International Archives - Page 3 sur 9 - Journal du niger

Attaque de Munich : les failles migratoires à l’épreuve des actes criminels

La collision mortelle survenue lors d’un rassemblement syndical à Munich, qualifiée de présumée attaque par le ministre-président bavarois Markus Söder, ravive les débats sur les politiques migratoires allemandes. L’agresseur, un Afghan de 24 ans en situation irrégulière, cristallise les tensions entre sécurité publique et gestion des demandes d’asile.

La collision mortelle à Munich, attribuée à un Afghan en situation irrégulière, relance les débats sur les politiques migratoires allemandes Un parcours administratif reflétant les déficits systémiques

Arrivé en Allemagne fin 2016, le suspect s’est vu refuser le statut de réfugié, bénéficiant néanmoins d’un permis de tolérance Duldung, statut précaire suspendant son expulsion. Cette faille juridique, conçue pour éviter les renvois vers des zones de conflit, permet à des individus reconnus coupables de délits de vols et de trafic de stupéfiants dans ce cas de demeurer sur le territoire. Une contradiction soulignée par Olaf Scholz : « Ce criminel ne peut espérer aucune clémence. Il doit quitter le pays », assène le chancelier, appelant à un renforcement des expulsions.

La collision mortelle à Munich, attribuée à un Afghan en situation irrégulière, relance les débats sur les politiques migratoires allemandes Réactions politiques : entre fermeté et appel au changement  

Markus Söder, figure conservatrice, insiste sur la nécessité d’une détermination accrue face à la récurrence des incidents impliquant des demandeurs d’asile. « Il est crucial que quelque chose change en Allemagne », martèle-t-il, évoquant une lassitude populaire. Ces déclarations interviennent dans un contexte électoral tendu, où la question migratoire polarise l’opinion.

Enjeux sécuritaires et coopération internationale

Alors que Munich s’apprête à accueillir la Conférence sur la sécurité, l’absence de lien établi entre l’attaque et l’événement n’apaise pas les craintes. Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, exprime sa solidarité, rappelant l’impératif de vigilance collective. Toutefois, l’incident expose les limites des mécanismes de surveillance des individus sous procédure d’expulsion, invitant à une réforme des dispositifs de tolérance.

Sanda Wajiri/Cameroun : L’écho d’une nuit tragique

Sanda Wajiri, 11 février 2025 La nuit s’étendait sur Sanda Wajiri, berçant les âmes dans un sommeil fragile, quand la brutalité s’invita sans crier gare. Comme une ombre vorace, elle dévora tout sur son passage, laissant derrière elle un cortège de cendres et de larmes. En effet, dans cette nuit de dimanche à lundi, un fracas infernal brisa le silence et l’innocence d’un village sombra sous les rafales impitoyables de Boko Haram.

Résistance héroïque et désolation : la réponse des villageois de Sanda Wajiri

Quatre vies fauchées, des maisons offertes en holocauste aux flammes insatiables et des cœurs meurtris à jamais. L’assaut, d’une violence inouïe, laissa dans son sillage un paysage de désolation. Mais si l’horreur avait la volonté d’écraser les âmes, elle trouva en face d’elle un courage insoupçonné. Face à l’adversité, les villageois ne se contentèrent pas de fuir : ils firent front, résistant avec une bravoure farouche. Dans un ultime sursaut de dignité, ils terrassèrent l’un des assaillants, forçant les autres à détaler dans la nuit.

Le village, jadis vibrant d’échos de vie, n’est plus qu’un champ de ruines fumantes. Une femme, le regard éteint par la détresse, murmure d’une voix brisée : « Nous avons perdu tout ce que nous avions… » Cette phrase, simple en apparence, résonne comme un cri silencieux, un appel au secours lancé dans l’indifférence du monde.

L’Extrême-Nord du Cameroun ploie depuis trop longtemps sous le joug de l’insécurité, ses terres abreuvées par les larmes et le sang des innocents. Depuis une décennie, Boko Haram s’acharne sur cette région, semant la mort et la peur, dispersant familles et espoirs. Les autorités, conscientes du péril, ont intensifié leur riposte, déployant forces et stratégies pour enrayer cette spirale infernale. Pourtant, l’ennemi rôde encore, insaisissable, insidieux, frappant là où on l’attend le moins.

Mais au-delà de l’acier et du feu, c’est l’humanité elle-même qui doit se mobiliser. Sanda Wajiri ne peut être laissé à l’abandon, relégué au simple rang d’un chiffre dans un rapport d’attaque. La détresse qui étreint ses habitants est un appel à la solidarité. Il est temps que les organisations humanitaires s’empressent, que les âmes charitables tendent la main, que l’on redonne à ces rescapés le droit d’espérer.

Car derrière les murs calcinés et les cendres dispersées par le vent, il subsiste une flamme vacillante, une volonté de vivre qui ne demande qu’à être ravivée.

 

USAID : Une décision judiciaire suspend la mise en congé de milliers d’employés

Le sort des employés de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a connu un rebondissement judiciaire majeur ce vendredi soir. Alors que l’administration Trump s’apprêtait à placer en congé administratif ou à licencier une large partie du personnel, un juge fédéral a temporairement interrompu cette mesure, soulevant des préoccupations majeures quant à ses implications humanitaires et sécuritaires.

Une injonction d’urgence pour préserver la continuité opérationnelle

Dans une ordonnance restrictive émise le 9 février 2025, le juge Carl Nichols a imposé un gel immédiat de toute procédure de mise en congé administratif concernant les 2 200 employés menacés. En parallèle, il a ordonné la réintégration temporaire de 500 agents déjà suspendus, garantissant ainsi leur maintien en fonction jusqu’au 14 février à 23 h 59 (heure des USA).

Cette décision, motivée par l’urgence et la gravité des conséquences pour les travailleurs, intervient à la veille d’une réduction drastique de l’effectif de l’USAID. Avant ce revirement judiciaire, l’agence avait prévu de ne conserver que 300 employés jugés essentiels, fragilisant ainsi ses capacités d’intervention dans des zones de crise à travers le monde.

Des répercussions sécuritaires et humanitaires en jeu

Le juge Nichols, lui-même nommé sous l’administration Trump, a mis en exergue les risques liés à une désorganisation précipitée de l’agence. Dans son ordonnance de sept pages, il souligne que bon nombre des agents concernés évoluent dans des environnements à haut risque où un accès immédiat aux ressources de sécurité est primordial.

Nichols a souligné que de nombreux employés de l’USAID travaillent dans des environnements dangereux. Il est donc essentiel qu’ils aient accès à des informations sur les risques pour leur sécurité. Il a ajouté qu’aucun recours juridique ne pourrait réparer les dommages physiques subis par des employés qui n’auraient pas été avertis de menaces imminentes.

Par conséquent, l’ordonnance impose également que les employés de l’agence conservent jusqu’au 14 février un accès sans restriction à leurs systèmes de communication, de paiement et d’alerte sécuritaire. De plus, elle interdit toute évacuation de personnel hors de leur pays d’affectation avant cette date.

Un procès en préparation contre le démantèlement de l’USAID

Cette décision n’est cependant qu’un sursis. Le 12 février, une audience déterminante aura lieu pour examiner une demande plus large visant à bloquer durablement la réorganisation controversée de l’USAID. Deux associations de travailleurs ont déposé en urgence cette requête, dénonçant un démantèlement accéléré et aux conséquences potentiellement désastreuses.

Si l’administration Trump justifie ces réductions par des impératifs budgétaires et stratégiques, la justice devra trancher sur leur conformité avec les obligations légales et humanitaires des États-Unis. La balance oscille entre rationalisation administrative et devoir de protection envers ceux qui, sur le terrain, œuvrent au développement et à la stabilité internationale.

Un avenir incertain pour l’USAID

En somme, L’ordonnance du juge Nichols marque une première victoire pour les employés de l’agence, mais le combat judiciaire est loin d’être terminé. La prochaine audience pourrait sceller l’avenir immédiat de l’USAID et redéfinir les contours de son rôle sur l’échiquier international. D’ici là, c’est un sursis temporaire qui maintient en suspens l’avenir de milliers d’agents dédiés à des missions critiques à travers le globe.

Sommets en sommeil : La CEEAC danse sur un volcan humanitaire

Malabo/Guinée Équatoriale, 8 février 2025 — Alors que les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés hier pour un sommet extraordinaire, une appellation qui, dans le lexique diplomatique, signifie souvent prévisible, le Chef de l’UNOCA, Abdou Abarry, a déployé une rhétorique aussi brillante qu’un service en argent, appelant à une solidarité renforcée. Une injonction impérative : « Réveillez-vous, l’hémorragie est à vos portes. » Mais bon, comme tout le monde le sait, cet appel est tombé dans des oreilles de sourds. Autant parler à des murs en marbre !

CEEAC : le Théâtre des bonnes intentions

Sous l’égide du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, hôte dont le règne prolongé ferait pâlir un séquoia, les discours ont fleuri comme des champignons après une averse tropicale. Juste une autre journée dans la bureaucratie internationale où les appels à l’action sont aussi efficaces que des œillères pour chevaux. Qui aurait cru que les discours lustrés et les mots d’or auraient aussi peu d’impact que des pétales dans un cyclone ?

António Guterres, le Secrétaire général de l’ONU, a salué l’engagement des dirigeants à jeter les bases d’une réponse régionale. Une métaphore architecturale qui, en langage réel, signifie : « Nous en sommes encore aux fondations, alors que le bâtiment brûle. »

M. Abarry, dans un élan de franchise voilée, a martelé l’urgence d’une action collective. Urgence, un mot si souvent convoqué dans ces arènes qu’il en a perdu son acuité, tel un couteau émoussé. Il s’agit, a-t-il précisé, de redonner dignité et espoir aux populations piégées par une spirale de vulnérabilité. Spirale, soit dit en passant, dont les contours s’apparentent à un labyrinthe sans issue, où chaque virage révèle un nouveau désastre.

 Un carnaval de crises

Les chiffres, ces témoins muets, mais têtus, parlent d’eux-mêmes : 11,2 millions de déplacés, un chiffre qui rivalise avec la population de certains pays. Parmi eux, 8,2 millions errent dans leur propre pays, transformés en étrangers chez eux, une ironie amère pour des nations souvent nées de frontières arbitraires. Le Bassin du Lac Tchad, la RCA, le Cameroun anglophone, l’Est de la RDC… Autant d’épicentres où conflits armés, groupes terroristes et jeux géopolitiques transforment la vie en un perpétuel exercice de survie.

Et comme pour ajouter une touche baroque à ce drame, la nature s’en mêle : inondations, sécheresses, éruptions volcaniques. Le tout saupoudré de crises sanitaires : COVID-19, Ebola, variole MPOX, formant un cocktail où chaque gorgée est un poison.

CEEAC : le Mirage des solutions

Face à ce carrousel de calamités, la CEEAC a brandi son nouveau jouet : le Fonds d’Assistance Humanitaire (FAH), décidé lors de la XXIIe Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement en février 2023 à Kinshasa. Deux ans plus tard, le protocole de mise en place reste à accélérer, selon le jargon onusien. Entre-temps, les populations, elles, n’ont d’autre choix que de patienter, serrant entre leurs mains les promesses comme des talismans usés.

Le Centre d’Application et de Prévision Climatique (CAPC-AC) de Douala, présenté comme un oracle moderne, doit anticiper les risques. Reste à savoir si ses prévisions éviteront aux pays de sombrer dans l’oubli une fois les caméras éteintes.

La danse des ombres

Les déclarations finales du sommet, aussi solennelles qu’un requiem, condamnent les agressions, appellent au respect des couloirs humanitaires et louent la résilience, ce mot fourre-tout qui transforme la souffrance en vertu. Pendant ce temps, sur le terrain, l’espoir se mue en endurance et la dignité en luxe inaccessible.

