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Covid-19: Polytechnique de Dakar à l’avant-garde du combat

Une des écoles d’ingénieurs les plus importantes du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest s’illustre dans la lutte contre le nouveau coronavirus avec la mise en œuvre de solutions innovantes.En cette matinée de fin avril, les étudiants de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP) accueillent le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub.

Entouré des responsables de la prestigieuse école d’ingénieurs, cet historien réputé, masque et lunettes bien ajustés, se dirige vers un bâtiment de l’établissement. Dans une ambiance décontractée, l’illustre hôte de l’ESP entame alors une visite guidée du laboratoire d’innovation. Dans cette salle, les étudiants ont entre autres à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.

C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.

Un robot en première ligne

Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.

En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture. Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.

A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.

« Pour le moment, on est capables de tout conditionner au niveau de notre laboratoire. Mais avec la commande qu’on a reçue du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), on est obligés d’importer de Chine des composants électroniques », souligne l’apprenti ingénieur, déplorant au passage la dépendance du monde à l’égard de l’Empire du milieu dans tous les domaines.

Après cette étape, cap sur le laboratoire de fabrication. Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.

« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.

Made in Sénégal

« On a remarqué que dans les banques et autres institutions financières, il y a des vigiles qui distribuent les gels. Pour éviter les contacts, nous avons pensé à mettre à leur disposition cette machine », poursuit Momar.

Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.

Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.

« Depuis l’avènement de la pandémie, nous nous sommes mobilisés sur plusieurs fronts », fait remarquer le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye. L’une des missions assignées à l’Université de Dakar est de servir la communauté. Et l’ESP s’évertue à la remplir.

« Avec l’appui du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nous avons offert notre première production de gel au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Nous avons ensuite fait la même chose pour la population de Dakar-Plateau (centre-ville de la capitale). Nous allons offrir des gels à la mairie de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Nous allons continuer sur cette lancée pour fournir le maximum de gel à l’ensemble du pays », promet M. Ndiaye.

Selon lui, le rôle de son établissement est de créer des prototypes qui, plus tard, pourront être reproduits à grande échelle par des sociétés qui le souhaitent. Toutefois, la direction de l’ESP a signé, ces derniers jours, une convention avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour offrir la possibilité à ses étudiants de mettre sur pied leurs entreprises.

A la fin de cette visite qui a duré près de trois heures, M. Thioub, tout en invitant les étudiants à « rester très lucides », n’a pas manqué de renouveler ses félicitations et encouragements « pour ce travail dans l’ombre ».

« Vous êtes jeunes, vous aurez beaucoup de lumière sur vous ces temps-ci. Que cela ne vous grise pas. Ne vous prenez pas la tête. Restez au service de votre pays, de votre continent et soyez conscients des enjeux. Les enjeux, ce n’est pas nous en tant qu’individu. C’est d’être au service de l’humain, de son pays et des communautés. Parce que ce sont ces communautés, qui par leur travail, vous ont fait. Ne l’oubliez jamais », a exhorté le recteur.

En plus des inventions des polytechniciens de Dakar, quatre enseignants-chercheurs de l’École Polytechnique de Thiès (EPT), à 70 kilomètres de la capitale, ont récemment mis au point un respirateur artificiel. Certains étudiants de cette école d’excellence ont également apporté leur pierre à l’édifice en créant un lavabo automatisé en mesure de fournir de l’eau et du savon, en plus du dispositif de séchage des mains.

Covid-19: 121 milliards f cfa des Nations Unies pour le Sénégal

Le Système des Nations Unies a dégagé 200 millions de dollars US (environ 121 milliards f cfa) pour appuyer la lutte contre le Covid-19 au Sénégal, a appris APA samedi auprès du ministère de l’Economie.L’annonce a été faite au terme d’une séance de travail par vidéo conférence, hier vendredi, entre Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et Léna Savelli, Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Sénégal, entourée des Chefs d’Agences onusiennes.

L’enveloppe est offerte sous forme de don à travers le Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES) coordonné par le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

« Cette contribution traduit la vision commune de toutes les agences du Système des Nations Unies confondues et symbolisée à travers le Plan Cadre d’assistance commune des Nations Unies (PNUAD) par le +ONE UN+», explique un communiqué du ministère de l’Economie.

Elle s’articule autour des quatre piliers du Programme de Résilience Economique et Sociale (PRES), à savoir: le renforcement du système de santé ; le renforcement de la résilience sociale des populations; la stabilité macroéconomique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois; et l’approvisionnement régulier en denrées de première nécessité, en hydrocarbures et en produits médicaux et pharmaceutiques.

Cet appui financier des Nations Unies vient s’ajouter aux 298 milliards 618 millions 285 mille 771 f cfa déjà remis sous forme de dons, à la date du 23 avril, au fonds Force Covid-19 du Sénégal. Le pays compte, à la date du 09 mai, 1634 cas positifs dont 643 guéris, 15 décès, 1 évacué et 975 encore sous traitement.

Sénégal: des zones d’ombre avant la reprise des cours

Les écoles et universités sénégalaises s’apprêtent à rouvrir en juin après près de trois mois de vacances involontaires causées par le Covid-19, mais parents d’élèves, enseignants et Etat ne sont pas sur la même longueur d’onde quant aux modalités de la reprise.Inquiétées par la progression de la pandémie vers l’Afrique, les autorités ont décidé de fermer les écoles le 16 mars 2020 après avoir annoncé deux semaines auparavant la découverte du premier cas de Covid-19. Deux mois plus tard, les patients ont presque décuplé avec 1551 cas positifs recensés à la date du 8 mai, dont 926 sous traitement.

Ce tableau inquiète les acteurs de l’éducation, au premier chef les enseignants et les élèves en classes d’examen appelés à retourner à l’école le 2 juin prochain. Pour la plupart, il n’en est pas question tant que l’Etat, soucieux de sauver l’année scolaire et universitaire, ne garantisse pas leur sécurité sanitaire.

Ancien dirigeant d’un mouvement de l’enseignement moyen et secondaire, le syndicaliste Mamadou Lamine Dianté qualifie d’« équation à N inconnues » la réouverture à cette date. La mesure ne remplit pas tous les préalables, déplore-t-il dans une longue tribune. « Par conséquent, attendre que la situation du Covid-19 le permette est la décision la plus sage. Nul ne doit être sacrifié sous l’autel des pré-inscriptions ou des voyages d’études de quelques privilégiés ».

Pour sa part, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) se veut prudent. Selon son Secrétaire général, Malick Fall, le retour de ses collègues dans les amphithéâtres « doit passer inéluctablement par les instances pédagogiques qui sont seules habilitées à prendre des décisions pédagogiques ».

Il rejoint ainsi le gouvernement qui, lors du Conseil des ministres du 29 avril, avait recommandé aux académies de réfléchir sur les modalités de reprise globale des enseignements dans la période du 2 au 14 juin 2020. Même si la balle est dans leur camp, cela n’empêche pas outre mesure à M. Fall de souligner dans Le Quotidien que le plus important est « d’abord d’endiguer la maladie ».

Dépistage et dispositions

En revanche, le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education, Mohamadou Moustapha Diagne, donne déjà une piste qui n’exposerait pas les parties prenantes. Vu qu’on « ne sait pas quand la maladie va disparaître », « il faut identifier les enseignants qui doivent reprendre les cours pour faire des tests », a-t-il dit sur Seneweb.

« Nous allons aussi prendre des dispositions pour leur déplacement. Nous allons tout faire pour que les enfants et les enseignants ne soient pas contaminés », a assuré M. Diagne.

Par ailleurs un sondage du Bureau de prospectives économiques (BPE), dirigé par l’économiste Moubarak Lô, rapporte que 58,3% des personnes pensent qu’il faut redémarrer les cours à la disparition du virus là où 12,1% sont pour une ouverture générale des classes en juin. L’enquête est réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 828 individus âgés de 18 ans ou plus, et s’est focalisée sur les régions de Dakar et de Diourbel, selon le site IGFM.

Elle renseigne en outre que 16,6% des personnes veulent que la réouverture soit limitée aux classes d’examens, tout en scellant le sort des autres élèves jusqu’à la rentrée 2020-2021. A l’inverse, 11,46% proposent l’année blanche pour tout le monde.

Mais l’Etat qui semble s’inscrire dans une démarche progressive, opte en partie pour la troisième proposition. D’ailleurs le président Macky Sall rassure en ce sens, dans un tweet : « Chers parents, chers enseignants, chers étudiants, chers élèves, j’imagine votre inquiétude face à la situation inédite que traverse l’école liée au #COVID19. Je voudrais partager ici, avec vous, l’espoir d’une reprise progressive et maîtrisée dans le respect des mesures édictées ».

Au dernier Conseil des ministres également, il a réitéré la question de la préparation de la réouverture, invitant ses ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, « à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées ».

Épreuve du virus

Toutefois, ces dernières n’apportent pas de « certitudes » selon Sud Quotidien, dépeignant dans son édition du jour une école dans « l’impasse » et mise « l’épreuve du virus ». Selon le journal, les conditions de reprise se heurtent à plusieurs anomalies, en dehors de la circulation du virus, dont l’hivernage qui approche à grands pas et l’existence d’abris provisoires dans certaines régions.

Le ministère de l’Education nationale a affirmé mardi dernier avoir tenu plusieurs rencontres en visio-conférence avec l’ensemble des Inspections d’académie (IA), les secrétaires généraux des syndicats du G7, les associations de parents d’élèves et la société civile entre autres, pour avoir « leurs avis et leurs conseils » pour la matérialisation de la décision de reprise des cours.

