GOUVERNANCE Archives - Page 17 sur 18 - Journal du niger

L’ANC a échoué dans sa lutte contre la corruption (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a reconnu l’échec de son parti dans son combat contre la corruption.S’exprimant devant la Commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État » ou « state capture, en anglais », le dirigeant a admis que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) n’a pas réussi à combattre la corruption parmi ses cadres.

M. Ramaphosa a déclaré à la commission que le parti aurait pu faire davantage pour lutter contre la corruption, tant au sein du parti que dans le pays.

« Comme je l’ai dit dans ma déclaration liminaire ou dans l’essentiel de ma déclaration sous serment, certains de ces problèmes n’ont été mis en évidence qu’avec le temps, au fur et à mesure que nous avancions », a-t-il dit.

Selon lui, l’ANC a mis six ans avant de reconnaître le phénomène de prise de contrôle de l’État et de soutenir des enquêtes à ce sujet, malgré les rapports faisant état de son effet rampant et corrosif au sein de ses propres structures et du gouvernement.

Le président Ramaphosa a également admis que le parti au pouvoir avait mis du temps à prendre connaissance des allégations d’appropriation des fonds de l’État concernant les frères Gupta, une famille d’origine indienne qui a utilisé ses entreprises pour soutirer des millions de dollars de fonds publics, de connivence avec des cadres de l’ANC travaillant dans des entreprises publiques.

Il a ajouté qu’un domaine dans lequel les choses avaient « terriblement mal tourné » était le « déploiement de cadres » du parti parmi ses membres les plus anciens pour travailler dans les ministères et les entreprises publiques.

« La plupart des cadres déployés dans ces entités n’étaient pas suffisamment qualifiés pour mener à bien les missions qui leur étaient confiées », a-t-il reconnu.

Ramaphosa devant la commission d’enquête sur la prise de contrôle de l’État

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a témoigné devant la commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État ».Il a fait sa première apparition ce mercredi devant cette commission pour lui assurer de son soutien en tant que leader du Congrès national africain (ANC, au pouvoir).

M. Ramaphosa a déclaré que son soutien à la commission s’inscrit dans le cadre du renforcement de la jeune démocratie du pays, qui a célébré hier mardi le 27eme anniversaire de la journée de la liberté.

« L’ANC a pris cette position (de soutenir la commission) en sachant que l’organisation elle-même serait soumise à un examen minutieux et que le processus d’examen de ces questions sera difficile et douloureux pour notre parti », a déclaré le dirigeant sud-africain.

Il a ajouté : « Néanmoins, l’ANC maintient que cette commission est nécessaire pour l’effort social plus large visant à mettre fin à toutes les formes de prise de contrôle de l’État et de corruption dans notre pays ».

Pour cette raison, il a affirmé n’avoir pas cherché à excuser l’ANC et à défendre l’indéfendable.

La comparution très attendue de M. Ramaphosa devant la commission, qui se déroulera en deux parties, devrait porter, entre autres, sur les événements survenus pendant son mandat de vice-président du parti auprès de l’ancien président de l’ANC, Jacob Zuma.

Le président de la commission et juge en chef adjoint, Raymond Zondo, a remercié le président d’avoir accepté de témoigner lors de la procédure de mercredi.

« Monsieur le président, nous sommes heureux que vous soyez ici pour représenter le parti au pouvoir. Nous sommes heureux que le président du parti soit celui qui vient témoigner devant la commission. Je tiens également à dire que votre présence devant cette commission n’est pas le résultat d’une décision prise récemment, mais une décision qui a été prise en 2018, comme vous vous en souvenez », a déclaré le juge Zondo.

Tchad : « la guerre n’est pas finie » (Mahamat Idriss Déby)

Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT) justifie la prise du pouvoir par l’impératif de lutter contre un « péril qui menace encore le Tchad ».Dans son premier discours officiel, prononcé ce mardi 27 avril, le fils du défunt président Idriss Déby Itno a expliqué que « les hauts dignitaires (des) Forces de Défense et de Sécurité (FDS) n’ont pas eu d’autre choix que d’emprunter la voie qui s’imposait dans ce contexte exceptionnel d’un chaos généralisé annoncé et d’implosion du pays ».

Après l’annonce de la mort au front du chef de l’Etat tchadien mardi dernier, l’armée s’est emparée du pouvoir avant de dissoudre la Constitution et l’Assemblée nationale. Selon le nouvel homme fort de N’Djamena, « le CMT obéit au souci cardinal de faire face à l’urgence absolue de défendre notre patrie contre l’agression qu’elle subissait, de préserver les acquis de paix et de la stabilité et de garantir l’unité et la cohésion nationale ».

Mahamat Idriss Déby a également souligné que les FDS ont pris « leurs responsabilités devant l’histoire et le peuple » puisque « la menace d’attaques par d’autres groupes armés venus de l’étranger demeure ».

Mais jusque-là, une frange de la population ne l’entend pas de cette oreille. D’ailleurs, des marches de contestation ont eu lieu aujourd’hui dans la capitale N’Djamena et dans d’autres localités. Leur répression a causé au moins deux morts.

Par conséquent, le président du Conseil Militaire de Transition s’est voulu rassurant par rapport aux craintes de confiscation du pouvoir : « Le CMT n’a pas d’autre objectif que d’assurer la continuité de l’État, la survie de la nation et l’empêcher de sombrer dans le néant, la violence et l’anarchie. Les membres du CMT sont des soldats qui n’ont d’autre ambition que celle de servir loyalement et avec honneur leur patrie. Toute autre attitude sera une atteinte impardonnable à la mémoire du maréchal (Idriss Déby) et à l’engagement face au peuple ».

Combler le vide

Avec le CMT qu’il préside, Mahamat Idriss Déby doit guider le Tchad vers des élections générales « démocratiques,
libres et transparentes » dans dix-huit mois.  Lors de son message à la nation, le Général a déclaré que « la démocratie et la liberté introduites au Tchad en 1990 sont et resteront des valeurs irréversibles ».

En plus du Conseil Militaire de Transition, la Charte de la transition publiée le 21 avril prévoit la mise sur pied de deux autres organes : le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition. Le Premier ministre de transition est déjà connu. Il s’agit d’Albert Pahimi Padacké (54 ans), arrivé deuxième à l’élection présidentielle du 11 avril.

Sa mission, à en croire le président du CMT, est de former un nouveau gouvernement de réconciliation nationale composé d’une équipe soudée, compétente, représentative du Tchad pluriel et qui va œuvrer pour « la paix, l’unité et la solidarité ».

Dans les prochains jours, a promis le néo-locataire du Palais rose, un Conseil National de Transition, (organe législatif) représentatif de toutes les provinces et de toutes les forces vives de la nation, sera mis en place.

En tout cas, les nouveaux gouvernants ont fait savoir que le peuple tchadien attend avec espoir « une transition apaisée, sereine et participative ». Pour ce faire, « un dialogue national inclusif » devrait se tenir durant cette période.

En outre, l’ancien Directeur Général des Services de Sécurité des Institutions de l’État (DGSSIE) a indiqué que le CMT veillera « sans relâche à la préservation de la stabilité, de la cohésion nationale et de notre souveraineté ».

Après quoi, il a sollicité le soutien de la communauté internationale : « Le Tchad a besoin de (vous) pour réussir cette transition tant les défis sont immenses. (Il) a besoin d’un soutien massif de ses partenaires pour stabiliser une situation économique et financière durement impactée par le contexte sécuritaire, sanitaire, humanitaire et social ».

L’hommage du fils

Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans le Tchad d’une main de fer, est parti à jamais. Cependant, est persuadé le continuateur de son œuvre, il « a légué un héritage sur lequel nous pouvons capitaliser pour cimenter l’unité du pays et accélérer son progrès économique ».

Partant de là, il a appelé les Tchadiens à une union sacrée : « Nous devons être des citoyens pacifiques et trouver tous ensemble des solutions à nos dissensions pour surmonter nos défis communs. Notre pays a, dans son histoire, connu tant de vicissitudes et d’épreuves.  Dans les moments les plus critiques de son existence, le Tchad a toujours su trouver la force et la volonté pour ne pas flancher  ».

De l’avis de Mahamat Idriss Déby, la mort du maréchal du Tchad, qui tentait de repousser une colonne de rebelles venus de la Libye voisine, est « réservée aux grands destins » car il a donné « son dernier souffle et sa vie pour préserver le Tchad de la menace des groupes terroristes, des partisans de la guerre et des complotistes de tout bord ».

Le président du CMT a aussi salué la mémoire des « frères d’armes d’Idriss Déby qui ont combattu à ses côtés. Certains sont morts au champ d’honneur, d’autres en garderont des cicatrices indélébiles ».

Si le décès brutal du successeur d’Hissène Habré a autant ému l’Afrique, c’est bien parce qu’il s’était dressé en rempart contre le jihadisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel. Par conséquent, « le Tchad continuera de tenir son rang et à assumer ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et respectera tous ses engagements internationaux », a affirmé Mahamat Idriss Déby.

