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Police et Gendarmerie : Des missions désormais bien définies

Ouagadougou, le 31 juillet 2024 – Le gouvernement burkinabè vient de franchir une étape décisive dans la réforme de son dispositif sécuritaire. Un nouveau décret, adopté en Conseil des ministres le mercredi 31 juillet 2024 , redéfinit de manière claire les zones d’intervention de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale.

Police et Gendarmerie : Une répartition des tâches pour une meilleure efficacité

Cette réforme, longtemps attendue, vise à optimiser la gestion des missions de sécurité en attribuant à chaque corps de sécurité des compétences spécifiques. Selon le Commissaire divisionnaire de Police Mahamadou SANA, ministre délégué chargé de la sécurité, « la Police nationale exerce désormais sa juridiction sur les communes urbaines ainsi que sur les autres communes de la province du Kadiogo, tandis que la Gendarmerie nationale se concentrera sur les communes. rurales ».

La nouvelle répartition des tâches optimise les compétences spécifiques de chaque force de l’ordre. La Police nationale prend désormais l’initiative de sécuriser les zones urbaines densément peuplées, où la nécessité de maintenir l’ordre et de prévenir la criminalité est primordiale.

Parallèlement, la Gendarmerie nationale se consacre à la protection des zones rurales, qui, de par leur vaste étendue et leur faible densité de population, requièrent des stratégies de surveillance et d’intervention adaptées à leur contexte particulier.

Une flexibilité adaptée aux enjeux sécuritaires

En plus, ce nouveau cadre ne fige pas les compétences de chaque corps. Un mécanisme de basculement est prévu, permettant d’ajuster les zones d’intervention en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire. Cette flexibilité est essentielle pour faire face aux défis complexes et changeants auxquels sont confrontés les forces de sécurité.

Les bénéfices attendus de cette réforme

La récente clarification des compétences entre les corps de sécurité marque un progrès significatif. Elle promet une coordination améliorée en supprimant les ambiguïtés qui entravaient auparavant la collaboration. Désormais, chaque corps se spécialise dans ses missions propres, ce qui renforce leur efficacité opérationnelle.

En outre, cette réforme garantit une réactivité accrue lors des incidents, grâce à des responsabilités préalablement établies qui assurent des interventions rapides et ciblées. Cette avancée constitue donc un tournant décisif pour l’efficience et la synergie des forces de sécurité.

Cette réforme est le fruit d’un long processus de concertation et témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité du pays. Les acteurs de la société civile et les spécialistes de la sécurité l’apprécient, considérant qu’elle représente une étape cruciale vers une meilleure protection des citoyens.

Burkina : Plus de 140 suspects interpellés et 58 armes saisies

Ouagadougou, le 23 mai 2024 – Des opérations de sécurisation menées à Ouagadougou entre mars et avril 2024 ont permis d’obtenir des résultats probants dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme. Plus de 140 suspects ont été interpellés, dont 10 pour des faits de terrorisme, et 58 armes ont été saisies.

Démantèlement de réseaux criminels

Ces opérations, conduites par la Coordination Opérationnelle pour la Sécurisation de la Ville de Ouagadougou, ont permis de démanteler plusieurs réseaux criminels opérant dans la capitale. Parmi les résultats notables, on peut citer le démantèlement d’un réseau de six auteurs présumés de braquages ​​​​à Tampouy, d’un réseau de cambrioleurs à Saaba, et d’un groupe de voleurs à mains armées à Nonsin.

Au cours de ces opérations, les forces de sécurité ont également procédé à des contrôles intensifs, permettant de contrôler 744 427 personnes, de fouiller 136 maisons et 115 091 véhicules. Outre les armes saisies, les opérations ont permis de récupérer 26 boules de chanvre indien, 1750 barriques de cyanure, du matériel de fonte de minéraux, 30 sacs de charbon fin, 5 tonnes de fer à béton et 70 véhicules.

Par ailleurs, le ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS) salue la collaboration des populations et les encourage à continuer à dénoncer les cas suspects aux numéros verts suivants : 16, 17, 1010, 18 et 199.

En somme, ces résultats encourageants démontrent la détermination des autorités burkinabè à lutter contre l’insécurité et à assurer la sécurité des populations. Les opérations de sécurisation se poursuivront dans les différents quartiers de Ouagadougou et sur l’ensemble du territoire national.

