GUINEE Archives - Page 10 sur 12 - Journal du niger

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

Plus de 200 employés de Huawei instruits sur la Covid-19 depuis Abidjan

Plus de 200 employés ouest-africains de Huawei, le géant chinois des télécommunications, ont été instruits jeudi sur la Covid-19, avec un focus sur la prévention, via visioconférence depuis Abidjan.

La session a été assurée par le professeur Issiaka Tiembré, sous-directeur de la vaccinologie et coordonnateur opérationnel de la vaccination contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire, dans les locaux du groupe chinois, à Abidjan.

Le Professeur Tiembré a tenu à signifier sa satisfaction, en aval de cette séquence et a salué cette belle initiative organisée par Huawei. Selon lui « Il est primordial que toutes les organisations, y compris les entreprises privées, instruisent leurs collaborateurs sur les enjeux de la lutte contre la Covid-19. Ces derniers deviennent par la suite de véritables acteurs de la résilience, en se faisant des porte-voix des bonnes pratiques, cruciales dans la lutte contre la propagation de la maladie en Côte d’Ivoire ».

Le professeur Tiembré a averti que « la maladie à Coronavirus est réelle ». Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, elle connaît une recrudescence de cas. La maladie est de plus en plus létale et s’étend. C’est pourquoi, il faut continuer à appliquer les mesures de prévention.

Il a soutenu que « le vaccin est un outil supplémentaire qui permet surtout d’éviter les formes graves qui entraînent des décès, et qui endeuillent des familles, des communautés ». Car, en se faisant vacciner, on se protège contre les formes graves et on protège son environnement.

Selon lui, « il faut comprendre que le vaccin AstraZeneca utilisé en Côte d’Ivoire est efficace, parce que déjà à 70% (de performance), c’est déjà bien, et surtout les études ont montré son efficacité sur les formes graves dans plus de 90% des cas, ce qui est énorme ».

« C’est un vaccin qui est efficace », a-t-il insisté,  avant d’ajouter qu’il « est bien toléré puisqu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, (où) nous avons vacciné plus de 80.000 personnes et jusqu’à présent, on n’a pas eu d’effets indésirables graves ».

« Ce qu’on a eu jusqu’à présent, ce sont des événements mineurs comme on l’observe dans toute vaccination. Donc, je voudrais encourager les travailleurs à adhérer massivement à la vaccination qui va être un outil supplémentaire de protection pour les amener à être résistants », a-t-il poursuivi.

A propos des variants circulant aujourd’hui dans la région, il a exhorté les travailleurs, même en étant en communauté, à toujours appliquer les mesures barrières, notamment la distanciation, le lavage des mains, le port des masques, ce qui pourrait les épargner cette maladie.

Les employés lui ont adressé des questions qu’il a répondues sans ambages, tout en relevant que « le vaccin est le moyen sûr et efficace de protection contre les maladies graves », d’autant plus qu’il permet à l’organisme de secréter des anti-corps pour faire face aux microbes.

Jusque-là, les effets indésirables enregistrés en Côte d’Ivoire,  sont entre autres, des vertiges, fatigues, maux de tête, nausées, fièvre, a-t-il fait savoir, indiquant qu’ « on a très peu de Mapi (manifestations postvacinales indésirables), on a 215 » sur plus de 80.000 individus vaccinés.

M. Tiembré a fait observer que même après la vaccination, il faut toujours respecter les mesures barrières, pour se protéger nous-mêmes, mais aussi son entourage. Suite à une question,  il a noté que celui qui a déjà fait la maladie devra attendre six mois avant de se faire vacciner.

« Les polémiques autour du vaccin, à mon avis, ne sont pas justifiées, parce que de toute façon il y a toujours dans la vie ce qu’on appelle les anti-vaccins, qui distillent souvent des informations qui ne sont pas toujours vérifiées, des fake news, des rumeurs », a-t-il estimé.

Les travailleurs doivent retenir qu' »en Côte d’Ivoire, la vaccination est encadrée par des organismes de régulation notamment l’Agence ivoirienne de régulation pharmaceutique, par des experts, notamment le comité national des experts de pharmacovigilance qui surveille et analyse tous les effets indésirables pour que les Ivoiriens soient protégés », a-t-il rassuré.

Lors de la séance d’instruction sur la Covid-19, étaient connectés des employés du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry; la majorité des participants étant des Ivoiriens et des Chinois issus du bureau d’Abidjan.

Dakar hôte de la semaine de la mobilité durable et du climat

La rencontre se tiendra notamment du 13 au 17 septembre 2022 au Sénégal.Elle est organisée sous l’égide du ministère sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement par le biais du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), en partenariat avec le réseau Coopération pour le Développement et l’Amélioration des transport urbains et périurbains (Codatu) et l’Association Climate Chance.

La Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) permettra d’organiser simultanément la 18e conférence de la Codatu et le troisième sommet Climate Chance Afrique.

« Cette rencontre de dimension internationale a pour but de favoriser un développement des territoires compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne la mobilité », a expliqué le ministre Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, Mansour Faye a souligné l’importance de la participation des collectivités territoriales dans la lutte contre les changements climatiques, notamment l’émission de gaz à effet de serre.

« La prise en charge des collectivités territoriales est fondamentale dans la lutte contre les changements climatiques et une attention particulière doit être accordée aux secteurs les plus émissifs notamment l’énergie, le bâtiment et le transport », a indiqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, justifiant ainsi l’implication du ministère des Collectivités territoriales dans l’organisation de la Semaine de la mobilité durable et du climat (SMDC) à Dakar.

Il a souligné qu’en Afrique, près de 20 % des Gaz à effet de Serre (GES) mesurés dans les villes les plus importantes sont émis par les transports.

 Au terme de cette semaine qui se présente déjà comme une pré-COP pour l’Afrique, les participants adopteront la « Déclaration de Dakar ». Celle-ci sera une feuille de route opérationnelle pour la mobilité durable et le renforcement de l’action climat dans les territoires. Elle sera une contribution collective à la COP26 prévue à Glasgow.

Selon ses organisateurs, le rendez-vous de Dakar verra la participation de nombreux acteurs de la transition et de la lutte contre le changement climatique, étatiques et non-étatiques, afin de faire bénéficier au Sénégal et au continent africain d’un moment fort de mobilisation sur les questions de durabilité et de lutte contre le changement climatique.

Plusieurs réseaux seront engagés : Convention des maires en Afrique Subsaharienne (Comssa), Communauté de pratique « MobiliseYourCity », Club des Autorités organisatrices de la mobilité Nord/Sud, le réseau des établissements d’enseignement supérieur et de recherche francophones avec le soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Global Voice Group accompagne l’ARPT pour une Guinée numérique inclusive

L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) de la Guinée et la société Global Voice Group (GVG) ont annoncé, mercredi, la conclusion d’un nouveau partenariat entre les deux organisations.