RDC : le Parlement investit le nouveau gouvernement

L’Assemblée nationale vient d’investir à la majorité écrasante le Gouvernement de Jean-Michel Sama Lukonde.Dorénavant, l’équipe de 56 ministres conduite par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde peut se mettre au travail pour réaliser les objectifs assignés par le président Félix Tshisekedi. Ce dernier vise, en priorité, deux buts: : « amélioration des conditions de vie des Congolais et instauration d’un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national ».

Avant le vote des députés, le nouveau chef du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a présenté son programme d’actions de trois ans.  Celui-ci est chiffré à 36 milliards de dollars.

Au total, 410 députés sur 412 présents à la séance de ce lundi ont approuvé ce gouvernement de l’Union sacrée formée le 12 avril dernier.

Le nouveau gouvernement, dont la moyenne d’âge est de 47 ans, comprend « 80 % de nouvelles figures » et « 27 % de femmes ».

Tchad : une Charte de transition adoptée

Le Conseil Militaire de Transition (CMT), qui dirige le Tchad depuis la mort d’Idriss Déby Itno, a approuvé un texte de base comportant 104 articles.Aux termes de la Charte de transition, publiée mercredi soir, il y a désormais trois organes au Tchad : le Conseil Militaire de Transition, le Conseil National de Transition et le Gouvernement de transition.

Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, concentre l’essentiel des pouvoirs. A 37 ans, ce Général préside le Conseil Militaire de Transition, « l’organe de définition et d’orientation des questions de paix, de stabilité et de sécurité nationale ». Le CMT fixe également « les grandes orientations de la politique économique, sociale et culturelle ». 

Le président du Conseil Militaire de Transition occupe « les fonctions de président de la République, de chef de l’Etat et de chef suprême des Armées. Il veille au respect de la Charte de transition. Chef de l’administration, il assure par son arbitrage le fonctionnement des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat ».

Le deuxième organe, le Gouvernement de transition, composé d’un Premier ministre et de ministres, « conduit et exécute la politique de la nation définie par le Conseil Militaire de Transition ».

Enfin, le Conseil National de Transition, dont les membres sont désignés par le président du Conseil Militaire de Transition, exerce « la fonction législative » et sera chargé d’ « examiner et d’adopter le projet de Constitution ».

La transition promise par les militaires au pouvoir doit durer 18 mois avant que ne se tiennent des élections générales.

L’Afrique s’arme pour lutter contre la pollution marine

Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, a récemment abrité un séminaire regroupant 25 auditeurs de 14 pays du continent.Le risque zéro n’existe pas. Surtout dans le secteur des hydrocarbures où la probabilité d’accidents est grande avec notamment l’exploitation offshore du gaz et du pétrole.

Dans un souci de prévention, l’Institut de sécurité maritime interrégional (Ismi) a organisé, du 13 au 15 avril 2021, une session de formation sur la « lutte contre les pollutions accidentelles par hydrocarbures en mer et sur le littoral ». Objectif : réfléchir à « une riposte efficace en cas de situation critique ».

Car, a affirmé Guillaume Turquet de Beauregard, Coordonnateur régional du projet Action de l’Etat en mer (Golfe de Guinée), « la question n’est plus de savoir si l’accident va arriver mais plutôt quand il va se produire ».

Or en Afrique de l’Ouest, selon M. Turquet de Beauregard, « environ un tiers des habitants vit sur le littoral et plus de la moitié du PIB de la région provient des zones côtières ». C’est à l’aune de cette constatation que l’on mesure, a-t-il déclaré, la nécessité pour les Etats de « prendre conscience de l’importance stratégique des réponses à apporter (puisque) l’impréparation les conduit à improviser dans l’urgence ».

La pollution marine a des effets néfastes sur l’environnement, la pêche, le tourisme etc. Partant, les pays du Golfe de Guinée, qui pèsent 5 % dans la production mondiale de pétrole, prennent la menace au sérieux.

En effet, a souligné le Commandant Abé Aké Lazare, Directeur de l’Ismi, cette zone « est fortement exposée aux risques de pollution marine » à cause de « l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et de diverses activités d’exploitation de ressources dangereuses ».

La formation proposée par l’Institut de sécurité maritime interrégional est mixte avec « une partie théorique réalisée à distance le mois dernier et une partie pratique ayant eu lieu la semaine dernière ».

Les participants aux cours dispensés par des formateurs du Centre français de documentation, de recherche et d’expérimentation (CEDRE) étaient originaires du Ghana, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Cameroun, du Gabon, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Liberia, du Congo, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la France.

A en croire les organisateurs, l’enseignement est « certifié conforme aux standards de formation anti-pollution OMI de niveau 2 ». Le dernier chapitre du séminaire a été, d’après la source, un exercice pratique sur le plan d’eau du Port autonome d’Abidjan (PAA) avec mise en oeuvre d’un chantier de dépollution, de moyens de confinement et démonstration d’absorbants.

Congo : Denis Sassou Nguesso investi

Le président réélu pour un cinquième mandat a prêté serment, ce vendredi 16 avril, au Palais des congrès de Brazzaville.C’est parti pour cinq nouvelles années de règne pour Denis Sassou Nguesso. « L’empereur », surnom donné par son pair Alassane Ouattara, cumule 37 ans de pouvoir absolu. Vainqueur dès le premier tour de l’élection du 21 mars dernier, le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT) a déclaré qu’il a été et sera « le président de tous les Congolais sans exclusive ».

Sassou Nguesso pour qui, « le travail ne s’arrêtera pas », a décliné les grands axes de son action pour ce quinquennat : consolider l’Etat de droit, améliorer le climat des affaires, lutter contre les antivaleurs, diversifier l’économie et valoriser le capital humain.

Dans son discours d’investiture, le président congolais s’est engagé « à promouvoir une gouvernance sociale et solidaire ». Celle-ci devrait prendre forme avec l’avènement d’ « un Etat protecteur » qui va notamment travailler en faveur de « l’électricité et l’eau pour tous, l’assurance maladie universelle et l’éducation inclusive ».

Séance tenante, Denis Sassou Nguesso a promis de « doter tous les villages de plus de 100 habitants de l’électricité, de l’eau potable et de centre de santé ». Selon les résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle, il a remporté le scrutin présidentiel en recueillant 88,40 % des suffrages valablement exprimés.

Félix Tshisekedi, Macky Sall, Bah N’Daw, Umaro Sissoco Embaló, Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Ouattara, Mohamed Bazoum, Idriss Déby Itno, Evariste Ndayishimiye, respectivement présidents de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali, de la Guinée Bissau, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Tchad et du Burundi, ont assisté à l’investiture de leur homologue congolais.

Maroc: Un programme « Online MBA » destiné aux cadres et futurs décideurs africains

Africa Business School (ABS), école d’excellence au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), vient de lancer un nouveau programme « Online MBA » dédié aux cadres à haut potentiel et aux entrepreneurs expérimentés en Afrique.D’une durée de 18 à 21 mois, le nouveau programme offre une immersion unique en s’appuyant sur l’apprentissage par l’action et le coaching sur-mesure. Il s’appuie sur une formule innovante pour approcher les défis managériaux en Afrique et accompagner les leaders de l’Afrique dans le développement de nouveaux modes de pensées et business models, indique un communiqué de l’Université Mohammed VI Polytechnique, parvenu à APA.

La mise en place de ce programme illustre la politique d’agilité et de flexibilité prônée par l’ABS et son engagement grandissant sur le continent africain. Le programme « Online MBA » est aussi une réponse aux bouleversements engendrés par la pandémie Covid-19, devant l’impossibilité des participants africains de se déplacer en dehors des frontières de leurs pays respectifs.

Conçu pour l’Afrique, ce programme s’adresse aux managers ou futurs managers africains en leur offrant une formation basée sur des concepts innovants, des nouveaux modes de pensée et des pratiques agiles qui peuvent les aider à développer leurs capacités de prise de décision et à s’adapter aux défis futurs

En effet, dans le cadre d’un programme interdisciplinaire dirigé par des professeurs de classe mondiale, les participants sont appelés à être accompagnés sur deux principaux axes, la création de valeur et la performance d’une part, et le développement personnel et le leadership d’autre part. Un coach académique est désigné pour chaque candidats afin de l’accompagner tout au long du cursus de formation.

L’action learning se retrouve entre autres dans un module dédié, où les apprenants répondent en groupe à une problématique concrète d’une organisation en Afrique.

L’objectif à terme est de permettre aux candidats de vivre et mieux comprendre la complexité et l’incertitude du processus de prise de décision au sein des entreprises, mais aussi d’identifier, formuler et déployer des recommandations innovantes, respectant les aspects éthiques et sociaux, pour créer de la valeur ajoutée au sein de l’entreprise, que ce soit en Afrique ou ailleurs.

L’objectif est aussi de permettre aux participants de créer des réseaux et des communautés d’apprentissage de cadres et d’entrepreneurs panafricains aux origines professionnelles et culturelles très diverses, et ce pour une expérience d’apprentissage dynamique et enrichissante.