Au cours de ces « très bonnes réunions », le ministre Mamadou Talla et son équipe ont tenu compte de leurs suggestions et partagé leurs « craintes et préoccupations », tout en assurant qu’ils vont « étudier les modalités et préalables » devant faciliter le retour à l’école.

Covid-19: la BM pour la protection sociale des migrants

Face à la pandémie du Covid-19, la Banque mondiale invite à la protection sociale pour les migrants, estimant cela est « un choix juste et économiquement pertinent ».« La pandémie de Covid-19 et les mesures prises pour lutter contre la transmission du virus ont brusquement interrompu les mouvements de population qui caractérisent notre monde interconnecté. Les conséquences sont très lourdes pour les migrants qui travaillent loin de chez eux pour subvenir à leurs besoins, à ceux de leur famille et de leur communauté », écrit la BM sur son site visité par APA.

Selon l’institution de Bretton Woods, beaucoup de migrants vivent aujourd’hui dans des conditions qui les exposent à un risque accru de contracter la maladie.

« Par ailleurs, poursuit-elle, la pandémie affecte également des secteurs critiques comme l’agriculture, menacée d’une pénurie de main-d’œuvre. Les gouvernements du monde entier ont pris des dispositions pour protéger la vie et les moyens de subsistance des populations. Jusqu’à présent, les difficultés propres aux migrants et à leurs familles n’ont que très rarement été prises en compte ».

Ce faisant, la BM estime que c’est pourtant en veillant à ce que les migrants soient englobés dans les stratégies de riposte qu’ils peuvent être protégés pendant la crise. Et ce d’autant plus que « ce choix est économiquement pertinent » car, préserver les migrants revient à limiter le risque de transmission pour l’ensemble de la population tout en contribuant à conserver un vivier de main-d’œuvre qui sera indispensable pour résorber les conséquences économiques de la pandémie.

Elle souligne que la santé et les moyens de subsistance des migrants sont fortement menacés par le coronavirus. Ce qui fait que les familles et leurs communautés d’origine risquent de subir de graves conséquences économiques.

« Les principales destinations de migration ont fermé leurs frontières aux voyageurs internationaux. Par conséquent, de nombreux migrants employés dans un autre pays ne peuvent ni rejoindre leur lieu de travail, ni rentrer chez eux, ni se déplacer afin de pourvoir des emplois vacants », note la Banque mondiale.

Maroc : Le secteur automobile durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus

Les concessionnaires automobiles ont été durement pénalisés par l’épidémie du coronavirus. Durant le mois d’avril dernier, les ventes de véhicules se sont effondrées de -88,5% pour les voitures particulières, a souligné l’Association des Importateurs de Véhicules Automobiles Montés (AIVAM).En raison du «Covid-19» et de l’état d’urgence sanitaire, l’activité est presque complètement à l’arrêt avec seulement 1.238 voitures vendues

Depuis le début de l’année, le cumul des ventes affiche une baisse de -37,39% comparée à 2019 avec 29.788 voitures personnelles vendues contre 47.577 une année auparavant. En outre, les immatriculations ont chuté de 61,66%, à 6.305 en mars dernier.

Selon, le président de l’AIVAM, Adil Bennani « dès l’annonce de l’état d’urgence sanitaire et le confinement obligatoire, les gens n’étaient plus dans des dispositions qui leur permettent de penser aux véhicules. Une situation qui a fortement impacté la fin du mois ».

Deux à trois semaines après, le choc émotionnel du confinement absorbé, les clients ne pensaient plus à l’approvisionnement alimentaire d’urgence, mais plutôt à la manière de gérer leur quotidien vital, a-t-il ajouté.

Covid-19: Aide médicale du Maroc à la Guinée et au Burkina Faso

Le Maroc a envoyé des masques de protection  à la Guinée et au Burkina Faso  pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus, rapporte vendredi la presse marocaine Ainsi, la compagnie marocaine Royal Air Maroc a effectué des vols à Ouagadougou (Burkina Faso)  et à Conakry pour acheminer les masques de protection à ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest, selon des médias électroniques marocains.

 Depuis le mois de mars, le Royaume s’est lancé dans la fabrication de masques grand public 100 % marocains. Sous l’impulsion du ministère de l’industrie et grâce aux subventions du fonds spécial d’urgence abondé par l’Etat et par des donations, dix-neuf usines de textile locales se sont reconverties pour produire des unités à partir de matériau non tissé.

Avec 7 millions de masques produits par jour, le Maroc est parvenu à satisfaire la demande locale, et aspire à exporter 50 % de sa production à l’international.

Covid-19: « l’Afrique doit adopter une approche panafricaine » (expert)

Les gouvernements africains doivent adopter une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie du Covid-19 selon un ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) qui s’est exprimé dans un entretien avec APA.Jeggan Grey-Johnson, responsable de la communication au sein du Projet de suivi et de plaidoyer pour la gouvernance en Afrique (AfriMAP), a déclaré à l’Agence de presse africaine (APA) qu’il est difficile de voir le continent dans son ensemble devenir un épicentre où les infections seraient plus probablement fortement concentrées dans une ou deux de ses régions.

D’où la nécessité pour les gouvernements africains d’élaborer une approche panafricaine pour lutter ensemble contre la pandémie.

Selon l’ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ce n’est pas le Covid-19 en lui-même qui est un problème, mais les conséquences sur d’autres secteurs non liés à la santé, comme le tourisme.

« Il en résultera le chaos, l’aggravation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, un aventurisme militant, des régimes illégitimes, une crise constitutionnelle, un détournement généralisé de fonds d’urgence… pour ces raisons, nos systèmes de santé ne pourront pas faire face », prévient cet expatrié gambien basé en Afrique du Sud.

 Selon lui, les systèmes de santé ne s’effondrent pas seulement en Afrique sous le poids des cas du Covid-19, ce qui rend difficile la capacité du continent à faire face et à gérer la pression croissante. 

 « Par exemple, dans mon pays natal, la Gambie, il n’y a pas de système de santé viable et ailleurs en Afrique, au moins 25% des systèmes de santé sont ruinés. Seuls 20% ont une capacité fonctionnelle en temps normal. L’Afrique du Sud a le meilleur système et même eux ne sont pas prêts. Récemment, une injection d’un demi trillion de rands a été annoncée, des hôpitaux de campagne sont en cours de construction mais le tableau est sombre », souligne-t-il. 

 Les systèmes de santé individuels étant paralysés pour de nombreuses raisons, le Dr Matshidiso Moeti, chef de la Région Afrique de l’OMS, avertit dans une étude récente que seule une stratégie proactive pourrait sauver le continent de la probabilité que le Covd-19 fasse partie de la vie des gens de façon permanente au cours des prochaines années.

 Pour Jeggan Grey-Johnson, « la seule voie de salut est la résolution de cette pandémie, de sorte que nos risques, nos investissements et nos charges soient partagés. Sinon, la résurgence à l’automne (septembre-novembre puis en hiver) sera terrible », prévient-il.

 Alors que de plus en plus de pays africains commencent à assouplir les mesures de confinement adoptées il y a quelques semaines pour endiguer la vague d’infections, ils réalisent à quel point ces restrictions ont été efficaces pour stopper le virus et éviter un scénario dans lequel les crises dans leur secteur de la santé n’auront pas d’effets sur tous les secteurs de l’économie.       

Toutefois, une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) fait des projections pour le moins terrifiantes avec un scénario désespéré dans lequel plus de 1,2 milliard d’Africains seraient infectés si les bonnes mesures ne sont pas prises pour empêcher la maladie de se propager plus loin sur le continent.

L’OMS affiche ses craintes sur l’Afrique

 C’est un chiffre stupéfiant compte tenu des 1,3 milliard d’habitants que compte l’Afrique.

 Il y a quelques jours, l’OMS avait soutenu que nouveau coronavirus (Covid-19) pourrait faire plus de 190.000 morts en Afrique d’ici an, faisant du continent l’épicentre de la pandémie, prévient l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

 Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont également émis des avertissements similaires dans un passé récent, mais comment un tel scénario est-il possible dans un continent où la pandémie connaît une évolution lente ?

 Actuellement, avec 60.000 cas confirmés et un peu plus de 2000 décès dus à la pandémie, le continent surprend les observateurs en ne représentant qu’une fraction des trois millions d’infections au Covid-19 à travers le monde.

Depuis que le virus a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en décembre dernier, l’Afrique a surpris plus d’un avec un taux d’infection plus lent que prévu par rapport autres régions du monde

 Selon l’OMS, l’expérience acquise dans la lutte contre les grandes maladies du passé, comme le virus Ebola, en particulier en Afrique de l’Ouest, est considérée comme un facteur important de la lenteur de la transmission sur le continent.

 Mais l’OMS prévient que d’ici la fin de l’année, tout cela pourrait changer, avec une projection de 10 millions de cas confirmés sur le continent.

 Des projections qui soulèvent quelques inquiétudes s’agissant de la capacité de l’Afrique à résister à l’épidémie. Un continent qui serait de facto avec de tels chiffres macabres, le nouvel épicentre de l’épidémie. 

 Mais ce scénario tant redouté peut-il arriver dans les 54 pays du continent? 

Force est de constater que la plupart des pays africains ont des systèmes de santé qui manquent de ressources. Ils sont très peu outillés pour faire face à certaines pandémies comme celles qui se sont produites par le passé comme Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014.

