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CEDEAO : Déception face à l’impasse avec l’AES

Abuja, 8 juillet 2024 – La 65ème session ordinaire de la CEDEAO s’est achevée sur une note d’incertitude quant à l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. L’impasse diplomatique avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES), formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, domine les discussions, suscitant des craintes de désintégration et d’insécurité croissante.

Risques et défis de l’isolement des États membres de l’AES

Le président de la Commission de la CEDEAO, Oumar Touray, a alerté sur les risques liés à l’isolement des Etats membres de l’AES, soulignant les menaces potentielles pour la stabilité régionale et la lutte contre le terrorisme. L’absence de coordination et de coopération entre les deux blocs pourrait fragiliser les efforts de sécurité et entraver le développement économique de la région.

Vers un plan d’urgence pour contrer l’isolement de l’AES

Face à cette situation préoccupante, la CEDEAO a exprimé sa déception quant à l’absence de progrès dans les pourparlers avec l’AES et a appelé à une approche plus proactive. Elle prévoit aussi  un plan d’urgence pour anticiper les différentes éventualités et nous élaborons des stratégies afin de contrer les effets négatifs de l’isolement des États membres de l’AES.

L’harmonisation des politiques au sein de l’AES : un défi majeur

L’avenir de l’AES reste incertain quant à sa capacité à harmoniser ses politiques politiques, économiques et de défense. Les défis sont immenses, d’autant plus que la région est confrontée à une lutte de longue date contre les insurgés islamistes et à la nécessité de développer des économies fragiles.

Des conséquences potentiellement lourdes pour la CEDEAO

Le départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO pourrait porter un coup dur à l’organisation, fragilisant son influence et menaçant la liberté de circulation et le marché commun pour ses 400 millions d’habitants.

CEDEAO : Incertitude sur l'avenir de la coopération régionale face à l'impasse avec l'AES, plan d'urgence et force antiterroriste prévus.Renouvellement du leadership et mobilisation d’une force antiterroriste

Malgré les tensions, la CEDEAO a réélu le président nigérian Bola Tinubu pour un nouveau mandat d’un an et a chargé les dirigeants du Sénégal et du Togo de mener des négociations avec les juntes militaires de l’AES. Parallèlement, l’organisation a approuvé la création d’une force régionale de réserve antiterroriste de 5 000 hommes, une mesure cruciale pour lutter contre l’insécurité grandissante.

Un tournant décisif pour la coopération régionale

La 65ème session ordinaire de la CEDEAO a mis en lumière les défis majeurs auxquels est confrontée la coopération régionale en Afrique de l’Ouest. L’impasse avec l’AES et les risques d’isolement de ses États membres exigent des réponses urgentes et concertées. Les décisions prises lors de ce sommet détermineront la trajectoire future de la région et pourraient redéfinir les alliances géopolitiques sur le continent.

CEDEAO : Les chefs de police s’engagent à une coopération renforcée

Abuja, Nigéria – 11 juin 2024– Face à la montée des menaces sécuritaires dans la sous-région, le Comité des Chefs de Police de l’Afrique de l’Ouest (WAPCCO) s’est réuni son sous-comité technique à Abuja le 7 juin 2024.L’objectif était de renforcer la collaboration et les capacités de lutte contre la criminalité transnationale.

Nécessité d’une adaptation et d’une collaboration s’accumule

Le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité de la CEDEAO, Amb.Abdel-Fatah Moussa, représenté par le Dr Abdourahmane Dieng, a souligné l’urgence pour les forces de police régionales de s’adapter aux réalités changeantes de la criminalité. L’évolution des technologies, notamment le cyberespace, offre de nouvelles opportunités aux criminels, nécessitant une réponse coordonnée et des approches innovantes.

Les chefs de police unis dans la lutte contre les crimes multiformes

Par ailleurs, les participants ont identifié plusieurs défis sécuritaires majeurs, tels que le trafic illicite, la prolifération des armes légères, la traite des êtres humains, les vols à main armée, la migration illégale, la traite et le travail des enfants, les enlèvements, les kidnappings et la piraterie maritime. Ces crimes transnationaux exigent une coopération renforcée entre les États membres de la CEDEAO.

Les chefs de police d'Afrique de l'Ouest s'engagent à renforcer la coopération pour lutter contre la criminalité transnationaleRenforcer les capacités et la collaboration

L’Inspecteur Général de la Police, Kayode Egbetokun, a appelé à un renforcement des capacités nationales en matière de sécurité, en particulier dans le domaine de la cybersécurité. Mme Paule Ouédrago, Directrice du Bureau Régional d’Interpol à Abidjan, a réaffirmé l’engagement d’Interpol à soutenir les efforts de la CEDEAO et a appelé à une collaboration plus étroite.

Engagement pour une sécurité régionale renforcée

La réunion s’est conclue par un engagement des États membres de la CEDEAO à renforcer les partenariats régionaux en matière de formation et à améliorer l’intégration opérationnelle entre les forces de sécurité et les agences de gestion des frontières. Cet engagement vise à créer une sous-région plus sûre et plus stable pour tous.

Abuja, épicentre stratégique pour l’avenir du riz en Afrique

Au cœur de la capitale nigériane, un événement d’envergure se prépare à redéfinir le paysage rizicole de l’Afrique de l’Ouest. Du 21 au 23 mai 2024, l’Observatoire du riz de la CEDEAO inaugure sa première Assemblée générale, une initiative pionnière sous le signe de l’ambition et de la collaboration.