Fondée en 2016 au sein de l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), Africa Business School (ABS) se concentre sur la formation d’une génération de dirigeants de demain, grâce à une combinaison originale d’approches académiques et commerciales. S’appuyant sur des partenaires académiques internationaux prestigieux, l’ABS a pour ambition de contribuer au développement social, et économique en Afrique et au-delà.

Avec une pédagogie hybride centrée sur l’humain, les étudiants de l’ABS sont formés sur la responsabilité sociale, la pensée critique, l’innovation, le codage, la recherche appliquée et questions africaines. Ils sont exposés à la recherche multidisciplinaire, à des méthodes d’enseignement novatrices et à un vaste réseau d’acteurs innovants dans divers secteurs afin d’améliorer leurs compétences analytiques et holistiques, tant quantitatives que qualitatives, cognitives et émotionnelles, managériales et technologiques, de leur permettre d’accepter le paradoxe et de mieux appréhender des environnements complexes et en mutation rapide.

Covid-19 : les États-Unis appuient la vaccination au Sénégal

Le Sénégal reçoit un appui des Etats Unis dans le cadre de la campagne de vaccination contre la Covid-19.L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a accordé au Sénégal un financement supplémentaire d’environ 1,1 milliard de F CFA pour appuyer sa campagne de vaccination.

Cette nouvelle subvention, à titre d’assistance technique, s’inscrit dans le prolongement des efforts déjà accomplis et vise à faciliter l’accès du public à des vaccins essentiels contre la pandémie de Covid-19, informe un communiqué de l’Ambassade américaine parvenu ce mercredi à APA.

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, l’USAID a accordé au Sénégal une aide de plus de 5 milliards de F CFA pour ralentir la propagation du virus, renforcer les efforts de surveillance, améliorer la prise en charge des personnes affectées et atténuer l’impact de la maladie, indique le document.

Avec l’augmentation du nombre de vaccins attendus au Sénégal dans les semaines à venir, le soutien de l’USAID « sera primordial pour s’assurer de la sécurité, de l’organisation et de l’efficacité des vaccinations en vue d’atteindre le plus grand nombre de personnes possible ».

Par ailleurs, il servira notamment à renforcer les campagnes de communication sur le vaccin anti-Covid-19, à offrir une formation ciblée aux professionnels de la santé et à appuyer les systèmes de coordination de la distribution, du suivi et du contrôle des vaccins.

En outre, souligne la note, cette assistance fournie dans le cadre de la campagne de lutte contre la Covid-19 témoigne de l’engagement continu de l’USAID aux côtés du Sénégal pour améliorer la sécurité sanitaire à travers le pays. Elle s’inscrit dans un programme global de soutien de l’USAID, premier pourvoyeur de ressources au secteur de la santé au Sénégal, avec plus de 60 millions de dollars US par an, poursuit la note.

Depuis son adhésion à l’initiative mondiale pour l’accès aux vaccins contre la COVID-19 (COVAX) en janvier 2021, le Gouvernement des États-Unis s’est engagé à mobiliser 4 milliards de dollars US pour faciliter l’accès équitable aux vaccins anti-COVID-19 à travers le monde. Le Sénégal figure parmi les bénéficiaires de ce programme. La campagne de vaccination y a commencé depuis le 18 février dernier.

RD Congo : un nouveau gouvernement mis sur pied

Un attelage gouvernemental, composé de 56 membres, a été dévoilé ce lundi 12 avril.Quatre mois, c’est la durée entre l’éclatement de la coalition de Félix Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila et l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement.

Nommé en février dernier, le Premier ministre Sama Lukonde a affirmé s’être entretenu avec  « les partis, les regroupements politiques et la société civile » pour la constitution du gouvernement de « l’union sacrée de la nation ».

Pour accomplir cette tâche que lui a confiée le chef de l’Etat congolais, le successeur de Sylvestre Ilunga a notamment pris en compte  « le nombre de députés acquis ou encore les qualités morales » des personnes pressenties pour les différents postes.

Ainsi, le nouveau gouvernement dont la moyenne d’âge est de 47 ans comprend « 80 % de nouvelles figures » et « 27 % de femmes ».

La Présidence de la République annonce sur Twitter que les priorités fixées par Tshisekedi se résument à « l’amélioration des conditions de vie des Congolais et l’instauration d’un climat de paix sur toute l’étendue du territoire national ».

Selon la même source, « ce gouvernement de combat innove pour les ministères de la Fonction publique et de l’Environnement dont les animateurs sont élevés au rang de Vice-Premiers ministres ».

Présidentielle tchadienne : Amnesty dénonce la coupure d’internet

A deux jours de l’élection présidentielle au Tchad, Amnesty International a dénoncé les longues coupures d’Internet, entre autres « entraves à la liberté d’expression ».Selon l’ONG des droits humains, les autorités tchadiennes ont accentué les restrictions dans l’espace d’expression civique ces derniers mois, à travers de longues coupures d’Internet, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés de manifestation et de réunion pacifique.

« Depuis plusieurs années, elles procèdent à des restrictions volontaires d’Internet lors de mobilisations de voix critiques. Cumulées, celles-ci correspondraient, selon les chiffres avancés par différentes organisations, à deux ans et demi de coupures ou perturbations de l’Internet depuis 2016 », a-t-elle souligné dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon Amnesty, des organisations comme Netblocks, Internet Sans Frontières et Access Now, ont comptabilisé un chiffre cumulé de 911 jours de perturbations intentionnelles d’Internet entre 2016, année de la dernière élection présidentielle au Tchad, et 2021. Ces chiffres comprennent les ruptures totales d’accès à Internet et les restrictions concernant certains réseaux sociaux.

« Au cours des cinq dernières années, on a pu constater une concomitance entre les ruptures d’accès à Internet et les moments de contestation politique au Tchad. Ces perturbations qui touchent l’ensemble des usagers portent atteinte à la liberté d’expression », a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Entre février et mars 2021, l’accès à Internet, les appels téléphoniques et les messages textes envoyés d’un téléphone à un autre ont été perturbés durant une quinzaine de jours. Internet avait été perturbé pendant 192 jours en 2020, a également noté Amnesty. « Dans le contexte politique, économique et social actuel, les autorités tchadiennes doivent s’abstenir de couper Internet et assurer la liberté d’opinion et d’expression avant, pendant et après l’élection », a estimé M. Diarra.

« L’accès à Internet est indissociable de la liberté d’expression. Les autorités doivent garantir les droits de tous à jouir de leurs libertés conformément au droit international et aux lois du pays », a ajouté le chercheur.

En outre, Amnesty International a documenté au cours de l’année dernière et en début de celle en cours de nombreuses atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation et de réunion pacifique au Tchad.

Un exemple récent est l’arrestation le 6 février et la condamnation à des peines de prison ferme ou avec sursis de plusieurs membres d’une coalition d’associations de jeunes chômeurs, de partis politiques et de défenseurs des droits humains. Ces derniers voulaient organiser une manifestation, « interdite par les autorités », pour protester contre la situation économique, sociale et politique du pays, a-t-elle souligné.

L’élection présidentielle du 11 avril du Tchad reçoit dix candidats dont le président sortant Idriss Déby, 68 ans. Trois parmi ses adversaires ont déjà annoncé leur retrait, ramenant la liste publiée le 3 mars par la Cour suprême à sept candidats désormais.

Dirigeant d’une main de fer le pays depuis 1990, Déby s’est autoproclamé « Maréchal » et brigue un sixième mandat.

Bénin : Talon face au défi du taux de participation

Pour APA news, le chercheur béninois Mathias Hounkpe, administrateur du programme de gouvernance politique de l’ONG Osiwa, analyse les enjeux de la présidentielle prévue au Bénin dimanche prochain.L’élection présidentielle au Bénin, prévue dimanche 11 avril, reste marquée par la polémique sur la fin du mandat du président sortant Patrice Talon. Que lui reprochent ses adversaires ?

Deux griefs fondamentaux sont faits par l’opposition ou une partie de l’opinion publique au président actuel par rapport à la présidentielle. Le premier reproche porte sur ce qu’on a appelé « la restriction de l’espace politique », de l’exclusion de l’opposition de la présidentielle. Il y a eu une réforme du code électoral qui a instauré le parrainage des candidats. Contrairement au Sénégal, le parrainage au Bénin doit être fait par les députés et les maires. Cependant, les partis politiques qui soutiennent le chef de l’Etat au Benin détiennent la quasi-totalité des postes députés et des maires. Par conséquent, vous ne pouvez pas être candidat si ces partis ne vous accordent pas le parrainage. Toute l’opposition a donc estimé que le jeu n’était pas ouvert.

Le deuxième reproche concerne la suite des réformes politiques où la durée du mandat du président Talon a été rallongée de 47 jours. Normalement, le nouveau président de la République devrait être investi le 6 avril si on avait respecté la durée de cinq ans. Aujourd’hui, l’opposition et une partie de l’opinion pensent que la révision de la Constitution ne peut pas être rétroactive. Pour eux, à partir du 5 avril à minuit, se termine le mandat du président (sortant). C’est cela qui explique un peu les manifestations que connaît le pays depuis deux jours.