Un test négatif au Covid-19 désormais exigé pour sortir ou entrer dans le Grand Abidjan

Un test négatif au Covid-19 est désormais exigé à toute personne désireuse de sortir ou entrer dans le Grand Abidjan, épicentre de la maladie à Coronavirus en Côte d’Ivoire, a annoncé vendredi le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.Ceux qui sont à l’intérieur peuvent venir à Abidjan « sous réserve d’être un porteur saint parce que le Grand Abidjan est isolé », a dit M. Diomandé, indiquant que pour « rentrer dans le Grand Abidjan, il faut une autorisation et être saint », lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Pour ceux qui veulent se déplacer pour leurs activités, ils doivent prouver qu’ils ne sont pas porteur, de la même manière que ceux qui sont à Abidjan et qui veulent sortir d’Abidjan, il faut qu’ ils prouvent qu’ ils ne sont pas porteurs de la maladie à Coronavirus », a-t-il précisé.  

Le général Vagondo Diomandé a relevé que « les laissez-passer continueront d’être délivrés » mais selon cette nouvelle condition qui est instaurée. « Tous ceux qui demanderont des laissez-passer devront prouver par un test négatif leur état de santé dans le cadre du Covid-19 ».   

« Il faut que cela soit très clair, vous pouvez obtenir des laissez-passer mais à condition que vous fournissez un document de dépistage du Covid-19 », a martelé le ministre ivoirien de la Sécurité et de la protection civile, Vagondo Diomandé.   

Concernant le Grand Abidjan, toutes les interdictions pour éviter la propagation du Covid-19 continuent d’avoir cours, même si le couvre-feu est assoupli, a-t-il poursuivi. Les horaires du couvre-feu s’étendent désormais de 23h à 4h du matin, à compter du 8 mai 2020.  

L’intérieur du pays n’a pas connu de nouveaux cas de Covid-19 depuis plus d’une semaine, tu te chose qui a conduit les autorités ivoiriennes à la levée des restrictions sanitaires. Les bars, restaurants, boîtes de nuit et les lieux de spectacles peuvent désormais reprendre leurs activités. 

Covid-19 : l’Etat ivoirien insiste sur les mesures barrières lors des cultes

Les mesures barrières visant à casser la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire, restent en vigueur dans les lieux de culte et autres, suite à l’extension des rassemblements de personnes à l’intérieur du pays, de 50 à 200 au maximum, selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile , Vagondo Diomandé.Vu l’absence de nouveaux cas de Covid-19 à l’intérieur du pays depuis plus d’une semaine, les autorités ivoiriennes y ont élargi les rassemblements de personnes. La limitation du nombre de personnes qui peuvent désormais se rassembler est de 200 personnes au maximum.   

« Je voudrais que les responsables des cultes puissent s’en inspirer pour conduire leur office parce que je ne pourrais pas dire ici à la place d’un imam ou d’un prêtre ce qu’il y a lieu de faire », a dit le général Vagondo Diomandé , lors d’un point de presse gouvernemental sur le Covid-19.  

« Non seulement le nombre de personnes autorisées à se rassembler ne doit pas dépasser 200, mais il y a la mesure de distanciation sociale à respecter », a-t-il fait savoir, insistant qu’il faut qu’entre chaque individu, il y ait un minimum d’un mètre, l’organisation étant laissée à l’appréciation des exploitants des cultes.  

Dans un message à la nation le chef de l’Etat a déclaré jeudi qu’à l’intérieur du pays les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes. Toutefois, les mesures de distanciation physique et de protection devront être scrupuleusement respectées. 

Concernant le Grand Abidjan les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur, a-t-il souligné.  

Le port du masque dans le Grand Abidjan,  rendu obligatoire, fait l’objet d’un contrôle systématique dans les lieux publics, notamment les marchés et centres commerciaux ainsi que les véhicules de transports en commun terrestres et fluvio-lagunaires, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19.  

CovId-19: l’UA intensifie la lutte contre la pandémie- (Ramaphosa)

L’Union africaine a jusqu’à présent recueilli plus de 60 millions de dollars pour intensifier ses efforts dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, a déclaré vendredi le président de l’UA et président sud-africain Cyril Ramaphosa.S’adressant à ses homologues des pays d’Afrique australe, M. Ramaphosa a déclaré que la majeure partie des fonds servirait à soutenir les interventions des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

 « À ce jour, nous avons réussi à lever 25 millions de dollars pour le Fonds de réponse et 36,5 millions de dollars supplémentaires pour les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a révélé M. Ramaphosa lors de la réunion virtuelle organisée avec les chefs d’État et de gouvernement des pays voisins tels que le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe.

 Il a déclaré que cinq envoyés spéciaux Covid-19 de l’UA récemment nommés assurent le suivi des promesses déjà faites ainsi que la mobilisation d’un soutien international supplémentaire et font campagne pour une participation internationale à l’intervention économique de l’UA dans le cadre du Covid-19.

 Les cinq envoyés sont Ngozi Okonjo-Iweala du Nigeria, Donald Kaberuka du Rwanda, Tidjane Thiam de Cote d’Ivoire, Trevor Manuel d’Afrique du Sud et Benkhalfa Abderrahmane d’Algérie.

 Selon le président de l’UA, la réponse à l’appel à l’aide internationale lancé par l’organisation continentale a été généralement positive, les différents partenaires ayant pris des engagements, proposé des mesures d’allégement de la dette et apporté un soutien concret sous forme de fournitures médicales.

 « Alors que la Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) ont soutenu une suspension de la dette pendant 9 mois, nous pensons que, étant donné l’ampleur des dégâts anticipés, nous aurons besoin d’une suspension de la dette pendant deux ans », a-t-il déclaré.

 Notant que l’un des plus grands défis auxquels le continent est confronté est l’accès aux équipements de protection personnelle, le président de l’UA a déclaré avoir nommé l’homme d’affaires zimbabwéen Strive Masiyiwa « pour aider aux efforts visant à trouver des équipements de protection personnelle pour la région et le continent ».

 « J’ai également pris contact avec les dirigeants de divers pays, tels que Cuba, la Chine, la Russie, la France, le Canada et les États-Unis pour demander un soutien pour le continent ».

 La réunion virtuelle a eu lieu alors que le CDC Afrique a annoncé qu’à la date de vendredi, l’Afrique avait enregistré 54 027 cas de coronavirus, avec 2 074 décès et 18 636 guéris.

 Plus de 8.800 soit 16% de ces cas ont été enregistrés en Afrique australe, qui se classe au troisième rang des régions du continent les plus touchées l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.

Côte d’Ivoire/Covid-19: les personnes handicapées reçoivent des kits hygiéniques et des vivres

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert vendredi à Abidjan, des vivres et des kits hygiéniques aux personnes aveugles et handicapées physiques dans le cadre de la lutte contre la maladie à Coronavirus (Covid-19).A l’Institut national ivoirien pour la promotion des aveugles (INIPA) de Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, les pensionnaires de cet institut et l’ONG Aube Nouvelle en charge des personnes aveugles, ont reçu  des vivres et non vivres ainsi que des kits hygiéniques.

Le directeur de l’INIPA, Pokou Komenan et le président de l’ONG Aube Nouvelle, Yao Kouassi, ont tour à tour salué cette «marque de solidarité» du gouvernement ivoirien en faveur des populations vulnérables.

La Mutuelle des handicapées de Côte d’Ivoire a également reçu des dons similaires pour aider ses membres à lutter contre le Covid-19.

« Ce sont des personnes qui sont très vulnérables et qui pour la plupart exercent dans le secteur informel. L’arrêt des activités leur créé beaucoup de désagréments. Alors nous avons apporté également des kits alimentaires pour les aider à la subsistance », a expliqué la ministre Mariatou Koné lors d’une cérémonie de remise.

Poursuivant, elle a indiqué à cette occasion que les personnes handicapées seront bénéficiaires de deux fonds sur les quatre mis en place par le gouvernement ivoirien contre la pandémie du Covid-19.

A savoir, le fonds de soutien au secteur informel et le fonds de la solidarité. « On  ne peut pas vous oublier. On est ensemble pour vous relever. On est ensemble pour votre dignité», a assuré Mme Koné appelant les personnes handicapées à se protéger et à faire respecter les mesures barrières contre cette maladie.

Avant elle, Jean-Pascal Néné, le président de cette mutuelle qui revendique près de 310 personnes  handicapées en Côte d’Ivoire,  a exprimé la gratitude des siens au gouvernement ivoirien, exhortant à son tour les membres de son organisation au «respect rigoureux» des gestes barrières pour faire reculer la pandémie.

« On n’est pas sans savoir que 80% des personnes en situation de handicap exercent dans le secteur informel. Depuis le début de la pandémie,  toutes les activités se sont arrêtées», a regretté M. Néné estimant que ce don fait aux handicapées est  un « début de grand espoir».

Selon le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, environ 453 000 personnes en situation de handicap ont été dénombrées en Côte d’Ivoire avec 90% d’handicapés physiques et 10% d’handicapés psychiques.

Covid-19: la reprise dans les écoles au Sénégal (Tribune)

Un ancien Inspecteur général de l’éducation nationale partage une opinion éclairée sur le redémarrage imminent des enseignements qui fait couler beaucoup d’encre au Sénégal.Depuis près de deux mois, les établissements scolaires et universitaires sont fermés à cause de la pandémie du coronavirus. Leur réouverture prévue à partir du 2 juin prochain (re)met à pied d’œuvre les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. D’après le communiqué du Conseil des ministres du 6 mai courant, ils vont incessamment ouvrir des consultations avec les acteurs de leurs secteurs respectifs pour définir le protocole de la reprise dans les conditions qui respectent les consignes sanitaires imposées par la crise.

La question fait apparaître au sein de l’opinion un clivage entre les partisans de la réouverture d’une part et de l’autre les sceptiques. Car en réalité il n’existe pas d’esprits opposés à la décision gouvernementale dans la mesure où l’année académique a été interrompue juste après le premier semestre. Il en reste un autre qu’il faut bien remplir pour la validation du tout.