Burkina Faso inaugure sa Journée dédiée aux traditions

Dans un élan de reconnaissance de son riche patrimoine culturel, le Burkina Faso a marqué l’histoire en instituant le 15 mai comme la “Journée des coutumes et des traditions”. Cette initiative, annoncée par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition et Chef de l’État, s’inscrit dans le cadre du mois du Patrimoine burkinabè.

Par ailleurs, lors de sa visite au Musée national, le Président TRAORÉ a souligné l’importance de cette journée qui symbolise la quête du peuple burkinabè pour une identité authentique, la paix et une souveraineté inébranlable. Il a mis en lumière la nécessité d’une introspection collective pour redécouvrir et valoriser les valeurs ancestrales de solidarité, de paix, de tolérance, de rigueur et de combativité qui sont l’épine dorsale de la société burkinabè.

Célébration de l'identité et des valeurs burkinabè avec la première 'Journée des coutumes et des traditions' initiée par le Président TRAORÉCette célébration est une invitation à tous les Burkinabè et amis du Burkina Faso à renouer avec leurs racines en visitant les sites emblématiques du patrimoine national. Le Président espère que cette démarche permettra à chacun de se réapproprier l’histoire et la culture foisonnante du pays, renforçant ainsi l’unité nationale face aux défis contemporains.

En somme, le 15 mai se veut donc une journée de réflexion et de célébration, un moment privilégié pour honorer et transmettre les coutumes et traditions qui constituent le socle de l’identité burkinabè.

Une mesure de prudence ou un coup porté à la liberté de presse ?

Dans une démarche sans précédent, le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a annoncé la suspension temporaire des programmes de deux géants médiatiques internationaux, la BBC/Afrique et la Voix de l’Amérique (VOA). Le 25 avril 2024, les autorités ont décrété une suspension de deux semaines suite à la publication d’articles considérés comme diffamatoires envers les Forces de défense et de sécurité du pays.

Le CSC a qualifié les articles incriminés de “déclarations péremptoires et tendancieuses”, accusant les médias concernés de porter atteinte à l’image de l’armée burkinabè et, par extension, de compromettre la sécurité nationale. En réponse à ce qu’il considère comme une diffusion irresponsable d’informations, le CSC a opté pour des mesures punitives sévères.

Au-delà de la simple suspension des émissions radiophoniques, le CSC a également procédé au blocage des sites internet de la BBC, de la VOA et de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW). Cette décision soulève des questions quant à l’équilibre délicat entre la liberté d’expression et la responsabilité éditoriale.

Le CSC affirme son engagement à défendre la liberté de la presse et le droit à l’information, tout en soulignant qu’il ne saurait tolérer la propagation d’allégations mensongères susceptibles de nuire à la paix et à la stabilité du Burkina Faso.

La communauté internationale observe attentivement l’évolution de cette situation, qui révèle les défis que les médias doivent relever dans leur quête de vérité, dans un contexte où l’invocation de la sécurité nationale sert à justifier des restrictions de la liberté de presse.

Modernisation et jeunesse au cœur du développement

Dans un élan visionnaire, le Burkina Faso a posé les jalons d’une transformation infrastructurelle majeure. Sous la houlette du président de la transition, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, une commande historique de 500 moteurs de chantier a été passée à la Chine. Cette démarche sans précédent pour un État africain symbolise un changement de cap stratégique pour le développement du pays.

L’objectif est clair : accélérer la construction de routes et d’infrastructures à travers le Burkina Faso pour remodeler le paysage national. Ce projet d’envergure vise à stimuler la croissance économique, à renforcer la connectivité interrégionale et à générer des opportunités d’emploi pour la jeunesse.

En effet, le gouvernement burkinabè s’est fixé un défi de taille : bitumer 50 000 kilomètres de routes d’ici la fin de l’année 2029. Cette initiative cruciale désenclavera les zones rurales, facilitera le transport des biens et des personnes, et dynamisera le secteur agricole ainsi que le commerce.

Pour soutenir ce programme ambitieux, l’État prévoit le recrutement imminent de 1500 jeunes, qui seront formés à la conduite d’engins lourds. Cette mesure permettra de bâtir une main-d’œuvre locale qualifiée, prête à relever les défis des projets de construction et à insuffler une nouvelle énergie dans le marché de l’emploi.

En somme, le Burkina Faso se dresse à l’aube d’une révolution infrastructurelle, portée par une jeunesse prometteuse et une volonté politique de propulser le pays vers un avenir prospère.