Ce scrutin est aussi marqué par l’absence contrainte des principales figures de l’opposition, seuls candidats peu connus se présentent face au président sortant. Est-ce un recul de la démocratie dans le pays ?

 Tous les indices qui mesurent l’état de la liberté et la démocratie dans le monde reflètent un recul démocratique au Bénin. Mieux, le président de la République reconnaît, lui-même, dans ses interventions que le développement était prioritaire pour lui, ce qui expliquerait des entorses à la démocratie et aux droits de l’homme. C’est comme si une telle situation ne le gênait pas.

Malgré l’absence de challengers de poids, Talon mène une campagne active pour remporter cette élection. Est-ce à dire que rien n’est joué d’avance ?

 Lorsque vous écoutez ses propos de campagne, la victoire au premier tour est déjà acquise. La préoccupation du chef de l’Etat béninois aujourd’hui c’est le taux de participation. En 2019, les élections législatives s’étaient passées dans les mêmes conditions. C’est-à-dire que seuls les deux partis politiques soutenant le chef de l’Etat avaient pu participer à ces élections. Et le taux de participation était de 27% contre une moyenne de 66%. On a commencé à organiser les législatives au Bénin depuis 1991, dans le cadre du renouveau démocratique. Donc le taux en 2019 a été très faible. Et je crois que le chef de l’Etat aujourd’hui crée la même chose. Il ne souhaite pas être réélu avec un taux de participation qui remettrait en cause la légitimité de son élection. L’enjeu pour lui est donc le taux de participation.

Lors de son élection en 2016, il avait promis de faire un seul mandat. Pourquoi a-t-il changé d’avis ?

Il n’a pas donné de raison à ce changement d’avis. Ses supporters sont venus dire qu’il a commencé beaucoup de choses, qu’il a ouvert beaucoup de chantiers qu’il n’a pas terminés, on a encore besoin de lui, etc. Mais ce qui est sûr est que ce changement d’avis va entacher son second mandat. Pendant celui-ci, tout acte qu’il va poser sera interprété comme une tentative de demeurer au pouvoir au-delà du deuxième mandat. Et en ce moment, sa parole seule ne pourra suffire après être revenu sur sa parole de ne faire qu’un mandat.

De quel bilan peut-il se prévaloir ?

 Il y a quand même des choses positives qu’on peut mettre à son actif. Le reproche fondamental que je lui fais porte sur le recul démocratique et en matière des droits de l’homme. Sinon sur le plan économique, il est indéniable qu’il a produit aujourd’hui des résultats. Sur les infrastructures et la digitalisation de l’administration publique, il a obtenu des résultats. Certains services comme la recherche du passeport ou le casier judiciaire se font aujourd’hui en ligne au Bénin. Ce sont des choses qu’il faut mettre à son avantage. Mais de mon point de vue, on peut réaliser toutes ces choses sans nécessairement aller vers le recul démocratique et la restriction de l’espace public.

Bénin : Talon face au défi du taux de participation

Pour APA news, le chercheur béninois Mathias Hounkpe, administrateur du programme de gouvernance politique de l’ONG Osiwa, analyse les enjeux de la présidentielle prévue au Bénin dimanche prochain.L’élection présidentielle au Bénin, prévue dimanche 11 avril, reste marquée par la polémique sur la fin du mandat du président sortant Patrice Talon. Que lui reprochent ses adversaires ?

Deux griefs fondamentaux sont faits par l’opposition ou une partie de l’opinion publique au président actuel par rapport à la présidentielle. Le premier reproche porte sur ce qu’on a appelé « la restriction de l’espace politique », de l’exclusion de l’opposition de la présidentielle. Il y a eu une réforme du code électoral qui a instauré le parrainage des candidats. Contrairement au Sénégal, le parrainage au Bénin doit être fait par les députés et les maires. Cependant, les partis politiques qui soutiennent le chef de l’Etat au Benin détiennent la quasi-totalité des postes députés et des maires. Par conséquent, vous ne pouvez pas être candidat si ces partis ne vous accordent pas le parrainage. Toute l’opposition a donc estimé que le jeu n’était pas ouvert.

Le deuxième reproche concerne la suite des réformes politiques où la durée du mandat du président Talon a été rallongée de 47 jours. Normalement, le nouveau président de la République devrait être investi le 6 avril si on avait respecté la durée de cinq ans. Aujourd’hui, l’opposition et une partie de l’opinion pensent que la révision de la Constitution ne peut pas être rétroactive. Pour eux, à partir du 5 avril à minuit, se termine le mandat du président (sortant). C’est cela qui explique un peu les manifestations que connaît le pays depuis deux jours.

Ce scrutin est aussi marqué par l’absence contrainte des principales figures de l’opposition, seuls candidats peu connus se présentent face au président sortant. Est-ce un recul de la démocratie dans le pays ?

 Tous les indices qui mesurent l’état de la liberté et la démocratie dans le monde reflètent un recul démocratique au Bénin. Mieux, le président de la République reconnaît, lui-même, dans ses interventions que le développement était prioritaire pour lui, ce qui expliquerait des entorses à la démocratie et aux droits de l’homme. C’est comme si une telle situation ne le gênait pas.

Malgré l’absence de challengers de poids, Talon mène une campagne active pour remporter cette élection. Est-ce à dire que rien n’est joué d’avance ?

 Lorsque vous écoutez ses propos de campagne, la victoire au premier tour est déjà acquise. La préoccupation du chef de l’Etat béninois aujourd’hui c’est le taux de participation. En 2019, les élections législatives s’étaient passées dans les mêmes conditions. C’est-à-dire que seuls les deux partis politiques soutenant le chef de l’Etat avaient pu participer à ces élections. Et le taux de participation était de 27% contre une moyenne de 66%. On a commencé à organiser les législatives au Bénin depuis 1991, dans le cadre du renouveau démocratique. Donc le taux en 2019 a été très faible. Et je crois que le chef de l’Etat aujourd’hui crée la même chose. Il ne souhaite pas être réélu avec un taux de participation qui remettrait en cause la légitimité de son élection. L’enjeu pour lui est donc le taux de participation.

Lors de son élection en 2016, il avait promis de faire un seul mandat. Pourquoi a-t-il changé d’avis ?

Il n’a pas donné de raison à ce changement d’avis. Ses supporters sont venus dire qu’il a commencé beaucoup de choses, qu’il a ouvert beaucoup de chantiers qu’il n’a pas terminés, on a encore besoin de lui, etc. Mais ce qui est sûr est que ce changement d’avis va entacher son second mandat. Pendant celui-ci, tout acte qu’il va poser sera interprété comme une tentative de demeurer au pouvoir au-delà du deuxième mandat. Et en ce moment, sa parole seule ne pourra suffire après être revenu sur sa parole de ne faire qu’un mandat.

De quel bilan peut-il se prévaloir ?

 Il y a quand même des choses positives qu’on peut mettre à son actif. Le reproche fondamental que je lui fais porte sur le recul démocratique et en matière des droits de l’homme. Sinon sur le plan économique, il est indéniable qu’il a produit aujourd’hui des résultats. Sur les infrastructures et la digitalisation de l’administration publique, il a obtenu des résultats. Certains services comme la recherche du passeport ou le casier judiciaire se font aujourd’hui en ligne au Bénin. Ce sont des choses qu’il faut mettre à son avantage. Mais de mon point de vue, on peut réaliser toutes ces choses sans nécessairement aller vers le recul démocratique et la restriction de l’espace public.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Niger : Mahamadou Issoufou honoré

L’ancien chef de l’Etat du Niger (2011-2021) a reçu un dernier hommage du personnel du palais présidentiel.A tout seigneur, tout honneur. Mahamadou Issoufou quitte ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli. Une cérémonie d’adieu, tenue le mercredi 31 mars 2021, a permis à l’ensemble du personnel de la Présidence de la République de témoigner au prédécesseur de Mohamed Bazoum leur « infinie gratitude » et leur « immense reconnaissance ».

A en croire Foumakoye Gado, ministre d’Etat, « au-delà du peuple nigérien, c’est le monde entier qui vous honore aujourd’hui à travers les multiples récompenses qui vous ont été décernées notamment le Prix Mo Ibrahim ».

En outre, M. Gado, par ailleurs Directeur de cabinet par intérim du président de la République, a loué « les qualités intrinsèques d’Homme d’Etat » notamment « son attachement aux valeurs du travail, du mérite et son sens élevé de l’intérêt général ».

Concluant son propos, il a déclaré que c’est la fin « de dix années passionnantes ensemble au service du peuple nigérien ». Pour sa part, Mahamadou Issoufou a souligné que tout le personnel de la Présidence de la République peut « être fier du travail accompli (et) des résultats obtenus ».

