plus de 3000 vies ont été perdues en une semaine à la date du 19 septembre. Il y a désormais près de 8,2 millions de cas de COVID-19 enregistrés sur le continent. Le variant Delta a été identifié dans 38 pays africains. Le variant Alpha a été détecté dans 45 pays et le bêta dans 40.

Le Rwanda relocalise des réfugiés congolais

La décision est prise en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour relocaliser les réfugiés congolais du camp de Gihembe (Nord) à Mahama (Sud) en raison des risques de catastrophe et de la vétusté des infrastructures.« Le camp de Gihembe est situé dans une zone à haut risque et est affecté par des risques environnementaux causés par l’érosion et les ravages des ravines, avec des infrastructures vieillissantes », explique un communiqué publié ce lundi par le ministère rwandais de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés.

Construit en 1997, le camp de Gihembe abrite 9.922 réfugiés congolais répartis dans 2.277 ménages.

Quelque 2.392 réfugiés ont déjà été transférés à Mahama, et les familles restantes seront relogées d’ici décembre 2021, selon les autorités de Kigali.

Ceux qui ne souhaitent pas être relocalisés à Mahama ont la possibilité de s’enregistrer comme réfugiés urbains.

En fonction de leur décision, les réfugiés relocalisés bénéficient des mêmes droits et de l’ensemble des aides allouées à tout autre camp ou réfugié urbain au Rwanda, selon leur classification de vulnérabilité, précise le communiqué.

Le Rwanda accueille environ 127.000 réfugiés, principalement originaires du Burundi et de la République démocratique du Congo, selon le HCR.

Cameroun : la chaîne d’approvisionnement des hydrocarbures renforcée

La société CAMRAIL, qui exploite le réseau ferroviaire du Cameroun, assure l’approvisionnement en hydrocarbures des principaux dépôts pétroliers du pays.Grâce aux investissements réalisés et au programme « ExOp Afrique », l’entreprise a réalisé en juillet 2021, un record d’évacuation de 80.000 m3 de gasoil, super et jet, explique Bolloré Transport & Logistics dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

Le texte ajoute qu’avec le concours d’opérateurs privés camerounais, CAMRAIL a réceptionné entre 2020 et 2021, 38 nouveaux wagons citernes. Ces investissements ont permis à l’entreprise de renforcer le parc de matériels dédiés au transport des hydrocarbures. Aussi, dans le cadre du programme d’excellence opérationnelle « ExOp Afrique » lancé par Bolloré Transport & Logistics, les équipes de CAMRAIL ont déployé un projet d’amélioration de la productivité des wagons.

Ces efforts permettent ainsi d’améliorer le volume de produits pétroliers chargés à partir de Douala, et destinés aux dépôts intérieurs de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré. Ils sont la traduction de la synergie d’actions entre les partenaires de la chaine d’approvisionnement des produits pétroliers : la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH), la SCDP et les marketeurs.

Le transport par le rail participe aux mesures mises en œuvre par l’Etat pour la stabilisation des prix des hydrocarbures. Il assure en outre la massification des volumes et réduit l’empreinte environnementale de la logistique des produits pétroliers. Par ailleurs, l’entreprise met en œuvre un dispositif de sécurisation des acheminements, avec le concours des autorités et des populations riveraines.

« Le chemin de fer est le mode de transport le plus efficace pour transférer d’importantes quantités de marchandises sur de longues distances. De 677.000 m3 d’hydrocarbures transférés par rail de Douala vers les dépôts intérieurs de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré en 2015, CAMRAIL a assuré en 2020, le transfert de 837.000 m3, soit une augmentation de 24 %. L’expérience du projet ExOp Afrique
permet de renforcer cette dynamique au service de l’économie de notre pays », a estimé Olivier Koumfieg, Directeur transport chez CAMRAIL.