Sous les auspices de la CEDEAO, cette rencontre de haut niveau s’articule autour d’une vision : catalyser la transformation d’un secteur clé pour la sécurité alimentaire régionale. Les délégués convergent vers Abuja avec un objectif commun, celui de synchroniser leurs efforts pour surmonter les barrières qui freinent l’épanouissement de la filière riz.

Les Défis du secteur rizicole

L’allocution inaugurale de M. Alain SY Traoré, figure de proue de l’agriculture au sein de la CEDEAO, a mis en exergue l’importance cruciale de cette première assemblée. Représentant la Commissaire aux Affaires Economiques et à l’Agriculture, M. Traoré a salué l’engagement des membres de la CEDEAO et la présence significative de partenaires de renom. Parmi eux, la fondation philanthropique de Bill & Melinda Gates, l’institut AfricaRice, ainsi que des acteurs majeurs de la coopération internationale et du développement économique.

La problématique centrale, soulevée par la Commissaire Massandjé TOURE-LITSE, réside dans les défis multiples auxquels le secteur rizicole doit faire face. La productivité stagnante, les entraves au commerce, la coordination sectorielle lacunaire, les infrastructures déficientes et la menace constante du changement climatique sont autant de facteurs qui pèsent sur la compétitivité du riz ouest-africain.

Face à ces enjeux, la CEDEAO et ses partenaires esquissent une feuille de route stratégique. L’objectif est de  Fédérer les acteurs clés autour d’une table ronde pour élaborer des solutions concrètes. L’assemblée se veut être le creuset d’où émergeront des initiatives innovantes, capables de stimuler la productivité, d’optimiser l’accès aux marchés et de renforcer la résilience face aux aléas climatiques.

Vers une solution intégrée pour le riz en Afrique de l’ouest

En effet, Pour faire face aux défis du secteur rizicole en Afrique de l’Ouest, il est impératif de mobiliser les acteurs clés de l’ORCE, aligner les stratégies et élaborer un plan d’action pour stimuler la croissance du secteur. Cela implique l’amélioration des politiques, l’adoption de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, la mise en lumière du rôle des gouvernements, des bailleurs de fonds et des partenaires de développement, l’augmentation de l’accès aux marchés, l’encouragement de la recherche et du développement, et le renforcement de l’intégration de la chaîne de valeur, conformément aux recommandations qui seront émises lors des engagements pris. Ces propos ont été tenus par le Commissaire aux Affaires Économiques et à l’Agriculture de la Commission de la CEDEAO.

En outre, lors de l’ouverture de la première Assemblée générale, M. Abdullahi Abubakar, en charge de l’Agriculture et représentant M. Abubakar KYARI, ministre fédéral de l’Agriculture et du Développement rural du Nigeria, a salué l’initiative de la CEDEAO qui a mené à la création de l’ERO. L’objectif de cette entité est de développer un secteur rizicole compétitif en Afrique de l’Ouest pour répondre aux besoins locaux, améliorer également les conditions de vie et favoriser le développement économique de la région.

L’Assemblée générale de l’Observatoire du riz de la CEDEAO se tient à Abuja, au Nigeria, pour aligner les stratégiesCréation de l’observatoire du Riz

Il est important de rappeler que l’ERO, institué par la CEDEAO, est le fruit d’un constat : malgré une amélioration de la production de riz dans les pays d’Afrique de l’Ouest depuis la crise alimentaire de 2008, la production ne couvre que 60 % de la demande croissante et des préférences régionales. Pour remédier à cette situation, la CEDEAO a lancé en 2015 l’Offensive riz de la CEDEAO, un cadre stratégique intégré dans la politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP) et aligné sur le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA). L’ambition est de susciter une reprise durable et robuste de la production rizicole en Afrique de l’Ouest et de soutenir les stratégies nationales de développement de la riziculture (SNDR).

Par ailleurs, en décembre 2021, la Commission de la CEDEAO, appuyée par ses partenaires, a inauguré l’Observatoire du riz de la CEDEAO (ORCE), une initiative née d’un plan d’action régional et enrichie par des ateliers consultatifs, des études de terrain et les recommandations de collaborateurs des domaines public et privé des États membres. Cet observatoire est un jalon crucial dans la quête d’amélioration de la production, de la distribution et de la sécurité alimentaire du riz en Afrique de l’Ouest.

Réunion des Acteurs Clés

L’Assemblée générale de l’ORCE, qui rassemble les acteurs clés de la filière rizicole, marque un moment significatif dans cette démarche. Elle voit la participation active des organisations paysannes, des transformateurs, des meuniers, des commerçants, des distributeurs, des fournisseurs d’intrants, des instituts de recherche, des représentants gouvernementaux et ministériels, des entités de développement, des ONG, des institutions financières, ainsi que des sections nationales de l’ORCE et des membres des groupes de travail sur le riz. Ensemble, ils œuvrent à forger un avenir où la sécurité alimentaire du riz est garantie, soutenant ainsi les populations et l’économie de la région.

En somme, Cette première Assemblée générale de l’Observatoire du riz de la CEDEAO marque un tournant décisif. Elle incarne l’espoir d’une ère nouvelle pour le riz en Afrique de l’Ouest, où la solidarité régionale et l’expertise collective s’unissent pour garantir un avenir prospère à la filière rizicole.