« Bâtir une Afrique centrale résiliente, pacifique et prospère », a conclu M. Abarry. Un vœu pieux, certes, mais qui résonne comme une mélodie entêtante dans un bal où les convives préfèrent danser plutôt qu’agir.

Et si, pour une fois, les sommets extraordinaires devenaient… ordinaires ? C’est-à-dire, des lieux où les actes rattrapent les mots, où les fonds ne sont plus des fantômes budgétaires et où la solidarité n’est pas qu’un refrain de circonstance. Utopie ? Peut-être. Mais en attendant, le spectacle continue, sous les applaudissements polis de l’histoire.

Consultez le discours du chef de l’UNOCA et la déclaration finale des Chefs d’ Etat et de Gouvernement 

Guerre commerciale : un bras de fer à trois temps entre Washington, Pékin et ses voisins

En politique internationale, les alliances et les tensions évoluent au rythme des négociations et des intérêts stratégiques. Ce qui semblait être une escalade commerciale tripartite entre les États-Unis, le Canada et le Mexique a pris une tournure inattendue en à peine deux jours. Pendant que Washington renonçait in extremis à imposer des taxes aux importations nord-américaines, Pékin, lui, se retrouvait seul dans la ligne de mire d’une nouvelle vague de tarifs douaniers punitifs.

L’effet domino d’une annonce présidentielle

Tout a commencé le 1ᵉʳ février, lorsque Donald Trump a annoncé une hausse significative des droits de douane sur plusieurs importations : 25 % pour le Canada et le Mexique, et 10 % pour la Chine. Officiellement, cette mesure visait à responsabiliser ces pays sur les questions d’immigration clandestine et de trafic de stupéfiants. Immédiatement, les partenaires commerciaux nord-américains ont brandi la menace de représailles, tandis que Pékin promettait des « contre-mesures nécessaires ».

Mais à peine deux jours plus tard, la dynamique s’inversait. Un accord de dernière minute avec le Mexique, scellé par l’engagement d’un déploiement de 10 000 membres de la Garde nationale à la frontière, a conduit Washington à suspendre les surtaxes pour 30 jours. Dans la foulée, le Canada obtenait un répit similaire en promettant de renforcer le contrôle de ses frontières. Résultat : la tempête commerciale annoncée sur l’Amérique du Nord se dissipait, mais l’orage s’abattait bel et bien sur la Chine.

Pékin riposte : taxes ciblées et pressions diplomatiques

À 00h01 EST, le couperet tombait : les États-Unis imposaient officiellement une taxe de 10 % sur l’ensemble des importations chinoises. Cette mesure, qui rentrait en vigueur lundi, a été entérinée pour ce mardi. Quelques heures plus tard, Pékin contre-attaquait avec des mesures ciblées visant à frapper des secteurs stratégiques américains. Charbon, pétrole brut, machines agricoles, véhicules utilitaires : la Chine annonçait des taxes de 10 à 15 % sur ces produits qui seront effectives le 10 février. Parallèlement, elle lançait une enquête anti-monopole sur Google et appliquait des restrictions à l’exportation sur plusieurs métaux rares, cruciaux pour l’industrie technologique mondiale.

Cette réponse, bien que ferme, témoigne d’une volonté chinoise de contenir l’escalade. Contrairement à la stratégie américaine, qui cible de manière globale les importations chinoises, Pékin a opté pour une approche chirurgicale, concentrant ses sanctions sur des secteurs sensibles, tout en laissant une porte ouverte aux négociations.

L’OMC, théâtre d’un affrontement réglementaire

Dans une ultime tentative de contrer l’offensive américaine sur le terrain légal, Pékin a déposé une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Accusant Washington d’« unilatéralisme flagrant » et de « protectionnisme économique », la Chine tente ainsi d’internationaliser le conflit et de rallier d’autres puissances économiques à sa cause.

Washington– Pékin : Vers un nouveau cycle de négociations sous haute tension

Alors que les tensions commerciales entre les deux superpuissances s’intensifient, une lueur d’apaisement pourrait néanmoins émerger. Xi Jinping et Donald Trump devraient s’entretenir dans les prochains jours pour tenter de trouver un terrain d’entente. Washington se dit prêt à durcir encore ses mesures si aucun accord n’est trouvé, laissant planer l’ombre d’une nouvelle escalade.

Dans ce bras de fer économique aux répercussions mondiales, la question demeure : assistera-t-on à un compromis pragmatique ou à une surenchère qui pourrait redéfinir les équilibres du commerce international ?

Affaire à suivre…

Semences d’avenir : le CORAF cultive l’audace collective à Dakar

Dakar, Sénégal – Du 29 au 31 janvier 2025, Dakar s’est érigée en épicentre de l’innovation agricole africaine, accueillant la 37ᵉ session ordinaire du conseil d’administration du CORAF (Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles). En effet, sous l’égide du président Dr Kalifa Traoré, cette assemblée a marqué un jalon symbolique : le premier rassemblement physique des administrateurs depuis l’assemblée générale de 2024. Une rencontre qualifiée par Traoré de « carrefour stratégique, où l’on sème les germes d’une résilience agricole renouvelée ».

Réunion en présentiel : un terreau fertile pour la gouvernance 

Dans son allocution d’ouverture, Dr Traoré a souligné l’importance de ce conclave, « première concrétisation tangible de notre feuille de route post-2024, après la session inaugurale de juillet dernier dédiée aux passations et à l’appropriation des textes statutaires ». Un retour au face-à-face salué comme un catalyseur pour des débats francs et des orientations plus audacieuses.

Dr Aifa Fatimata Ndoye Niane, porte-voix des partenaires techniques et financiers, a quant à elle esquissé les contours des réflexions : « Cette session est un creuset où se forgent les outils pour transcender les défis contemporains, consolider nos racines et faire fleurir les priorités du CORAF. » Parmi ces priorités, deux axes émergent avec vigueur : une mobilisation accrue de ressources pour les projets en cours et une accélération de l’adoption de technologies transformatrices, destinées à doper la production agricole et à ancrer la sécurité alimentaire.

Lors de la 37ᵉ session ordinaire du conseil d'administration du CORAF à Dakar, les acteurs ont tracé une feuille de routeISRA-CORAF : une symbiose fructueuse

La session a également mis en lumière les synergies historiques entre le CORAF et l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA).  Par ailleurs, Mbaye Sylla Khoum, président du conseil d’administration de l’ISRA, a exalté cette alliance : « Notre collaboration, loin d’être un simple compagnonnage, a engendré des moissons tangibles : sécurité alimentaire, semences améliorées, gestion durable des ressources… » Autant de sillons tracés ensemble. Des propos qui résonnent comme un plaidoyer pour l’intelligence collective face aux défis climatiques et socio-économiques.

CERAAS : l’excellence au féminin

En marge des débats, une visite au Centre d’Étude Régional pour l’Amélioration de l’Adaptation à la Sécheresse (CERAAS) a offert un tableau éloquent des avancées sur le terrain. Ce centre d’excellence dédié aux céréales sèches, visité par les administrateurs, se distingue aussi par un leadership féminin incontesté. « Chaque laboratoire, chaque serre était pilotée par des femmes scientifiques, véritables pionnières de l’innovation », a relaté Dr Aggrey Agumya, Directeur Exécutif du FARA, visiblement marqué par cette dynamique. Un modèle qui incarne, selon lui, « une mutation profonde des mentalités au sein de la recherche agricole africaine ».

Récolter demain.

En somme, au terme de ces trois jours, le CORAF semble avoir irrigué ses ambitions d’une nouvelle sève. Entre la consolidation des partenariats, l’inclusion générée et la priorisation technologique, l’organisation affûte ses outils pour cultiver un avenir dans lequel l’Afrique nourrit l’Afrique. Reste à voir comment ces graines stratégiques, plantées à Dakar, germeront dans les champs de l’action concrète.

 

L’USAID dans la tourmente : Musk et Trump scellent le destin d’une agence centenaire

Washington, D.C., 5 février 2025 – Dans un coup de théâtre politico-technocratique, Elon Musk, figure iconoclaste de l’ère Trump, a annoncé l’accord du président pour « mettre fin » à l’Agence américaine pour le développement international (USAID), lors d’une conversation sur X ce lundi. en effet, une déclaration qui cristallise des mois de tensions sourdes, marqués par des gelures budgétaires, des mises à pied ciblées et une intrusion musclée au siège de l’agence, dernier acte d’une saga où le développement international se mue en champ de bataille idéologique.

Un crépuscule programmé pour l’USAID

« Nous avons une boule de vers », a asséné Musk, comparant l’USAID à une institution « irréparable » et « incroyablement partisane ». Ses propos, tranchants comme un scalpel, font écho à ceux de Donald Trump, qui qualifiait dimanche l’agence d’être « dirigée par une bande de fous radicaux ». Par ailleurs, ce tandem improbable, le magnat des techs et l’ancien président reconverti, orchestre une offensive sans précédent contre un pilier historique de l’aide américaine, créé en 1961 sous Kennedy pour incarner le « soft power » via la lutte contre la pauvreté et les crises humanitaires.

Pourtant, derrière les invectives se cache un scénario méticuleux : depuis janvier, plus de 60 hauts responsables de l’USAID ont été mis en congé forcé, accusés d’avoir contourné le décret présidentiel gelant l’aide étrangère pour 90 jours. Samedi, l’agence a suspendu deux responsables de la sécurité pour avoir refusé l’accès de ses systèmes internes au Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), une entité fantôme affiliée à Trump. Des sources évoquent des menaces d’intervention des US Marshals pour forcer les portes, tandis que le DOGE exigeait l’accès à des données classifiées et aux dossiers du personnel.

L’ombre du DOGE : entre putsch bureaucratique et opacité

L’incident, jusqu’alors étouffé, révèle les méthodes expéditives d’un DOGE en quête d’hégémonie. Dirigé par Katie Miller, nommée en décembre, ce département tente d’imposer son autorité sur les rouages fédéraux, arguant d’une nécessaire « purge » des institutions. Miller assure que « personne n’a consulté de document classifié sans autorisation ». Cependant, des sénateurs démocrates s’alarment dans une lettre au secrétaire d’État Marco Rubio, affirmant que cet incident soulève des inquiétudes profondes quant à la sécurité nationale.

Guerre de l’information : l’USAID en voie de démantèlement ?

Le site web de l’USAID a été remplacé par une page du Département d’État, son compte X supprimé et son bureau des affaires publiques entièrement suspendu. « C’est un démantèlement par étapes », dénonce un ancien haut responsable de l’agence, sous couvert d’anonymat. « Le DOGE veut absorber l’USAID, mais l’État n’a ni l’expertise ni la culture pour piloter des projets de développement. » « On saborde un outil unique. »

USAID : Le soft power en ligne de mire

Pour ses détracteurs, l’USAID incarne un reliquat d’un « État profond » démocrate. Stephen Miller, chef de cabinet adjoint, fustige son personnel « majoritairement de gauche », tandis que Musk dénonce son soutien à des « causes radicalement anti-américaines ». Pourtant, ses défenseurs rappellent son rôle de pivot des « trois piliers D » (Défense, Diplomatie, Développement), crucial pour tisser des alliances dans des zones fragiles. « Sans elle, on frappera avec un bras dans le dos », prévient l’ancien responsable.

La dissolution de l’USAID, agence américaine d’aide au développement, entraînerait un vide stratégique aux conséquences potentiellement graves. Chaque année, l’agence injecte des milliards dans la santé, l’agriculture ou la démocratie, via des ONG et des médias locaux. Son effacement risquerait de laisser la Chine ou la Russie combler le vide, dans un contexte où l’influence américaine décline déjà, notamment en Afrique et en Amérique latine.