Les raisons et le schéma de la reprise

Quel que soit le retard accusé, un redémarrage vaut mieux qu’une année invalidée ou une année blanche. De tels accidents laissent sur la scolarité des élèves et des étudiants une empreinte indésirable comme une peine sur un casier judiciaire.

Le blocage du système éducatif présente l’inconvénient soit d’empêcher le recrutement de nouveaux élèves – qui se verraient ainsi privés d’un droit – et les transitions entre les cycles, soit de créer une surpopulation dans les établissements à la rentrée suivant l’année blanche ou invalidée. Dans un tel cas de figure, les élèves et surtout les étudiants devant se rendre à l’étranger pourraient repousser leur projet de mobilité d’un an.

Les incidences budgétaires et financières d’une annulation ne sont pas des moindres. Déjà un malaise se ressent dans l’enseignement privé où des retards de paiement de salaires et des manques à gagner par les établissements sont portés à l’attention de l’opinion. Les enseignants fonctionnaires qui y trouvaient un moyen d’améliorer leurs fins de mois assistent impuissants au gel de leurs vacations. Si la fermeture persistait plus longuement ne pourraient-ils pas eux également percevoir que les 70% de leurs rémunérations mensuelles du fait d’une éventuelle baisse dans les recettes de l’État consécutive à une prolongation de la crise ?

En raison du risque sanitaire, le déconfinement du système éducatif implique la prudence. Elle apparaît dans le scénario de la reprise qui doit être selon le gouvernement non immédiate et graduelle à l’échéance. Les classes d’examen démarreront le processus. Elles seront suivies des autres ; une autonomie étant reconnue aux universités pour convenir du remodelage de leur calendrier au titre du second semestre de l’année encore en cours.

Les craintes et les incertitudes

Si l’on compare le plan de retour dans les classes au Sénégal et dans d’autres pays francophones ayant été contraints par le Covid-19 de fermer leurs écoles en mars dernier, des points communs mais aussi des différences notables peuvent être repérés.

Partout on procède ou on envisage de le faire avec prudence d’autant que de la maladie et de son évolution on ne sait au fond que très peu de choses. Y compris le dessin des courbes d’évolution : un pic ou deux ? Aplatissement après le pic ou suite en dents de scie ? La seule certitude est l’incertitude des prévisions qui oblige les gouvernements à naviguer à vue.

Au Canada, la reprise est annoncée pour cette semaine. En France, elle aura lieu le 11 mai prochain. Dans les deux cas, la mesure touche en premier lieu les plus petits, à savoir les crèches et les écoles élémentaires. Il en a été ainsi convenu à partir du postulat selon lequel le coronavirus affecte de manière bénigne les enfants. Il n’en demeure pas moins que les jeunes sujets asymptomatiques sont des vecteurs potentiels de transmission. Et déjà à Montréal, dans certaines crèches, sont observés des cas inquiétants de contagion entre les enfants. D’où le choix laissé aux parents soit de retourner leurs enfants en classe soit de les retenir à la maison pour y poursuivre les apprentissages. Mais ils ne sont pas mis en vacances. Il faut attendre les retours d’expérience pour juger de la viabilité d’un tel palliatif.

De l’interprétation des décisions et déclarations rendues publiques au Sénégal, il ressort que la reprise a pour finalité d’empêcher l’invalidation de l’année académique entamée. C’est le sens de la priorité accordée aux classes d’examen (CM2, troisièmes, terminales). Par rapport à la pandémie, cette option est probablement sous-tendue par une hypothèse optimiste voulant que les catégories d’âge concernées soient aptes à se conformer aux gestes barrières et aux critères de distance que les enfants moins âgés. Quoiqu’il en soit, il sera indispensable de recomposer les effectifs des classes en petits groupes ; ce qui occasionnera au moins des dépassements de charges horaires pour les enseignants.

C’est à ce genre d’équation à plusieurs inconnues que les acteurs de l’enseignement supérieur vont se confronter. On sait que les résidences universitaires dépassent largement leurs capacités d’accueil autant du point de vue du logement que de la restauration. En outre, les niveaux de formation correspondant à la licence sont presque partout en situation de sureffectif. Les autorités et les personnels enseignants ne diront pas le contraire.

La gestion de cette situation exceptionnelle due aux incertitudes qui pèsent sur le court terme et obstruent l’horizon ne peut consister en la reprise à l’identique de recettes vues dans le passé. Il va falloir innover et l’aborder dans un esprit d’ouverture à la hauteur des défis à adresser par la Nation. Pour le moins, il faudra faire montre de patriotisme – si le mot n’est pas galvaudé – afin non seulement de trouver les consensus nécessaires, mais aussi d’accepter ex-ante que les plans élaborés de manière inclusive soient susceptibles de réajustements tout aussi indispensables. L’ennemi insaisissable auquel a été déclarée la guerre y contraint.

Lat Soucabé Mbow, Professeur des universités.

Congo : Sassou-Nguesso « confiant » malgré la mauvaise passe économique

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a fait savoir jeudi la « confiance » qu’il a d’une reprise de l’économie de son pays, malmenée par la chute des revenus pétroliers et la prolongation des trente jours de confinement jusqu’au 15 mai à cause du Covid-19.« Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus », a soutenu le chef d’Etat congolais sur RFI et France 24.

Dans le top 10 des pays exportateurs de pétrole en Afrique, le Congo a bâti en grande partie son prestige économique sur ce produit, qui est en chute libre depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19.

Les revenus pétroliers du pays d’Afrique centrale vont être divisés en deux suivant les conséquences de la crise sanitaire. Une récession est aussi en vue, comme l’a prédit d’ailleurs la Banque mondiale pour les pays d’Afrique subsaharienne.

Toutefois, Sassou-Nguesso se veut optimiste et ne croit « pas à un effondrement de l’économie congolaise », mais demande une aide d’urgence au Fonds monétaire international d’une valeur de 300 à 500 millions de dollars.

Avec cette enveloppe, il tentera de remettre sur pied l’économie au même titre que les quelque 220 malades du nouveau coronavirus encore recensés dans le pays. 10 personnes dont deux médecins, sont déjà emportées par la pandémie là où une trentaine de cas guéris ont été enregistrés.

Pour le traitement des patients, il déclare son soutien au controversé remède proposé par l’infectiologue français Didier Raoult, basé sur l’hydroxychloroquine, et celui développé par Madagascar (Covid-Organics) à partir de la plante d’Artemisia.

Sassou-Nguesso a d’ailleurs réceptionné en compagnie d’autres pays une commande du remède malgache, lancé le mois dernier en grande pompe par son homologue Andriy Rajoelina. Ce dernier continue son opération de charme auprès des autres chefs d’Etat du continent, malgré les appels à la prudence de certaines personnes ou institutions comme l’OMS, qui demande des preuves de l’efficacité du Covid-Organics.

Pendant ce temps, un pays comme le Sénégal a débuté jeudi un essai clinique du traitement pour proposer un protocole local aux malades du Covid-19.

« Puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace et accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, nous pouvons les essayer en milieu hospitalier sous contrôle, pour tenter de sauver des vies », s’est justifié celui qui est au pouvoir au Congo depuis 1997.

Par ailleurs, le président congolais botte en touche contre les accusations de certains détracteurs qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour la succession. « Cela est de la légende », répond sèchement Denis Sassou-Nguesso, 76 ans.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les premiers soutiens aux entités socio-économiques attendus le 15 mai

Le gouvernement ivoirien a décaissé, à ce jour, 190 milliards Fcfa pour le compte des différents mécanismes de soutien, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, a indiqué jeudi le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans un message à la Nation, annonçant que les premiers soutiens sont attendus le 15 mai 2020.« A ce jour, le gouvernement a décaissé, pour le compte des différents mécanismes de soutien, un montant cumulé de 190 milliards de F CFA comprenant 50 milliards de FCFA pour le fonds de solidarité et 40 milliards de FCFA pour le fonds de soutien aux PME », a dit M. Alassane Ouattara. 

Pour le fonds de soutien aux grandes entreprises, ce sont 30 milliards Fcfa  qui ont été décaissés, contre 20 milliards de FCFA pour le fonds d’appui au secteur informel, 50 milliards de F CFA en soutien au secteur agricole, dont 10 milliards de F CFA pour le vivrier, a-t-il ajouté. 

« J’ai donné des instructions fermes afin que la gouvernance des fonds s’inscrive sous le sceau de la transparence et du respect des standards internationaux en la matière », a-t-il déclaré. Jusque-là aucun bilan officiel des dons n’a été rendu public. 

Il a annoncé le recrutement des cabinets privés de renommée internationale pour accompagner les organes de gestion des différents fonds. Un second plan, dénommé Plan de Soutien Economique, Social et Humanitaire, vise à aider les entreprises et les familles à faire face aux baisses de revenus. 

Ceux-ci devraient définir les critères de sélection et le mode opératoire, en accord avec le secteur privé. Compte tenu de l’urgence des besoins, des dispositions transitoires vont être adoptées, en vue de la matérialisation des premiers soutiens à compter du vendredi 15 mai 2020, a-t-il poursuivi. 

Le gouvernement ivoirien, dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de riposte à la pandémie, a pris des mesures de soutien aux entreprises afin de maintenir l’activité économique et d’assurer sa relance, en préservant l’outil de production économique et les emplois. 

Ces mesures sont la suspension des contrôles fiscaux, le report du paiement des impôts et taxes dus à l’Etat sur une période de trois mois, l’annulation des pénalités de retard dans le cadre de l’exécution des marchés et commandes publics durant la période de crise et le paiement de la dette intérieure. 