Paraphée à Conakry le 1er avril 2021 par leurs dirigeants respectifs, MM. Yacouba Cissé et James Gabriel Claude, l’entente prévoit le déploiement d’une plateforme de pointe pour la régulation de l’écosystème mobile et numérique en Guinée, souligne un communiqué transmis à APA.

Les travaux d’installation de cette plateforme numérique débuteront le 1er juin prochain. Il s’agit, à ce jour, du plus ambitieux projet de numérisation des outils de régulation du pays, englobant des aspects majeurs tels que la gestion réglementaire des identités mobiles et numériques, de l’interconnectivité, des services data et de l’argent mobile.

En vertu du contrat, GVG assumera le déploiement de la plateforme ainsi que les opérations techniques liées à celle-ci pour une période de cinq ans, au terme de laquelle la société en transférera la propriété à l’ARPT.

L’objectif de la plateforme est de promouvoir et pérenniser un écosystème mobile et numérique inclusif, dans lequel les Guinéens pourront évoluer en toute confiance. Pour cela, elle met en place des technologies de régulation reposant sur l’analyse des données, qui assurent la conformité réglementaire de cet écosystème et son adéquation avec les orientations de l’Etat en matière de développement et d’inclusion numériques.

 « Nous avons un lien particulier avec la Guinée qui a été l’une des premières nations africaines à déployer nos anciennes plateformes, il y a plus de dix ans. Nous nous reconnaissons dans l’esprit visionnaire de ses dirigeants, notamment ceux de l’ARPT » a déclaré James Claude, PDG de GVG.

« Il y a entre nous une réelle convergence de visions. Avec nos nouvelles technologies qui ont beaucoup évolué avec le temps, nous sommes convaincus d’apporter des réponses concrètes aux nouveaux besoins du régulateur dans l’environnement actuel et futur des télécoms en Guinée. », a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l’ARPT, Yacouba Cissé, souligne l’avènement d’une approche numérique de la régulation. Selon lui, la numérisation des outils de régulation fait l’objet d’un fort consensus dans le domaine réglementaire en Afrique.

« L’ARPT a fait œuvre de pionnière à ce chapitre en numérisant la régulation des interconnexions nationales et internationales dès 2009 », rappelle-t-il.

« Les nouveaux outils numériques que nous mettons en place vont beaucoup plus loin. Ils couvrent tous les aspects de l’écosystème mobile et numérique susceptibles d’affecter les abonnés guinéens qui doivent être protégés par un cadre réglementaire efficace. », a conclu M. Cissé.

Global Voice Group accompagne l’ARPT pour une Guinée numérique inclusive

L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) de la Guinée et la société Global Voice Group (GVG) ont annoncé, mercredi, la conclusion d’un nouveau partenariat entre les deux organisations.

Paraphée à Conakry le 1er avril 2021 par leurs dirigeants respectifs, MM. Yacouba Cissé et James Gabriel Claude, l’entente prévoit le déploiement d’une plateforme de pointe pour la régulation de l’écosystème mobile et numérique en Guinée, souligne un communiqué transmis à APA.

Les travaux d’installation de cette plateforme numérique débuteront le 1er juin prochain. Il s’agit, à ce jour, du plus ambitieux projet de numérisation des outils de régulation du pays, englobant des aspects majeurs tels que la gestion réglementaire des identités mobiles et numériques, de l’interconnectivité, des services data et de l’argent mobile.

En vertu du contrat, GVG assumera le déploiement de la plateforme ainsi que les opérations techniques liées à celle-ci pour une période de cinq ans, au terme de laquelle la société en transférera la propriété à l’ARPT.

L’objectif de la plateforme est de promouvoir et pérenniser un écosystème mobile et numérique inclusif, dans lequel les Guinéens pourront évoluer en toute confiance. Pour cela, elle met en place des technologies de régulation reposant sur l’analyse des données, qui assurent la conformité réglementaire de cet écosystème et son adéquation avec les orientations de l’Etat en matière de développement et d’inclusion numériques.

 « Nous avons un lien particulier avec la Guinée qui a été l’une des premières nations africaines à déployer nos anciennes plateformes, il y a plus de dix ans. Nous nous reconnaissons dans l’esprit visionnaire de ses dirigeants, notamment ceux de l’ARPT » a déclaré James Claude, PDG de GVG.

« Il y a entre nous une réelle convergence de visions. Avec nos nouvelles technologies qui ont beaucoup évolué avec le temps, nous sommes convaincus d’apporter des réponses concrètes aux nouveaux besoins du régulateur dans l’environnement actuel et futur des télécoms en Guinée. », a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l’ARPT, Yacouba Cissé, souligne l’avènement d’une approche numérique de la régulation. Selon lui, la numérisation des outils de régulation fait l’objet d’un fort consensus dans le domaine réglementaire en Afrique.

« L’ARPT a fait œuvre de pionnière à ce chapitre en numérisant la régulation des interconnexions nationales et internationales dès 2009 », rappelle-t-il.

« Les nouveaux outils numériques que nous mettons en place vont beaucoup plus loin. Ils couvrent tous les aspects de l’écosystème mobile et numérique susceptibles d’affecter les abonnés guinéens qui doivent être protégés par un cadre réglementaire efficace. », a conclu M. Cissé.

Fmi -Dette : des mesures en faveur de 22 pays africains

En raison de son intérêt, nous reproduisons cet article de notre partenaire Financialafrik.com.(Financialafrik.com) Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi 5 avril avoir approuvé le 1er avril, une troisième tranche de subventions pour l’allégement du service de la dette de 28 pays membres dits pauvres dans le cadre du Catastrophe Containment and Relief Trust (CCRT). Parmi eux, 22 sont africains.

Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, de la Centrafrique, des Comores, de la RD Congo, de Djibouti, de l’Éthiopie, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de Haïti, du Libéria, de Madagascar, du Malawi, du Mozambique, du Népal, du Niger, du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe, de la Sierra Leone, de la Tanzanie, du Tchad et du Togo. A eux s’ajoutent l’Afghanistan, Haïti, le Népal, les Îles Salomon, le Tadjikistan et le Yémen.

Selon le FMI, cette nouvelle approbation fait suite à deux tranches antérieures approuvées respectivement le 13 avril 2020 et le 2 octobre 2020. Elle permet le décaissement de dons du CCRT pour le paiement de tous les services de la dette éligibles dus au Fonds par ses membres les plus pauvres et les plus vulnérables du 14 avril 2021 au 15 octobre 2021, estimés à 238 millions USD.

« Cette tranche de subventions pour l’allégement du service de la dette continuera à aider à libérer des ressources financières limitées pour un soutien sanitaire, social et économique d’urgence vital afin d’atténuer l’impact de la pandémie de Covid-19 », indique l’institution dans un communiqué. D’ailleurs, elle ajoute qu’un allégement du service de la dette pourrait être accordé pour la période restante allant du 16 octobre 2021 au 13 avril 2022.

