Les autorités du Niger affirment que les récentes inondations dans la capitale, Niamey, ont forcé plus de 225 000 personnes à quitter leurs maisons.
Le nombre de morts est passé à 45.
Certaines parties de la ville sont submergées depuis mardi en raison d’une crue du fleuve Niger. Les fortes pluies qui se sont abattues depuis lors ont causé d’autres dégâts.
Les sauveteurs ont utilisé des canoës pour aider les victimes, rapporte l’AFP.
Elle ajoute que les autorités avaient émis le mois dernier un avertissement selon lequel environ 300 000 personnes étaient menacées d’inondation depuis le début des fortes pluies.
Selon le ministère nigérien de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, les régions les plus touchées sont Maradi au sud, Tahoua, Tillabéri, Dosso et Niamey à l’ouest.
Dans un communiqué du ministère dont BBC Afrique a eu connaissance, « 20 201 maisons, 1 167 cases, 64 salles de classe, 24 mosquées se sont effondrées ainsi qu’un dispensaire ».
« Plus de 4 290 têtes de bétail ont été décimées tandis que 448 greniers à céréales, 713 puits d’eau potable et 5 306 hectares de cultures ont été endommagés » peut-on lire.
Le 18 août, un premier bilan faisait état de 38 morts et plus de 150 000 sinistrés ; preuve que les eaux sont montées à une vitesse importante.
Plus de 200 mille personnes été déplacées par les inondations et les combats dans le bassin du lac Tchad selon l’Organisation internationale pour les migrations.
L’OIM affirme que le bassin, partagé par le Tchad, le Nigéria et le Niger, connaît les précipitations les plus élevées depuis trente ans.
La région est également touchée par l’insécurité, les groupes jihadistes nigérians organisant de fréquentes attaques.
Les inondations dans les pays sahéliens sont de plus en plus spectaculaires et meurtrières ces dernières années.
Un paradoxe quand on sait que les précipitations sont rares dans des pays comme le Niger, le Mali ou le Tchad.
En 2019, les inondations au Niger avaient fait 32 morts et plus de 226 000 sinistrés.