Enfin, l’ex-président de la République s’est réjoui de sa collaboration avec  les « directeurs de cabinet adjoints, le Secrétaire Générale et le Secrétaire Général adjoint de la Présidence, les conseillers  avec rang de ministre, les responsables des services rattachés, les conseillers spéciaux et techniques, les directeurs, les chefs de service et les agents ».

Prix Ibrahim : Mahamadou Issoufou lauréat 2020

L’ancien président du Niger (2011-2021) remporte cette distinction pour son « leadership exceptionnel et (son) respect pour la démocratie ».C’est tout sauf une surprise. Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou (68 ans). « La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant », annonce un communiqué reçu ce mardi à APA.

Le sixième lauréat du Prix Ibrahim, souligne le document, « a effectué deux quinquennats présidentiels » au Niger. M. Issoufou, contrairement certains chefs d’Etat ouest-africains, n’a pas brigué un troisième mandat.

Selon le Comité du Prix, le prédécesseur de Mohamed Bazoum a conforté, tout au long de la dernière décennie, la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.

Pour justifier le choix porté sur l’ancien président nigérien, Festus Mogae, président du Comité du Prix Ibrahim, a déclaré : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, M. Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 % contre 48 % il y a dix ans ».

Dans son argumentaire, l’ex-chef de l’Etat du Botswana a indiqué que « les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré (qu’il) est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim ».

Car au cours des dix années de présidence de Mahamadou Issoufou, soutient le Comité du Prix, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Poursuivant, le jury précise que ce pays sahélien « figure parmi les dix Etats africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée ».

Mo Ibrahim, président de la Fondation éponyme, a rendu un vibrant hommage au lauréat de cette année : « Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. J’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains ».

Avant Mahamadou Issoufou, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), Hifikepunye Pohamba de la Namibie (2014), Pedro Pires du Cabo Verde (2011), Festus Mogae du Botswana (2008) et Joaquim Chissano du Mozambique (2007) ont reçu ce prix dont l’icône Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.

Le Prix Ibrahim, doté d’une enveloppe de 5 millions de dollars US versés sur dix ans, permet à l’Afrique de « continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé ».

Mahamadou Issoufou lauréat 2020 du Prix Mo Ibrahim

Le Prix Ibrahim 2020 est décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.La Fondation Mo Ibrahim l’a annoncé, hier dimanche, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.

« Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence », explique la fondation dans un communiqué de presse.

Elle rappelle que ce Prix Ibrahim, décernée pour la dernière en 2017 à l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, « vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de cinq millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat achevé.

Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. « Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique », poursuit notre source.

« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans », affirme Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana.

Toutefois, il note : « Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur ».

Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été réélu pour un second mandat en 2016. Son dauphin Mohamed Bazoum est élu président de la République, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,75% des voix, devant son adversaire Mahamane Ousmane qui a récolté 45,25% des suffrages.

Mali : la justice annule les procédures dans l’affaire du « complot contre l’État »

La Cour d’appel de Bamako a également prononcé la levée des mandats de dépôts dans cette affaire où étaient cités l’ex Premier ministre Boubou Cissé, l’activiste Ras Bath et cinq autres personnalités.Les prévenus sortiront de prison dès ce soir selon les avocats de la défense. L’ex-Premier ministre Boubou Cissé et plusieurs hauts cadres d’institutions maliennes étaient poursuivis pour leur participation à un présumé complot contre l’Etat.

Fin décembre, plusieurs personnalités dont le chroniqueur radio Ras Bath ont été arrêtées par la sécurité d’Etat, les services de renseignement maliens. Ils sont en détention depuis, la justice malienne ayant lancé une procédure à leur encontre.

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala déjà à l’épreuve

La nouvelle directrice de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pris ses fonctions ce 1er mars pour un mandat de quatre ans.Une journée historique pour la Nigériane, devenue la première femme et la première Africaine à diriger l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Pour sa prise de fonction, ce lundi à Genève (Suisse), l’ancienne ministre des Finances du Nigeria a placé sa journée sous le signe de l’écoute.

Le successeur du Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté ses fonctions en août un an avant la fin de son mandat, aura comme premier chantier de nommer ses quatre nouveaux directeurs adjoints. Ces derniers auront pour mission de l’aider à redynamiser le mécanisme de négociation de l’organisation. « Je viens à Genève avec une nouvelle paire d’yeux pour jeter un nouveau regard », a dit récemment la nouvelle patronne de l’organisation dont l’élection avait été entérinée par consensus le 15 février par les 164 pays membres.

Bataille des superpuissances

Le deuxième chantier, et non moins important, concerne les réformes dans une institution minée par les conflits entre grandes puissances. Le combat s’annonce rude entre les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) et la Chine. Les pays industrialisés n’admettent plus le statut de pays en développement de la Chine qui lui donne de nombreux avantages.

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Loin de cette bataille, l’Afrique, dont est originaire l’ancienne Directrice de la Banque Mondiale, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Toutefois, la mission urgente de la nouvelle cheffe de l’OMC sera de donner son impulsion au dossier urgent lié à la pandémie de la Covid-19. Une large coalition de pays demande une dérogation des règles sur la protection de la propriété intellectuelle afin de pouvoir produire les vaccins en masse.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial des échanges. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Niger : quels défis pour le nouveau président

Ibrahim Moussa, Rédacteur en chef du journal nigérien La Roue de l’Histoire, analyse pour APA les principaux chantiers de Mohamed Bazoum.Comment appréciez-vous le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier ?

En dépit de quelques irrégularités, notamment la saisie de faux bulletins de vote à Dogondoutchi (Sud-Ouest) par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’attaque terroriste qui a fait sept morts à Dorgol, dans la région de Tillabéri (Extrême-Ouest), le vote s’est globalement déroulé dans le calme et la sérénité.

L’élection de Mohamed Bazoum à la tête du Niger ouvre une nouvelle page dans l’Histoire du pays. Car, pour la première fois depuis l’indépendance en 1960, un président démocratiquement élu passe le témoin à un autre par le même procédé.

Quels sont les principaux défis du nouveau président ?

Le chef de l’Etat sera confronté à des défis de plusieurs ordres. C’est d’abord la lutte contre le jihadisme. Cinq des huit régions que compte le Niger sont touchés par ce phénomène. Il s’agit de Diffa, Tillabéri, Tahoua, Agadez et Maradi.

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Le Niger est entouré de foyers d’insécurité au niveau de quatre de ses frontières. Au Nord, depuis la chute en Libye de Mouammar Kadhafi, la situation s’est détériorée.

Dans sa frontière Sud-Est avec le Nigeria, la région Diffa proche des Etats fédérés de Borno et Yobé, est notamment la cible d’attaques terroristes depuis février 2015.

A l’Ouest du pays, les localités situées le long des frontières entre le Mali et le Burkina Faso subissent des attaques quasi-quotidiennes. C’est d’ailleurs dans ce territoire appelé la zone des trois frontières que les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont été tués le 21 février dernier, jour même du scrutin.

Hormis le défi sécuritaire, il y a la question de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation. Bazoum a réservé une part belle à l’éducation des jeunes filles dans son programme de campagne. 

Pour que celles-ci étudient jusqu’à la classe de 3e au moins, il a évoqué la création de cantines scolaires surtout dans les zones nomades et dans les localités où les populations sont extrêmement vulnérables.

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Sur le plan politique, le successeur de Mahamadou Issoufou a du pain sur la planche. Avec une classe politique que tout oppose. Dans son premier discours, après la proclamation des résultats provisoires, l’ancien ministre de l’Intérieur a lancé un appel à l’endroit de son challenger, Mahamane Ousmane, et de toute la classe politique en vue de s’unir et travailler pour le développement du Niger.

Mouhamadou Issoufou a décidé de respecter la Constitution en ne se présentant pas à la présidentielle. Quel sens donnez-vous à cet acte du président sortant ?

Cette décision de ne pas briguer un 3e mandat, dans une sous-région où la tentation est très forte, a été saluée par tout le continent africain voire la communauté internationale. A travers cette attitude, Issoufou inscrit son nom en lettres d’or dans les annales de l’Histoire politique du Niger. En outre, il peut servir de modèle à Mohamed Bazoum en matière du respect de la Constitution.

Niger : Bazoum, le continuateur de l’œuvre d’Issoufou

Co-fondateurs du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) en 1990, le président sortant et son successeur partagent depuis trente ans les mêmes idéaux pour leur pays.Après deux mandats consécutifs, Mouhamadou Issoufou (69 ans) passe sans anicroche le témoin à Mohamed Bazoum (61 ans). Cette transition policée du pouvoir exécutif est inédite au Niger où les coups d’Etat sont légion.

Bazoum, dans son tout premier discours en tant que président de la République, a rendu un vibrant hommage à son compagnon de route : « Je voudrais remercier Issoufou pour le travail accompli pour notre pays et surtout pour sa loyauté à son égard. Il vient de nous permettre de réaliser quelque chose d’inédit. Le Niger lui devra cela pour l’éternité. Il est définitivement rentré dans l’Histoire ».

Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad, Sénégal), le nouvel homme fort du Niger a une idée claire de ce qu’il veut pour sa nation.