Afrique: 2,3 à 3,4 % de croissance en 2021 (BM)

Les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, selon le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale.L’économie d’Afrique noire va renaître de ses cendres malgré la récession causée par la Covid-19. C’est en tout cas ce que laisse croire la dernière édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine. Il indique dans un communiqué reçu vendredi à APA que la croissance va progresser de l’ordre de 2,3 à 3,4 % cette année. Mais que cela dépendra « des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale ».

Avec un taux d’infection d’environ 40 % supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse. A ce jour, le continent a enregistré plus de 4,3 millions de cas et près de 120.000 décès. La BM constate que certains pays sont parvenus à faire reculer significativement la propagation du virus grâce aux mesures de confinement, alors que d’autres sont confrontés à une hausse des contaminations.

Grâce à la « conjonction de plusieurs facteurs », comme la progression lente du virus et un faible taux de létalité, de nombreuses économies d’Afrique « ont pu résister à la tourmente » provoquée par la pandémie, note Africa’s Pulse. « Cela tient aussi à la bonne tenue de la production agricole et au redressement plus rapide qu’attendu des cours des matières premières ».

Réformes

Le rapport souligne en outre que « la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ».

«
L’an dernier, les pays africains ont consenti des investissements considérables pour maintenir leurs économies à flot et préserver la vie et les moyens de subsistance de leurs populations. Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des
réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a recommandé le Camerounais Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

Par ailleurs, précise Pulse, les pays d’Afrique subsaharienne ne bénéficieront pas tous de la même dynamique de reprise cette année. Les économies pauvres en ressources naturelles, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, et dans les économies dépendantes de l’extraction minière, comme le Botswana et la Guinée, devraient enregistrer un rebond solide en 2021, à la faveur d’une reprise de la consommation et des investissements privés portée par le retour de la confiance et d’une hausse des exportations.

En Afrique de l’Est et australe, la croissance devrait reculer à -3 % en 2020, plombée en particulier par les performances modestes de l’Afrique du Sud et de l’Angola, les deux locomotives de la sous-région. En dehors de ces deux pays, l’activité économique devrait rebondir de 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

2022, une autre année

En Afrique de l’Ouest et centrale, la croissance s’est contractée de 1,1 % en 2020, un résultat supérieur aux prévisions d’octobre 2020, grâce à un fléchissement moins prononcé que prévu de l’activité au second semestre au Nigéria, la première économie de la sous-région. Le PIB réel en Afrique de l’Ouest et centrale devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Ainsi, fait remarquer l’institution de Breton Wood, la croissance du PIB réel pour 2022 est estimée à 3,1 %. Dans la plupart des pays de la région, le niveau d’activité à la fin de l’année 2021 sera bien inférieur aux prévisions établies avant la survenue de la pandémie. Cette situation « risque d’aggraver les conséquences négatives durables de la crise sanitaire sur le niveau de vie des habitants ».

En dehors des investissements en faveur du capital humain et des réformes encourageant une hausse d’une productivité inclusive et de la compétitivité, le rapport note que l’allégement du fardeau de la dette permettra aux pays africains « de dégager des ressources publiques pour investir notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures ».

Selon Africa’s Pulse, les douze prochains mois « seront décisifs » pour permettre à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de jouer pleinement son rôle pour accélérer l’intégration des pays d’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

« Global Africa », la nouvelle revue scientifique africaine

Lancement au Sénégal d’une ambitieuse revue de recherche scientifique sur l’Afrique.L’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal (UGB) a annoncé, ce jeudi 1er avril 2021, le lancement de « Global Africa », une revue scientifique internationale et pluridisciplinaire, associée à des actions de renforcement de la recherche africaine, soutenue par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 1,5 million d’euros. Ce programme mobilisera plus d’une dizaine d’institutions partenaires africaines ou françaises.

La revue, rattachée au Laboratoire d’analyse des sociétés et pouvoirs / Afrique-Diasporas (LASPAD) de l’UGB, vise à rendre compte des enjeux politiques, sociaux, économiques, écologiques, technologiques de l’Afrique et du monde.

Editée en quatre langues (français, anglais, arabe et swahili), cette publication dont les premiers appels à contribution vont être diffusés prochainement, est dotée des standards internationaux d’évaluation des articles. Au-delà des sciences sociales, elle est ouverte à la science de la durabilité et aux approches pluridisciplinaires.

« Global Africa » a été imaginée par un consortium, qui comprend, aux côtés du LASPAD de l’UGB, l’IRD (Institut de recherche pour le développement, France), le Center for Global Studies de l’UIR (Université internationale de Rabat, Maroc) et le LASDEL (Laboratoire d’études et de recherche sur les dynamiques sociales et le développement local, Niger). L’AFD apporte pendant quatre ans un soutien au lancement du programme à travers un financement d’1,5 million d’euros pour un budget global de 2,65 millions d’euros.

Un programme de formations et d’événements est prévu pour compléter l’offre éditoriale de la nouvelle revue scientifique africaine.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

La Mauritanie succède à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage du SWEDD

La Mauritanie a succédé, mardi, à la Côte d’Ivoire à la tête du Comité régional de pilotage (CRP) du projet de l’Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel ou Sahel Women’s Empowerment and Demographic Dividend (SWEDD).

Après son mandat de deux ans arrivé à terme, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a passé la main au ministre de l’Education nationale, de la formation technique et de la réforme de la République islamique de la Mauritanie, Mohamed Melainine Ould Eyih, au cours de la cinquième réunion ordinaire du CRP tenue en mode virtuel.

Les travaux de cette cinquième réunion ordinaire du CRP ont été marqués notamment par le bilan de la ministre Mariatou Koné à la tête de cette instance du SWEDD.

A ce propos, en dépit de la crise sanitaire mondiale de Coronavirus (Covid-19), les participants ont noté qu’elle a mené des actions de plaidoyer auprès des premières dames du Niger et de la Côte d’Ivoire.

Le mandat de Mariatou Koné a été également marqué par le nombre de pays membres du projet SWEDD qui est passé de six à neuf, mais aussi l’obtention d’un financement additionnel de la Banque mondiale.

Au regard de ces « bons résultats obtenus durant son mandat » grâce à son leadership pour relever les importants défis dans la communauté SWEED, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a été distinguée par ses pairs au cours de ce passage de témoin.

Le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel  (SWEDD) est une initiative régionale impliquant neuf pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre confrontés à des défis sociodémographiques identiques. Il s’agit du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire,  du Mali, de la Mauritanie, du Niger,  du Benin, de la Guinée, du Tchad et du Cameroun.

Ce projet vise à renforcer le niveau d’autonomisation des femmes et des adolescentes en vue d’accélérer la transition démographique dans la région.

Financé par la Banque mondiale, il est mis en œuvre par les pays avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population et l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).  

L’espace du SWEDD comptait en 2015, 107 millions d’habitants.  Les projections estiment à 356 millions les populations de cet espace en 2063.