Le Forum Schuman d’Abuja trace la route pour la Défense

Abuja, le carrefour de la sécurité, a brillamment accueilli, le 15 mai 2024, un événement précurseur d’envergure internationale : le Forum Schuman d’Abuja. Placé sous le thème « Renforcer la sécurité par le partenariat », cet événement a constitué un jalon essentiel dans le renforcement des liens entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe.

Par ailleurs, une pléiade d’experts en sécurité, d’universitaires et d’acteurs de la société civile s’est rassemblée au Centre national de lutte contre le terrorisme afin de débattre des défis sécuritaires régionaux, soulignant ainsi l’importance capitale des alliances avec l’Union Européenne pour le Nigeria et ses pays voisins.

En outre, le forum a été le théâtre de dialogues stratégiques, jetant les bases des discussions approfondies prévues lors du principal Forum Schuman à Bruxelles. L’objectif étant de forger une plateforme solide pour les enjeux sécuritaires pressants de l’Afrique de l’Ouest.

De plus, Charlie Stuart, représentant de l’UE, a éclairé l’assemblée sur la nécessité d’ajuster la coopération à chaque contexte national, mettant en exergue le développement économique comme fondement de la sécurité. Parallèlement, l’ambassadeur Abdel-Fatau Musah a évoqué les initiatives de la CEDEAO visant à contrer la menace terroriste.

De surcroît, les débats ont exploré la nécessité de redéfinir l’architecture sécuritaire face à l’escalade de la menace dans le Sahel et sa diffusion vers les États côtiers. L’Union Européenne s’est révélée être un partenaire indispensable dans l’élaboration de cette nouvelle dynamique sécuritaire.

En conclusion, les perspectives dégagées lors de ce forum d’Abuja constitueront un socle pour les échanges à Bruxelles, avec la ferme intention de renforcer les partenariats transcontinentaux pour une Afrique de l’Ouest plus sûre et plus stable. Cette rencontre a donc marqué un pas significatif vers une collaboration accrue, promettant des avancées notables dans la quête d’une sécurité durable pour la région.

PASTA-CO : Impulsion pour la sécurité et l’unité

Dans un élan de coopération régionale, la CEDEAO, l’OACI et le BAGASOO ont récemment révisé les accords techniques essentiels pour dynamiser le Projet d’Appui au Développement du Transport Aérien (PASTA-CO). Cette initiative, qui s’est déroulée à Lagos, au Nigéria, du 7 au 9 mai 2024, marque un tournant décisif dans l’amélioration des services de navigation aérienne et le renforcement de l’intégration socio-économique de la région.

Financement et Objectifs du PASTA-CO

Par ailleurs, Le PASTA-CO, bénéficiant du soutien financier de la Banque Africaine de Développement et des contributions de la CEDEAO, aspire à établir des services de navigation aérienne sécurisés et performants. L’objectif ultime est de créer un espace aérien harmonisé, propice au développement commercial et à l’intégration régionale.

La récente assemblée a vu la participation active d’experts et de partenaires, dont la CEDEAO, l’OACI et le BAGASOO. Ils ont évalué l’avancement du projet, notamment la constitution d’un groupe d’experts en sécurité aérienne et la mise en place d’une entité chargée des enquêtes sur les accidents aériens. Le projet soutient également l’adhésion des États membres au programme APEX de l’ACI World, visant à optimiser les opérations et la conformité réglementaire des aéroports.

Collaboration entre la CEDEAO, l'OACI et le BAGASOO pour renforcer la sécurité et l'efficacité du transport aérien en Afrique (PASTA-CO)Des Avancées Significatives pour les Infrastructures Aéroportuaires

Le PASTA-CO offre également son assistance pour la certification des aérodromes internationaux et l’établissement d’un mécanisme de recherche et de sauvetage (SAR). La formation des inspecteurs de sécurité et l’amélioration des infrastructures aéroportuaires constituent d’autres axes majeurs du projet.

M. Chris Appiah, Directeur par intérim des Transports de la CEDEAO, a exprimé sa reconnaissance envers l’OACI et le BAGASOO pour leur collaboration, ainsi qu’à la Banque Africaine de Développement pour l’extension de la date limite de l’accord de subvention. Madame Jailza Soraya Rodrigues Silva, Directrice Exécutive du BAGASOO, a salué le rôle de la CEDEAO dans la facilitation du projet. M. Nika Mèhèza Manzi de l’OACI a remercié la CEDEAO pour l’organisation de la réunion et a réitéré la volonté de l’OACI à surmonter les défis du projet.

En somme, la CEDEAO reste déterminée à renforcer l’intégration économique en offrant un secteur de transport aérien sûr, accessible et interconnecté, essentiel pour l’essor de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

CEDEAO: Impulsion pour la sécurité féminine

Dans l’enceinte solennelle de la capitale nigériane, un événement d’une portée historique s’est déroulé : la première réunion annuelle de la Direction de la coordination régionale pour la promotion des femmes dans la paix et la sécurité en Afrique occidentale. Cette assemblée, sous l’égide de la Commission de la CEDEAO, a été inaugurée avec une vision renouvelée et un engagement ferme envers l’émancipation féminine.

La première réunion, sous l’égide de la CEDEAO, a été inaugurée avec une vision et un engagement envers l’émancipation féminine.Une initiative pionnière pour l’empowerment

Sous le thème ambitieux de “Soutenir l’impulsion pour la surveillance et l’élaboration de relations sur l’agenda des femmes, de la paix et de la sécurité en Afrique occidentale”, cette réunion a en effet  marqué un tournant décisif. Le Nigéria, par la présence de l’éminente Barr. Uju Kennedy-Ohanenye, a réaffirmé son rôle de leader dans la concrétisation de cet agenda crucial.