Une crise institutionnelle aux reliques kennediennes

L’administration Trump, elle, campe sur sa ligne : réduire la « bureaucratie woke ». Le décret du 20 janvier gelant l’aide étrangère a plongé l’USAID dans un chaos opérationnel, avec des programmes suspendus et des partenaires locaux abandonnés à leur sort. John Voorhees, directeur de la sécurité de l’agence, figure parmi les têtes tombées, accusé d’avoir résisté aux injonctions du DOGE.

Mais la bataille juridique ne fait que commencer. Les démocrates du Sénat rappellent que le Congrès doit approuver toute fusion avec le Département d’État, un garde-fou institutionnel que l’exécutif semble prêt à défier. Dans l’immédiat, l’USAID ressemble à un navire fantôme, avec son personnel dispersé, ses fonds bloqués et son avenir suspendu aux caprices d’une guerre idéologique où le développement se mue en otage.

La fin d’une époque ?

Alors que Musk clame « il est temps qu’elle meure », l’USAID incarne plus que jamais les fractures d’une Amérique tiraillée entre isolationnisme et leadership global. Sa possible disparition marquerait un tournant historique : l’abandon d’un héritage kennedien au profit d’une réalpolitik brutale, où l’humanitaire cède le pas aux calculs de pouvoir. Est-ce que le Congrès, ultime rempart contre une exécution administrative, osera contrecarrer ce checkmate institutionnel?

Tensions entre la RDC et le Rwanda : un imbroglio diplomatique aux accents de poudrière régionale

Kigali/Goma, 2 février 2025 – Alors que la région des Grands Lacs semble plongée dans un cycle infernal de défiances réciproques, un communiqué du gouvernement rwandais, publié ce dimanche 2 février, vient jeter un pavé dans la mare des équilibres fragiles. Le Rwanda rejette avec véhémence les accusations portées contre ses Forces de défense (RDF) lors du sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenu le 31 janvier. Un texte qui, loin de calmer les esprits, attise les braises d’une crise aux ramifications aussi complexes qu’explosives.

Une guerre des mots à ciel ouvert

Le ton est sans équivoque : Kigali qualifie les allégations de la SADC, l’accusant de soutenir le mouvement rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) de « calomnies infondées ». Mais le document va plus loin, pointant un doigt accusateur vers Kinshasa. Selon les autorités rwandaises, le président congolais Félix Tshisekedi aurait publiquement affiché sa « détermination à attaquer le Rwanda et à renverser son gouvernement ». Une rhétorique jugée « belliqueuse » par Kigali, qui y voit une tentative de détourner l’attention des défaillances internes congolaises.

SAMIDRC, FDLR et mercenaires : l’écheveau d’une crise multidimensionnelle

Le communiqué rwandais dépeint un tableau sombre des acteurs impliqués dans la tourmente congolaise. Il dénonce la présence de la mission régionale de stabilisation de la SADC (SAMIDRC), des forces burundaises, des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé hutu accusé de crimes contre les Tutsis lors du génocide de 1994, et de mercenaires européens, qualifiés de « partenaires de coalition » contre-productifs. « Leurs agendas opaques ne font qu’attiser un conflit dont les civils paient le tribut sanglant », assène le texte.

Goma, épicentre de menaces transfrontalières 

Les révélations les plus incendiaires concernent des « preuves documentaires » évoquées par Kigali, découvertes récemment à Goma. Selon le Rwanda, ces documents détailleraient des préparatifs d’attaques coordonnées contre son territoire, planifiées avec des « forces étrangères » opérant dans l’est congolais, dont les FDLR. « L’objectif inavoué n’est pas seulement de vaincre le M23, mais de porter la guerre au Rwanda », affirme le communiqué, insistant sur une « stratégie de déstabilisation » soigneusement orchestrée.

Entre paranoïa géopolitique et réalités de terrain  

Si les accusations rwandaises frisent parfois le récit conspirationniste, elles s’ancrent dans un contexte régional inflammable. Le M23, réapparu en 2021, continue de semer la terreur au Nord-Kivu, tandis que les FDLR, malgré des dénégations répétées de Kinshasa, restent perçus comme une épine dans le pied de Kigali. La présence supposée de mercenaires européens, bien que non corroborée indépendamment, ajoute une couche de complexité à cet imbroglio.

La SADC dans l’œil du cyclone 

Le sommet extraordinaire de la SADC, initialement conçu pour apaiser les tensions, semble avoir produit l’effet inverse. Les pays membres, dont l’Angola et l’Afrique du Sud, peinent à imposer une médiation crédible, tandis que le Rwanda conteste la légitimité même de l’organisation dans ce dossier. « La partialité de la SADC sape toute perspective de dialogue », déplore un analyste sous couvert d’anonymat.

L’ombre d’un conflit régional

En filigrane, c’est toute la stabilité de l’Afrique centrale qui vacille. Le Burundi, cité dans le communiqué, voit son rôle ambigu interrogé, tandis que les puissances extra-africaines, attirées par les richesses minières de la RDC, pourraient tirer profit de cette instabilité. Les craintes d’une internationalisation du conflit grandissent, alors que les populations locales, prises en étau, fuient par milliers.

Un dialogue au bord du gouffre

En somme, alors que Kigali et Kinshasa s’enlisent dans un duel rhétorique aux relents de guerre froide, la communauté internationale observe, impuissante ou complice. Les appels à la retenue se heurtent aux logiques de pouvoir et aux traumatismes historiques. Dans cette partie d’échecs où chaque coup nourrit le chaos, l’espoir d’une désescalade repose sur un fil ténu : celui de la raison face aux démons du passé.

Passeport AES : Le Burkina Faso gravit l’Olympe techno-diplomatique

Ouagadougou, 30 janvier 2025 — Dans un geste chargé de symboles, le Président du Faso, Ibrahim Traoré, a reçu des mains du ministre de la Sécurité, Mahamoudou Sana, son passeport biométrique de la Confédération des États du Sahel (AES). Un acte qui transcende la simple formalité administrative pour s’ériger en pierre angulaire d’une reconfiguration géopolitique audacieuse. en effet, ce sésame électronique, frappé aux couleurs de l’AES, incarne l’ambition d’une intégration régionale érigée en credo souverainiste.

Le Président Traoré reçoit le premier passeport biométrique de l'AES : symbole d'une souveraineté technologique Passeport AES : un sceptre numérique pour une nouvelle ère  

Lors d’une cérémonie dépouillée, mais empreinte de solennité, Traoré s’est prêté à l’enrôlement biométrique, ritualité moderne où iris et empreintes digitales se muent en sceaux d’appartenance. « Ce passeport n’est pas un simple carnet, mais un manifeste politique gravé dans le silicium », a déclaré le ministre Sana, en remettant le document. Une allocution dans laquelle transparaissait l’ivresse d’une rupture : celle d’avec la CEDEAO, perçue comme un vestige d’un ordre régional jugé caduc.

La CEDEAO, un passé en sursis ?

Si les anciens passeports ouest-africains gardent provisoirement leur validité, l’AES souffle un vent d’obsolescence programmée sur ces reliques bureaucratiques. Les citoyens burkinabè, maliens et nigériens, piliers de cette confédération en gestation, sont exhortés à troquer leurs vieux livrets contre ce nouvel artefact numérique. Un appel à « migrer vers l’avenir » qui résonne comme un mantra pan-sahélien, même si les autorités temporisent : aucune précipitation n’est requise, les documents actuels demeurant valides jusqu’à expiration.

Souveraineté 2.0 : la biométrie en étendard

Par ailleurs, derrière cette mue administrative se niche un projet bien plus ambitieux : forger une identité collective inaltérable, à l’abri des faux-semblants. Le passeport AES, bardé de puces cryptographiques et d’hologrammes, se veut un rempart contre la fraude et un outil de traçabilité migratoire. « C’est l’alpha et l’oméga de notre sécurité collective », a insisté un conseiller présidentiel sous couvert d’anonymat, évoquant une « souveraineté augmentée » par la technologie.

Entre utopie et Realpolitik

Pour certains observateurs, ce geste relève autant du soft power que du hard code. « L’AES joue son va-tout sur l’échiquier régional : chaque passeport émis est un pavé dans la mare de la CEDEAO », analyse un diplomate en poste à Accra. Reste à savoir si ce nouvel outil survivra aux tempêtes politiques et techniques. Les prochains défis seront l’uniformisation des systèmes informatiques entre États membres et convaincre les partenaires internationaux d’accepter ce document inédit.

Le Président Traoré reçoit le premier passeport biométrique de l'AES : symbole d'une souveraineté technologique Le Sahel en code QR

Alors que le soleil déclinait sur Ouagadougou, Traoré a brandi son passeport devant les caméras, tel un atlas miniature de la nouvelle donne sahélienne. Ce rectangle vert nuit, strié de circuits électroniques invisibles, pourrait bien devenir le grimoire d’une génération en quête de renaissance. Entre les lignes de code et les frontières redessinées, l’AES écrit son chapitre non pas à l’encre, mais en algorithmes, ultime rempart pour une région dont l’histoire s’est souvent écrite dans le sable.

Union Africaine : Les rois de la déclaration sans suite

Si la diplomatie était une discipline olympique, l’Union Africaine (UA) raflerait sans conteste toutes les médailles en matière de réunions sans effet. En témoigne la 1256ᵉ réunion ministérielle d’urgence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) sur la situation explosive dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Un sommet de l’inaction, où l’on a, une fois de plus, caressé le vide avec des phrases creuses et des condamnations solennelles, pendant que le M23 et d’autres groupes armés redessinent la carte du Kivu à coups de rafales et de massacres.

Un ballet diplomatique parfaitement chorégraphié

Prenons un instant pour saluer l’ingéniosité de l’UA, qui a réussi l’exploit de transformer un drame sanglant en un festival de signatures et de poignées de main. Dans une salle bien climatisée, loin des balles et du sang, des ministres, des ambassadeurs et des dignitaires ont pris la parole avec la même solennité qu’un acteur récitant un texte mille fois répété. Un vrai théâtre de la paix… sans paix.

On a rappelé les résolutions précédentes, on a condamné le M23 avec la vigueur d’un professeur fâché par une copie bâclée, et on a, bien sûr, exprimé une « profonde préoccupation ». La formule magique, utilisée à chaque résurgence de violence, qui donne en effet l’illusion d’une réaction sans nécessiter la moindre action.

L’Union Africaine : un chœur d’indignations bien rodé

Le CPS, fidèle à son habitude, a empilé les formules indignées. « Nous condamnons fermement », « nous demandons instamment », « nous réaffirmons notre solidarité »… autant de phrases qui, mises bout à bout, ne pèseront pas plus lourd que le vent qui les a portées. Pendant ce temps, Minova, Saké et Goma sont tombées sous les assauts du M23, et la situation humanitaire atteint des sommets d’horreur.

Ah, mais attention ! L’UA ne s’arrête pas là. Avec un aplomb digne des plus grands illusionnistes, elle « exige » du M23 et des autres groupes armés qu’ils déposent les armes « immédiatement et sans condition ». C’est bien connu, un communiqué suffit à faire fuir des rebelles lourdement armés et soutenus par des intérêts opaques.

L’éternel refrain de la souveraineté bafouée

L’Union Africaine, toujours prompte à défendre la « souveraineté » et « l’intégrité territoriale » de ses États membres, continue pourtant d’observer avec une passivité fascinante la balkanisation de la RDC. Elle refuse d’admettre l’éléphant dans la pièce : des ingérences étrangères avérées alimentent le chaos. Mais plutôt que de pointer du doigt les responsabilités, on préfère « appeler les parties prenantes au dialogue ». Un dialogue, oui, entre un gouvernement qui implore de l’aide et des rebelles qui avancent à coup de mortiers.