Le projet  a été lancé en 2015 pour un mandat de trois ans. Après plusieurs plaidoyers, le projet SWEDD financé à plus de 207 millions de dollars par la Banque mondiale a été prorogé jusqu’en 2023.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Guinée : décès de l’écrivain Djibril Tamsir Niane

L’écrivain guinéen, Djibril Tamsir Niane, est décédé ce lundi à Dakar à l’âge de 89 ans.L’auteur de Soundjata ou l’épopée mandingue était spécialiste de l’histoire du mandingue. Il a participé à l’écriture de l’Histoire générale de l’Afrique sous l’égide de l’Unesco.

La facilitation des investissements, un pilier de la Zlecaf (CEA)

Les négociations imminentes de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) doivent se focaliser sur la facilitation des investissements.Stephen Karingi de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui a fait ce plaidoyer, estime que la facilitation des investissements devient de plus en plus un domaine d’intérêt dans le discours sur l’investissement en Afrique.

S’exprimant lors d’une table ronde virtuelle de haut niveau sur la facilitation des investissements pour le développement, M. Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, met l’accent sur les avantages et les défis des cadres internationaux de facilitation des investissements pour le développement des économies africaines.

Il fait remarquer que les Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont diminué à la suite de la pandémie de COVID-19 et que les décideurs en matière d’investissement ont un énorme défi pour redresser la tendance.

« La facilitation des investissements sera essentielle pour promouvoir une plus grande valeur ajoutée et une plus grande industrialisation en Afrique qui, comme vous le savez, est l’un des piliers fondamentaux de la Zlecaf », a-t-il affirmé.

Dans son propre discours, la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton, appelle à un « partenariat en action et un partenariat pour l’action » afin de faire face aux difficultés sanitaires et économiques créées par le Pandémie de covid-19.

« Nous devons mettre en commun nos ressources et notre expertise pour reconstruire les voies d’investissement en Afrique », la pandémie ayant laissé des effets dévastateurs sur l’investissement, illustrés par la baisse d’environ 40% des IDE africains en 2020, déclare Coke-Hamilton.

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.

Guinée : réception des premières doses de vaccins contre Ebola

Quelque 11 360 doses de vaccin Merck en provenance du Sénégal sont arrivées lundi soir à Conakry.C’est un ouf de soulagement qu’ont poussé les autorités sanitaires guinéennes lorsqu’un petit avion à hélice perce la brume qui assombrit le ciel de Conakry ces derniers jours. Ces mauvaises conditions météo avaient en effet causé le report pour 24h de la livraison des vaccins initialement prévue pour dimanche.

« Dans les caisses ce sont les vaccins contre Ebola, le vaccin Merck plus précisément, qui sont arrivés ce soir. Elles devaient arriver hier mais malheureusement pour des raisons climatiques, l’avion n’a pas pu se poser donc il a fallu l’intervention de beaucoup de personnalités pour que cet avion soit là ce soir pour déposer ces vaccins qui étaient tant attendus », a expliqué le directeur général de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Dr Sakoba Keïta.

Ces milliers de doses vont servir à circonscrire la propagation du virus dont la résurgence, en ce début d’année, a déjà coûté la vie à 5 personnes.

« La suite, c’est que les vaccins vont être déployés sur le terrain sur le théâtre de la riposte des opérations à Nzérékoré demain et dans tous les sites où on aura besoin d’eux pour protéger les contacts des malades et encercler ainsi la propagation de cette épidémie qui préoccupe non seulement la Guinée, mais aussi les pays voisins », a détaillé le représentant de l’OMS en Guinée, Georges Ki-Zerbo.

La campagne de vaccination a débuté dès ce mardi à Gouecké, épicentre de l’épidémie, à Nzérékoré (sud), ainsi qu’à Conakry, où un malade est hospitalisé.

Ebola : six pays placés en « alerte urgente »

Après l’apparition de foyers du virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC) et en Guinée, six pays sont en « alerte urgente ».L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut éviter, avec cette mesure, le spectre d’une autre crise épidémique.

« Nous avons déjà alerté les six pays voisins, y compris bien sûr la Sierra Leone et le Liberia (pays voisins de la Guinée), et ils agissent très rapidement pour se préparer et être prêts et pour rechercher toute infection potentielle », a déclaré, hier mardi, Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.

Toutefois, elle n’a pas précisé les autres pays, en plus de Freetown et Monrovia.

La RDC est frontalière de huit pays : l’Angola, le Burundi, l’Ouganda, la République centrafricaine, la République du Congo, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Zambie. De son côté, la Guinée a cinq frontières terrestres : la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Sénégal, ainsi que le Libéria et la Sierra Leone, les deux pays les plus proches de la Guinée forestière.

Selon l’OMS, à quelques jours d’intervalle, des cas d’infection au virus Ebola sont réapparus en RDC et en Guinée. La Guinée compte dix cas suspects et trois personnes sont déjà mortes du virus depuis le début de cette nouvelle épidémie.

« Nous savons maintenant qu’il y a 7 cas (3 confirmés, 4 probables) en Guinée et que 3 d’entre eux sont morts », a ajouté la porte-parole de l’OMS, précisant : « Nous avons identifié 115 contacts et la majorité d’entre eux, soit 109, ont été retrouvés. Les contacts sont à Nzérékoré (dans le sud-est du pays) mais aussi à Conakry, la capitale guinéenne ».

L’OMS soutient les autorités guinéennes dans la mise en place de structures de traitement pour la recherche des contacts et pour accélérer la réponse.

Du côté de l’Est de la RDC, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU a déjà identifié 300 contacts.

« Nous avons également une épidémie en cours au Nord-Kivu, il n’y a aucun lien entre les deux. Nous n’avons vu aucune preuve d’un quelconque lien. Mais elles se poursuivent en même temps », a fait savoir Dr Harris.

Si la RDC et la Guinée sont distantes de plusieurs milliers de kilomètres, excluant a priori tout lien entre ces événements concomitants, ce retour d’Ebola, a suscité l’inquiétude surtout en Afrique de l’Ouest.

« Les épidémies en Guinée et en République démocratique du Congo sont totalement indépendantes, mais nous sommes confrontés à des défis similaires dans les deux cas », avait d’ailleurs déclaré lundi dernier, Dr Tedros, Directeur général de l’OMS lors de sa conférence bi-hebdomadaire virtuelle.

Provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées, le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle RDC. La fin de la onzième épidémie dans ce pays, qui a causé la mort de 55 personnes sur 130 cas recensés dans la province de l’Equateur (nord-ouest), a été déclarée le 18 novembre dernier.

L’épidémie guinéenne partie en décembre 2013 de la Guinée forestière s’était ensuite propagée au Libéria et en Sierra Leone voisins. Elle s’était éteinte en 2016 ayant provoqué plus de 28.000 cas, dont plus de 11.000 morts.

«Aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire» (Ministre)

Aucun cas de maladie à virus Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire, a assuré le gouvernement ivoirien dans une déclaration transmise lundi à APA, annonçant une série de mesures pour réduire le risque de propagation transfrontalière de cette maladie qui a fait déjà 03 morts en Guinée.

«Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, face à la menace sanitaire importante pour notre pays à cause du risque de propagation transfrontalière de l’épidémie de maladie à virus Ebola voudrait rassurer les populations qu’aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire», a indiqué Dr Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique au nom de l’exécutif ivoirien.

 Le dispositif actuel de lutte contre la Covid-19 demeure et restera opérationnel pour la lutte contre la maladie à virus Ebola sous la coordination du Comité technique de veille, a ajouté Dr Aka Aouélé.

Par ailleurs, il a annoncé plusieurs mesures prises par le gouvernement ivoirien pour réduire le risque de propagation transfrontalière de la maladie à virus Ebola.

Au nombre de celles-ci, la réactivation du Centre des opérations d’urgence en santé publique en mode lutte contre Ebola avec la désignation d’un gestionnaire d’incident, l’actualisation du plan national de préparation et de réponse à la maladie à virus Ebola avec la mise en fonction du Centre de traitement Ebola (CTE) de Man.

La mise en mission des directions régionales de la santé surtout dans les zones frontalières (Man, Guiglo, Odienné, San-Pedro) pour renforcer la surveillance à base communautaire pour la détection rapide des cas suspects de maladie à virus Ebola, la réactivation des comités de vigilance sanitaire des villages des localités frontalières, le renforcement de la surveillance des fièvres hémorragiques dans les établissements sanitaires et le maintien et le renforcement du contrôle sanitaire aux points d’entrée (Aéroports, ports, frontières terrestres), figure également sur la liste des mesures prises.

L’exécutif ivoirien a également appelé les populations à se rendre immédiatement à l’hôpital en cas de fièvre, maux de tête, saignements pour bénéficier d’une prise en charge précoce, à éviter de se serrer les mains et de faire des accolades et à limiter les mouvements transfrontaliers avec les zones affectées par la maladie à virus Ebola.

Le gouvernement ivoirien insiste sur la  stricte nécessité  de respecter toutes ces mesures  « si nous voulons être épargnés de la maladie à virus Ebola». 

Dimanche dernier, le gouvernement guinéen a déclaré une épidémie de maladie à virus  Ebola à Gouecké dans la préfecture de N’zérékoré, localité qui partage une frontière avec l’ouest de la Côte d’Ivoire. A l’issue des premières investigations, l’exécutif guinéen dit avoir dénombré sept cas dont trois décès.

Ebola refait surface en Guinée

Le virus Ebola a déjà tué quatre personnes en région forestière d’où était partie la pire épidémie de l’histoire en 2013, a indiqué samedi le ministre guinéen de la Santé.C’est la première résurgence de la maladie en Afrique de l’Ouest depuis 2016. En effet, depuis cette date, plus aucun décès n’avait été enregistré en Guinée. Le pays espérait alors avoir terminé avec cette épidémie qui avait causé des milliers de morts entre 2013 et 2016. Mais la voilà de retour.

« Une infirmière de Gouéké est tombée malade vers la fin du mois de janvier. Elle est décédée entre le 27 et le 28 janvier et a été inhumée le 1er février à Gouéké », a indiqué le directeur de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), le Dr Sakoba Keïta, cité par des médias locaux.

« Parmi ceux qui ont participé à l’enterrement, huit personnes ont présenté des signes : diarrhées, vomissements et saignements. Trois d’entre eux sont décédés et quatre autres sont hospitalisés à Nzérékoré (la plus grande ville de la Guinée forestière) », a-t-il ajouté. A l’en croire, un patient s’était enfui. Il a finalement été retrouvé et  hospitalisé à Conakry.

Le patron de l’ANSS et le ministre de la Santé ont tous les deux indiqué que les prélèvements analysés par un laboratoire mis sur pied par l’Union européenne à Guéckédou, dans la région, avaient détecté la présence du virus Ebola. Les résultats d’analyses complémentaires sont attendus dans les prochaines heures.

« Nous avons pris toutes les dispositions, une équipe d’alerte est sur place pour identifier les cas contacts », a dit le ministre de la Santé, Rémy Lamah, en soulignant qu’il n’y avait « pas eu de résurgence depuis 2016 ».

« Je suis inquiet en tant qu’humain, mais je reste serein car on a géré la première épidémie et la vaccination est possible », a-t-il ajouté. Une réunion de crise pour évaluer la situation est prévue ce dimanche.

Partie en décembre 2013 de Guinée forestière, avant de se propager au Liberia et à la Sierra Leone voisins, l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest s’était achevée en 2016 après avoir atteint 10 pays, dont l’Espagne et les Etats-Unis. Elle avait causé plus de 11.300 morts pour quelque 28.600 cas recensés, dont plus de 99 % en Guinée (2.500 morts), au Liberia et en Sierra Leone.

Guinée : de la prison ferme pour un opposant

Mamadi Condé, alias « Madic 100 frontières », a été condamné à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens, soit près de 6 millions de F CFA.Le Tribunal de première instance de Dixinn, dans la proche banlieue de Conakry, a acté le sort de Madic 100 frontières. Le Secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) au Québec (Canada) va retourner en prison. 

Il était poursuivi pour « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique ». Madic 100 frontières avait été arrêté au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020 dans la préfecture de Forécariah (sud-ouest).

Chan 2021 : le Mali défie le Maroc en finale

L’affiche de la finale de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) opposera dimanche à Yaoundé, le Maroc tenant du titre au Mali.Le Maroc a pulvérisé le Cameroun 4 à 0 dans une demi-finale à sens unique, alors que Mali a souffert pour éliminer la Guinée plus tôt à l’épreuve des tirs au but.

Les Lions Indomptables n’ont pas fait le poids dans la bataille des fauves contre les Lions de l’Altas. Dominateur de bout en bout, le Maroc a déroulé en infligeant un carton à une sélection camerounaise dépassée 4-0.

Après avoir ouvert le score par son défenseur Soufiane Bouftini (28′), un autre Soufiane, Rahimi cette fois, va assurer le spectacle avec un doublé (40′, 74′). Son deuxième but est un modèle d’attaque placée et fera certainement partie des plus beaux buts du tournoi.

Alors que la messe était déjà dite, Mohammed Ali Bemammer (82′, 4-0) porte l’estocade aux Lions Indomptable et parachève le récital des hommes de Houcine Hammouta, impressionnants de maitrise dans cette rencontre. Le tenant du titre envoie un signal fort avant cette finale qui l’opposera au Mali dimanche à Yaoundé.

Les Aigles du Mali ont justement livré une bataille épique pour écarter la Guinée au bout du suspense dans l’autre demi-finale aux tirs au but 5 à 4 (0-0, à l’issue de la prolongation). Djigui Diarra, l’expérimenté portier malien a encore sorti le bon arrêt au bon moment en repoussant le cinquième tir guinéen de Morlaye Sylla. Mamadou Coulibaly ne tremble pas et envoie le Mali en finale. Comme en 2016, le Mali retrouve la finale du Chan dans une affiche où il ne sera pas le favori devant des Marocains que rien ne semblent résister dans ce tournoi.