Par ailleurs , le ministère a proclamé avec assurance : “Grâce à des plans d’action nationaux robustes et des résolutions de sécurité locales, le Nigéria est à la pointe des efforts pour assurer un rôle non seulement participatif mais également dirigeant aux femmes dans le domaine de la paix et de la sécurité.”

Un plaidoyer pour la cohérence et l’inclusion

La commissaire de la CEDEAO pour le développement humain et social, Professeur Fatou Sow Sarr, a souligné l’importance cruciale de la cohérence entre action et plaidoyer pour l’inclusion de toutes les couches de la société dans les processus de paix à travers le continent.

En outre , les représentantes de l’Allemagne et de l’Union européenne ont exprimé avec force leur engagement . Susanne Schroeder et Sra. Eno Moma, qui ont toutes deux également  mis en lumière l’importance de la collaboration internationale pour renforcer la participation des femmes à la paix et à la sécurité en Afrique occidentale.

Vers une coopération régionale renforcée pour la sécurité féminine

La réunion a mis l’accent sur l’utilisation du Quadro Continental de Résultats pour assurer un suivi et une évaluation efficaces. Les participants ont axé les discussions sur le renforcement de la coopération régionale, ont identifié les meilleures pratiques et ont amélioré les stratégies d’action pour impliquer les femmes dans les initiatives de paix et de sécurité.

En somme, cette réunion a été un symbole d’espoir et de progrès, annonçant une ère nouvelle où la femme africaine occidentale est non seulement spectatrice mais actrice de la paix et de la sécurité de sa région.

Sécurité en Afrique : L’appel à l’unité contre le Terrorisme

Abuja, le Berceau d’une Initiative PanafricaineLors d’une assemblée solennelle dans la capitale nigériane, Abuja, des figures de proue du continent africain ont unanimement plaidé pour une solidarité accrue face à la menace terroriste. Ce sommet, dédié aux enjeux sécuritaires majeurs, a été le théâtre d’échanges constructifs, envisageant la mise sur pied d’une force militaire commune.

La Crise Sahélienne : Un cri d’alarme mondial

Amina Mohammed, éminente secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, a dressé un tableau alarmant de la situation au Sahel, une région meurtrie, comptant pour près de la moitié des victimes du terrorisme à l’échelle planétaire. Ces propos ont résonné comme un appel à l’action lors de ce conclave déterminant.

Bola Ahmed Tinubu, président du Nigeria, accompagné de ses homologues du Ghana et du Togo, a mis en exergue la nécessité d’une coopération régionale renforcée. L’échange de renseignements et la concrétisation d’une force militaire en alerte ont été identifiés comme des leviers essentiels à la prévention des actes terroristes.

La Menace S’étend au-delà du Sahel

Les militants islamistes, prenant racine au Mali, ont étendu leur influence, menaçant désormais la stabilité des États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Cette expansion témoigne de la volatilité de la région, où d’autres factions armées s’activent également dans des zones telles que la Corne de l’Afrique et le lac Tchad.

Des nations africaines ont déjà joint leurs forces au sein d’une entité militaire multinationale opérant dans les confins du lac Tchad. Cette initiative témoigne de la volonté de collaboration transfrontalière déjà en vigueur.

Les Défis contemporains de la lutte antiterroriste en Afrique

Yusuf Tuggar, ministre nigérian des affaires étrangères, a exprimé ses préoccupations quant à la prolifération d’armes légères. Il a également souligné les nouveaux obstacles rencontrés par les États africains dans cette lutte, notamment les répercussions du changement climatique, les ruptures de coopération internationale, la désinformation via les réseaux sociaux et les transactions financières opaques via les cryptomonnaies.

Le président togolais a lancé un appel vibrant à la communauté internationale, sollicitant un soutien accru pour financer les opérations antiterroristes en Afrique. Cette démarche souligne l’importance d’une aide extérieure dans la quête d’une stabilité durable sur le continent.

En résumé, ce sommet à Abuja marque un tournant décisif, où la volonté de bâtir une alliance panafricaine contre le terrorisme s’affirme comme une priorité. L’heure est à la mobilisation collective pour garantir la paix et la sécurité en Afrique.

La CEDEAO face à un avenir incertain

Dans un communiqué publié le 12 avril 2024, l’agence de notation américaine Fitch Ratings a annoncé avoir maintenu la note « B » de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC). Cette note, assortie d’une perspective stable, place l’institution dans la catégorie « hautement spéculatif », située six crans au-dessus du défaut de paiement.

Les efforts d’assainissement du bilan de la BIDC

Malgré des efforts d’assainissement de son bilan, le bras financier de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) reste dans cette catégorie. Selon Fitch, le ratio fonds propres/total bilan de la BIDC, qui permet d’évaluer la solidité financière d’une institution, est tombé à 29 % à la fin de 2023, contre 40 % en 2021.

Certains actionnaires ont soutenu la situation en libérant leurs parts dans le capital. Parmi eux, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont contribué un total de 29,6 millions USD, ce qui équivaut à environ 60 milliards FCFA, à la Banque. Cette action a marqué un engagement significatif de la part de ces pays dans le soutien de l’institution financière.