 L’Union Africaine : la réunion de trop ?

L’UA a beau « saluer la bravoure » des FARDC et de la MONUSCO, la réalité est implacable : la machine de guerre du M23 avance, les accords de cessez-le-feu sont piétinés comme des feuilles mortes, et le nombre de déplacés explose. Mais qu’importe, le CPS a prévu une nouvelle réunion au prochain sommet de l’UA en février. Une réunion de plus pour faire semblant de s’intéresser à la crise, le temps que la RDC compte ses morts et que les seigneurs de guerre élargissent leur territoire.

Finalement, cette 1256ᵉ réunion du CPS ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà : si l’inaction était une arme, l’Union Africaine serait une superpuissance.

Veuillez lire le communiqué ici.

 

L’AUPSC, ou l’art de réunir pour ne rien résoudre

Ce mardi 28 janvier 2025, l’Afrique a encore vibré au rythme d’une réunion ministérielle de l’Union africaine (AUPSC). Le sujet est la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe armé M23 continue de semer la terreur, malgré des années de discussions, de résolutions et de promesses. Objectifs affichés : cessation des hostilités, dialogue, protection des civils, des soldats de la paix et garantie de l’accès humanitaire. Des mots si beaux qu’on en oublierait presque qu’ils sont répétés depuis des décennies sans résultats tangibles.

La réunion, présidée par S.E. Kacou Houadja Léon Adom, Ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire et Président du Conseil de paix et de sécurité (PSC) pour le mois de janvier, a débuté par une minute de silence. Une tradition bien rodée pour honorer les morts, ces innombrables victimes civiles et militaires tombées dans l’indifférence générale. Les soldats de la paix du SAMIDRC et de la MONUSCO, dont le sacrifice semble être devenu un rite sacrificiel inévitable, ont également été commémorés. Mais une question se pose : combien de minutes de silence faudra-t-il encore observer avant que l’AUPSC ne passe enfin à l’action ?

AUPSC : Des discours, toujours des discours. 

Dans son allocution d’ouverture, S.E. Kacou Houadja Léon Adom a rappelé l’urgence de la situation. « La paix est notre priorité », a-t-il déclaré, sans doute avec une sincérité qui ne suffira pas à calmer les armes. Car, soyons honnêtes, l’AUPSC excelle dans l’art de convoquer des réunions, de produire des déclarations solennelles et de multiplier les résolutions. Mais quand il s’agit de transformer ces belles paroles en actions concrètes, l’organisation semble atteinte d’une paralysie chronique.

Pendant ce temps, dans l’est de la RDC, les civils fuient leurs villages sous les balles, les humanitaires luttent pour accéder aux zones de crise et les soldats de la paix, souvent mal équipés et sous-payés, tentent de maintenir un semblant d’ordre dans un chaos orchestré. Le M23, quant à lui, continue son offensive, indifférent aux déclarations de l’AUPSC. Et pourquoi s’en préoccuperait-il ? L’histoire récente lui a appris que les réunions ne font pas reculer les milices.

L’éternel recommencement 

Ce qui est frappant, c’est la répétition cyclique des mêmes scénarios. Une crise éclate, l’AUPSC se réunit, des discours sont prononcés, des résolutions sont adoptées, et… rien ne change. Ou si peu. Les causes profondes des conflits – rivalités ethniques, convoitises économiques, ingérences étrangères – sont rarement abordées avec la fermeté nécessaire. À la place, on se contente de traitements superficiels, comme si l’on soignait une fracture ouverte avec un pansement.

Et pendant que les diplomates palabrent, les armes parlent. Les civils meurent. Les humanitaires s’épuisent. Les soldats de la paix tombent. Et l’AUPSC ? Elle prépare sa prochaine réunion.

AUPSC : Une crédibilité en berne 

Il est temps de se demander si l’AUPSC n’est pas devenue une coquille vide, un théâtre dans lequel l’on joue la comédie de la résolution des conflits sans jamais en écrire le dénouement. À force d’inaction, l’organisation perd sa crédibilité, non seulement aux yeux des populations africaines, mais aussi sur la scène internationale. Les partenaires étrangers, qui financent une partie des opérations de paix, commencent à s’impatienter. Et qui pourrait les blâmer ?

La réunion de ce mardi 28 janvier 2025 ne fera probablement pas exception. On y parlera de cessation des hostilités, de dialogue, de protection des civils et d’accès humanitaire. On adoptera peut-être une nouvelle résolution. Mais sur le terrain, rien ne changera. Le M23 continuera son avancée, les civils continueront de souffrir et les soldats de la paix continueront de mourir.

Et maintenant ? 

Il est grand temps que l’AUPSC passe des mots aux actes. Cela implique de prendre des décisions courageuses, de s’attaquer aux racines des conflits et de mettre en place des mécanismes de suivi efficaces. Cela implique aussi de tenir les États membres responsables de leurs engagements. Car, sans action concrète, les réunions ne sont que des exercices de style, et les minutes de silence, des aveux d’impuissance.

En attendant, l’est de la RDC continue de brûler. Et l’AUPSC continue de discuter. La paix, elle, attend toujours.

Trump réforme l’armée : sécurité et controverses

Le président Donald Trump a annoncé hier soir une série de décrets présidentiels aux implications profondes pour la défense et la structure interne des forces armées américaines. Ces mesures, reflétant une volonté affirmée de réorienter la politique militaire nationale, englobent des initiatives technologiques ambitieuses et des réformes sociétales significatives.

Vers un « Iron Dome » américain

Parmi les annonces majeures, le président Trump a chargé Pete Hegseth, le nouveau secrétaire à la Défense, de lancer immédiatement la construction d’un système de défense antimissile surnommé « Iron Dome américain ». Inspiré du célèbre dispositif israélien, ce projet vise à renforcer la capacité des États-Unis à intercepter et détruire les menaces balistiques potentielles, consolidant ainsi la posture défensive du pays face aux défis géopolitiques contemporains.

Réformes sociétales au sein de l’armée

En parallèle, le président a signé des décrets visant à éliminer ce qu’il qualifie de « radicalisme de genre » au sein des forces armées, interdisant ainsi aux personnes transgenres de servir dans l’armée. Cette décision s’accompagne de l’abolition des programmes de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) au sein de l’institution militaire, marquant une rupture nette avec les politiques précédemment établies.

Ces mesures incluent également l’interdiction de l’utilisation de pronoms neutres, reflétant une volonté de revenir à des normes traditionnelles en matière d’identité de genre dans le contexte militaire.

Réintégration des militaires non vaccinés

Dans un geste visant à rectifier ce qu’il considère comme une injustice, le président Trump a proposé la réintégration des militaires précédemment expulsés en raison de l’obligation vaccinale contre la Covid-19. Cette initiative vise à restaurer les carrières de ceux qui ont été affectés par les mandats de vaccination, tout en répondant aux préoccupations concernant la liberté individuelle et les choix personnels en matière de santé.

Réactions et perspectives

Ces annonces ont suscité des réactions contrastées. Les partisans de ces mesures y voient une nécessaire réaffirmation des valeurs traditionnelles et une consolidation de la sécurité nationale. À l’inverse, des voix critiques s’élèvent, notamment parmi les défenseurs des droits LGBTQ+, qui dénoncent une marginalisation accrue des personnes transgenres et une érosion des acquis en matière de diversité et d’inclusion.

Alors que ces décrets entrent en vigueur, leur mise en application et leurs conséquences feront l’objet d’une attention soutenue, tant au sein des forces armées que dans la société civile. Les débats autour de ces mesures illustrent les tensions persistantes entre tradition et modernité, sécurité et droits individuels, au cœur de la politique américaine contemporaine.

Crise RDC-Rwanda : ce que l’on sait de l’escalade du conflit

 RDC, le 27 janvier 2025 – La situation dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) a connu un nouveau tournant dramatique avec l’intensification des combats autour de Goma, une ville stratégique située à la frontière avec le Rwanda. La cheffe de la mission onusienne en RDC, Bintou Keita a confirmé que le groupe armé M23, en étroite collaboration avec les forces rwandaises, avait pénétré dans le quartier de Munigi, en périphérie de Goma. Cette avancée militaire a provoqué une réaction immédiate au niveau international, avec la convocation urgente d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les accusations et la rupture des relations diplomatiques entre RDC-Rwanda

Lors de cette réunion, le gouvernement de Kinshasa n’a pas hésité à accuser le Rwanda d’avoir « déclaré la guerre » à la RDC en envoyant des renforts pour soutenir le M23, un groupe rebelle qui assiège actuellement Goma. L’offensive du M23, renforcée par les troupes rwandaises, exacerbe une crise déjà longue et complexe, marquée par des accusations réciproques entre les deux pays. En réponse à cette escalade, la RDC a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Rwanda dès le 24 janvier, un acte symbolique, mais lourd de conséquences pour la stabilité de la région.

La réaction de la communauté internationale et de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé une vive préoccupation face à la situation et a exigé le retrait « des forces extérieures » présentes en RDC. Cette demande vise clairement à mettre un terme à l’ingérence militaire étrangère qui alimente le conflit et à préserver la souveraineté du pays. Si la pression diplomatique internationale s’intensifie, le Conseil a également appelé à des mesures concrètes pour parvenir à une désescalade, sans toutefois avancer de solutions immédiates.

L’intervention de l’EAC et la réaction de la Russie

Face à la gravité de la situation, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a annoncé la tenue d’un sommet d’urgence dans les prochaines 48 heures, une initiative soutenue par le gouvernement kényan. Ce sommet réunira les dirigeants de la RDC et du Rwanda, qui ont confirmé leur présence, avec l’objectif de trouver une issue pacifique à la crise. Les discussions se concentreront probablement sur des mesures diplomatiques visant à apaiser les tensions, tout en cherchant à renforcer la coopération régionale pour la sécurité et la stabilité.

Dans le même temps, la Russie a exprimé son inquiétude concernant l’escalade du conflit en RDC. Le Kremlin a condamné l’usage d’armement sophistiqué et d’artillerie lourde, déployés à proximité d’infrastructures civiles essentielles, ce qui constitue un grave danger pour les populations locales et exacerbe une crise humanitaire déjà dévastatrice. La Russie a souligné qu’une telle escalade risquait de mener à une catastrophe régionale et a exhorté les parties impliquées à privilégier la négociation.

La réaction de l’Union africaine et les tensions diplomatiques entre RDC-Rwanda

Alors que les Nations Unies appellent à la désescalade, l’Union Africaine (UA) a récemment qualifié le M23 de « mouvement politico-militaire » dans un communiqué qui a provoqué une vive réaction du gouvernement congolais. Kinshasa s’est dit indigné par cette qualification, estimant qu’elle minimisait la gravité des actions menées par ce groupe rebelle, qui a déjà été responsable de milliers de morts et de déplacés dans la région. La RDC considère le M23 non seulement comme un acteur militaire, mais aussi comme un instrument de déstabilisation géopolitique utilisé par des puissances extérieures, notamment le Rwanda. Cette déclaration de l’UA a ainsi alimenté les tensions diplomatiques et est perçue à Kinshasa comme une forme de légitimation indirecte du groupe rebelle.

Une situation humanitaire alarmante 

Au-delà des considérations politiques et militaires, la situation humanitaire à Goma et dans ses environs est désormais catastrophique. Les combats violents, associés à la fermeture de l’espace aérien à Goma, compliquent l’acheminement de l’aide internationale, essentielle pour les milliers de civils qui fuient les zones de combats. Les infrastructures de santé et les systèmes d’approvisionnement en eau sont gravement perturbés, ce qui aggrave les souffrances de la population.

Vers une éventuelle solution diplomatique ?

