International - UA Archives - Journal du niger

Afrique du Sud : La MOEUA en mission pour les élections

À l’aube des élections générales sud-africaines, une délégation de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) a posé ses valises en terre sud-africaine. Cette initiative, sollicitée par les instances gouvernementales et la Commission électorale indépendante locale, témoigne de la volonté de transparence et d’intégrité du scrutin à venir.

Sous le leadership d’Uhuru Kenyatta

Pilotée par l’ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, la mission se compose d’une cohorte de 60 observateurs issus de divers horizons professionnels et géographiques africains. Ces experts, mandatés pour leur compétence et leur impartialité, proviennent de plus de deux douzaines de nations, reflétant ainsi la diversité et l’unité du continent.

Par ailleurs, la MOEUA s’appuiera sur un corpus de textes juridiques et déclarations internationales pour évaluer la conformité du processus électoral. Ces documents, pierres angulaires de la démocratie et de la gouvernance en Afrique, serviront de baromètre à l’observation des pratiques électorales.

Engagement et interaction multifacettes de la MOEUA

La mission prévoit des échanges constructifs avec les acteurs étatiques, les partis en lice, ainsi que les médias et la société civile. Ces interactions, essentielles à l’analyse du climat électoral, seront aussi complétées par la collaboration avec d’autres observateurs internationaux présents sur le terrain.

Le 31 mai 2024, la MOEUA partagera ses observations préliminaires lors d’une conférence de presse à Johannesburg. Un rapport exhaustif suivra, offrant une rétrospective détaillée du scrutin, et sera également disponible pour le grand public via le portail de la Commission de l’UA.

En somme, la MOEUA s’érige en gardienne de la démocratie, garantissant l’écoute et le respect des voix des Sud-Africains dans un esprit de justice et d’équité.

Tensions en Éthiopie : Appel à l’action de l’Union africaine

Dans le contexte d’une escalade alarmante des tensions dans les zones contestées du nord de l’Éthiopie, le Président de la Commission de l’Union africaine, SEM Moussa Faki Mahamat, exprime sa profonde préoccupation. Les affrontements entre les communautés locales, notamment dans les régions de Raya Alamata, Zata et Ofla, ont suscité une réaction urgente de la part de l’organisation panafricaine.

Face à cette situation critique, le Président Mahamat lance un appel pressant aux parties concernées pour qu’elles mettent fin immédiatement aux hostilités et assurent la protection des civils. Cette démarche vise à prévenir un nouveau déplacement massif de la population locale, déjà éprouvée par les conflits.

L’Union africaine insiste sur le respect et l’application intégrale de l’Accord pour une paix durable (COHA), signé le 2 novembre 2022 à Pretoria, entre la République fédérale démocratique d’Éthiopie (FDRE) et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF). Cet accord, qui prévoit une cessation permanente des hostilités, est considéré comme une étape cruciale vers la stabilisation de la région.

En outre, le Président Mahamat encourage vivement l’initiation d’un dialogue politique, considéré comme la solution la plus viable pour résoudre les problèmes liés aux territoires disputés. Conformément aux termes du COHA, ce dialogue est essentiel pour parvenir à une compréhension mutuelle et une coexistence pacifique.

Réaffirmant l’engagement de l’Union africaine à soutenir le gouvernement et le peuple éthiopiens dans leur quête de paix, le Président appelle le département compétent de la Commission à prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter ce processus. L’Union africaine reste déterminée à jouer un rôle clé dans la recherche de solutions durables pour la paix et la sécurité dans la région.

L’UA débat de sa loi sur les produits médicaux

Dans un effort concerté pour façonner l’avenir de la réglementation des produits médicaux en Afrique, une réunion cruciale des parties prenantes s’est tenue aujourd’hui, réunissant des représentants des Comités d’Éthique de la Recherche (CER), des décideurs politiques, des membres de la société civile, des universitaires et des acteurs du secteur privé. Cette assemblée diversifiée a pour objectif commun de peaufiner la loi modèle révisée de l’Union Africaine (UA), visant à répondre efficacement aux besoins et aspirations du continent.

En effet, la loi modèle révisée, qui est au cœur des discussions, aspire à aligner la réglementation des produits médicaux de l’Afrique sur les normes mondiales. Elle aborde des questions émergentes cruciales telles que l’autorisation d’utilisation d’urgence et les droits de propriété intellectuelle, des éléments clés pour soutenir la fabrication locale.

L’objectif ultime est de garantir un meilleur accès aux soins de santé pour les populations africaines, en mettant l’accent sur l’autonomie et la capacité de réponse rapide aux urgences sanitaires.

Les participants à la réunion ont souligné l’importance de cette loi pour le renforcement des systèmes de santé en Afrique.  Par ailleurs, la reconnaissance de l’adoption de cette loi modèle révisée pourrait marquer un tournant dans la régulation, la distribution et l’accessibilité des produits médicaux sur le continent.

Tous attendent avec impatience l’issue de cette réunion qui pourrait définir le cadre réglementaire pour une nouvelle ère de l’industrie médicale en Afrique, propulsant ainsi le continent vers une plus grande indépendance et une meilleure préparation face aux défis de santé publique à venir.