La qualité du portefeuille de la banque

La note de l’agence reflète également une amélioration de la qualité du portefeuille de la banque grâce à une meilleure gestion du risque. « Environ la moitié des prêts sont accordés à des États souverains, qui étaient tous performants à la fin de 2023 », indique Fitch.

Les conséquences potentielles du retrait de certains pays de la CEDEAO sur la BIDC

Cependant, cette lecture optimiste est contrebalancée par l’hypothèse d’un retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la CEDEAO. Ces trois pays représentent 23% du total des prêts de la banque, dont 124 millions USD (7,6 milliards FCFA) dus par les trois gouvernements. Fitch estime que ce scénario pourrait affecter la performance de la banque, entraînant une augmentation des prêts improductifs.

Le 28 janvier dernier, ces trois pays ont surpris la communauté internationale en annonçant leur retrait de la CEDEAO, optant pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce choix, motivé principalement par des considérations politiques, découle des sanctions imposées par la CEDEAO à la suite des récents coups d’État dans ces pays. Le 24 février dernier, la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a décidé de lever ces sanctions et a invité ces pays à « reconsidérer leur décision ».

Les conséquences financières d’un éventuel retrait

En cas de retrait, la BIDC pourrait retenir le capital versé par ces trois pays (33 millions USD). Cependant, ce montant serait insuffisant pour couvrir le montant dû par ces derniers. Fitch n’exclut donc pas de rabaisser la note de crédit de la banque si jamais cette mesure se concrétise.

Ces développements soulignent l’incertitude qui plane sur l’avenir de la CEDEAO et de la BIDC. Seul le temps dira comment ces institutions navigueront dans ces eaux troubles.

Éveil démocratique au parlement de la CEDEAO

Dans l’enceinte vénérable d’Abuja, capitale fédérale du Nigéria, s’est tenue une cérémonie d’une importance capitale pour l’avenir de l’Afrique de l’Ouest. Le jeudi 4 avril 2024, la sixième législature du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été solennellement installée, marquant une nouvelle ère de gouvernance régionale.

Une vision démocratique renouvelée du parlement 

Sous l’égide de Son Excellence Bola Ahmed Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigéria et président en exercice de la CEDEAO, les élus ont prêté serment, s’engageant à servir avec dévouement les intérêts supérieurs des peuples de cette sous-région dynamique. En effet, cette première séance a non seulement symbolisé le commencement des travaux législatifs mais a également reflété l’engagement renouvelé envers les idéaux démocratiques.

la sixième législature du parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été solennellement installée,L’Élection directe des députés: Un gage de démocratie

Par ailleurs, le président Tinubu, dans son allocution, a mis en lumière le défi relevé par la législature précédente – l’élection au suffrage universel direct des députés. « L’élection directe des parlementaires s’inscrit dans la continuité des principes démocratiques, valeurs que notre nation chérit et promeut », a-t-il affirmé, soulignant l’alignement de cette pratique avec le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Le parlement au cœur de la stabilité régionale

Le Ministre des Affaires Étrangères, Yusuf Tuggar, a quant à lui, accentué sur le rôle crucial du Parlement dans la consolidation de la stabilité régionale. Il a exhorté les nouveaux membres à collaborer étroitement avec la Commission de la CEDEAO et les autres institutions, afin d’assurer une application efficace des politiques régionales.

L’honorable Sidie Mohamed Tunis, ancien président du Parlement, a rendu hommage aux succès de ses prédécesseurs, en particulier leur engagement indéfectible en faveur des droits humains, de la démocratie et de la transparence.

Le Togo à la Présidence: Une continuité dans le Changement

Enfin, il convient de noter que le Togo assume la présidence de cette nouvelle législature, conformément à un ordre alphabétique rotatif établi par l’Acte additionnel concernant le renforcement des prérogatives du Parlement. Cette tradition assure une représentation équitable et une opportunité pour chaque État membre de guider le destin commun de la région.

 

Synergie régionale pour un avenir durable

La vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, S.E. Mme Damtien Larbli Tchintchibidja, avec l’appui de son équipe distinguée, a récemment participé au prestigieux Forum régional des donateurs du PNUD à Addis-Abeba. Ce rassemblement, sous le noble thème « Travailler ensemble pour libérer les opportunités de paix, de résilience et de croissance verte inclusive en Afrique », a marqué un tournant décisif pour l’avenir du continent.

 

Synergie régionale à d'Addis-Abeba, permettant de définir des stratégies concertées pour un développement africain plus robusteSynergie et stratégie : les nouveaux horizons de la coopération

En effet, le Forum a offert une plateforme d’échange sans précédent pour les acteurs clés d’Addis-Abeba, permettant de définir des stratégies concertées pour un développement africain plus robuste. L’accent a été mis sur l’identification des secteurs prioritaires qui bénéficieraient d’une collaboration renforcée, dans le but d’atteindre des résultats de développement tangibles et durables.

S.E. Mme Tchintchibidja a brillamment mis en lumière les défis et les opportunités actuels, notamment l’ascension de la multipolarité mondiale et son influence sur le régionalisme. Elle a souligné l’importance cruciale de la paix, de la stabilité et du développement durable, en particulier dans l’Afrique de l’Ouest, une région marquée par des bouleversements géopolitiques significatifs.