L’Etat islamique au Grand Sahara perd son chef

Le président Emmanuel Macron a confirmé jeudi la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui considéré comme responsable de la plupart des attaques jihadistes dans la zone des trois frontières à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina.L’élimination de l’émir de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) constitue, pour le chef de l’Etat français, « un nouveau succès majeur dans le combat contre les groupes terroristes au Sahel ».

S’exprimant sur Twitter, dans la nuit de mercredi à jeudi, Emmanuel Macron n’a pas indiqué la date de la mort d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui mais a tout de même précisé que celui que l’on surnomme Awas « a été neutralisé par les forces françaises » présentes au Sahel depuis août 2014 dans le cadre de l’opération Serval devenue Barkhane.

Pour sa part, Florence Parly, la ministre française des Armées, a expliqué sur Radio France Internationale (RFI) que le chef de l’Etat islamique au Grand Sahara a perdu la vie dans « une attaque qui a eu lieu il y a quelques semaines
et nous sommes aujourd’hui certains qu’il s’agit bien du numéro un de l’EIGS ».

Plus tôt sur Twitter, elle a salué ce « coup décisif contre ce groupe terroriste » qui est l’une des principales organisations jihadistes contre lesquelles la France et ses partenaires luttent au Sahel.

L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, avait en fait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel depuis 2020. Adnane Abou Walid al-Sahraoui, nom de guerre de Lehbib Ould Ali, est né dans les années 1970 au Sahara occidental.

Membre de la grande tribu nomade des Reguibat, il a adhéré dans plusieurs mouvements armés dont Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Après la mouvance armée islamiste lors de la guerre civile algérienne, il rejoint le Front Polisario avant d’apparaître dans le nord Mali en 2010. Il participe ainsi à la fondation du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un groupe islamiste proche d’Al-Qaida.

Plusieurs observateurs estiment que sa mort s’inscrit dans un contexte où l’organisation terroriste est fortement affaiblie par la neutralisation, ces derniers mois, de plusieurs de ses hauts cadres.

En juin dernier, la France affirmait encore avoir tué l’émir général d’Aqmi, Abdelmalek Droukdel. Une mort qui était qualifiée de « coup psychologique pour le jihadisme » par le professeur de Relations internationales marocain à l’Université Al Akhawayn d’Ifrane, Djallil Lounna, dans un entretien avec APA.

RCA : des détenus préparés à la réinsertion sociale

Plusieurs prisonniers de la Maison d’arrêt de Bangassou (sud-est de la RCA) ont reçu des formations à des métiers leur permettant de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines.Ce sont au total 50 détenus et deux agents de ladite Maison d’arrêt qui ont été formés en culture maraichères et en saponification, informe le communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

La session a duré trois mois et a été couronnée par une cérémonie, le 10 septembre 2021, en présence de la préfète du Mbomou (sud-est de la RCA), Pierrette Benguere et de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Denise Brown, précise le document parvenu ce mardi à APA.

Les détenus ayant choisi de se former en culture maraîchère ont créé un jardin potager d’une superficie d’un hectare et demi, où ils ont cultivé des tomates, du gombo, de l’oignon, entre autres.

Ceux qui ont choisi la saponification ont fabriqué 584 morceaux de savons. Une partie de tous ces produits a été mise en vente sur le marché local et le reste destinée à la consommation des prisonniers.

Le gouvernement centrafricain, dans sa stratégie nationale de démilitarisation des établissements pénitentiaires a entamé avec l’appui de ses partenaires dont la Minusca, un vaste chantier dans la réforme de son système pénitentiaire, informe la note.

Cette dernière ajoute que l’autonomisation des prisonniers à travers des formations à des métiers pour leur permettre de retrouver une vie normale après avoir purgé leurs peines, est l’un des objectifs de cette action.

« Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus, est aussi l’occasion pour la MINUSCA à travers la Section des Affaires pénitentiaires, d’illustrer son soutien à l’Etat centrafricain dans son engagement pour la réforme du secteur pénitentiaire, conformément aux recommandations des états généraux de la Justice tenus en 2007 », a déclaré Mme Brown, citée par le communiqué.