« Je consoliderai, ainsi que le dit mon slogan de campagne, le travail accompli sous l’autorité du président (sortant) et j’avancerai dans le sens des objectifs que j’ai soumis au peuple dans le cadre de mon programme électoral », a déclaré le natif de Diffa (Sud-Est).

La gouvernance en vigueur pour le prochain quinquennat, à en croire l’ex-ministre des Affaires étrangères, ne sera rien d’autre que la synthèse des « succès et échecs » de la dernière décennie. Le néo-président du Niger, qui se prévaut de connaître « parfaitement » son pays et d’avoir « une grande connaissance de l’Etat », se sent « en état d’assumer
(avec) loyauté et probité » cette nouvelle fonction.

Pour qu’il enfile officiellement son costume présidentiel, la Cour constitutionnelle devra confirmer les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Aussitôt après, Mohamed Bazoum compte presser le pas : « Je m’appuierai sur ma majorité parlementaire forte de 129 députés pour former un gouvernement que je mettrai (immédiatement) au travail ».

En tout cas, il a du pain sur la planche surtout avec la menace jihadiste qui tourmente le Niger. Récemment, sept agents électoraux sont décédés dans l’explosion d’une mine. En outre, un agent électoral a été tué par une roquette. « Ces événements nous rappellent l’urgence et l’énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme. Je le mènerai avec méthode et détermination », a promis le chef de l’exécutif.

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La question jihadiste figurera tout en haut dans la hiérarchie des priorités du membre de la tribu des Ouled Slimane.  « Pour avoir assidûment fréquenté durant ces huit derniers mois les populations, je sais que partout où prévaut l’insécurité, c’est le premier besoin qu’elles expriment et qu’elles nous demandent de régler », a expliqué Bazoum.

A tous les leaders des partis qui l’ont soutenu dans sa quête du pouvoir, le vainqueur du scrutin du 21 février dernier s’est engagé à être « loyal » mais c’est « dans la loyauté commune vis-à-vis » du Niger que l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique entend collaborer avec eux.

Dans cette perspective, le successeur d’Issoufou a prévu de promouvoir la « gouvernance toute d’éthique en vue notamment de lutter contre la pauvreté, de réhabiliter le système éducatif, de former les jeunes et de lutter contre le chômage ».

Enfin, Mohamed Bazoum a tendu la main à son rival Mahamane Ousmane dont le parti a dénoncé « un hold-up électoral » : « Connaissant sa sagesse, je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous (entendre) sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes ». D’autant plus que la Ceni « aura travaillé, comme d’habitude, de façon totalement transparente et inclusive », selon le PNDS Tarayya.

G5 Sahel: « Barkhane est devenue un risque politique »

Analyste politique réputé et expert respecté de l’actualité du Sahel, le journaliste et écrivain, Seidik Abba décortique pour APA News les enjeux du sommet du G5 Sahel qui se tient lundi 15 et mardi 16 février 2021 à N’Djamena, au Tchad.Que peut-on attendre de ce nouveau sommet du G5 Sahel ?

Ce sommet statutaire va être l’occasion de faire le bilan de la situation sécuritaire au Sahel depuis le sommet qui a réuni en janvier 2020 à Pau, dans le Sud de la France, le président Emmanuel Macron et ses homologues de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad et qui a été suivi en juillet par une Conférence des chefs d’État du G5 Sahel en juillet 2020 à Nouakchott, en Mauritanie.

À N’Djamena, on s’attend à une évaluation concrète de la stratégie adoptée à Pau qui avait décidé d’une concentration des efforts militaires sur la zone des trois frontières commune au Burkina, au Niger et au Mali. A Pau, il a avait été décidé de cibler particulièrement l’État islamique au Grand Sahara qui multipliait alors les opérations souvent sanglantes et spectaculaires dans cette zone.

A N’Djamena, cette réorientation stratégique va faire l’objet d’une évaluation complète, en présence virtuelle du président français Emmanuel Macron qui participe au sommet par vidéoconférence. Les activités du Secrétariat exécutif, tout comme la mise en œuvre des projets, seront également examinées.

Cela dit, une des particularités du sommet de N’Djamena, c’est qu’il intervient alors que la France a fait part de son intention de « réajuster » son opération militaire au Sahel. Enfin, nous aurons à N’Djamena le passage de témoin entre le président sortant du G5 Sahel, le Mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et le président entrant, le Tchadien Idriss Déby Itno.

Vous venez de publier aux éditions L’harmattan à Paris, « Pour comprendre Boko Haram », un livre très remarqué sur les jihadistes actifs dans le bassin du Lac Tchad. Pensez-vous que cette région bénéficie de la même attention que le Sahel ?

Clairement non. Le bassin du Lac Tchad ne bénéficie pas de la même attention que le Sahel. Quelques raisons peuvent être avancées pour expliquer ce désintérêt. Pour les pays occidentaux, Boko Haram, à la différence des groupes terroristes installés au Sahel, notamment dans le Nord du Mali, ne représente pas une menace directe.

Pour eux, il y a peu de chance que des jihadistes partent des rangs de Boko Haram pour attaquer l’Europe. Deuxièmement, dans le bassin du Lac Tchad, il n’y a pas de présence militaire occidentale directe qui aurait pu susciter l’intérêt des médias internationaux et des opinions publiques occidentales.

Enfin, dans le bassin du Lac, les victimes du terrorisme sont principalement des locaux, pas des ressortissants étrangers. Pourtant, il faut prendre garde à ne pas négliger la situation sécuritaire au Sahel. Il serait faux de penser qu’on peut résoudre la crise au Sahel sans associer le bassin du Lac Tchad. Les groupes jihadistes ont, de leur côté, déjà compris l’intérêt qu’il y a à agir ensemble. Nous avons pu documenter de très nombreux exemples de « coopération » entre les groupes jihadistes du Nord Mali et Boko Haram.

Cela fait huit ans que la France a envoyé son armée au Mali et dans le Sahel. Les groupes jihadistes continuent pourtant d’être actifs au Mali et leur présence s’étend à d’autres pays de la région ?Faut-il un réajustement de la stratégie française dans la région ?

La décision d’ajuster on non la présence militaire française appartient à la France. Elle a décidé de le faire non que la situation sécuritaire au Sahel soit redevenue normale.

J’y vois plutôt des considérations de politique intérieure. Dans ce contexte de crise sanitaire avec ses conséquences économiques pour l’État français, certains milieux, y compris au plus haut sommet de l’État, ont pu penser que Barkhane avec un budget annuel compris entre 900 millions et un milliard d’euros coûte chère.

A cette considération économique, s’ajoute un argument de politique intérieure française : la présidentielle de 2022 à laquelle Macron se présente. Disons les choses comme elles sont : avec le retournement de l’opinion contre la présence militaire au Sahel, l’opération Barkhane est devenue un risque politique, surtout dans une période pré-électorale sensible.

Mais pour moi, le plus important n’est pas que la France parte ou reste au Sahel. En effet, ce qui me semble important, c’est comment les pays sahéliens s’organisent pour assurer leur sécurité, y compris en faisant appel à la solidarité africaine.

Certains pays du continent sont de grandes puissances militaires qui peuvent apporter leur contribution sous différentes formes à la lutte contre le terrorisme au Sahel. En tout état de cause, sur la durée, la sécurité au Sahel ne sera assurée que par les Sahéliens. Cela vaut d’ailleurs pour le reste du continent.

Dans certains pays du Sahel, notamment le Mali, la possibilité d’un dialogue avec les jihadistes est désormais publiquement évoquée. Qu’est-ce qui explique ce changement ?

Je constate qu’il y a une évolution de la position malienne de négocier avec les groupes jihadistes. Il y a quelques années, ce sujet était tabou. Aujourd’hui, il est débattu publiquement y compris dans les allées du pouvoir à Bamako. J’estime que cette évolution repose sur des considérations pragmatiques que les Maliens connaissent mieux que leurs partenaires, dont la France, qui défendent eux des principes généraux.

A titre personnel, l’expérience du programme nigérien « Repentir contre pardon » qui a permis de récupérer sans un coup de feu plus de 500 ex-combattants de Boko Haram m’amène à penser que les discussions avec les groupes jihadistes et certains de leurs dirigeants est une option à ne pas écarter. Le débat ne doit plus être faut-il discuter avec les jihadistes mais avec qui, sous quelle forme et où discuter avec les groupes jihadistes.

Des experts et des officiels du renseignement parlent aujourd’hui d’une volonté des groupes jihadistes sahéliens de s’étendre vers les pays du Golfe de Guinée. Est-ce logique ?

Ce n’est pas nouveau. Les groupes jihadistes ont toujours pour agenda l’élargissement de la Willaya d’Afrique de l’Ouest. Ils ont déjà posé des actes en Côte d’Ivoire par deux fois : mars 2016 à Grand Bassam et en juillet dernier à Kafalo sur la frontière ivoiro-burkinabè. Ils ont frappé le Bénin deux fois et ont attaqué sur la frontière entre le Burkina et le Togo. En dépit de sa persistance, cette menace pourra être contenue par une bonne coordination entre les États du Sahel et les pays du Golfe de Guinée. En revanche, le plus inquiétant c’est l’endogénisation du terrorisme au Sahel. Les nouveaux chefs de katibas et les combattants sont des locaux et cela ne peut être combattu par les moyens militaires uniquement.