Synergie régionale à d'Addis-Abeba, permettant de définir des stratégies concertées pour un développement africain plus robusteL’émancipation féminine : un pilier du développement

La Vice-présidente a également insisté sur la valorisation des femmes, actrices incontournables du commerce et de la gouvernance dans l’espace communautaire. Elle a évoqué un moment charnière pour la CEDEAO, prête à embrasser une ère de renouveau grâce à une approche coopérative innovante, axée sur le partenariat et le changement positif.

Les délibérations du Forum ont aussi abordé des thématiques essentielles telles que l’alerte précoce, la prévention des conflits, la sécurité, le développement humain, la croissance économique, l’implication des jeunes et la communication stratégique. Ces discussions ont souligné l’importance de la coordination et du partenariat, en utilisant la plateforme de la CEDEAO pour des dialogues plus cohérents avec les autres Communautés Économiques Régionales.

Pour finir, S.E. Mme Tchintchibidja a exprimé sa gratitude envers le PNUD et M. Matthias Naab, Directeur du CRAP, pour leur contribution exceptionnelle à la transformation de l’Afrique et, plus particulièrement, de l’espace CEDEAO.

 

Accord CEDEAO-Espagne : Vers un Avenir Commun Prospère

Dans une démarche solennelle, la Commission de la CEDEAO, sous l’égide de son éminent Président, S.E. Dr. Omar Alieu Touray, a accueilli une illustre délégation espagnole, menée par S.E. Diego Martinez Belío, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, pour la concrétisation d’un accord de coopération d’une valeur de 2,5 millions d’euros. En effet, cette rencontre, tenue le mardi 12 mars 2024, marque un tournant décisif dans le partenariat entre les deux entités.

Gratitude et Vision Partagée de la CEDEAO avec l’Espagne

Lors de son allocution inaugurale, S.E. Omar Alieu Touray a exprimé sa gratitude envers le Royaume d’Espagne pour son soutien indéfectible, notamment dans l’amélioration des infrastructures énergétiques, l’avancement du secteur agricole, et l’élaboration de politiques favorisant l’égalité des genres. Il a également mis en exergue l’importance cruciale de la paix et de la sécurité comme fondements d’une stabilité et prospérité pérennes pour la région.

L'Espagne a signé un accord de coopération d’une valeur de 2,5 millions d’euros avec la CEDEAO le mardi 12 mars 2024

Engagement Espagnol et Projets d’Avenir

S.E. Diego Martinez Belío, dans son discours, a souligné l’engagement de l’Espagne à travers une contribution volontaire significative, destinée à fortifier les institutions de la CEDEAO. Les fonds alloués permettront de soutenir le Centre de Développement du Genre, ainsi que l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (ARAA), dans leurs efforts pour sécuriser l’alimentation et instaurer un programme novateur de cantines scolaires, bénéficiant à près de 24 000 élèves, principalement dans les régions rurales et frontalières.

Inauguration de Programmes Innovants

La cérémonie de signature a également été l’occasion de lancer officiellement des initiatives pionnières telles que le programme “Femmes, Paix et Sécurité” et un programme de formation linguistique en espagnol pour le personnel de la CEDEAO, témoignant de l’engagement continu des deux parties pour un avenir commun prospère.

La CEDEAO prépare une conférence régionale sur les technologies de rupture

Les 28 et 29 février 2024, la Commission de la CEDEAO et les experts nationaux ont tenu un atelier virtuel pour définir les modalités pratiques de l’organisation d’une conférence régionale sur les technologies émergentes de rupture, telles que l’Internet des objets et l’intelligence artificielle.

Cette conférence, prévue pour 2025, s’inscrit dans la dynamique de coordination et d’accélération de la transformation numérique initiée par la Commission, qui vise à garantir le développement d’une économie numérique intégrée et inclusive, portée par les technologies disruptives et les innovations numériques, et qui favorise l’intégration régionale, la croissance économique et l’entrepreneuriat numérique.

Une vision stratégique à l’ère de la quatrième révolution industrielle

Dans son discours d’ouverture, le chef de programme principal Internet, Cyber-Sécurité & E-applications, FOLAKE OLAGUNJU, représentant le commissaire Sédiko DOUKA chargé des infrastructures, de l’Energie et de la digitalisation de la CEDEAO, a souligné les opportunités offertes par la tendance irréversible du numérique à l’ère de la quatrième révolution industrielle et la vision stratégique 2050 de la CEDEAO, pour contribuer à accélérer la croissance et la modernisation des États membres.

En effet, l’exploitation des technologies de rupture émergentes peut aider à relever efficacement les défis actuels auxquels la région est confrontée, a-t-elle affirmé. Elle a souligné l’importance de renforcer l’expertise des États membres dans des domaines tels que l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et d’autres technologies de rupture et de promouvoir l’innovation numérique locale basée sur ces technologies.

Par ailleurs, FOLAKE OLAGUNJU a précisé que les technologies de rupture émergentes étaient extrêmement prometteuses et offraient des solutions aux défis pressants de développement de la CEDEAO dans divers domaines tels que la santé, l’agriculture, l’éducation, le commerce, l’inclusion financière.

Elle a également rappelé que l’entrepreneuriat numérique et l’innovation étaient des piliers essentiels de l’approche stratégique de la CEDEAO pour renforcer sa compétitivité et attirer des investissements, compte tenu de l’impact profond qu’ils pouvaient avoir et de leur capacité à contribuer à la création d’une industrie numérique robuste, créatrice de valeur et d’emploi.