Cette initiative est un projet qui, à long terme, vise à transformer le quotidien des bénéficiaires, mais aussi à lutter contre l’insuffisance alimentaire dans la localité.

« J’exhorte les autorités administratives de la prison, les forces de défense et de sécurité à continuer d’être disponible et à travailler ensemble pour le suivi de ce projet et de sa pérennisation » a dit Pierrette Benguere également cité par le document.

RDC : la Monusco s’accroche à l’espoir d’un retour de la paix en Ituri et au Nord-Kivu

En visite dans ces deux provinces de l’Est, Bintou Keita, la cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a promis la poursuite des actions de protection des civils.La semaine précédant le séjour (du 6 au 10 septembre) de Bintou Keita en Ituri et à Beni, l’attaque d’un convoi escorté par des militaires congolais et des Casques bleus de la Monusco a fait des morts et causé d’importants dégâts matériels en Ituri.

A Beni, rapporte la cheffe de la mission onusienne, « on m’a dit dans une des réunions : comment avez-vous le courage de revenir quand on vous a dit que la Monusco s’en aille ».

Droite dans ses bottes, Bintou Keita n’est pas ébranlée par ce climat de défiance : « On ne va pas se décourager, on ne se découragera jamais. On a un objectif qui est d’accompagner le pays pour arriver à une consolidation de la paix », a déclaré la Guinéenne.

La criminalité en Ituri et au Nord-Kivu a conduit le président Félix Tshisekedi à décréter l’état de siège en mai dernier. Dans ces zones à sécuriser, « la Monusco et l’armée congolaise mènent des opérations conjointes » depuis le mois d’août.

« Nous avons échangé sur la nécessité de faire en sorte que l’état de siège réussisse. Et pour cela, nous avons examiné la conduite des opérations et notamment dans le contexte du partenariat entre l’armée congolaise et la Monusco », a indiqué Bintou Keita, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies.

Face aux organisations de la société civile, la successeure de l’Algérienne Leila Zerrougui a affirmé que « l’état de siège est un outil très important de la lutte contre l’insécurité », non sans appeler toutes les couches de la population à s’impliquer dans la quête de la paix parce que « c’est l’affaire de tout le monde ».

En tout cas, Beni est une ville morte depuis hier lundi. Les populations observent une grève générale pour que les autorités trouvent une solution à l’insécurité galopante.

RCA : la vie reprend peu à peu à Birao

Dans cette ville meurtrie de l’extrême Nord-Est de la Centrafrique, à environ 1067 kilomètres de la capitale Bangui, les activités génératrices de revenus ont redémarré grâce au concours de la FAO et de la Minusca.Région frontalière du Tchad, du Soudan et du Soudan du Sud, Birao est tristement connue pour « les pillages, les incendies de maisons, de greniers et de parcelles, l’abattage anarchique de troupeaux et la destruction des habitats du bétail ».

Ces actes répréhensibles ont, depuis septembre 2019, « significativement aggravé la vulnérabilité et les moyens d’existence des populations », a déploré le Bureau régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) pour l’Afrique.

Une vie précaire qui a contraint les populations de Birao à fuir et abandonner « leurs terres et intrants agricoles » selon un communiqué de l’institution spécialisée des Nations Unies reçu mardi à APA.

Pour leur permettre de recommencer les « activités de production », la FAO a lancé un projet intitulé « Appui à la résilience de la population affectée par les crises de Birao ». Il est financé par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) pour un montant de 50.000 dollars américains.

Ce programme, visant à renforcer la résilience des ménages touchés par les crises, à améliorer leur sécurité alimentaire et à rétablir leurs moyens d’existence, a permis d’assister « 540 ménages, soit 2700 personnes dont 59 % de femmes pendant sept mois », renseigne la source.

Concrètement, une assistance d’urgence en kits d’élevage du petit bétail (poules locales et caprins) a été fournie aux familles. La FAO a organisé, en outre, une foire aux intrants. A cette occasion, des coupons d’une valeur comprise entre 188 et 554 dollars américains ont été distribués « aux bénéficiaires organisés en 54 groupements de 10 ménages ».