Dans cet élan, l’Etat ivoirien a mis en place un Fonds de soutien aux grandes entreprises, doté d’une enveloppe de 100 milliards F CFA, un Fonds de soutien aux PME de 150 milliards FCFA puis un fonds spécial de solidarité et de soutien d’urgence humanitaire doté de 170 milliards FCFA.

Maintien de l’isolement d’Abidjan pour lutter contre la propagation du Covid-19 (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir le maintien de l’isolement du « Grand Abidjan» ( Abidjan et banlieues) pour réduire la propagation de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire.Cette mesure mise en oeuvre depuis le 29 mars dernier interdit toute entrée ou sortie du Grand Abidjan, isolant la capitale économique  ivoirienne du reste du pays et du monde. 

« L’isolement du Grand Abidjan est maintenu et sera renforcé avec des contrôles de sécurité et des contrôles sanitaires systématiques afin de veiller au respect du transport des marchandises et des déplacements des personnes autorisées», a fait savoir M. Ouattara dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI,service public). 

De son avis, le maintien de l’isolement du Grand Abidjan est  un « facteur déterminant»  de réduction de la propagation de la pandémie.  « Les contrôles aux points d’entrée et de sortie seront accentués. De même, la délivrance des autorisations de sortie sera plus restrictive», a assuré M. Ouattara. 

Pour casser la chaîne de propagation du Coronavirus (Covid-19) en Côte d’Ivoire, les autorités ont interdit depuis le 29 mars dernier toute entrée ou sortie du  Grand Abidjan. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1571 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Le couvre-feu levé à l’intérieur du pays et maintenu à Abidjan avec des réaménagements

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, jeudi soir, la levée du couvre-feu à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et son maintien avec des réaménagements dans le Grand Abidjan, l’épicentre de la maladie à Covid-19 dans le pays.« Au regard du constat qu’aucun cas positif ( de Covid-19) n’a été détecté depuis le 21 avril 2020 à l’intérieur du pays, le couvre-feu est levé à compter du vendredi 8 mai 2020. Néanmoins, il sera immédiatement rétabli dans les localités qui pourraient connaître des cas positifs du Covid-19», a indiqué le président ivoirien dans une adresse à la Nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

« Concernant le Grand Abidjan, le couvre-feu est maintenu jusqu’au vendredi 15 mai 2020. Les horaires sont réaménagés de 23 heures à 4 heures du matin à compter du vendredi 8 mai 2020», a ajouté M. Ouattara. 

Par ailleurs, a poursuivi le numéro un ivoirien,   les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle sont levées  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire à compter du vendredi  8 mai 2020.  En outre, les mesures de restriction de rassemblements de populations, initialement plafonnées à 50 personnes, passent dorénavant à 200 personnes à l’intérieur du pays. 

«Les mesures de restriction, à savoir, la fermeture des restaurants, maquis, bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle, les rassemblements de populations de plus de 50 personnes, restent en vigueur dans le Grand Abidjan », a toutefois fait savoir M. Ouattara, soulignant que ces mesures de restrictions seront levées le 15 mai prochain dans la capitale économique ivoirienne et ses banlieues si les indicateurs d’évolution de la pandémie continuent de s’améliorer. 

C’est depuis le 24 mars dernier que le chef de l’État ivoirien avait décrété l’état d’urgence et instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national de 21h à 05h du matin pour lutter contre la propagation du Covi-19d. A ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre 1571 cas de maladie à Covid-19 dont 742 guéris et 20 décès.

Covid-19: l’Afrique du du Nord compte 60% des décès en Afrique

Environ 60% des décès dus au Covid-19 en Afrique ont été enregistrés dans le Nord, selon les chiffres compilés jeudi par Sanusi Research & Consulting.Au 7 mai, l’Afrique du Nord avait enregistré 19.093 cas au total, dont 1.175 décès et 6.546 guérisons de cette maladie qui se propage à travers le monde comme une traînée de poudre.

Des décès ont été enregistrés notamment en Algérie (476), en Egypte (469), en Libye (3), en Mauritanie (1), au Maroc (183) et en Tunisie (43).

La région nord de l’Afrique a également le pourcentage le plus élevé de cas totaux (37%) et de guérisons (37%) enregistrés sur le continent.

Sur l’ensemble du continent, l’Afrique de l’ouest arrive en deuxième position pour le taux le plus élevé du nombre total de cas (27%), le nombre total de décès (17%) et le total de guérisons (17%).

L’Afrique australe, orientale et centrale représente respectivement 16%, 12% et 8% du total des cas enregistrés sur le continent.

L’Afrique centrale, avec 7% du total des décès et 7% du total des guérisons, a le taux de mortalité le plus faible parmi les cinq blocs régionaux de l’Afrique.

L’Afrique australe et l’Afrique de l’est représentent respectivement 17% et 15% du total des guérisons, et ces deux régions représentent chacune 8% du total des décès.

L’Afrique a enregistré à ce jour, 51.572 cas, dont 1.950 décès et 17.458 qui sont guéris du virus.

Par ailleurs, le monde a enregistré 3.778.012 cas, sont 261.243 décès et 1.275.296 personnes guéries du Covid-19 depuis le début de la pandémie à la fin de l’année dernière.

Maroc/Covid-19 : Une heureuse fin couronne tout (médecin)

Propos recueillis par Hicham Alaoui – Il est certain que le coronavirus inonde le monde, l’étouffe et le frappe de plein fouet. Cet ennemi invisible continue ses ravages malgré les mesures de confinement d’une ampleur inimaginable prises par l’ensemble des pays du globe.Cette situation peu reluisante n’occulte en aucun cas les performances de certains pays et leurs capacités à juguler la propagation de ce virus et à faire face à ses répercussions économiques désastreuses. Certes, le Maroc est devenu un exemple, dont les mesures pertinentes prises par les autorités publiques pour gérer cette crise, lui ont valu respect et admiration de la communauté internationale.

De l’avis du Docteur Mustapha Souieh, spécialiste en chirurgie oncologique et reconstructrice, chirurgien émérite ayant exercé dans les trois secteurs du système de santé marocain (CHU/public, santé publique, CHU similaire et secteur libéral), le Maroc a su maîtriser la situation depuis l’apparition du premier cas le 2 mars dernier à Casablanca, rappelant que des mesures draconiennes ont été prises par les autorités publiques (santé, intérieur, sécurité…), sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI.

Mesures d’hygiène, distanciation physique, confinement sanitaire, fermeture des frontières, annulation des rassemblements et des manifestations sportives, culturelles et artistiques, création à l’initiative royale d’un Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Covid-19, suspension des cours dans les écoles et les universités, fermeture provisoire des mosquées, suspension des audiences dans les différents tribunaux du Royaume, autant de mesures efficaces qui ont permis au Maroc de contrôler la crise sanitaire liée au coronavirus, a souligné Dr. Souieh dans un entretien à APA.

En matière de gestion de l’impact hospitalier et social de la pandémie, le Maroc a montré son côté humain et solidaire. Preuve en est, le financement du Fonds dédié à la gestion de la crise a été sans compromis.

Et ce n’est pas tout. Le corps médical et paramédical a déclenché l’alerte au Covid19 et médecins militaires et civiles se sont mis la main dans la main pour lutter contre cette pandémie et « faire éviter le pire à notre pays avec un seul objectif, s’en sortir avec les moindres dégâts humains surtout! », s’est vivement félicité Dr. Souieh, maitre-précurseur de la médecine régénératrice au Maroc et en Afrique.

En dépit des difficultés rencontrées pour la mise en application de ces mesures drastiques, les autorités publiques ont pu gagner le défi et amener les citoyens marocains à se conformer aux règles et mesures décidées afin de limiter la propagation du virus et atténuer ses effets sanitaires et sociaux, a-t-il soutenu.

Toutefois, on remarque des violations par-ci par-là du confinement, mais fort heureusement, ne concernent que certains quartiers populaires des grandes villes, un constat qui n’entame en rien la volonté des pouvoirs publics de faire respecter les mesures prises, a-t-il fait remarquer.

Côté sanitaire, Dr. Souieh a fait observer que certaines régions accusent une stabilisation voire même une forte baisse du taux de contamination jusqu’à même aucune détection de nouveaux cas du Covid-19 depuis plus de 15 jours.

« C’est un signe encourageant et mérite beaucoup d’attention puisqu’il doit servir d’exemple pour les autres régions et provinces qui se retrouvent encore en difficulté à tendre vers le Ro tant souhaité partout dans le monde », a souligné Dr. Souieh.

Ceci est visiblement constaté au niveau de la région de l’Oriental, notamment les provinces de Berkane et Jerada. A Berkane (nord-est du Maroc), aucun cas n’a été déclaré depuis 15 jours, un intervalle de temps très rassurant, a constaté Dr. Souieh.

Qu’en est-il du déconfinement ?

Pour ce qui est du déconfinement, étape cruciale dans ce combat contre la pandémie du coronavirus, Dr. Souieh recommande d’entamer le déconfinement par une levée des mesures sur les provinces n’ayant déclaré aucun cas positif depuis plus de 21 jours. Pour ce faire, la population des provinces mitoyennes ne doivent rentrer en contact avec celles déclarées indemnes que pour des raisons valables et autorisées par les responsables sécuritaires et ce après contrôle strict sanitaire (prise de température et tests de dépistage rapides sur place).

Dans le cadre de ce déconfinement, les populations peuvent sortir pour faire du sport individuel ou de groupe ne dépassant pas 10 personnes ou aller à la plage, tout en portant les masques de protection et en respectant la distanciation physique jusqu’à nouvel ordre.