Eco: suspension du pacte de convergence de la Cedeao

L’adoption de l’Eco, la monnaie unique ouest-africaine, a été repoussée en 2022 à cause des dépenses exceptionnelles engagées par les États dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.À l’issue de la session ordinaire virtuelle de la Conférence des chefs d’État  et de gouvernement, tenue le 23 janvier, il a été décidé de suspendre les critères de convergences pour l’année 2021 du fait de la dégradation des économies africaines durement éprouvées par la pandémie de la Covid-19.

« Au regard de l’impact prévisible de la deuxième vague de la pandémie sur l’état de convergence macroéconomique en 2021, le Sommet décide d’exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique au cours de l’année 2021 », informe le communiqué final.

La Conférence a instruit la Commission de la Cedeao, en collaboration avec l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Imao), la Commission de l’Uemoa et les Banques Centrales de la Communauté, de lui soumettre lors de la prochaine session ordinaire, « un projet de nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».

Les chefs d’État de la Cedeao ont pris note de l’état de la mise en place d’un mécanisme multilatéral qui permettra l’utilisation des monnaies nationales pour le paiement et règlement des transactions intra-communautaires.

Cedeao : suspension du pacte de convergence et report de l’Eco

L’adoption de l’Eco, la monnaie unique ouest-africaine, a été repoussée en 2022 à cause des dépenses exceptionnelles engagées par les États dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.À l’issue de la session ordinaire virtuelle de la Conférence des chefs d’État  et de gouvernement, tenue le 23 janvier, il a été décidé de suspendre les critères de convergences pour l’année 2021 du fait de la dégradation des économies africaines durement éprouvées par la pandémie de la Covid-19.

« Au regard de l’impact prévisible de la deuxième vague de la pandémie sur l’état de convergence macroéconomique en 2021, le Sommet décide d’exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique au cours de l’année 2021 », informe le communiqué final.

La Conférence a instruit la Commission de la Cedeao, en collaboration avec l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Imao), la Commission de l’Uemoa et les Banques Centrales de la Communauté, de lui soumettre lors de la prochaine session ordinaire, « un projet de nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».

Les chefs d’État de la Cedeao ont pris note de l’état de la mise en place d’un mécanisme multilatéral qui permettra l’utilisation des monnaies nationales pour le paiement et règlement des transactions intra-communautaires.

Côte d’Ivoire: l’IGE veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée »

L’Inspection générale d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire veut promouvoir un « audit à forte valeur ajoutée » avec des prérequis, a déclaré lundi à la presse Alexis Ibo, qui représentait l’inspecteur général d’État à un atelier.

M. Alexis Ibo s’exprimait en marge d’un atelier de formation des auditeurs et managers propriétaires des risques à la conduite d’une mission d’audit interne selon les normes IIA dans cinq ministères. 

L’ambition de l’IGE est de permettre aux auditeurs et managers d’acquérir des compétences pour pouvoir s’exercer à l’accomplissement des missions que suscitent les standards internationaux, grâce à des prérequis qui sont en train d’être mis en place. 

« L’audit qu’ils vont effectuer sera basé sur la quête d’une valeur ajoutée », a insisté M. Alexis Ibo, qui a rappelé qu’une première phase de cette formation a permis d’élaborer la cartographie des risques de cinq ministères.  

L’atelier,  organisé par le Projet d’appui à la gestion économique et financière (PAGEF), vise en outre  que « le système de contrôle soit à la hauteur des attentes du gouvernement au travers de la réforme générale des finances publiques », a-t-il fait observer.  

Le consultant Souleymane Séré, ayant assuré la formation, a soutenu qu’il faut des comités d’audit ministériels de mesure de risques et de contrôle interne avec des acteurs indépendants, ce qui cadre avec la législation qui exige des audits selon les normes internationales.   

L’audit, dira-t-il évalue les contrôles, la gouvernance (décisions, stratégies, supervision) selon le processus de management des risques (associés aux objectifs). Il comprend trois phases, la planification de la mission, la réalisation et la communication.  

La première phase du séminaire de formation des auditeurs et managers prioritaires de risques s’est tenue du 14 au 18 septembre 2020 pour le premier groupe et le second du 21 au 25 septembre 2020.

Vingt directions en raison de quatre par ministère ont pris par à cette formation qui avait pour but la finalisation des matrices de cartographie des risques des cinq ministères. Contrairement à la première phase, la présente session intègre cinq directions en raison d’une direction par ministère.  

Ces cinq ministères sont, le ministère des Affaires étrangères; le ministère de l’Économie numérique et de la poste, le ministère du Commerce et de l’industrie; le ministère de l’Environnement et du développement durable, et le ministère des Mines et de la géologie. 

Le coordonnateur adjoint du PAGEF, Victorien Déré, a indiqué que cette formation devrait permettre d’évaluer « la sincérité des comptes publics » en vue d’une gestion rationnelle dans la gestion des finances publiques. 

Le PAGEF est un projet d’appui institutionnel au gouvernement ivoirien. Il est doté d’un montant total 15,96 milliards Fcfa dont 13,45 milliards Fcfa financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 2,51 milliards Fcfa par l’Etat de Côte d’Ivoire. 

L’économie béninoise résiliente face à la Covid-19 grâce à une gouvernance forte

Avec une gestion rationnelle des dépenses publiques et un potentiel économique croissant, le Bénin surmonte la crise liée à la pandémie de Covid-19, ce qui offre au pays une perspective stable.

Le Bénin jouit d’une stabilité politique. Ce climat a permis à l’Etat de déployer au fil des ans son Plan d’action gouvernemental (PAG), regroupant des programmes de développement d’envergure, en réponse aux défis de la croissance économique.   

Grâce à des investissements massifs, le Bénin se positionne dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires avec un Produit intérieur brut (PIB) de 6,4%. Mais, cette croissance devrait, à cause de la Covid-19, s’établir à 3,2% en 2020 là où plusieurs pays dans le monde sont en récession, selon une note d’information reçue à APA.

Et ce, malgré le fait que le pays dépend fortement du commerce informel de réexportation et de transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture (70% du PIB), notamment le coton, premier produit d’exportation.

Le pays affiche une croissance stable et robuste depuis deux décennies. Toutefois, la pauvreté reste répandue avec un faible niveau du taux de croissance par habitant estimé selon la Banque mondiale  à une moyenne de 1,5 % sur la période 2008-2018.  

« Le taux de pauvreté à l’échelle nationale ressortait à 38,2 % en 2020 contre 40,1 en 2015 ». Résilient, avec un PIB moins impacté (+3,2%), le Bénin occupe la première place dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).    

Réforme de l’appareil de l’Etat  

Le Plan d’action gouvernemental (PAG) a permis de réformer la gouvernance de l’Etat. La vision, impulsée par Patrice Talon, a conduit le Fonds monétaire international (FMI) à décerner une notation avec la mention « très bien » au Bénin pour sa gestion des finances publiques.

L’environnement des affaires, lui, a connu un bond qualitatif, donnant au pays de se situer au 76e rang de l’Indice de performance logistique et au 149e rang sur 190 pays dans le classement Doing Business de la Banque mondiale sur la réglementation des Affaires.

Le chef de l’Etat Patrice Talon envisage, dans le contexte économique actuel, de financer les actions du gouvernement sur fonds propres du pays afin de ne pas exploser la dette extérieure, face au ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19.

Dans cette optique, le gouvernement a engagé près d’une cinquantaine de réformes, dont l’ordonnancement sera suivi par le ministre béninois de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni, distingué « meilleur ministre d’Afrique » par les Financial Afrik awards.

Ces réformes devraient permettre de créer des pôles régionaux de croissance, de décentraliser les investissements, favoriser l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de rationaliser la politique fiscale ainsi que l’accès au crédit et aux marchés publics.

Elles visent également à améliorer la bancarisation, les procédures d’obtention des titres fonciers et du permis de construire, rationaliser les recettes de l’Etat, lutter contre la corruption, et à créer un guichet unique pour les procédures du commerce transfrontalier.

Un potentiel croissant

Le Bénin a progressé en matière de création d’entreprises et de raccordement à l’électricité, un indicateur salué par la Banque mondiale. L’Etat a accru les investissements dans le secteur primaire, mais veut réaliser le défis de la modernisation des filières agricoles. 

L’industrialisation des secteurs à fort potentiel de croissance est inscrit à l’agenda de Patrice Talon, qui veut apporter de la valeur ajoutée aux différentes filières, tant dans le secteur primaire, secondaire que tertiaire en vue d’un développement équilibré et durable. 

Les infrastructures socio-économiques, l’innovation technologique et la digitalisation des process constituent un maillon essentiel dans le Plan d’action gouvernemental. Et ce, en vue d’une transformation structurelle de l’économie.  