Une étape fondamentale pour promouvoir l’entrepreneuriat numérique et l’innovation dans la région.

Dans la perspective des cadres futurs qui devront guider les actions de mise en place d’un environnement propice à l’adoption de ces technologies, les représentants de la Commission de la CEDEAO et les experts ont procédé à cette étape fondamentale de la conception de la Conférence régionale sur les technologies disruptives émergentes, visant à promouvoir l’entrepreneuriat numérique et à favoriser l’innovation dans la région de la CEDEAO.

L’atelier a permis de définir consensuellement les paramètres de la conférence envisagée et de concevoir un modèle de partage d’expériences et d’identification des champions régionaux de l’innovation numérique, en s’appuyant sur les idées recueillies dans le cadre des recommandations de l’atelier organisé en 2023 et sur les tendances régionales actuelles en matière d’adoption des technologies disruptives émergentes.

Par ailleurs, l’atelier a permis d’identifier les mécanismes pour valoriser les prouesses numériques de notre région sur la scène mondiale et pour pérenniser les initiatives sur le numérique.

Les défis et les opportunités liés aux technologies de rupture

Les participants à l’atelier ont admis que l’adoption de ces technologies de rupture était liée à une multitude de défis en raison du niveau de préparation de la région. Cependant, cela ne devait pas empêcher la multiplication des initiatives pour entrer dans la quatrième révolution industrielle.

À cet effet, la conférence régionale sera conçue de sorte à être une plateforme unique d’exploitation du potentiel offert par les technologies émergentes disruptives, à travers une approche intégrée et compréhensive, incluant la collaboration et la coopération entre les gouvernements, les partenaires de développement, le secteur privé, les universités, les entrepreneurs du numérique et toutes les parties prenantes de l’écosystème du numérique.

La conférence sera également l’occasion de mettre en lumière les meilleures pratiques, les succès stories et les leçons apprises dans la région, ainsi que de renforcer les capacités, les réseaux et les partenariats des acteurs du numérique.

 

 

NDICI: La CEDEAO et l’UEMOA harmonisent leurs visions à Accra

Du 4 au 6 mars 2024, les Commissions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont réunies à Accra, au Ghana, pour préparer la prochaine réunion tripartite avec l’Union européenne (UE) sur la programmation et la mise en œuvre de l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI) pour la période 2021-2027.

la mise en œuvre de l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI) pour la période 2021-2027.

Un cadre de concertation renforcé entre les deux organisations régionales

En effet, cette réunion, qui a vu la participation des agences spécialisées de la CEDEAO, avait pour but de faire le point sur les préparatifs techniques, les recommandations issues de la précédente réunion tripartite, le niveau d’intégration des priorités régionales dans les plans d’action annuels et les termes de référence du mécanisme de pilotage, de coordination et de suivi du NDICI pour l’Afrique de l’Ouest.

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Jerome Boa, Directeur des relations extérieures et coprésident de la plateforme, a souligné l’importance de cette rencontre préparatoire qui permet également de consolider le cadre de concertation entre la CEDEAO et l’UEMOA pour une bonne programmation et mise en œuvre du NDICI-Afrique de l’Ouest, en tenant compte des dynamiques régionales en cours.

Par ailleurs, M. Arnaud Cédric Kiema, Directeur de la coopération à la Commission de l’UEMOA et coprésident de la plateforme, a exprimé ses vœux de succès aux participants. Il a également rappelé l’importance du maintien de ce cadre de dialogue entre les Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA qui permettra de présenter la vision commune des deux organisations lors des prochaines discussions avec l’Union européenne.

Le NDICI, un nouvel instrument au service du développement de l’Afrique de l’Ouest

Le NDICI est le successeur des Programmes indicatifs régionaux (PIR) financés par le Fonds européen de développement (FED). Il vise à soutenir le développement durable et inclusif, la paix, la sécurité, la démocratie, les droits de l’homme, la protection de l’environnement, la lutte contre le changement climatique, la coopération sur la migration et la mobilité, le développement humain et l’égalité de genre, ainsi que le renforcement des partenariats entre l’UE et ses voisins.

Le NDICI couvre six domaines prioritaires pour la région Afrique de l’Ouest, à savoir :

  • Promouvoir la stabilisation, la sécurité, la transition démocratique, la bonne gouvernance et les droits de l’homme ;
  • Soutenir une croissance inclusive et durable, promouvoir des emplois décents et tirer parti de la transformation numérique ;
  • Renforcer la coopération sur tous les aspects de la migration, de la mobilité et des déplacements forcés, et s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés ;
  • Protéger l’environnement et la biodiversité, et lutter contre le changement climatique ;
  • Promouvoir le développement humain et l’égalité de genre ;
  • Renforcer les partenariats.

 

Le Cabo Verde reçoit de l’aide de la CEDEAO

Le Cabo Verde a reçu un appui important le mercredi 28 février de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans sa lutte contre l’abus de substances. La commission de coordination de l’alcoolisme et des autres drogues (CCAD) a bénéficié d’un don exceptionnel de plus de 70 ordinateurs de la part de l’organisation régionale. Ce geste généreux marque une étape importante vers la transformation numérique et la performance opérationnelle dans la gestion des problèmes liés à l’alcool et aux drogues dans le pays.