Pour ce qui est de l’ouverture de certains lieux publics comme les cafés et les restaurants, il est conditionné par le respect strict de certaines mesures notamment le nombre réduit des clients tout en veillant à ce que les tables soient distantes d’au moins deux mètres, la mise à la disposition du personnel des cafés et des clients de solutions hydro-alcooliques et savon sans oublier la désinfection des locaux à la fermeture.

Autre chose, les visites de familles et les rassemblements doivent être toujours limités pour éviter le risque de contamination par des personnes qui ne présentent pas de symptômes.

Ce modèle proposé pour le déconfinement incitera la population des autres régions à respecter comme il se doit les mesures dictées par le gouvernement en matière de confinement.

Grâce à un déconfinement par région et par étape, le Maroc finira, certainement, cet épisode pandémique avec les « moindres dégâts », a tenu à assurer Dr. Souieh, ancien chef de service du Centre oncologique régional Hassan II d’Oujda, ex-chef de pôle de Chirurgie à l’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zayed à Casablanca et titulaire de certificats internationaux sur le traitement par les cellules souches.

Et de conclure qu’une fin heureuse implique impérativement le respect du triptyque : dépister, identifier les personnes pouvant avoir été en contact avec celles testées positif et isoler les personnes contaminées.

AfSud/Covid-19 : une brasserie obligée de détruire 400 millions de bouteilles de bière

Une brasserie sud-africaine est contrainte de devoir verser plus de 400 millions de bouteilles de bière dans les égouts, en cette période de confinement.Les autorités sud-africaines refusent que ces millions de litres soient transportés dans des entrepôts de la South African Breweries (SAB) pour y être stockés durant cette période de confinement à cause de la pandémie de coronavirus.

La SAB se trouve ainsi dans l’incapacité d’emballer et de transférer ses stocks de bière de ses dépôts vers ses entrepôts, a déclaré jeudi la brasserie à cause des mesures restrictives.

« Nous risquons de perdre 400 millions de bouteilles de bière de notre stock liquide actuel car la société reste à pleine capacité  pendant au moins quatre mois », a déclaré la SAB.

Cela signifie que la SAB devrait déverser 130 millions de litres de bière, ce qui équivaut à 400 millions de bouteilles pour un coût de 8,82 millions de dollars, a ajouté la firme.

Elle a expliqué: « Pour que la SAB puisse continuer à emballer le breuvage actuel, elle doit être en mesure de transporter l’alcool vers des entrepôts appartenant à SAB pour qu’il y soit conservé ».

Elle a ajouté qu’elle n’était pas légalement autorisée à stocker de la bière brassée une fois qu’elle atteint une certaine capacité.

« Une fois que les brasseries ont atteint les limites autorisées, l’alcool doit être stocké hors site, mais dans des installations appartenant à la SAB.

Comme le transport de l’alcool n’est pas autorisé, la bière devrait dans ce cas unique être détruite », a poursuivi la SAB.

La brasserie a plaidé auprès du gouvernement pour lui permettre de déplacer son stock de bière dans les entrepôts pendant les six semaines de confinement. 

Côte d’Ivoire: des dons en vivres offerts à 50 mosquées et ONG pour le Ramadan

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a offert jeudi à Abidjan des vivres d’une valeur de plus de 50 millions de FCFA à 50 ONG, associations et mosquées dans le cadre de sa campagne dénommée «Solidarité Ramadan ».«La présente opération de solidarité Ramadan, à l’instar des autres éditions,  vise à apporter un soutien aux familles à faible revenu et fortement impactées par les conséquences de la pandémie a Coronavirus…Pour cette quatrième édition, il s’agit d’apporter plus de gaieté, plus de joie, plus de dignité dans la vie des familles vulnérables», a expliqué Mme Koné dans une cérémonie à la mosquée Salam du Plateau, le quartier administratif d’Abidjan.

Ce don est composé entre autres de 25 tonnes de riz,  04 tonnes de pâtes alimentaires et 03 tonnes de vivres alimentaires.

Auparavant, elle a estimé que l’appel des guides religieux au respect des mesures barrières contre le Covid-19, notamment les mesures de distanciation sociale est salutaire. «  Votre appel a sans nul doute contribué à freiner la propagation du virus et éviter une contagion la grande échelle», s’est-elle félicitée. 

Au nom des bénéficiaires, l’Imam Abdoulaye Cissé a dit sa gratitude à la ministre Mariatou Koné ainsi qu’à l’exécutif ivoirien. Jeudi dernier, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a lancé une opération baptisée Solidarité Ramadan qui vise à distribuer des kits alimentaires à environ 2000 victimes vulnérables de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: «entre 7 et 10 milliards Fcfa» pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages au tarif social

L’Etat de Côte d’Ivoire a alloué une enveloppe « entre 7 et 10 milliards Fcfa » pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages abonnés au tarif social domestique, a indiqué lundi le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé.« Nous avons alloué une enveloppe entre 7 et 10 milliards Fcfa pour prendre en charge les factures des ménages qui sont au tarif social domestique » dans l’optique de faire face au Covid-19, a dit M. Abdourahamane Cissé, lors de la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est ivoirien.

Cette prise en charge varie selon le type d’abonnement, a fait observer M. Abdourahamane Cissé. Il devrait permettre à ces ménages considérés comme vulnérables de pouvoir gérer leur trésorerie en cette période difficile.    

Concernant le secteur de l’énergie, deux principales mesures ont été prises pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les ménages. La première est relative au report, pour une période de trois mois, du paiement des factures d’eau et d’électricité pour l’ensemble des ménages.  

De ce fait, la facture d’avril devrait être honorée au mois de juillet, tandis que celle de mai devrait être payée en août 2020. En outre tous les ménages ont la possibilité de payer leur facture de façon fractionnée.

La deuxième mesure, elle, vise les ménages vulnérables abonnés aux tarifs social domestique, représentant 40% des abonnés aux réseaux électrique en Côte d’Ivoire, soit environ 1 million de ménages. L’Etat a décidé de prendre en charge leurs factures qui devraient être initialement payées en avril et en mai.

Cette mesure a été appliquée, a assuré M. Abdourahamane Cissé, avant d’ajouter qu’ « à la date d’aujourd’hui, nous avons 576 000 ménages sur les 670 000 qui sont (en mode) prépayés qui ont effectivement bénéficié de crédits d’énergie ». 

« Pour le reste, nous les invitons à aller recharger leur crédit d’énergie soit par mobile money ou en agence CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) » pour pouvoir bénéficier de cette mesure, a-t-il poursuivi sans évoquer de délai pour en être toujours bénéficiaire.    

Il a fait savoir que pour le tarif social domestique, l’on compte environ 1 million de ménages dans le pays, contre environ 670 000 ménages abonnés au tarif prépayés et 380 000 qui sont en post payed. Pour ceux en post payed, « leurs factures sont (d’ailleurs) prises en charges et cela est en cours ». 

Poursuivant, M. Abdourahamane Cissé a relevé qu’il y a certains dont les factures devraient être payées au mois de mai, toutefois « celles qui devraient être payées en avril (…) ont été prises en charge » par l’Etat.   

Les entreprises, elle, soulignera-t-il, bénéficient de mesures fiscales et de fonds mis en place par le gouvernement ivoirien. L’Etat a institué un fonds de 100 milliards Fcfa pour soutenir les grandes entreprises, 150 milliards Fcfa pour les PME et 100 milliards pour accompagner le secteur informel.

La crise sanitaire du Covid-19 a un impact sur la zone de l’Union économique et monétaire (Uemoa). Elle devrait faire perdre à l’union monétaire environ 4 points de son Produit intérieur brut (PIB), qui devrait passer de 6,6 à un ordre de 2,7%, et fléchir encore si la pandémie dure plus longtemps,  a conclu M. Abdourahamane Cissé.   

Côte d’Ivoire/Covid-19: le ministère de la jeunesse équipé d’un Centre d’appel pour lutter contre la désinformation

Le ministère ivoirien de la promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a été équipé d’un centre d’appel ( Call Center) d’un coût total de 300 millions FCFA et d’une capacité de traitement de 5000 appels gratuits par jour fonctionnel 24h sur 24h pour l’aider à lutter contre les fausses croyances et les rumeurs qui entourent la pandémie du Covid-19, indique un communiqué transmis jeudi à APA.Ce don qui  est un appui technique de la compagnie de téléphonie MTN Côte d’Ivoire vise  à accompagner ce département ministériel  dans sa campagne de communication dénommée « Le Bon Son» contre les fausses informations sur la pandémie du Covid-19.

« Notre engagement, loin de se limiter aux équipements médicaux, s’étend aussi et à juste titre au domaine de la sensibilisation et de l’information, capital au changement et à l’adoption des bonnes pratiques à même de faire véritablement reculer la pandémie », a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de cette compagnie de téléphonie.

Après lui, les ministres Mamadou Touré et Aka Aouélé, respectivement ministre de la promotion de la jeunesse et ministre de la Santé et de l’hygiène publique ont exprimé tour à tour leur gratitude au donateur estimant que cet outil «renforcera significativement» l’information et la sensibilisation contre le Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1516 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 721 guéris et 18 décès.

Covid-19: plaidoyer pour une réponse juste et durable en Afrique (Tribune)

« Les principes de justice sociale, de durabilité et d’autonomisation des communautés doivent être au coeur des réponses » à l’épidémie de coronavirus en Afrique, plaident deux activistes du continent.Au lendemain de l’apparition en Afrique des premiers cas de coronavirus, les États, craignant les périlleux risques liés à une rapide transmission communautaire de la maladie, ont institué différentes stratégies : confinement total ou partiel de certaines métropoles, couvre-feu, restriction des déplacements et rassemblements publics, etc.