Avec cette aide financière, les familles ciblées ont acheté sur la foire aux intrants « des géniteurs de caprins ou de poule locale, ainsi que des aliments pour bétail ». L’assistance de la FAO ne s’est pas arrêtée là.

En effet, les groupements de bénéficiaires en élevage de caprins ont reçu des kits de matériaux de construction d’abris pour animaux (tôles, chevrons, fers, ciment, pointes et pax alu) et ceux bénéficiaires des kits d’élevage de la poule locale ont reçu six mangeoires et six abreuvoirs. Les animaux fournis aux bénéficiaires ont tous été vaccinés et déparasités.

De plus, indique le document, le partenaire de mise en œuvre et 108 délégués techniques ont été formés sur les bonnes pratiques agricoles et d’élevage et sur les procédures d’organisation d’une foire aux intrants.

La reprise des activités économiques dans cette zone a rapproché différentes ethnies (Goula, Kara, Rounga et Haoussa) qui avaient rompu tout lien à cause des problèmes de sécurité. Mais la sensibilisation et l’identification des ménages bénéficiaires, la formation de ceux-ci et la vente des intrants agricoles par les fournisseurs composés de plusieurs ethnies ont contribué à renforcer de manière significative la cohésion sociale et le dialogue intercommunautaire, se félicite la FAO.

Covid-19 : la Bdeac prête 15 milliards F CFA à la Centrafrique

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) veut aider la Centrafrique à renforcer son système sanitaire pour mieux lutter contre le nouveau coronavirus.Depuis le début de la pandémie, la RCA n’a officiellement déploré que 100 décès. Même elle tient tout de même à renforcer ses moyens de riposte. C’est dans ce sens que Félix Moloua, ministre centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale et Fortunato Ofa Mbo Nchama, président de la Bdeac, ont procédé ce lundi au siège de la banque à Brazzaville (Congo), à la signature de cet accord de prêt, rapporte un communiqué reçu à APA.

Ce montant « permettra au gouvernement centrafricain de contenir la pandémie, de garantir les conditions de vie de sa population et de renforcer son système sanitaire », détaille le document. Il ajoute que « ce projet vise à améliorer l’accès équitable de la population aux services de santé de qualité et à garantir la sécurité sanitaire en situation d’épidémie et post-épidémie ».

Par ailleurs, sa mise en œuvre « contribuera à appuyer la réhabilitation des infrastructures sanitaires existantes et à construire de nouvelles structures hospitalières afin de couvrir les besoins » dans ce domaine en RCA, un pays en proie aux conflits armés depuis la chute du président François Bozizé.

RCA : vers l’arrivée d’un contingent djiboutien

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) devrait accueillir, en décembre prochain, une unité de police constituée de Djibouti.En prélude au déploiement de troupes, le colonel djiboutien Daher Ladieh Waiss a conduit une délégation d’officiers en Centrafrique pour une mission préparatoire.

Hier mercredi, lors d’une réunion organisée à cet effet, Mankeur Ndiaye, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République centrafricaine, a félicité « le gouvernement djiboutien (pour) avoir bien voulu accepter de déployer des troupes dans le cadre du renforcement des capacités de la mission » onusienne.

RD Congo : épidémie de méningite déclarée à la Tshopo

Dans cette province du Nord-Est de la République démocratique du Congo, 261 cas suspects pour 129 décès ont été signalés le 7 septembre, soit un taux de létalité de 50 %.Des tests de confirmation, menés par l’Institut Pasteur de Paris (France), ont détecté à la Tshopo le méningocoque. C’est l’une des bactéries causant la méningite la plus fréquente et qui peut potentiellement provoquer de vastes épidémies.

La RDC a d’ailleurs déclaré une flambée épidémique de la maladie dans cette zone, selon un communiqué du bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) parvenu mercredi à APA.