Le Cabo Verde a reçu un appui important  de la part de la CEDEAO dans sa lutte contre l'abus de substances.Un geste historique de solidarité régionale

Le Dr Samuel Lamptey, représentant résident du président de la Commission de la CEDEAO, a remis officiellement le matériel à la Dr Angela Gomes, directrice nationale de la santé du Cabo Verde et représentante de la CCAD, lors d’une cérémonie qui a réuni des autorités gouvernementales, des représentants des deux institutions et des acteurs du secteur de la santé.

Par ailleurs, le Dr Lamptey a mis en avant l’importance de la solidarité régionale et de l’appui dans le traitement des questions sociales qui touchent les États membres. « Ce don n’est pas seulement un transfert de technologie ; c’est une preuve de l’engagement de la CEDEAO à accompagner nos pays membres dans leurs efforts pour améliorer la santé publique et la sécurité. Nous pensons qu’en renforçant l’infrastructure numérique de la CCAD, nous participons à une lutte plus efficace contre l’abus d’alcool et d’autres drogues au Cabo Verde. »

Un impact positif sur la santé et le bien-être

Le Dr Angela Gomes a également remercié la CEDEAO pour son don généreux et a souligné l’impact qu’il aura sur les activités du CCAD. Selon la directrice, les ordinateurs augmenteront considérablement la capacité du pays à traiter les données, à conduire des recherches et à mettre en place des programmes visant à diminuer la prévalence de l’abus de substances. C’est un grand soutien pour les efforts continus du Cabo Verde visant à promouvoir la santé et le bien-être dans le pays.

Le Cabo Verde a reçu un appui important  de la part de la CEDEAO dans sa lutte contre l'abus de substances.Une initiative plus large de développement durable et d’intégration régionale

Le don s’inscrit dans l’initiative plus large de la CEDEAO visant à soutenir les États membres dans divers domaines, y compris la santé, l’éducation et la technologie, afin de réaliser le développement durable et l’intégration régionale. Les ordinateurs seront distribués dans les bureaux et les programmes du CCAD au Cabo Verde, améliorant ainsi leurs capacités d’analyse de données, de gestion de programmes et de communication numérique.

En somme, la cérémonie s’est terminée par une présentation du nouveau matériel et des échanges sur de futures coopérations entre la CEDEAO et le Cabo Verde dans d’autres domaines d’intérêt commun.

L’UA et la CEDEAO s’unissent pour la stabilité de l’Afrique

Une réunion de consultation technique entre les départements des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenu à Abuja, au Nigeria, les 26 et 27 février 2024.

L’objectif de cette réunion était de consolider le partenariat institutionnel entre les deux organisations régionales, afin de promouvoir la bonne gouvernance, la paix, la sécurité et la stabilité dans la région de l’Afrique de l’Ouest et sur le continent africain.

Cette réunion s’inscrivait dans le cadre du protocole d’accord signé en 2008 entre l’Union africaine (UA) et les Communautés et mécanismes économiques régionaux (CER/MR), qui vise à renforcer la collaboration entre la CUA et la Commission de la CEDEAO.

Les participants ont décidé de travailler ensemble sur des domaines clés, tels que la diplomatie préventive, l’alerte précoce, la Force africaine en attente et le soutien aux processus électoraux.

Les délégués ont également discuté des moyens de faire face aux défis politiques et sécuritaires qui affectent le Sahel et l’Afrique de l’Ouest en général, en s’appuyant sur la Vision 2050 de la CEDEAO et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Ils ont souligné l’importance d’améliorer les consultations entre le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et le Conseil de médiation et de sécurité (CSM) de la CEDEAO, ainsi que de renforcer la synergie entre la Force africaine en attente et la Force en attente de la CEDEAO.

Alhaji Sarjoh Bah, Ph.D., directeur de la gestion des conflits au département PAPS de l’UA et Dr. Cyriaque Agnekethom, directeur du maintien de la paix et de la sécurité régionale au PAPS de la CEDEAO ont co-présidé cette réunion.

 

 

 

Un atelier de formation à Abuja pour la paix en Afrique de l’Ouest

La CEDEAO, qui œuvre pour l’union des États de l’Afrique de l’Ouest, a organisé, avec le soutien du projet EPSAO, un atelier de deux jours pour former ses agents à la planification, la gestion et la liquidation des missions de paix qui visent à préserver la stabilité de la région.

En effet, des experts de la Commission, de la Force en attente et du NDC  participent à cet atelier qui se tient depuis hier  à Abuja, la capitale du Nigeria, pour examiner, harmoniser et valider le programme de formation proposé. Par un consultant qui a élaboré une méthodologie et une stratégie adaptées.

Le Dr Sani Adamu, chef par intérim de la Division des opérations de paix, a déclaré que ce programme était opportun et nécessaire, vu le contexte des développements politiques qui secouent l’Afrique de l’Ouest depuis peu et qui exigent une force en attente compétente et prête à intervenir partout.

Il a également annoncé que la CEDEAO allait bientôt inaugurer à Lungi son premier dépôt d’opérations de paix, qui sera un outil précieux. Pour stocker et déployer du matériel et du personnel en cas de crise et pour renforcer la capacité de réponse de la CEDEAO face aux menaces.

Le Dr Cyriaque AGNEKETHOM, directeur du maintien de la paix et de la sécurité, a salué le partenariat avec le projet EPSAO, financé par l’UE et le BMZ, et avec le NDC, qui est un centre d’excellence de formation de la CEDEAO sur les opérations de paix au niveau stratégique, un domaine essentiel.  cet atelier prendra fin ce mercredi 28fevrier 2024