Même si désormais un bon nombre d’Etats commencent progressivement à passer au déconfinement ou l’envisagent, tous demeurent vigilants et s’activent dans la recherche des fonds et la mise en oeuvre des plans de riposte à l’épidémie et de relance des économies fortement touchées par l’apparition de la maladie et des mesures prises pour y répondre.

Face à ce qui apparaît comme la plus grande crise sanitaire de l’histoire contemporaine, de nombreux analystes redoutent ses effets socio-économiques sur la vie des populations. Les organisations tant régionales qu’internationales ne cessent de sonner l’alarme sur les risques d’insécurité alimentaire et de malnutrition qui pèsent sur des millions d’Africains. En Afrique occidentale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) estime qu’entre 17 et 50 millions de personnes risquent d’être confrontés à l’insécurité alimentaire suite aux impacts de la pandémie. Une situation aggravée par les conflits armés intra et transfrontaliers, particulièrement dans la région du Sahel et combiné à la saison de soudure qui s’annonce. Même son de cloche en Afrique de l’Est dont une partie est confrontée au phénomène d’invasion de criquets depuis le début de l’année. Selon les projections du Programme alimentaire pondial (Pam), le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire devrait passer à plus de 40 millions dans neuf pays de la sous-région à savoir : Burundi, Djibouti, Ethiopie, Erythrée, Kenya, Rwanda, Somalie, Soudan du Sud et Ouganda.

Face à la pandémie, la société civile se mobilise

La vitesse vertigineuse de la propagation de l’épidémie vient rappeler les ravages de la crise climatique qui ne cesse d’endeuiller le continent. Les chocs liés au changement climatique, touchent déjà nos sociétés et risquent d’être plus violents si rien n’est fait. Notre capacité, et plus précisément notre système socio-économique et sanitaire n’est pas suffisamment équipé pour faire face à la virulence, à la propagation et aux divers impacts de la pandémie sur nos populations, mettant ainsi le continent au bord d’un nouveau désastre humanitaire. Cette crise sanitaire met en exergue la vulnérabilité de nos sociétés et leur manque de résilience face aux chocs.

Aujourd’hui, le virus sévit dans les villes et villages, frappant sans distinction de race, de religion, de genre ou de compétence. Toutefois, les populations aux faibles revenus et celles en bas de l’échelle sociale paient le plus lourd tribut. De Dakar à Cotonou, du Caire au Cap en passant par Kinshasa, Nairobi et Harare, la réponse communautaire s’organise. Les efforts pour venir en aide aux plus vulnérables sont en cours, à commencer par la sensibilisation communautaire pour couper court aux multiples rumeurs véhiculées sur la pandémie. La société civile, le secteur privé et les organisations communautaires sont déjà sur terrain pour barrer la route au Covid-19. Production accélérée de masques, distribution de kits hygiéniques et de nourriture, plaidoyer et levée de fonds en faveur des plus démunis, diffusion de messages sur les mesures barrières dans les médias traditionnels et en ligne, rien n’est laissé au hasard pour limiter les effets de la pandémie.

Opportunité de solidarité, de fédération de luttes…

L’extraordinaire élan de solidarité et de réponse rapide observé est louable. Mais il ne devrait pas s’arrêter avec le Covid-19. Les organisations militantes – paysannes, féminines, écologiques, de jeunes – doivent également utiliser leur forces, nombres, compétences et expertise pour lutter contre les autres fléaux d’injustice sociale auxquelles l’Afrique est confrontée.

En ce moment, nous sommes tous inquiets pour notre survie et notre avenir proche. Nous vivons dans l’incertitude et la peine causée par les souffrances de nos proches. Le coronavirus va passer, mais les autres grands fléaux et maux restent bel et bien là.

Cependant, au lieu de nous laisser emporter par le désespoir, c’est le moment de faire appel à nos valeurs et principes qui nous ont toujours guidés dans les pires tragédies que notre continent a traversées dans le passé lointain et proche. Aujourd’hui, plus que jamais, nous réalisons que nous sommes dans un même bateau et que nous devons soit lutter, soit périr ensemble. Nous devons nous battre en même temps en tant qu’humanité, non seulement contre la pandémie, mais également contre tous les systèmes d’oppression, d’exploitation, de corruption, de pillage et de néocolonialisme qui maintiennent une bonne partie de nos populations dans la précarité et l’extrême vulnérabilité. Nous devons également nous battre, pour que la justice sociale et climatique et les solutions portées par les communautés, puissent être au centre de toute action gouvernementale pour faire face au deux crises.

Et de vigilance

Au moment où les gouvernements mettent en application des mesures certes drastiques mais nécessaires contre le virus, nous devons aussi redoubler de vigilance pour s’assurer que les efforts de relance et de stimulus économique proposent des réponses durables aux crises sociale et environnementale en cours. Les principes de justice sociale, de durabilité et d’autonomisation des communautés doivent être au coeur des plans de réponse pour prioriser les plus vulnérables et non les entreprises encore moins les investisseurs. La société civile, les organisations religieuses, les syndicats et les autres collectivités locales doivent redoubler de vigilance et veiller à ce que les décisions en train d’être prises placent l’humain et l’environnement au centre et que les milliards de dollars en train d’être injectés dans les économies contribuent effectivement à sauver l’humanité.

Aissatou Diouf est chargée de plaidoyer climatique à Enda Energie Sénégal

Landry Ninteretse est directeur Afrique à 350.org

Rwanda: 2900 personnes arrêtées pour violation du confinement

Au total, 2900 personnes ont été arrêtées par la police nationale du Rwanda au cours des deux dernières semaines pour avoir violé le confinement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, selon une source policière.Depuis lundi dernier, les 2900 contrevenants ont été temporairement détenus avant d’être libérés, selon le porte-parole de la police, le commissaire John Bosco Kabera.

Le confinement national a été imposé au Rwanda le 21 mars dernier, avant d’être assoupli en début de semaine.

Alors que le pays commence à lever les mesures du confinement pour éviter certaines conséquences économiques, divers services des secteurs public et privé ont été autorisés à reprendre leurs activités, mais les gens ne devraient aller à leur travail « essentiel » qui ne peut pas être effectué à domicile.

Les grandes entreprises devraient introduire le travail posté pour veiller à la distanciation physique, selon les nouvelles instructions officielles.

La plupart des hôtels et restaurants seront autorisés à rouvrir pendant des heures limitées, mais les bars resteront fermés et tous les moyens de transport, notamment les véhicules individuels ou les bus publics et les motos, ne sont pas autorisés, en particulier dans la ville de Kigali.

Les lieux de culte et tous les rassemblements sont interdits jusqu’à nouvel ordre. Toutes les activités scolaires resteront suspendues jusqu’en septembre.

Le Rwanda a confirmé sept nouveaux cas de coronavirus, portant le total à 268, avec un nouveau patient guéri hier mercredi.

La période de deux semaines d’assouplissement du confinement, qui a commencé en début de semaine, permettra aux responsables de la santé de déterminer si le processus va se poursuivre ou non.

Le Sénégal entame un essai clinique du Covid-Organics

Le ministère sénégalais de la Santé a confirmé jeudi la réception d’échantillons du Covid-Organics, le remède malgache contre le nouveau coronavirus, avant d’annoncer le début d’un essai clinique sur ses composantes, dont l’Artemisia.« Le travail va commencer aujourd’hui », a annoncé le docteur Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, interrogé dans la matinale de la radio privée RFM.

Il a souligné que des échantillons ont été reçus de Madagascar comme l’avait d’ailleurs annoncé le président Macky Sall après un entretien fin avril avec son homologue Andry Rajoelina.

Par ailleurs, a indiqué pour sa part le professeur Daouda Ndiaye, coordonnateur du comité scientifique pour la rédaction du protocole de recherche sur le Covid-Organics, « nous allons travailler sur un protocole pour voir comment le donner aux Sénégalais ».

Ce protocole sénégalais aura pour but d’être « préventif et curatif », a précisé l’épidémiologiste, par ailleurs chef du Service de Parasitologie-Mycologie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ajoutant que son équipe est « en train d’accélérer les procédures ».

Traitement qualifié de « miracle », le Covid-Organics est une tisane à base de plantes médicinales comme l’Artemisia (connue dans le traitement du paludisme) préparée par des chercheurs de l’Institut malgache de recherche appliquée (IMRA).

L’OMS a déconseillé son utilisation pour absence de preuve. Cependant, le professeur Ndiaye a rétorqué que son élaboration repose sur « une base sérieuse », précisant que les Malgaches leur « ont fourni toutes les informations nécessaires ».

Après un lancement en grande pompe le 20 avril, le président Andry Rajoelina a continué l’opération de charme auprès de plusieurs de ses homologues africains, insistant sur les vertus curatives du Covid-Organics contre le coronavirus.

Certains pays comme la Guinée-Bissau, la Guinée-équatoriale, le Niger et le Congo-Brazzaville ont déjà réceptionné leur commande, selon RFI.

Au Congo, la cargaison est arrivée mardi dernier et réceptionnée par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Florent Ntsiba.

Les produits sont contenus dans des sachets prêts à être « administrés sous la forme d’infusion pour l’équivalent de 900 traitements, pour la prise en charge d’au moins 900 malades », a expliqué sur RFI le ministre nigérien de la Santé publique, le docteur Idi Illiassou Mainassara. Il a assuré qu’une documentation est remise au comité scientifique qui dira « la conduite à tenir ».