Plusieurs patients reçoivent déjà un traitement à domicile et dans les structures sanitaires du district de Banalia. Les autorités sanitaires ont déployé une première équipe d’intervention d’urgence et, avec le soutien de l’OMS, des efforts « sont en cours pour rapidement mettre en œuvre la riposte ».

Un comité de riposte a été mis en place à Banalia, où se trouve la communauté affectée, ainsi qu’à Kisangani, la capitale de la Tshopo. Objectif, accélérer les efforts de contrôle de la flambée.

« La méningite est une infection sérieuse et un défi de santé publique majeur. Nous agissons rapidement, en mobilisant médicaments et expertise pour soutenir le gouvernement afin de contrôler la flambée aussi vite que possible », a déclaré Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Cette pathologie se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite sa propagation. Bien que les personnes de tout âge puissent attraper la maladie, elle affecte principalement les bébés, les enfants et les jeunes, explique l’institution onusienne.

Pourtant en 2016, plus de 1,6 million de personnes âgées de 1 à 29 ans ont été vaccinées lors d’une campagne de masse à la Tshopo. Cette région se situe dans la ceinture africaine de méningite s’étirant du Sénégal à l’Éthiopie et traversant 26 pays.

Dans le monde, la ceinture africaine de méningite est la plus vulnérable aux flambées récurrentes selon l’OMS. Elle rappelle que des épidémies de méningite sont déjà survenues dans plusieurs provinces de la RD Congo dans le passé. En 2009, une épidémie à Kisangani a infecté 214 personnes et causé 15 décès, soit une létalité de 8 %.

« Nous renforçons la surveillance au sein de la communauté et menons rapidement des enquêtes sur les cas suspects dans les localités voisins afin de traiter les patients et d’endiguer des infections répandues », a confié Amédée Prosper Djiguimdé, Chargé du Bureau de l’OMS en République démocratique du Congo.

Vaccins Covid-19 : la France au chevet de l’Union africaine

Les États membres de l’Union africaine (UA) vont recevoir de Paris 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19.Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l’initiative du « Fonds africain pour l’acquisition des vaccins » (Avat) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (Covax) au cours des trois prochains mois, lit-on sur le site de l’Elysée.

L’initiative Avat, explique la présidence française, est un mécanisme d’achats groupés pour permettre aux États membres de l’Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Elle est menée en étroite collaboration avec le mécanisme Covax qui s’efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons.

Ce programme est piloté, pour le compte des États membres de l’Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins.

Selon l’exécutif français, suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d’ici à septembre de l’année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l’appui d’un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale.

Par ailleurs, indique la publication de l’Elysée, la France contribuera à la plateforme soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui permettra le transfert de la technologie des vaccins à ARN messager vers le continent africain.

En outre, poursuit-elle, grâce à son nouveau partenariat avec l’initiative Avat, le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d’ici à la fin de l’année 2021.

Pour le président de la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, « le don par la République française de 10 millions de doses de vaccins contre la Covid-19 au continent africain est un geste fort et bienvenu de solidarité humaine et de coopération politique à un moment où le monde en a le plus besoin ».

M. Ramaphosa a ainsi félicité « le Président Macron, le gouvernement et le peuple français pour cette contribution importante à la lutte de notre continent contre la maladie et contre la triste mais non inéluctable réalité de l’accès inégal aux vaccins dans beaucoup de régions du monde, en particulier en Afrique. »

De son côté, son homologue, Emmanuel Macron, a déclaré que cette assistance illustre sa volonté en tant que Président de la République française, de se tenir aux côtés des populations africaines pour faire front ensemble contre la pandémie.

L’Afrique s’engage à éradiquer toutes les formes de polio

Près de 100 millions d’enfants africains ont été vaccinés contre la poliomyélite depuis juillet 2020.L’Afrique a été certifiée exempte de poliovirus sauvage il y a un an, après quatre années consécutives sans nouveau cas. Mais des flambées de poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale (PVDVc) continuent de se propager, notamment au sein des communautés où peu d’enfants ont été vaccinés contre ce virus.