Le Cameroun et la Guinée vont se consoler samedi, avec la finale de la troisième place.

Programme:

Samedi 6 février 2021

Troisième place

Stade Réunification Douala

Cameroun vs Guinée, 19h GMT.

Dimanche 7 février 2021

Finale

Stade Amadou Ahidjo Yaoundé

Maroc vs Mali, 19h GMT.

Covid-19/Vaccins: la FIFA et l’OMS s’unissent pour l’accès équitable

La Fédération internationale de football association (FIFA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se liguent contre le coronavirus.Des stars du football feront la promotion de l’accès mondial équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic

« La FIFA s’associe à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour promouvoir la nécessité d’un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, et pour encourager chacun à continuer à appliquer au quotidien les mesures de santé publique salvatrices afin de prévenir la propagation du coronavirus et de protéger la santé », rapporte un communiqué publié sur le site internet de l’OMS visité mardi à APA.

Ainsi, parallèlement à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2020, qui se tiendra au Qatar du 4 au 11 février 2021, la FIFA et l’OMS lancent une campagne de sensibilisation du public à laquelle participeront des stars du football. Cette campagne s’effectuera par la diffusion de messages à la télévision et dans les stades, afin de continuer à promouvoir le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19.

« Nous devons tous jouer le rôle qui est le nôtre dans la lutte contre le coronavirus. Nous appelons également la communauté internationale à unir ses forces (sous le hastag #ACTogether), et à garantir l’équité en matière d’accès aux vaccins, aux traitements et aux tests de diagnostiques dans le monde entier », a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a affirmé que « le principe d’équité constitue le fondement du football et de tous les autres sports, et il doit en être de même en ce qui concerne la santé ». 

« En matière de lutte contre la Covid-19, a dit le patron de l’OMS, les règles sont simples : toutes les personnes exposées à un risque, dans tous les pays, doivent avoir un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic vitaux. En seulement neuf mois, le monde a mis en place ces trois lignes de défense efficaces contre la COVID-19. Mais notre objectif consiste désormais à assurer un accès équitable et à continuer à améliorer ces outils ».

Il a ajouté : « L’OMS est reconnaissante à la FIFA de s’être associée à des partenaires du secteur de la santé du monde entier en vue de promouvoir la nécessité d’une distribution équitable des outils nécessaires pour vaincre le coronavirus ».

Chan 2021 : quatre prétendants pour le sacre

Les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan) organisé au Cameroun ont livré leur verdict à l’issue des rencontres jouées ce week-end.Mali, Cameroun, Maroc et Guinée forment le carré d’as de la 6è édition du Chan dont les demi-finales sont programmées mercredi. Les affiches des quarts étalées samedi et dimanche ont réservé un plateau de rêve pour les demi-finales.

Maroc / Cameroun, finale avant l’heure

Jamais deux sans trois, l’adage s’est encore vérifié entre le Cameroun et la RD Congo au Chan. Les Lions indomptables devant un public acquis à leur cause, ont pris le meilleur sur les Léopards (2-1) qui avaient pourtant ouvert le score. Une qualification méritée sur l’ensemble de la partie pour des Camerounais qui retrouveront sur leur chemin le tenant du titre, le Maroc. Les Lions de l’Atlas expéditifs en quarts, ont plié la Zambie (3-1) rapidement réduite à 10 dès la 20e minute de jeu au stade la Réunification de Douala.

Cette demi-finale au sommet au stade Limbe Omnisports Stadium, promet de belles empoignades entre deux favoris au sacre final. Et la jauge des 50 % imposée par le Comité d’organisation pour la vente des billets, pourrait bien en prendre un sacré coup devant la capacité du stade (20.000 places). Le quart entre le Cameroun et la RD Congo s’est déroulé dans un stade bien rempli malgré la jauge fixée à 25 % des 50 000 places habituelles pour cause de coronavirus.

Mali / Guinée, le derby ouest-africain

L’autre demi-finale opposera le Mali, victorieux au bout du suspense devant le Congo aux tirs au but (0-0, tab 5-4), à la Guinée qui a écarté une vaillante sélection rwandaise (1-0) dans une rencontre heurtée, avec un carton rouge de chaque côté. Ce derby ouest-africain est un remake de la demi-finale du Chan de 2016 au Rwanda, qui avait vu les Aigles du Mali prendre le dessus sur le Syli local (1-0, 88′) sur la fin sur un but de Yves Bissouma.

C’est dire qu’à côté de l’objectif d’atteindre une première finale dans cette compétition, les hommes de Lappé Bangoura tenteront de prendre leur revanche sur ceux de Nouhoum Diané qui caressent le rêve d’aller au bout cette année, après la désillusion de la finale perdue en 2016 devant la RD Congo à Kigali.

Programme des demi-finales :

Mercredi 3 février 2021

Stade Japoma de Douala

Mali vs Guinée, 15h GMT.

Limbe Omnisports Stadium

Maroc vs Cameroun, 19h GMT.

Chan 2021, le sprint final

Après une dizaine de jours de compétition, huit sélections ont décroché de haute lutte leur ticket pour les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan) prévus ce week-end.Les meilleures équipes nationales locales du Chan 2021 vont en découdre samedi et dimanche. Objectif, s’inviter dans le dernier carré de la 6e édition de cette joute réservée aux joueurs évoluant sur le continent.

RD Congo / Cameroun, duel de fauves

Les Léopards, double vainqueurs de l’épreuve (2009 et 2016), ont tenu leur rang en s’adjugeant la première place de la poule B avec 7 points au compteur. Décimée par plusieurs cas de Covid-19 au premier tour, la RD Congo devrait néanmoins enregistrer le retour de plusieurs cadres pour ce choc à Douala.

Les Lions Indomptables, de leur côté, ont frôlé le pire lors de la dernière journée de la phase de poule en arrachant un nul chanceux face au Burkina Faso (0-0). Un accroc qui leur a coûté la première place du groupe A.

Mais l’historique de leurs confrontations avec les Léopards au Chan a toujours tourné en leur faveur. En 2011, au Soudan, le Cameroun avait battu pour son entrée en matière la RD Congo (2-0). Même scénario en 2016 au Rwanda où les Lions Indomptables avaient pris le dessus en phase de groupe sur Léopards (3-1), futurs vainqueurs du tournoi.

Mali / Congo, les Diables rouges en quête d’exploit

Les Aigles du Mali ont réussi un tour de force en terminant en tête de la poule A devant le pays hôte, le Cameroun. Ils se présentent donc dans ce duel décisif en position de favori. Les Diables rouges se sont sublimés pour battre la Libye lors de l’ultime match de groupe. Mais, en quart de finale, ils devront hausser leur niveau de jeu pour surprendre le Mali, finaliste de l’édition 2016 et annoncé comme un candidat au sacre final.