Bénin : reprise partielle des cours lundi prochain

Après plus d’un mois d’arrêt des cours au Bénin, le gouvernement a approuvé mercredi en Conseil des ministres les modalités de leur reprise à partir du lundi 11 mai, pour les étudiants et certains élèves.La date avait déjà été annoncée la semaine dernière par le ministre de l’Economie et des Finances. L’école et l’université sont à l’arrêt depuis le 30 mars, une mesure prise par les autorités du pays pour freiner la circulation du Covid-19.

Ainsi les élèves de CM2, les collégiens et les lycéens sont les principaux concernés par la reprise du 11 mai.

Les étudiants suivront, eux, les cours en ligne via une plateforme, parce que les amphithéâtres resteront fermés. Une plateforme dont l’accès est gratuit aux étudiants a été mise en place pour que les enseignants y publient leurs cours, précise le Conseil, cité par des sites locaux.

Pour les écoliers du CI au CM1, leur retour en classe est prévu du 10 août au 4 septembre et leurs évaluations se feront du 7 au 11 septembre. Les maternelles et garderies resteront, elles, fermées jusqu’à la rentrée du 28 septembre.

Par ailleurs, le port obligatoire de masque pour tous les usagers et le dépistage systématique et progressif des enseignants, du personnel administratif et de service, sont parmi les mesures à observer avant la reprise.

En outre, le Conseil a décidé de lever le cordon sanitaire qui isole certaines villes à risque pour empêcher la propagation du virus sur le territoire national. Ainsi à compter du 11 mai, tous les check-points autour des 16 villes isolées depuis le 30 mars vont sauter.

Les Béninois pourront dès lors aller partout sans avoir besoin de la dérogation des préfets, bien que les mesures barrières resteront en vigueur.

Le Bénin a déclaré jusque-là 96 cas positifs à la pandémie du Covid-19, dont 50 guéris et deux décès.

Covid-19 : Botswana opte pour le déconfinement partiel

Le parlement du Botswana a adopté mercredi une motion qui verra le gouvernement procéder à un assouplissement progressif des mesures de confinement à partir du 8 mai.Devant les parlementaires convoqués en session spéciale à Gaborone, le vice-président Slumber Tsogwane, a soutenu que le pays a décidé de rouvrir son économie de manière échelonnée au cours des prochains mois.

 « Sur la base de notre réponse à ce jour et de la trajectoire actuelle de la maladie, nous avons décidé d’ouvrir notre économie, bien que de manière progressive, tout en observant les schémas pathologiques », a déclaré M. Tsogwane.

 Il a déclaré que le déconfinement partiel aurait lieu du 8 au 20 mai, période pendant laquelle « les entreprises, les commerces et les écoles peuvent fonctionner à condition que le directeur des services de santé soit convaincu que ces entreprises, commerces et écoles ont la capacité de prendre la température corporelle de toutes les personnes qui y accèdent ».

 Les entreprises ou les écoles doivent d’être régulièrement désinfectées, a déclaré le vice-président.

 « Toutefois, pendant cette période, aucune vente d’alcool ou de tabac ne sera autorisée jusqu’à nouvel ordre ».

 Il a déclaré que cette mesure serait « révisé de temps en temps, en fonction de la situation du Covid-19 dans le pays, la région et le monde en général ».

 Le Botswana a jusqu’à présent enregistré 23 cas de coronavirus.

Covid-19: Pékin partage son expérience avec le Rwanda

Des experts et des fonctionnaires chinois ont partagé mercredi leur expérience de la lutte contre le Covid-19 avec les médecins du Rwanda par vidéoconférence, a confirmé une source officielle à APA à Kigali.Selon le ministre rwandais de la Santé Daniel Ngamije, qui a participé à la vidéoconférence, les deux parties ont eu des échanges fructueux, et la partie rwandaise a pu tirer des enseignements de l’expérience des onze experts chinois.

 « La Chine a déjà fait un très gros effort pour contrôler cette pandémie », a déclaré le Dr Ngamije

 Par ailleurs, le Rwanda a signalé mardi un cas positif de Covid-19 et un guéri sur 896 échantillons.

 Aucun décès n’ayant encore été signalé. Ce pays d’Afrique de l’Est a récemment annoncé une mesure de déconfinement partiel de 15 jours et permis la reprise de certaines activités.

 Selon le gouvernement, les deux prochaines semaines permettront de déterminer si le processus sera poursuivi ou inversé, car les personnes ont été invitées à se conformer aux gestes barrières édictés par les responsables de la santé en ce qui concerne les lieux publics.

 Celles-ci incluent le port obligatoire de masques faciaux, le lavage strict des mains et l’utilisation de désinfectants, le respect de la distanciation sociale et l’interdiction de rassemblement.

 Les banques, les institutions financières, l’administration publique et le secteur privé fonctionneront également entre 6 heures et 19 heures, selon les nouvelles instructions officielles.

 Les écoles, les lieux de culte, les clubs, les bars et les jardins resteront également fermés.

Covid-19 : plus de 80 familles de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, bénéficiaires de kits alimentaires

Pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les ménages à faibles revenus, le Mouvement « un coup KO pour le Rhdp», proche du pouvoir en Côte d’Ivoire, a distribué mercredi à Treichville, dans le Sud d’Abidjan, des kits alimentaires au profit de plus de 80 familles vulnérables.Arborant un polo avec le logo du mouvement politique, Adama Camara, président de l’organisation, a avec son équipe procédé à la remise de kits alimentaires de première nécessité, composés notamment de 5 Kg de riz et de 5 Kg de sucre.

 Selon M. Camara, cet acte s’inscrit dans « la suite de ce que le gouvernement a décidé de faire depuis le début de la pandémie du Covid-19 », à savoir soutenir la population, et être aux côtés des ménages les plus vulnérables.

Regroupés sous une bâche dressée dans l’enceinte d’un établissement, les récipiendaires, à l’appel de leur nom, s’affichaient pour récupérer leur sésame. Un don, qui en cette période de ramadan, vient soulager les familles musulmanes.  

Treichville, une commune cosmopolite, compte 43 quartiers. Selon les critères d’octroi des kits, le bureau exécutif du mouvement a décidé de prendre deux familles démunies par quartier,  soit 86 familles. Et ce, en collaboration avec les représentants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, au pouvoir) dans chaque quartier.

L’organisation envisage de continuer cette action, qui à six mois de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, marque des scores à l’avantage du Premier ministre, Amadou Gon,  En convalescence à Paris. M. Camara qui lui souhaite un prompt rétablissement, a foi qu’il sera bientôt parmi les siens.

« On fera le maximum pour que les gens sachent que cette la vision » de solidarité impulsée par le chef de l’Etat,  Alassane Ouattara, au travers du gouvernement est une réalité pour bouter hors du pays cette pandémie, a dit M. Camara.

Rokia Fofana, avec son colis en main, laisse transparaître sur sa mine une grande joie. « Je remercie le mouvement un coup KO pour le Rhdp » pour ce geste surtout en ce mois béni », lance-t-elle, tout en souhaitant « que Dieu fasse que le Rhdp reste » encore au pouvoir.

« C‘est un sentiment de joie et on remercie le donateur », affirme Mme Namizata Coulibaly, qui a salué   l’initiative du Mouvement « un coup KO pour le Rhdp ». Elle avoue « on en avait vraiment besoin » de ces denrées de première nécessité et « que dieu fasse que l’organisation aille encore de l’avant ». 

Pour la circonstance, « Maman ADO », une vieille femme, passionnée des œuvres du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a tenu à être présente, malgré le poids de l’âge. Avec ses verres au travers desquels l’on peut à peine voir ses yeux, elle reçoit visiblement enthousiaste son kit alimentaire.

Suite à la déclaration du chef de l’Etat Alassane Ouattara,  président du Rhdp, de voir son parti gagner la présidentielle d’octobre 2020 au premier tour en faisant un coup KO, le mouvement a vu le jour pour mobiliser un fort électorat capable de réaliser ce vœu.

Le Mouvement un coup KO pour le Rhdp revendique à ce jour près 4 000 adhérents seulement pour la cité de Treichville. L’organisation qui compte également des délégués dans toutes les autres villes de la Côte d’Ivoire, envisage de distribuer des kits alimentaires à ses membres à travers le pays.

Ce mouvement regroupe par ailleurs les militants et sympathisants du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et les « défenseurs intrépides » des réalisations et résultats du gouvernement de M. Ouattara, lors de ses deux mandats présidentiels.

Covid-19: la Côte d’Ivoire enregistre un taux de guérison de 45%, supérieur à la moyenne africaine

La Côte d’Ivoire qui enregistre à ce jour 1464 cas confirmés de maladie à Covid-19 avec une prévalence variant entre 10% et 20%, a un taux de guérison de 45% de cette maladie, supérieur à la moyenne africaine qui est aux alentours de 30,5%, a appris APA mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.«Cette pandémie enregistre à ce jour en Côte d’Ivoire un taux de mortalité qui est de 1,18% et le taux de guérison à 45%  au-dessus de la moyenne africaine qui est aux alentours de 30,5%», a fait savoir Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon M. Touré qui évaluait la mise en œuvre du Plan de national de riposte de la Côte d’Ivoire contre le Covid-19, la capacité de dépistage de cette pandémie a augmenté avec en moyenne 300 tests par jour avec une prévalence de la maladie variant de 10% à 20%.

Poursuivant, M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias, a précisé que la stratégie de la Côte d’Ivoire contre cette pandémie s’articule autour de quatre axes. Notamment la prévention, le dépistage, la prise en charge des malades et l’identification et l’isolement des personnes infectées.

 « L’État continue de faire les investissements nécessaires pour prendre en charge les malades»,  a assuré M. Touré ajoutant  « qu’il y a des progrès, mais il fait rester vigilant ». La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1464 cas  de maladie à Covid-19 dont 701 guéris et 18 décès.