Le nombre de cas a augmenté l’année dernière, en partie à cause des perturbations des campagnes de vaccination contre la poliomyélite causée par la Covid-19. Depuis 2018, 23 pays africains ont été touchés par des flambées et plus de la moitié des 1071 cas de PVDVc dans le monde ont été enregistrés en Afrique.

C’est pourquoi, les gouvernements de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont engagés à éliminer toutes les formes de poliomyélite qui subsistent. Pour ce faire, ils ont présenté un tableau de bord conçu pour suivre les progrès accomplis en vue de l’éradication du virus. Ces engagements ont été pris lors d’une réunion consacrée à la lutte contre la poliomyélite organisée dans le cadre de la 71ème session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique tenue du 24 au 26 août en mode virtuel.

« En tant que Président de l’Union africaine, je suis résolu à travailler de concert avec les autres pays dans le but de préserver les acquis obtenus grâce à nos efforts multiples dans la lutte contre la poliomyélite et d’éradiquer toutes les autres formes de cette maladie en Afrique. Une fois cette ambition réalisée, nous serons en mesure de dire que nous avons tenu notre promesse », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.

Lors du Comité régional, les pays ont discuté de la manière d’amorcer la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie d’éradication de la poliomyélite 2022-2026 lancée en juin pour stopper de toute urgence la propagation des poliovirus circulants dérivés d’une souche vaccinale. La stratégie décrit divers outils et tactiques visant à endiguer les épidémies.

Ainsi, il a été décidé d’accélérer et d’améliorer la qualité de la riposte aux flambées épidémiques ; d’intégrer davantage les campagnes de lutte contre la poliomyélite à la prestation des services de santé essentiels et à la vaccination systématique ; et d’accélérer le déploiement du nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2).

« La poliomyélite ignore et méprise les frontières. Sa présence dans n’importe quel coin ou recoin de notre région constitue une menace pour tous les pays. Le Togo s’engage à travailler avec nos partenaires régionaux et à agir de toute urgence pour mettre en œuvre des meilleures campagnes de lutte contre la polio et protéger les enfants dans toute l’Afrique. Avec une action collective, nous vaincrons toutes les formes de polio », a déclaré le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre de la santé du Togo.

Le tableau de bord lancé par le Comité régional permettra de suivre les indicateurs de la mise en œuvre d’une riposte rapide et de qualité aux flambées de poliomyélite, de la préparation à l’introduction du nOPV2 lorsque le nouveau vaccin pourra être utilisé à plus grande échelle, du renforcement de la vaccination systématique pour combler les lacunes en matière de vaccination, et de la transition des actifs consacrés à la poliomyélite vers les systèmes de santé nationaux selon une approche stratégique et progressive.

Les ministres se sont engagés à examiner régulièrement les progrès réalisés sur chacun de ces indicateurs afin d’assurer une réussite collective dans la clôture en toute urgence du processus d’éradication de la poliomyélite et dans la garantie d’un avenir sans poliomyélite pour chaque enfant de la Région.

« Notre succès dans l’éradication du poliovirus sauvage dans la Région témoigne de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous œuvrons de concert en ayant pleinement conscience de l’urgence. La Covid-19 a menacé cette victoire, dans la mesure où les gouvernements ont travaillé d’arrache-pied pour limiter la propagation de la pandémie en suspendant certaines campagnes de vaccination », a dit Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Néanmoins, nous ne pouvons pas hésiter, et grâce à une détermination renouvelée, nous pouvons surmonter les derniers obstacles qui compromettent nos chances de succès. Nous disposons du savoir-faire, mais il doit être adossé à des ressources humaines dévouées pour atteindre toutes les communautés sous-vaccinées et faire en sorte que tous les enfants s’épanouissent dans un monde exempt de poliomyélite. Ensemble, nous pouvons aider le monde à venir à bout de la poliomyélite ».