À l’heure actuelle, la communauté internationale, tout comme les dirigeants régionaux, s’efforcent de limiter les dégâts de cette guerre par procuration qui ravage la RDC. Le sommet de l’EAC pourrait bien être la dernière chance pour éviter une guerre à grande échelle entre la RDC et le Rwanda, tout en préservant les acquis démocratiques et la stabilité de la région des Grands Lacs. Toutefois, les tensions sont telles qu’un accord durable semble difficile à atteindre, tant que les intérêts géopolitiques et les allégations de soutien extérieur à des groupes rebelles demeurent des points de friction majeurs.

La situation reste donc extrêmement volatile, et les jours à venir seront décisifs pour l’avenir de la région.

 

Sommet de l’EAC : vers une solution pour la crise de Goma

Face à l’escalade des tensions dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) a convoqué un sommet extraordinaire pour aborder la crise sécuritaire à Goma. Le président kényan William Ruto, qui assure actuellement la présidence tournante de l’EAC, a annoncé le 26 janvier la tenue de cette réunion dans les 48 heures, en consultation avec les chefs d’État de la région. Les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont confirmé leur participation à ce sommet.

Goma sous siège : l’offensive du M23

La situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’est considérablement détériorée ces dernières semaines. Les combats se sont intensifiés autour de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, en raison de l’offensive menée par le groupe armé M23. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement le M23, une allégation que le Rwanda réfute catégoriquement.

Le M23, également connu sous le nom de Mouvement du 23 mars, est une rébellion majoritairement tutsi qui a repris les armes fin 2021, reprochant au gouvernement congolais de ne pas avoir respecté des accords de paix antérieurs. Depuis lors, le groupe a étendu son contrôle sur plusieurs localités stratégiques, provoquant des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire aiguë.

Appels internationaux et espoir de désescalade

La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exhorté le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à retirer ses troupes du territoire congolais. Le Conseil de sécurité de l’ONU a également condamné la violation de la souveraineté de la RDC et appelé à une désescalade immédiate.

La crise humanitaire s’est aggravée en raison des actions militaires en cours, notamment la fermeture de l’espace aérien à Goma, ce qui entrave l’acheminement de l’aide humanitaire et complique les évacuations médicales. Des milliers de civils ont fui les zones de combat, cherchant refuge dans des conditions précaires aux abords de Goma.

En somme, le sommet extraordinaire de l’EAC vise à tracer une voie vers la paix et la stabilité dans la région. Les dirigeants régionaux espèrent parvenir à un consensus sur des mesures concrètes pour mettre fin aux hostilités, protéger les civils et restaurer l’intégrité territoriale de la RDC. La communauté internationale attend avec impatience les résultats de cette réunion cruciale, dans l’espoir qu’elle ouvrira la voie à une résolution durable de la crise.

Le Mali dévoile un nouveau passeport affirmant sa souveraineté et son engagement régional

Sous l’égide de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali vient de franchir une étape symbolique majeure dans l’affirmation de son identité souveraine et de son engagement régional. En effet, le pays a dévoilé un nouveau modèle de passeport, témoignant d’une volonté d’unité entre les membres de l’AES tout en affirmant une singularité nationale renouvelée.

Une nouvelle page pour l’identité malienne

Par ailleurs, le nouveau passeport malien arbore fièrement les armoiries nationales sur sa première de couverture, remplaçant l’ancien logo de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce changement n’est pas anodin : il incarne une rupture symbolique avec le passé, tout en affirmant l’autonomie et la souveraineté retrouvées du Mali.

En haut de cette couverture, une inscription frappante attire immédiatement l’attention : Confédération des États du Sahel, AES. Cette mention souligne le cadre d’appartenance du Mali à cette jeune alliance régionale. Juste en dessous, le nom du pays, République du Mali, se démarque avec une fierté assumée, tandis qu’en bas des armoiries, une précision sur la nature officielle du document complète l’identité visuelle de ce nouveau passeport.

Nouveau passeport : un symbole de transition régionale

Le dos du document, quant à lui, arbore le logo distinctif de l’Alliance des États du Sahel, marquant une continuité dans l’esprit d’intégration régionale. Ce logo, soigneusement conçu, reflète les valeurs et les ambitions communes des trois pays membres de l’AES : le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Bien que les éléments visuels aient été repensés, les spécifications techniques de ce passeport restent identiques pour les trois États membres. Ce choix souligne une volonté d’uniformisation pratique et de cohérence entre les partenaires de l’alliance, dans une démarche visant à renforcer la coopération et la mobilité régionale.

 Nouveau passeport : une affirmation de la souveraineté et de l’unité

Ce nouveau passeport symbolise bien plus qu’un simple changement esthétique : il illustre la détermination du Mali et de ses alliés de l’AES à affirmer leur indépendance politique et économique. L’abandon de l’ancien logo de la CEDEAO reflète une volonté de se détacher de cadres perçus comme limitatifs, au profit d’une identité propre et d’une coopération resserrée entre États partageant une vision commune.

Le gouvernement malien, par cet acte, envoie un message clair : celui d’un État résolument engagé dans la construction d’un avenir où souveraineté nationale et intégration régionale vont de pair. Ce document est ainsi bien plus qu’un outil de voyage : il est le reflet tangible des aspirations profondes d’un peuple et de sa place dans un projet collectif régional.

L’AES, un nouveau cap pour la région

La standardisation des passeports entre les membres de l’AES représente un pas concret vers une intégration renforcée. En unifiant leurs pratiques administratives tout en préservant les identités nationales, les trois pays posent les bases d’une coopération solide et durable. Cette initiative pourrait également servir de modèle pour d’autres régions du continent africain, en quête de solutions innovantes pour concilier souveraineté et coopération.

Une transition porteuse d’espoir

En somme, ce nouveau passeport traduit une double ambition : celle de valoriser l’identité malienne tout en consolidant une alliance régionale prometteuse. Plus qu’un simple document, il devient un symbole de fierté, d’espoir et de détermination pour le Mali et ses partenaires de l’AES. Dans un contexte géopolitique marqué par des défis complexes, ce pas audacieux rappelle que la souveraineté peut s’exprimer de manière solidaire et visionnaire.

Ainsi, le Mali et ses alliés de l’AES montrent la voie d’une intégration régionale repensée, fondée sur des principes de respect mutuel, de solidarité et d’indépendance. Le nouveau passeport est une illustration éloquente de cette vision : un avenir où coopération et souveraineté ne s’opposent plus, mais se renforcent mutuellement.

 

Armée malienne : hommages, soutien et nouvel élan pour la souveraineté

Bamako, 21 janvier 2025 – Hier, le Mali a célébré avec éclat le 64ᵉ anniversaire de la création de son armée nationale. Les festivités ont été marquées par une série d’événements significatifs, témoignant de l’engagement renouvelé des autorités maliennes envers la souveraineté et la défense nationale.

Célébration du 64ᵉ anniversaire de l'armée malienne : hommage aux soldats, visite aux blessés de guerre, et annonce d'une industrie militaireHommages et solidarité aux héros militaires

En matinée, le président de la transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, a présidé une cérémonie solennelle au 34ᵉ Régiment du Génie Militaire. Cette cérémonie a rendu un hommage appuyé aux militaires maliens, en particulier à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la nation. Il a ensuite remis des décorations aux soldats méritants et offert un chèque symbolique aux ayants droit des militaires tombés sur le champ d’honneur.

Poursuivant les commémorations, le Président Goïta s’est rendu à la polyclinique des Armées pour visiter les blessés de guerre. Ce geste de solidarité a souligné l’importance accordée au bien-être et à la reconnaissance des sacrifices consentis par les forces armées.

Célébration du 64ᵉ anniversaire de l'armée malienne : hommage aux soldats, visite aux blessés de guerre, et annonce d'une industrie militaireVers une industrie militaire nationale au Mali

L’un des moments forts de cette journée a été l’annonce par le Chef de l’État de la création imminente d’une industrie militaire nationale. Cette initiative prévoit l’installation d’usines dédiées à la production de munitions pour armements individuels et collectifs, ainsi que d’explosifs à usage civil. Selon le Président Goïta, cette démarche vise à renforcer l’autonomie et l’efficacité des Forces Armées Maliennes (FAMa) dans leurs opérations quotidiennes.

Par ailleurs, le Président a réaffirmé la position stratégique du Mali sur la scène régionale, en soulignant que l’armée malienne ne combattra plus seule. Il a évoqué le choix de partenaires stratégiques et sous-régionaux, notamment à travers la création de la Confédération des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette alliance vise à mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme et à renforcer la sécurité collective de la région.

Un nouveau symbole pour la valorisation de la résilience de l’Armée

La journée s’est conclue par la pose de la première pierre d’un monument dédié aux militaires, symbolisant la reconnaissance éternelle de la nation envers ses défenseurs. Cet édifice servira de lieu de mémoire pour honorer le courage et le dévouement des soldats maliens.

Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté affirmée des autorités de renforcer les capacités opérationnelles des FAMa et de consolider la souveraineté nationale. Elles traduisent également une vision stratégique visant à positionner le Mali comme un acteur clé de la stabilité et de la sécurité dans la sous-région.

En somme, la célébration du 64ᵉ anniversaire de l’armée malienne a été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Mali envers une défense nationale robuste et autonome, tout en renforçant les liens de solidarité avec ses partenaires régionaux pour faire face aux défis sécuritaires communs.

 

Gabon : adoption du Code électoral en vue des scrutins d’août

Libreville (Gabon), 21 janvier 2025– En préparation des élections prévues pour août prochain, les députés et sénateurs du Gabon ont conjointement adopté un nouveau code électoral, marquant une étape cruciale dans le processus de transition politique initié par les autorités militaires. En effet, ce cadre législatif vise à garantir des élections présidentielles, législatives et locales transparentes et équitables dans les sept prochains mois.

Adoption du Code électoral: vers des élections transparentes et inclusives

Par ailleurs, le nouveau code électoral introduit des réformes significatives destinées à renforcer la transparence et l’intégrité du processus électoral. Parmi ces changements figure la possibilité pour les militaires et les magistrats de se présenter aux élections, à condition de prendre un congé de leurs fonctions. Cette mesure vise à élargir le champ des candidats potentiels, tout en assurant une séparation claire entre les fonctions administratives et les ambitions politiques.

L’un des changements majeurs concerne aussi l’augmentation du nombre de sièges au Sénat, qui passe de 52 à 70. En outre, la diaspora gabonaise se voit désormais attribuer deux sièges à l’Assemblée nationale, une première qui témoigne de la volonté d’intégrer davantage les citoyens vivant à l’étranger dans la vie politique nationale.

Représentation des femmes et des jeunes : un pas vers l’équité

Dans un effort de promouvoir l’égalité des sexes et d’encourager la participation des jeunes, le nouveau code électoral instaure des quotas pour ces deux groupes. Les femmes se voient ainsi garantir 30 % des sièges, tandis que 20 % sont réservés aux jeunes, une initiative saluée comme un pas décisif vers une représentation plus équilibrée et inclusive.

Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a exprimé sa satisfaction quant à ces réformes, soulignant leur importance pour le renforcement de la démocratie au Gabon. Il a assuré que le calendrier de la transition serait respecté scrupuleusement, témoignant de l’engagement des autorités à mener à bien ce processus.

Réactions et perspectives

Les responsables politiques, dont Paul Biyoghe Mba, ont accueilli favorablement l’adoption de ce nouveau cadre électoral, considérant qu’il s’agit d’un jalon vers des élections libres et justes. Ils insistent sur le fait que la sécurité et l’intégrité électorale sont désormais des priorités incontournables, reflétant une volonté de rompre avec les pratiques du passé.