La valorisation du mix énergétique est une priorité pour l’Etat. Le raccordement au réseau électrique d’une nouvelle centrale a fait passer le taux d’électrification de 46,6% à 55,1% entre 2015 et 2020, un taux que le gouvernement compte relever dans les années à venir.  

Le Bénin a connu de solides performances économiques entre 2016 et 2019 avec un PIB réel moyen de 5,5 %. Mais, depuis août 2019, la décision du Nigéria, son principal partenaire économique, de fermer ses frontières terrestres avec ses voisins a porté un coup dur à l’économie du pays.

En dépit d’une relative résilience, l’activité économique béninoise s’est décélérée à 6,4 % en 2019 contre 6,7 % en 2018 (soit un taux de croissance du PIB par habitant de 3,5 %). Les opérations de réexportation de produits nigérians contribuent pour près de 20% au PIB.

Une plus forte diversification économique, une gestion plus smart des dépenses publiques ainsi qu’une répartition géographique plus équitable des ressources permettraient, selon la Banque mondiale, de baisser le taux de pauvreté et de rendre la croissance plus inclusive.  

La Côte d’Ivoire profile un plan national de gouvernance sur la période 2021-2025

Le gouvernement ivoirien a initié mardi un atelier de dissémination au travers de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (CN-MAEP) visant à profiler son plan national de gouvernance sur la période 2021-2025.Cet atelier technique de dissémination, qui se déroule du  10 au 11 décembre 2020 à Abidjan, sous les auspices de la Commission nationale du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, a pour but de faire de la gouvernance un pilier de la transformation structurelle du pays. 

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé, point focal du MAEP en Côte d’Ivoire, a indiqué que cette plateforme de réflexion vise à établir un référentiel d’actions dans le cadre de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.

Cet atelier à caractère inclusif et participatif, se veut aussi un moyen de la société civile et du secteur privé de donner leur opinion sur la qualité de la gouvernance du pays. Depuis 2015, la CN-MAEP a lancé le processus pour une évaluation qui a permis d’améliorer le système de la gouvernance.

« Le gouvernement de Côte d’Ivoire n’a rien à se reprocher et est ouvert à toute proposition et initiative qui vise à améliorer la gouvernance de notre pays », a déclaré le ministre de l’Intégration et des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé.

Il a fait savoir que l’Etat ivoirien attache du prix à la bonne gouvernance. Dans cet élan, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a institué la Haute autorité pour la bonne gouvernance, une structure qui veille à l’application des normes en matière de bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.   

M. Yéo Nahoua, le directeur de Cabinet du ministère du Plan et du développement, s’est réjoui de ce que les couches sociales aient été associées à la formulation des politiques de gouvernance, aux fins que les projets de développement économiques aient des impacts positifs sur les populations.

Les questions de gouvernance en lien avec la transparence, la lutte contre la corruption, le fonctionnement des marchés publics, la démocratie et l’Etat de droit sont au cœur de la politique de développement de l’Etat de Côte d’Ivoire, a-t-il assuré.

C’est pourquoi, ajoutera-t-il, l’Etat ivoirien veille à ce que le Plan national de développement (PND) intègre tous les dispositifs en lien avec la bonne gouvernance afin que les ressources mobilisées soient gérées de façon efficiente et au profit des bénéficiaires.

Un document du cadre stratégique du plan national de la gouvernance 2021-2025 ressort que le problème central est l’inefficacité des mécanismes actuels de transformation structurelle de l’économie. Et cela s’explique par une faible capacité technologique et des politiques publiques à remédier aux inégalités économiques et sociales.   

Il évoque également une faible adhésion des populations aux valeurs civiques et morales, ainsi qu’une inefficacité des stratégies de promotion des initiatives extérieures et la faible gestion du développement durable. 

Les problèmes institutionnels et de coordination de l’action publique semblent encore compromettre la contribution attendue des entreprises à la croissance économique du pays, engendrant une faible contribution des acteurs nationaux aux politiques de développement.

Le GIABA invité à souffler sur les braises de la lutte contre le blanchiment d’argent

Après 20 ans d’existence, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA)doit souffler sur les braises de la lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT), a estimé, mercredi, son Directeur général, Kimelabalou Aba.« Nous projetant dans les 20 prochaines années, j’imagine une institution qui fera la fierté de l’Afrique ; par conséquent (…), faisons entendre notre voix, prenons la parole et soufflons sur les braises de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de sa prolifération avec tous les outils à notre disposition », a dit M. Aba.

Intervenant lors d’une conférence virtuelle dans le cadre de la célébration des 20 ans du GIABA, il a souligné que l’institution continue d’être confrontée à plusieurs défis, au nombre desquels la faible volonté politique à mener le processus de LBC/FT à bien.

« Le GIABA doit aussi, a poursuivi Kimelabalou Aba, relever les défis d’un financement insuffisant pour la mise en œuvre des programmes de LBC/FT, d’une faible capacité (tant humaine qu’institutionnelle) des États membres dans la mise en œuvre effective des mesures de LBC/FT, et des défaillances dans le cadre juridique national et dans la coordination et la collaboration nationales entre les autorités compétentes  ».

Parmi ces défis, figurent également le faible niveau de coopération régionale et internationale, les complexités dans l’administration des dispositifs de LBC/FT, la lenteur dans l’introduction des changements législatifs dans la région, les faiblesses régionales spécifiques (défis liés à la géographie, conflits armés, conflits ethniques et religieux, crime organisé et corruption), et la nature informelle de la région et son économie basée sur les espèces.

Toutefois, M. Aba s’est réjoui, entre autres réalisations, de l’achèvement du premier cycle des évaluations mutuelles des États membres pour évaluer leur conformité aux Recommandations du GAFI et résoudre les lacunes identifiées, de l’adoption des lois de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) par tous ses États membres, de la mise en place des Comité Interministériels de Coordination de la LBC/FT au niveau national dans les Etats membres  et de la mise en place et opérationnalisation des Cellules de Renseignement Financier (CRF), dont certaines sont désormais membres à part entière du Groupe Egmont.

Il en est de même de la publication de plus de vingt (20) rapports de recherche et de typologie qui aident à faciliter la compréhension des risques, tendances, méthodes et techniques de LBC/FT utilisées par les criminels pour mener leurs activités néfastes et de la facilitation et appui à la réalisation des évaluations nationales des risques de BC/FT dans les États membres pour leur permettre de concevoir des stratégies pertinentes pour juguler les risques identifiés.

Mozambique: la corruption vide les caisses du fisc

La corruption est devenue un casse-tête pour le gouvernement mozambicain, suite à des révélations selon lesquelles les fuites du système sont en forte hausse et coûtent des millions de dollars au fisc.Le chef du Bureau central de lutte contre la corruption, Miguel Candido, a confié jeudi aux médias locaux que l’Etat a perdu plus de 1,2 milliard de meticais (environ 16 millions de dollars) au cours des six premiers mois de 2020, contre 500 millions de meticais enregistrés pendant toute l’année 2019.

« Rien qu’au premier semestre, environ 340 cas de corruption ont été enregistrés et le montant qui a été soustrait des caisses de l’Etat est d’environ 1,2 milliard de meticais », a déclaré Candido.

Au total, 764 cas de corruption ont été enregistrés en 2019. Les principaux programmes de déjudiciarisation comprennent le détournement de fonds et l’abus de pouvoir.

Il s’agit notamment de cas impliquant des membres de l’agence de recouvrement des recettes du pays.

Humanitaire : l’Onu lance un appel record de 35 milliards de dollars

Pour faire face aux « ravages » causés par la pandémie de la Covid-19, l’Organisation des Nations unies (Onu) et ses partenaires ont lancé, mardi, un appel humanitaire record de près de 35 milliards de dollars américain pour 2021, a appris APA.Jamais, dans l’histoire récente de l’humanité, les besoins humanitaires n’avaient atteint un tel niveau. Les nécessiteux aussi. En effet, selon le rapport « Global Humanitarian Overview » de l’Onu 235 millions de personnes dans le monde auront besoin d’une assistance humanitaire en 2021.

Pour la plupart, souligne le document, ce sont des millions de personnes, parmi les plus vulnérables, qui sont confrontées à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie de Covid-19.

« Les budgets de l’aide humanitaire font face à des coupes terribles alors que l’impact de la pandémie mondiale continue de s’aggraver », a constaté, pour s’en émouvoir, le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres. Il appelle donc le monde à « se tenir aux côtés des populations dans les moments les plus sombres de leur vie ». Il s’agit ainsi, d’après lui, de se mobiliser pour éviter la famine, lutter contre la pauvreté et maintenir les enfants vaccinés et scolarisés.

En 2020, fait remarquer le document onusien, la pandémie de la Covid-19 a modifié le paysage de la réponse humanitaire en rendant 235 millions de personnes tributaire de l’aide internationale. Il s’agit d’une augmentation de 40 % par rapport à la même période l’année dernière (160 millions), renseigne le document.