Maroc / Zambie, les Chipolopolo défient le tenant du titre

Les Lions de l’Atlas ont fait respecter la hiérarchie en terminant en tête de la poule C devant le Rwanda. Les hommes de Houcine Ammouta ont la faveur des pronostics face à la Zambie, dont la meilleure performance reste une troisième place en 2009.

Parmi les meilleures attaques de ce Chan, le Maroc (7 buts) misera sûrement sur l’attaquant du Raja Casablanca, Sofiane Rahimi, pour perforer l’hermétique défense des Chipolopolo (1 but encaissé). Ce dernier a déjà inscrit deux buts dans la compétition.

Guinée / Rwanda, les paris sont ouverts

Au vu des statistiques du premier tour, la Guinée, meilleure attaque (6 buts) et comptant dans ses rangs le meilleur buteur Yakhouba Barry (3 buts), a un léger avantage. Mais la prudence s’impose.

Car les Amavubis, après avoir contraint le Maroc au nul vierge avant de se qualifier en renversant le Togo (3-2), ont tout l’air d’une sélection imprévisible.

Le premier tour du Chan a été riche en rebondissements. En effet, 46 buts ont été inscrits en 24 rencontres disputées. C’est une moyenne de 1,91 but par match.

Sur le plan financier, le gagnant va percevoir un chèque de 675 millions F CFA (environ 1,2 million de dollars US). La prime du vainqueur a été revue à la hausse puisque le Maroc avait reçu 580 millions F CFA en 2018.

D’ores et déjà, les huit quarts de finalistes empochent 162 millions F CFA supplémentaires alors que les équipes éliminées en demi-finale toucheront 216 millions F CFA.

Programme des quarts de finale :

Samedi 30 janvier 2021

Stade Amadou Ahidjo de Yaoundé

Mali vs Congo, 16h GMT.

Stade Japoma de Douala

Cameroun vs RD Congo, 19h GMT.

Dimanche 31 janvier 2021

Stade de la Réunification de Douala

Maroc vs Zambie, 16h GMT.

Limbe Omnisports Stadium

Guinée vs Rwanda, 19h GMT.

Eco: suspension du pacte de convergence de la Cedeao

L’adoption de l’Eco, la monnaie unique ouest-africaine, a été repoussée en 2022 à cause des dépenses exceptionnelles engagées par les États dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.À l’issue de la session ordinaire virtuelle de la Conférence des chefs d’État  et de gouvernement, tenue le 23 janvier, il a été décidé de suspendre les critères de convergences pour l’année 2021 du fait de la dégradation des économies africaines durement éprouvées par la pandémie de la Covid-19.

« Au regard de l’impact prévisible de la deuxième vague de la pandémie sur l’état de convergence macroéconomique en 2021, le Sommet décide d’exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique au cours de l’année 2021 », informe le communiqué final.

La Conférence a instruit la Commission de la Cedeao, en collaboration avec l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Imao), la Commission de l’Uemoa et les Banques Centrales de la Communauté, de lui soumettre lors de la prochaine session ordinaire, « un projet de nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».

Les chefs d’État de la Cedeao ont pris note de l’état de la mise en place d’un mécanisme multilatéral qui permettra l’utilisation des monnaies nationales pour le paiement et règlement des transactions intra-communautaires.

Cedeao : suspension du pacte de convergence et report de l’Eco

L’adoption de l’Eco, la monnaie unique ouest-africaine, a été repoussée en 2022 à cause des dépenses exceptionnelles engagées par les États dans la lutte contre la pandémie du coronavirus.À l’issue de la session ordinaire virtuelle de la Conférence des chefs d’État  et de gouvernement, tenue le 23 janvier, il a été décidé de suspendre les critères de convergences pour l’année 2021 du fait de la dégradation des économies africaines durement éprouvées par la pandémie de la Covid-19.

« Au regard de l’impact prévisible de la deuxième vague de la pandémie sur l’état de convergence macroéconomique en 2021, le Sommet décide d’exempter les Etats membres du respect des critères de convergence macroéconomique au cours de l’année 2021 », informe le communiqué final.

La Conférence a instruit la Commission de la Cedeao, en collaboration avec l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (Imao), la Commission de l’Uemoa et les Banques Centrales de la Communauté, de lui soumettre lors de la prochaine session ordinaire, « un projet de nouveau pacte de convergence et de stabilité macroéconomique avec le 1er janvier 2022 comme date de début de la phase de convergence ».

Les chefs d’État de la Cedeao ont pris note de l’état de la mise en place d’un mécanisme multilatéral qui permettra l’utilisation des monnaies nationales pour le paiement et règlement des transactions intra-communautaires.

Covid-19: l’Afrique doit disposer tôt de vaccins sûrs (OMS)

Le continent africain doit très tôt disposer de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte ce plaidoyer, souligne que même si le développement et l’approbation de vaccins sûrs et efficaces moins d’un an après l’apparition de la Covid-19 représente une spectaculaire réussite, l’Afrique court le risque d’être laissée de côté alors que les pays des autres régions concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.

Depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé, selon l’OMS, déplorant qu’« en Afrique, la Guinée est l’unique nation à faible revenu à fournir des vaccins et, à ce jour, ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes. Les Seychelles, pays à revenu élevé, est le seul sur le continent à avoir lancé une campagne nationale de vaccination ».

« Nous d’abord, pas moi d’abord : c’est la seule façon de mettre fin à la pandémie. La thésaurisation des vaccins ne fera que prolonger l’épreuve et retarder le relèvement de l’Afrique. Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mis en sécurité », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Citée par un communiqué de presse, Dr Moeti estime que « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d’un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces ».

Le Mécanisme Covax (codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, Gavi et l’OMS) a garanti la fourniture de 2 milliards de doses de vaccin auprès de cinq producteurs, avec des options d’achat de plus d’un milliard de doses supplémentaires, poursuit le communiqué.

Ce qui fait dire à Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de Gavi, que « le Covax est en bonne voie pour commencer à livrer les doses de vaccins et à garantir un accès mondial aux vaccins ».

A son avis, cet immense engagement international a été rendu possible par les dons, le travail autour d’accords de partage des doses et des accords avec les producteurs qui ont permis d’obtenir la garantie de 2 milliards de doses.

En Afrique, la coalition s’est engagée à vacciner au moins 20 % de la population d’ici à la fin de 2021, en fournissant un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.

Initialement, 30 millions de doses devraient commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars, avec l’objectif de couvrir 3 % de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires. La couverture vaccinale sera ensuite étendue à d’autres groupes vulnérables comme les personnes âgées et celles présentant des maladies préexistantes.

Il est prévu que la majorité des doses soit livrée au cours de la seconde moitié de l’année. Ces délais et ces quantités pourraient changer si les vaccins candidats ne sont pas conformes aux conditions d’agrément réglementaires ou si la production, la livraison et le financement se heurtent à des difficultés.