Ce nouveau code électoral est une avancée majeure dans la construction d’un système démocratique plus robuste et inclusif. En fixant des règles claires et en intégrant des réformes visant à élargir la participation citoyenne, les autorités gabonaises posent les bases d’un processus électoral qui aspire à être un modèle de transparence et de justice.

Avec l’adoption de ce nouveau code électoral, le Gabon se prépare à un tournant décisif de son histoire politique. En intégrant des réformes audacieuses et en plaçant l’accent sur l’inclusivité et l’intégrité, le pays se dirige vers des élections qui pourraient redéfinir son paysage politique et renforcer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

 

Une redéfinition de l’Amérique : Les décrets de Donald Trump et leur portée transformative

Washington D.C., 21 décembre 2025 – Le 14ᵉ amendement, pierre angulaire de la citoyenneté américaine depuis des décennies, est aujourd’hui au cœur d’une controverse sans précédent. En effet, le président Donald Trump, fidèle à sa promesse de redessiner le paysage politique américain, a signé un décret ordonnant aux agences fédérales de refuser la citoyenneté de naissance aux enfants nés de parents en situation irrégulière ou titulaires de visas temporaires. Cette mesure, radicale dans sa portée, pourrait redéfinir l’interprétation même du droit à la citoyenneté aux États-Unis.

Les décrets exécutifs: une offensive législative inédite

Tout d’abord, ce décret n’est pas un acte isolé. Il s’inscrit dans une série de mesures exécutives marquant les premiers jours du second mandat de Trump. Chaque signature est un coup de marteau qui ébranle les bases de l’ordre en place, reflétant sa volonté de remodeler l’Amérique à sa manière. Les agences fédérales disposent de 30 jours pour appliquer cette nouvelle directive, bien que des contestations judiciaires semblent inévitables.

Par ailleurs, les décisions de Trump reflètent une volonté de bouleverser les normes en vigueur, qu’il s’agisse du retrait des États-Unis des accords de Paris sur le climat, de l’abandon de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ou encore de la déclaration de l’état d’urgence nationale à la frontière avec le Mexique. En plus, ces mesures illustrent sa volonté de rompre avec les engagements internationaux précédents et de recentrer les priorités sur des enjeux qu’il juge cruciaux pour l’avenir du pays.

Les premiers décrets : Une ambition présidentielle sans précédent

Ensuite, le président Trump, par ses actions, montre qu’il n’a aucune intention de se limiter aux attentes traditionnelles du Bureau ovale. Loin d’être un président de statu quo, il se veut un agent de transformation. Parmi ses premières décisions, on note l’introduction de mesures controversées telles que le pardon des participants aux émeutes du Capitole du 6 janvier et l’ordre de « défendre les femmes contre l’idéologie du genre », qui vise à rétablir ce qu’il appelle « la vérité biologique » au sein des politiques fédérales.

Des mesures en attente de confirmation législative

Cependant, si certaines actions de Trump peuvent être mises en œuvre par décrets, d’autres nécessiteront le passage par le Congrès, un obstacle qu’il devra franchir pour réaliser pleinement ses ambitions. La complexité juridique entourant la modification du droit à la citoyenneté par naissance est l’un des nombreux exemples où les tribunaux joueront un rôle déterminant dans la validation ou le rejet de ces mesures.

Un programme politique chargé

Le programme de Trump comprend également la création d’un « Département de l’efficacité gouvernementale » (Doge), un organe consultatif visant à optimiser les performances gouvernementales, ainsi qu’une série de directives visant à rétablir la liberté d’expression et à contrecarrer ce qu’il perçoit comme de la censure gouvernementale, telle que la suspensiontemporaire del’entrée en vigueur de l’interdiction de TikTok.

D’autres mesures, telles que le gel réglementaire destiné à empêcher la mise en place de nouvelles réglementations bureaucratiques, montrent son désir de centraliser le pouvoir exécutif et de contrôler étroitement l’administration fédérale. De plus, en réponse à la montée en flèche du coût de la vie, chaque ministère doit proposer des solutions pour atténuer cette crise, témoignant de l’étendue de sa vision pour une Amérique revitalisée.

Une vision transformationnelle

Enfin, le président Donald Trump semble résolu à ne pas perdre une seconde de son mandat, avançant à un rythme effréné pour remodeler les politiques nationales et internationales. Ses décrets, bien qu’audacieux et souvent controversés, sont le reflet de son engagement à être un président transformateur. Les défis judiciaires et législatifs qui se profilent à l’horizon détermineront la portée réelle de son impact sur l’histoire américaine.

En attendant, le paysage politique des États-Unis est en pleine mutation, à l’image de la volonté d’un homme déterminé à laisser une empreinte indélébile sur la nation.

 

La chute de TikTok : un drame numérique aux répercussions planétaires

Washington,, 17 janvier 2025 –Dans un climat chargé de tension, tel un orage annonçant l’averse, la Cour suprême des États-Unis a rendu ce vendredi son verdict, scellant le sort de TikTok sur le sol américain. Ce géant numérique, refuge de l’expression créative pour plus de 170 millions d’Américains, est désormais à l’aube d’un bouleversement majeur.

Les mots du jugement résonnent comme un glas : « Pour les raisons qui précèdent, nous concluons que les dispositions contestées ne violent pas les droits des pétitionnaires garantis par le Premier Amendement. » Ainsi, l’échafaud est dressé et l’application, emblème de l’ère digitale, se trouve au cœur d’un imbroglio politico-judiciaire.

Sécurité nationale ou liberté d’expression ? Le Congrès et la Chine en désaccord

Le Congrès, dans un élan protecteur teinté de méfiance, a jugé la cession de TikTok nécessaire, évoquant des préoccupations de sécurité nationale liées à la collecte de données et aux liens présumés avec un « adversaire étranger ». La Chine, de son côté, s’insurge contre cette narrative, criant à l’injustice, tandis que Pékin qualifie ces accusations de fables tissées par un Occident méfiant.

TikTok : entre espoir et incertitude

Mais la vraie tragédie réside dans le sentiment d’abandon des millions d’utilisateurs pour qui TikTok n’était pas qu’une simple application, mais un espace de communion, d’expression et de partage. Ces âmes numériques, arrachées à leur havre de créativité, se voient contraintes de migrer vers d’autres plateformes, telles que RedNote, un nouveau foyer pour les « réfugiés de TikTok ».

Les médias chinois, dans un écho dramatique, rapportent les espoirs placés en l’ancien président Donald Trump, dont les positions oscillantes ajoutent une teinte de suspense à ce récit. Certains croient encore qu’il pourrait, d’un geste symbolique, sauver TikTok, lui qui avait autrefois tenté de l’interdire.

L’avenir de TikTok

La situation expose un paradoxe douloureux : si TikTok est finalement banni, les États-Unis pourraient se retrouver en contradiction avec leurs propres idéaux de liberté et de démocratie. « Le gouvernement américain présente TikTok comme un problème de sécurité nationale, mais en fait, il essaie de restreindre la liberté d’expression américaine », déplore un utilisateur, exprimant le désenchantement d’une communauté entière.

Ainsi, le sort de TikTok, suspendu à un fil, met en scène un affrontement épique entre les défenseurs de la sécurité nationale et ceux qui prônent une liberté d’expression sans limites. Cette lutte symbolise un conflit d’idéaux bien plus vaste, opposant le contrôle à l’expression individuelle.

Dans cette saga où chaque personnage joue son rôle à la perfection, les regards se tournent vers ByteDance. Trouvera-t-elle un acheteur salvateur pour la version américaine de TikTok, ou assisterons-nous à l’extinction d’un des phares les plus brillants de l’ère numérique ? La réponse, comme le dernier acte d’une tragédie shakespearienne, ne manquera pas de captiver le monde entier.

 

La chute de Yoon Suk Yeol : un président déchu face à l’abîme

Séoul, 16 janvier 2025 – Dans un climat de tension et de désespoir, la Corée du Sud est témoin d’une tragédie politique sans précédent. Yoon Suk-yeol, président destitué, se retrouve au cœur d’une tourmente judiciaire qui pourrait sceller son destin. Alors que le pays peine à se relever de l’instabilité engendrée par sa déclaration controversée de loi martiale, Yoon, désormais en détention, incarne la figure d’un homme aux prises avec un système qu’il a lui-même défié.

Un président Yoon enchaîné par la justice

Mercredi dernier, une opération policière massive a mis fin à des semaines de résistance. En effet, un raid spectaculaire a appréhendé Yoon Suk-yeol, barricadé dans sa résidence officielle. Plus de dix heures d’interrogatoire n’ont pas suffi à briser le silence du président déchu. Ses avocats, dénonçant l’illégalité de l’enquête, ont vu leur demande de libération rejetée par le tribunal du district central de Séoul. Ainsi, Yoon demeure enfermé, symbolisant la chute vertigineuse d’un leader autrefois puissant.

Un scénario de rébellion et de résistance

L’accusation qui pèse sur Yoon est lourde : rébellion. En ordonnant la loi martiale le 3 décembre dernier et en déployant des troupes autour de l’Assemblée nationale, Yoon a plongé le pays dans une crise profonde. Bien que l’impasse législative ait été rapidement résolue, le geste a laissé une cicatrice indélébile sur la démocratie sud-coréenne. La question centrale reste : cet acte était-il une tentative désespérée de préserver l’ordre ou une manœuvre audacieuse pour conserver le pouvoir ?

Une nation divisée

Dans les rues de Séoul, des centaines de partisans de Yoon ont manifesté, criant leur colère et leur soutien. Les bannières s’agitent, les slogans résonnent, mais l’issue semble de plus en plus sombre pour le président déchu. Ses alliés politiques, tout comme ses adversaires, attendent le verdict de la Cour constitutionnelle, qui décidera de son avenir. Par ailleurs, une condamnation pour rébellion pourrait entraîner une peine de mort ou une réclusion à perpétuité, un destin tragique pour un homme qui, il y a peu, dirigeait le pays.

Un destin suspendu

La Cour constitutionnelle, chargée de trancher sur la destitution de Yoon, devient le théâtre d’un affrontement historique. Tandis que les avocats du président contestent la légitimité de l’enquête, les enquêteurs anti-corruption poursuivent leurs investigations. Chaque heure qui passe rapproche Yoon d’une décision qui pourrait changer à jamais le cours de sa vie.

Une tragédie en marche

L’histoire de Yoon Suk-yeol est celle d’une ascension fulgurante et d’une chute vertigineuse. En tentant de préserver ce qu’il considérait comme l’intégrité de la nation, il s’est retrouvé dans les affres de la trahison et de la rébellion. Sa détention marque ainsi un chapitre sombre pour la Corée du Sud, où la ligne entre l’autorité et l’abus de pouvoir se brouille dans les méandres d’une crise politique sans précédent.

Enfermé dans un centre de détention, Yoon incarne le pathos d’un homme confronté à ses choix, à ses erreurs et à un destin impitoyable. Son avenir, entre les mains de la justice, reste incertain, mais son histoire demeure un témoignage poignant des défis de la démocratie et du poids écrasant du pouvoir.

 

La résilience du pape François face à l’adversité : une épreuve de plus pour le pontife

Vatican, 16 janvier 2025 – Le cœur de millions de fidèles s’est serré lorsque la nouvelle a éclaté : le pape François, âgé de 88 ans, est tombé à la Casa Santa Marta, sa résidence, se blessant à l’avant-bras droit. Bien que la chute n’ait entraîné aucune fracture, cette énième épreuve rappelle les fragilités du Saint-Père, qui affronte avec une dignité inébranlable les aléas de l’âge.