D’après l’outil d’évaluation de l’OMS de la préparation à l’introduction du vaccin, les nations africaines sont prêtes en moyenne à 42 % pour des campagnes de vaccination de masse, ce qui constitue une amélioration par rapport aux 33 % notés il y a deux mois. Néanmoins, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le seuil souhaité de 80 %.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».

Covid-19: l’Afrique à l’heure des stratégies vaccinales

En Afrique, le choix des stratégies de vaccination contre le nouveau coronavirus diffère d’un pays à un autre.La théorie de l’immunité collective avait fini d’habiter une grande partie de l’opinion sur le continent quand, depuis quelques semaines, surgit une deuxième vague de contamination plus meurtrière.

Jusqu’à la mi-janvier, plus de 81.000 patients sur 3,2 millions ont été emportés par la pandémie. La contamination a connu une progression particulièrement significative dans l’ouest et le sud. Si la campagne de vaccination a déjà débuté dans les pays développés, les pays africains commencent à poser des jalons pour recevoir leurs premières doses.

Directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) de l’Union Africaine (UA), le virologue camerounais John Nkengasong note que le continent compte actuellement sur trois mécanismes de vaccination.

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« D’abord, le Covax, coordonné par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en collaboration avec l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (Cepi), qui a pour but de vacciner 20 % des personnes les plus vulnérables dans 92 pays à faible revenu, dont la plupart sur le continent », a-t-il déclaré dans Jeune Afrique.

Ainsi, la Team Europe (Commission européenne, Etats membres de l’Union Européenne et Banque Européenne d’Investissement) a annoncé lundi avoir octroyé un appui de 850 millions d’euros, soit plus de 556 milliards F CFA en faveur de cette initiative mondiale qui vise un accès équitable aux vaccins.

Ce programme a passé des accords pour se procurer deux milliards de doses que l’agence onusienne veut commencer à livrer dès la fin de ce mois de janvier.

Acquisition

L’objectif de l’UA est de vacciner « au moins 60 % de la population africaine » pour atteindre l’immunité collective et ralentir la propagation du coronavirus. En outre, l’organisation panafricaine assure que les gouvernements seraient, dans les jours à venir, en mesure de commencer à passer commande via sa plateforme.

« Pour combler cet écart de 40%, l’Union Africaine a lancé sa propre initiative. L’équipe spéciale pour l’acquisition de vaccin en Afrique (African Vaccine Acquisition Task Team, AVATT) vient d’acquérir 270 millions de doses, dont 50 millions seront disponibles en avril et juin. Enfin, certains pays comme le Maroc et l’Égypte ont opté pour des essais cliniques sur leur sol, après avoir négocié avec des laboratoires pharmaceutiques étrangers », a poursuivi M. Nkengasong.

A l’instar de ces deux pays du Maghreb, le Kenya et l’Afrique du Sud ont opté pour la même stratégie. Ils veulent retrouver la vie normale, surtout pour les pays nord-africains dont les activités touristiques sont fortement impactées par la pandémie.

La nation arc-en-ciel est, pour sa part, le pays africain le plus touché avec plus d’un tiers des malades recensés. Le ministre de la Santé, Docteur Zweli Mkhize, a confié qu’il visait « février » pour doter son pays de ses premiers vaccins. Il a expliqué, lors d’une conférence de presse, être en négociations avec plusieurs fabricants dont Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, ainsi qu’avec des laboratoires russes et chinois.

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Le Sénégal, qui a franchi la barre des 500 morts et enregistrant depuis quelques semaines des centaines de nouvelles contaminations par jour, parie également sur cette double stratégie qui comprend l’initiative Covax et la négociation directe avec des laboratoires pharmaceutiques.

Stratégies et avantages

Dans un tweet publié mardi dernier, mais retiré quelques heures plus tard, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a évoqué un « don » de 200.000 doses du chinois Sinopharm, avant de rétropédaler. Les autorités sénégalaises ont expliqué par la suite que les deux parties continuaient de discuter.

Elles ont ciblé, pour la vaccination, trois groupes prioritaires qui représentant environ 20% de la population, soit 3,5 millions de personnes. Il s’agit des personnels de santé, des personnes souffrant de comorbidité et des sujets âgés. Le ministère de la Santé avait déclaré précédemment que le pays allait disposer de ses premières doses de vaccins en mars 2021, après homologation par l’OMS.

Il projette ainsi de commencer la campagne vaccinale avant fin mars là où le Maroc espère le faire d’ici début février. Pour le moment, en Afrique, seul l’archipel des Seychelles vaccine sa population. Le gouvernement local veut protéger ses 95.000 citoyens avec le vaccin chinois Sinopharm.

Par ailleurs, la double stratégie est « un marché qui profite à tout le monde », selon Mamady Traoré, médecin et référent vaccination et réponses aux épidémies chez Médecins Sans Frontières. « Pour les entreprises, il s’agit de tester leur vaccin dans un contexte différent, sur des populations différentes. De plus, cela permet de faire grandir l’échantillon afin qu’il soit toujours plus représentatif. En échange, les pays accueillant les tests reçoivent un accès prioritaire au vaccin », explique-t-il sur France 24.

Dans ce contexte sanitaire, le choix d’un vaccin n’est pas anodin. Surtout avec la problématique de la logistique. En effet, plusieurs pays africains ne disposent pas d’équipements adaptés pour stocker des vaccins à – 20 ou – 70 degrés.

Conservation

Par exemple, il n’y a « pas de chambres froides au Sénégal pour conserver des vaccins à – 80 degrés », a confié à la presse locale le Docteur Annette Seck, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA). En revanche, a-t-elle précisé, « celui de Moderna peut l’être au Sénégal car sa conservation répond aux normes actuelles dans le pays ». Ce dernier peut être conditionné en effet à – 20 degrés.

Par ailleurs, « le vaccin de Pfizer/BioNTech n’est pas adapté au contexte africain », a noté Mamady Traoré, qui attend davantage d’autres vaccins, à commencer par celui du laboratoire AstraZeneca.

L’efficacité de ce produit est inférieure (62 %) à celles des vaccins de Moderna (94 %) et de Pfizer (95 %). Mais selon certains spécialistes, il présente deux avantages majeurs pour les pays africains : sa température de stockage se situe entre deux et huit degrés et les doses sont beaucoup moins chères, entre deux et trois dollars par injection contre vingt-cinq au minimum pour les deux autres.

En revanche, l’UA a jeté son dévolu sur les vaccins de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson, en plus de ceux qui seront fournis via Covax. Dans ce cadre, le directeur d’Africa CDC a appelé les Etats africains à agir rapidement pour organiser les sites de stockage dans les grandes villes, former les personnels de santé, sécuriser l’approvisionnement de matériel comme les aiguilles, et créer des systèmes efficaces de suivi des vaccinations effectuées.