Une chute qui réveille des inquiétudes

Le Vatican a rassuré dans un communiqué, précisant que le pape souffrait d’une contusion sans gravité. Son bras a été immobilisé « par mesure de précaution ». Pourtant, cette chute n’est pas anodine. Elle intervient quelques semaines seulement après un incident similaire, où le souverain pontife s’était blessé au menton. À travers ces épreuves, l’image d’un homme à la foi inébranlable, mais dont le corps porte les stigmates du temps, s’impose avec une intensité poignante.

Une force spirituelle indomptable

Malgré la douleur et les précautions, le pape François n’a pas faibli. Jeudi, il a tenu cinq rencontres officielles, témoignant d’une volonté de fer. Parmi ses interlocuteurs figuraient Alvaro Lario, président du Fonds international de développement agricole, et des prêtres d’un collège argentin basé à Rome. Ce dévouement inlassable, en dépit des blessures, résonne comme un message puissant de résilience et de service désintéressé.

Pape François : un homme de Dieu face à la condition humaine

Depuis 2022, le pape utilise un fauteuil roulant pour se déplacer, conséquence de douleurs persistantes au genou. Ce symbole de vulnérabilité n’a en rien entamé son autorité morale. Dans son autobiographie « Espérance », il confie : « La vieillesse n’arrive jamais d’elle-même et il faut l’accepter telle qu’elle est. » Avec une humilité rare, François reconnaît les limitations de son corps, tout en affirmant que l’essence de son ministère réside dans « la tête et le cœur, pas dans les jambes ».

Une lueur d’espérance dans l’adversité

Mercredi encore, il présidait son audience générale avec une énergie communicative, lançant une balle de tennis à un chien lors d’un spectacle de cirque. Ces instants de légèreté, où le sourire du pontife illumine les cœurs, contrastent avec la gravité de ses défis personnels. Ils rappellent que, même dans la souffrance, la joie peut être une forme de prière.

Un témoin de foi et de résilience

Le pape François incarne un modèle de persévérance face aux épreuves de la vie. Sa chute, bien que préoccupante, met en lumière la grandeur d’un homme qui, malgré les coups du sort, continue de guider l’Église avec une foi inébranlable. Chaque pas, chaque geste, même douloureux, devient un témoignage vibrant de son amour pour l’humanité et de sa mission spirituelle. Dans un monde en quête de repères, l’image du pape, marqué, mais debout, rappelle avec force que la vraie grandeur réside dans l’acceptation humble et courageuse de notre condition humaine.

Corée du Sud : Yoon Suk-yeol interpellé après des semaines de tensions

Corée du Sud, 15 janvier 2025 – La République de Corée a été le théâtre d’un événement d’une gravité sans précédent aujourd’hui : l’arrestation de son président suspendu, M. Yoon Suk-yeol. En effet, cette intervention, menée par le vénérable Office d’Investigation de la Corruption des Hauts Fonctionnaires (OICAF), s’inscrit dans le cadre d’une enquête approfondie sur des allégations d’insurrection et d’abus de pouvoir, faisant suite à la déclaration controversée de la loi martiale par M. Yoon le 3 décembre de l’année précédente.

L'arrestation de l'ex-président sud-coréen Yoon Suk-yeol, suite à sa tentative d'instaurer la loi martiale, marque un tournant historique Par ailleurs, L’opération d’arrestation, d’une envergure remarquable, a mobilisé plus de 3 000 agents des forces de l’ordre, qui ont convergé vers la résidence présidentielle située dans le quartier de Hannam-dong à Séoul. Cette résidence, transformée en bastion par le président déchu et ses partisans, a opposé une résistance farouche, prolongeant l’assaut sur plusieurs heures. Malgré des tentatives de négociation, notamment la requête de M. Yoon de se rendre sans être menotté, les autorités ont maintenu leur position, procédant à son arrestation conformément aux protocoles établis.

Conséquences et réactions : la Corée du Sud en ébullition

Dans une allocution vidéo diffusée peu avant son interpellation, M. Yoon a exprimé son intention de coopérer avec l’enquête, tout en contestant sa légitimité. Il a déclaré agir ainsi pour éviter une « potentielle effusion de sang », mettant en exergue sa préoccupation pour la stabilité nationale.

Cette arrestation revêt une importance historique, marquant la première fois que les forces de l’ordre appréhendent ainsi un président en exercice en Corée du Sud. Les événements trouvent leur origine dans la décision de M. Yoon, le 3 décembre 2024, de proclamer la loi martiale, invoquant des menaces émanant de « forces antinationales ». Cette mesure, perçue par beaucoup comme une tentative de coup d’État, a suscité une indignation généralisée, conduisant l’Assemblée nationale à voter sa destitution le 14 décembre.

Les analystes politiques considèrent cette évolution comme un signe potentiellement positif pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et de l’État de droit en Corée du Sud. Toutefois, le processus judiciaire suit son cours : L’OICAF dispose de 48 heures pour décider de prolonger la détention de M. Yoon, tandis que la Cour constitutionnelle doit statuer sur la validité de sa destitution. Si elle confirme la destitution, une élection présidentielle doit être organisée dans un délai de 60 jours, ouvrant une nouvelle page dans l’histoire politique du pays.

En attendant, la nation demeure en proie à des tensions palpables, avec des manifestations de partisans et d’opposants à M. Yoon se multipliant à travers le pays. Les autorités appellent au calme et à la retenue, soulignant l’importance de préserver l’intégrité des institutions démocratiques et de respecter le processus judiciaire en cours.

 

60ᵉ investiture présidentielle : préparatifs et consignes de sécurité au Capitole des États-Unis

Le lundi 20 janvier 2025, le Comité mixte du Congrès sur les cérémonies d’investiture accueillera la 60ᵉ investiture du président élu et du vice-président élu sur le front ouest du Capitole des États-Unis. En effet, cet événement historique rassemble des milliers de citoyens, dignitaires et médias du monde entier pour assister à l’entrée en fonction des plus hauts dirigeants du pays. Cependant, une cérémonie d’une telle envergure exige une organisation minutieuse et des mesures de sécurité rigoureuses pour assurer le bon déroulement de l’événement.

Préparatifs de sécurité : une coordination sans précédent

L’US Capitol Police (USCP), en collaboration avec ses partenaires des forces de l’ordre, se prépare activement pour cette journée emblématique. L’objectif est de garantir la sécurité des participants tout en facilitant l’accès et la fluidité des mouvements autour du Capitole. Une attention particulière est accordée à la prévention de toute menace potentielle, qu’elle soit d’origine humaine ou liée à des objets interdits.

Liste des articles interdits : Sécuriser le territoire

Pour maintenir un environnement sûr et ordonné, le Conseil de police du Capitole a établi une liste exhaustive des articles interdits sur le terrain du Capitole le jour de l’inauguration. Cette liste comprend, mais ne se limite pas à :

  • Aérosols et contenants d’alcool : afin de garantir une atmosphère à la fois sécurisée et appropriée pour un événement d’une telle envergure, le Conseil interdit strictement les produits liquides, les aérosols, les boissons alcoolisées, les canettes et les bouteilles.
  • Armes et explosifs : dans le but d’éliminer tout risque de violence ou d’accident, le Conseil interdit tout objet pouvant servir d’arme, y compris les munitions, les explosifs et les feux d’artifice.
  • Équipements encombrants : le Conseil interdit également les sacs à dos, les valises et autres contenants volumineux . Cette restriction facilite le contrôle des foules et réduit le risque de cacher des objets dangereux.
  • Substances illégales : afin de garantir le respect des lois fédérales, le Conseil interdit strictement la présence de substances illicites, y compris la marijuana.
  • Dispositifs de nuisance : pour maintenir une ambiance respectueuse et solennelle, le Conseil interdit les bruiteurs, les lumières laser et autres dispositifs perturbateurs.

Préparatifs : autres articles interdits pour le bon déroulement de l’événement 

  • Gilets pare-balles, étuis pour appareils photo, équipement de camping et d’escalade, y compris des tentes, des cordes et des grappins, produits chimiques, y compris les piles renversables, la peinture, le sang artificiel, etc.
  • bâtons, y compris les perches à selfie, télémètres, appareils de mobilité motorisés de loisirs, coussins d’assise, panneaux, pancartes ou bannières, récipients de pulvérisation, trottinettes, poussettes, vélos…
  • Équipement d’enregistrement audio/vidéo commercial et ordinateurs portables/tablettes/iPad…

Facilités et exceptions : assurer le confort des invités

Pour que tout le monde puisse profiter pleinement de l’événement, le Capitole offre de l’eau à tous les spectateurs et propose des équipements adaptés aux personnes ayant des besoins spécifiques. Ces aménagements incluent notamment la mise à disposition d’aides à la mobilité et de chaises pour faciliter leurs déplacements.

Importance de la coopération publique

Le respect de ces consignes est essentiel pour la réussite de la cérémonie. Le public est invité à coopérer pleinement avec les forces de l’ordre et à suivre les directives données. En respectant ces mesures, chaque participant contribue à faire de cette 60ᵉ investiture une journée mémorable, placée sous le signe de la paix et de l’unité nationale.

En conclusion, la cérémonie d’investiture est non seulement un moment de célébration démocratique, mais aussi une démonstration de l’engagement du pays envers la sécurité et le bien-être de tous ses citoyens. Les préparatifs en cours et les mesures mises en place illustrent l’importance accordée à chaque détail pour assurer une expérience positive et sécurisée pour tous.

 

Bamako: Journée nationale de la souveraineté retrouvée

Bamako, 14  janvier 2025 — Ce mardi, le Lycée Prospère Camara a été le cadre d’une célébration marquante : la Journée nationale de la souveraineté retrouvée. L’événement a réuni diverses autorités administratives, politiques, scolaires et traditionnelles, avec à leur tête Abdoulaye Diop, le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Mali.

Cette journée, hautement symbolique, incarne la résistance, la mobilisation patriotique et la défense nationale face aux sanctions qualifiées d’illégales, d’illégitimes et d’inhumaines imposées par la CEDEAO et l’UEMOA. Ces sanctions ont été un moment de défi pour le Mali, renforçant sa détermination à préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale.

Le thème de cette année, « La culture, facteur de renforcement de l’unité nationale et de l’esprit patriotique », a mis en lumière le rôle central de la culture dans la consolidation de l’identité nationale et la promotion de la cohésion sociale. En effet, la culture est un puissant vecteur d’unité, un creuset dans lequel se forgent les valeurs partagées et les aspirations communes.

Journée nationale de la souveraineté retrouvée au Mali : l’importance de la culture dans l’unité nationale

Durant cette journée, plusieurs activités ont été organisées pour illustrer l’importance de la culture dans la construction de l’unité nationale. Des performances artistiques, des expositions et des conférences ont permis aux participants de mieux comprendre comment les traditions, les arts et les langues locales contribuent à renforcer le sentiment d’appartenance et à nourrir l’esprit patriotique.

Célébration de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée au Mali : une réflexion sur le rôle de la culture dans l'unité nationaleLe Ministre Abdoulaye Diop, dans son allocution, a souligné l’importance de cette journée. « La souveraineté retrouvée est un trésor à préserver. » « Elle nous rappelle que, malgré les défis, le peuple malien reste debout, uni et résolu à tracer son propre chemin. » « La culture est notre bouclier et notre lien le plus précieux. »

Cette célébration a été également l’occasion de rendre hommage aux citoyens et aux institutions qui ont contribué à la défense des intérêts nationaux et à la résistance face aux pressions extérieures. Le message est clair : la souveraineté du Mali est non négociable, et son unité, indéfectible.

La Journée nationale de la souveraineté retrouvée n’est pas seulement un moment de commémoration, mais un appel à tous les Maliens à continuer de défendre les valeurs de liberté, de dignité et d’indépendance. À travers la culture, le Mali réaffirme son identité et renforce les liens qui unissent ses citoyens face à un monde en perpétuelle mutation.

En conclusion, cette journée est une illustration vivante de la résilience et du dynamisme du peuple malien. C’est une invitation à tous à puiser dans leur riche patrimoine culturel pour bâtir un avenir fondé sur l’unité, la paix et la prospérité.

 

Au Sud du Tchad, le cri désespéré des femmes face à l’injustice et à l’indifférence

Sud du Tchad, 14 janvier 2025 — Dans une scène bouleversante qui a secoué le sud du Tchad, des femmes ont choisi de briser le silence en descendant dans les rues, nues, pour dénoncer les atrocités qu’elles endurent au quotidien. En effet, ce geste extrême, empreint de douleur et de désespoir, a mis en lumière les violences inouïes dont elles sont victimes : enlèvements, viols, abus impunis. Leur nudité, symbole d’une vulnérabilité exposée au grand jour, était un appel poignant à une société sourde à leur souffrance.

Un silence assourdissant des autorités

Ces femmes courageuses ont dénoncé l’inaction des institutions censées les protéger. Leur cri de détresse résonne dans un vide institutionnel glaçant, où les autorités restent impassibles face à des actes de barbarie qui déchirent des vies. Chaque viol, chaque enlèvement est un coup porté à leur dignité, un crime qui demeure souvent sans justice, sans répercussions pour les bourreaux.

La souffrance quotidienne des femmes du Sud du Tchad

Le sud du Tchad est devenu un théâtre de violences incessantes où les femmes paient le prix fort. En s’exposant ainsi, elles ont voulu montrer à quel point leur douleur est devenue insoutenable, à quel point elles se sentent abandonnées. Ce mouvement de protestation désespéré est la preuve vivante de l’ampleur de leur calvaire, un calvaire qui dure depuis trop longtemps sous l’œil indifférent de la société et des dirigeants.

Un acte de bravoure et de désespoir

Il faut saluer le courage de ces femmes qui, malgré les risques et les stigmates, ont osé se dresser contre l’injustice. Leur action est une forme de résistance face à un système patriarcal oppressif, un cri d’alarme pour que plus jamais leurs voix ne soient ignorées. Elles ont montré une bravoure exemplaire, un amour incommensurable pour leurs sœurs, leurs filles, leurs mères et pour toutes celles qui souffrent en silence.

En somme, le message de ces femmes est clair : il est temps d’agir. Il est temps que les autorités tchadiennes prennent leurs responsabilités, qu’elles mettent en place des mesures pour protéger les femmes et punir les coupables. Il est temps que la communauté internationale se mobilise pour soutenir ces femmes, pour mettre fin à ce cycle de violence et d’impunité.

Merci pour la bravoure de nos sœurs et mamans. Leur courage nous rappelle que nous ne devons jamais sacrifier la dignité humaine au profit de l’indifférence. En plus, leur lutte est un appel à la conscience collective, un appel à ne plus détourner le regard.

 

Assimi Goïta soutient l’insertion professionnelle des jeunes diplômés

Bamako, 13 janvier 2025 – Dans une démarche visant à renforcer l’employabilité des jeunes diplômés, le Président de la Transition, Chef de l’État, Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, a en effet procédé ce lundi à la remise d’un chèque géant d’un montant de 1 130 867 423 francs CFA aux stagiaires du 13ᵉ contingent de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ).

Un engagement fort en faveur de la jeunesse

Par ailleurs, la cérémonie, tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), a réuni de nombreux officiels, des représentants d’organisations de jeunesse et les bénéficiaires du programme. Ce geste symbolique illustre la volonté des autorités de soutenir l’insertion professionnelle des jeunes, un enjeu majeur pour le développement socio-économique du Mali.

L’APEJ : un pilier de l’insertion professionnelle

Créée en 2003, l’APEJ a pour mission de promouvoir l’emploi des jeunes à travers des programmes de formation, de stages et de soutien à l’entrepreneuriat. Le 13ᵉ contingent, composé de plusieurs centaines de jeunes diplômés, a bénéficié de stages de qualification professionnelle, facilitant leur intégration sur le marché du travail.

Une réponse aux défis de l’emploi des jeunes

Le Mali, à l’instar de nombreux pays africains, fait face à un taux de chômage élevé chez les jeunes. Les initiatives telles que celles de l’APEJ visent à pallier ce défi en offrant des opportunités concrètes d’emploi et en encourageant l’auto-emploi. Le financement octroyé permettra aux jeunes de développer des projets innovants, contribuant ainsi à la croissance économique du pays.

Le Président Assimi Goïta remet un chèque de 1,13 milliard FCFA aux jeunes diplômés stagiaires de l’APEJ, soutenant leur insertionLe Président Assimi Goïta a réaffirmé l’engagement de l’État à accompagner la jeunesse malienne dans sa quête d’autonomie et de réussite professionnelle. Il a incité les bénéficiaires à faire preuve de détermination et d’innovation, soulignant que leur succès individuel contribuerait au développement collectif de la nation.

Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures prises par le gouvernement pour dynamiser le secteur de l’emploi et répondre aux aspirations légitimes de la jeunesse malienne. La collaboration entre les institutions publiques, le secteur privé et les partenaires au développement demeure essentielle pour assurer la pérennité et l’efficacité de ces programmes.

En conclusion, la remise de ce chèque symbolise non seulement un soutien financier, mais également une confiance renouvelée en la capacité des jeunes à être des acteurs clés du développement du Mali. Il appartient désormais aux bénéficiaires de saisir cette opportunité pour bâtir un avenir prometteur, tant pour eux-mêmes que pour l’ensemble de la société malienne.

 

Bassolma Bazié à la Tête de la Commission Nationale de l’AES

Ouagadougou, 13 janvier 2025 – Dans une ambiance solennelle, Bassolma Bazié a officiellement pris ce lundi les rênes de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette institution stratégique, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est appelée à jouer un rôle clé dans la coopération et le développement de la région sahélienne.

Une nomination présidentielle significative

La nomination de Bassolma Bazié, annoncée par décret présidentiel du capitaine Ibrahim Traoré le 9 décembre 2024, marque une étape cruciale dans la consolidation des liens entre les États membres de l’AES. En plus, la cérémonie d’installation, dirigée par le capitaine Alexandre Medah, directeur de cabinet de la présidence du Faso, a mis en lumière l’importance de cette institution dans le paysage géopolitique du Sahel.

Les défis d’une région en mutation

En tant que premier président de la Commission nationale de l’AES, Bazié se voit confier la mission de renforcer la coopération entre les trois pays membres. Le contexte régional, marqué par des défis sécuritaires, économiques et sociaux, requiert une approche concertée et innovante.

Les pays de l’alliance des États du Sahel, confrontés à des menaces communes telles que le terrorisme, le changement climatique et l’insécurité alimentaire, ont tout à gagner d’une coordination renforcée. Ainsi, la Commission nationale de l’AES est conçue pour être le moteur de cette collaboration, en mettant en œuvre des politiques harmonisées et en promouvant des initiatives de développement durable.

Le rôle clé de Bassolma Bazié

Avec une riche expérience dans la gestion des affaires publiques et une profonde connaissance des enjeux régionaux, Bassolma Bazié apporte aussi une vision stratégique à cette nouvelle fonction. Son leadership sera déterminant pour orienter les efforts de la Commission vers des résultats concrets.

Dans son discours d’installation, Bazié a souligné l’importance de l’unité et de la coopération :  La Confédération des États du Sahel est plus qu’une simple alliance ; elle est un symbole de notre volonté commune de bâtir un avenir meilleur pour nos populations. « Nous devons travailler ensemble pour relever les défis qui se dressent devant nous. »

Par ailleurs, sous la direction de Bazié, la Commission nationale de l’AES est appelée à devenir un pilier de la stabilité et du développement régional. Les initiatives à venir devraient inclure des projets communs en matière d’infrastructure, de sécurité, d’agriculture et d’éducation, visant à améliorer les conditions de vie des populations sahéliennes.

D’ailleurs, le succès de cette institution dépendra de la capacité des trois États membres à surmonter leurs différences et à collaborer de manière efficace. La vision de Bazié, axée sur le dialogue et l’action concertée, sera essentielle pour faire de la Confédération des États du Sahel un modèle de coopération régionale.

En conclusion, l’installation de Bassolma Bazié à la tête de la Commission nationale de l’AES ouvre une nouvelle page dans l’histoire de la coopération sahélienne. Dans un monde en constante évolution, la région du Sahel a besoin d’institutions fortes et de leaders engagés pour construire un avenir de paix et de prospérité. Bassolma Bazié semble prêt à relever ce défi avec détermination et vision.

 

 

 

Rétrocession à Abéché : la France plie bagage, le Tchad prend les commandes

Ouaddai, 12 janvier 2025 – Une page se tourne dans les relations militaires entre la France et le Tchad avec la rétrocession, hier samedi, de la base stratégique d’Abéché, située au cœur de la province de Ouaddai. Ce transfert marque une étape cruciale dans le retrait progressif des troupes françaises du territoire tchadien, amorcé il y a plusieurs mois.

En effet, la cérémonie solennelle s’est déroulée en présence du Ministre des Armées, le général Issaka Malloua Djamous, du gouverneur de la province, ainsi que de hauts responsables militaires tchadiens et français. Un moment chargé de symbolisme, soulignant la fin d’une présence militaire française significative dans cette région stratégique du Sahel.

Tchad autonome : Abéché, un symbole de souveraineté militaire

Tout d’abord, la base d’Abéché, connue pour son importance géostratégique, a longtemps été un point clé des opérations militaires françaises dans la région, servant de base avancée pour les missions de lutte contre le terrorisme et de soutien aux forces armées tchadiennes. Sa rétrocession au Tchad marque une volonté de renforcer la souveraineté nationale et de redonner aux autorités locales le contrôle de leurs infrastructures militaires.

Dans son discours, le Ministre des Armées, Gal Issaka Malloua Djamous, a salué cette étape comme une avancée vers une autonomie accrue des forces armées tchadiennes. « Cette rétrocession est le signe de la confiance renouvelée entre nos deux nations et de notre capacité à prendre en main notre destin sécuritaire », a-t-il déclaré, tout en rendant hommage à la coopération militaire passée avec la France.

Du côté français, les responsables militaires ont exprimé leur fierté d’avoir contribué à la stabilisation de la région et réaffirmé leur engagement à poursuivre une coopération sécuritaire sous d’autres formes, notamment par des formations et des échanges d’expertise.

Tchad : Rétrocession de la base stratégique d’Abéché marque une nouvelle étape dans le retrait des troupes françaisesDéfis et opportunités : vers une sécurité renforcée au Tchad

D’ailleurs, le transfert de matériels et d’équipements militaires qui ont précédé la rétrocession de la base témoigne de l’effort de transition en douceur pour permettre aux forces tchadiennes de maintenir un niveau opérationnel adéquat. Ainsi, les autorités tchadiennes ont reçu des véhicules blindés, des systèmes de communication et des infrastructures logistiques.

Cependant, cette rétrocession s’inscrit dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires persistants, où la menace des groupes armés reste présente. Le Tchad, fort de ses troupes aguerries, devra désormais assumer seul la responsabilité de sécuriser une région souvent en proie à l’instabilité.

Ainsi, alors que les soldats français se retirent progressivement, le regard est tourné vers l’avenir. Les autorités tchadiennes affirment leur détermination à consolider leur capacité de défense et à renforcer la sécurité nationale, tout en maintenant des relations diplomatiques et de coopération étroites avec leurs partenaires internationaux.

En somme, le retrait des troupes françaises d’Abéché est bien plus qu’un simple départ ; il symbolise une nouvelle ère de souveraineté militaire pour le Tchad, marquée par des défis, mais aussi par une promesse d’autonomie renforcée.

 

Le Gabon amorce son retour à l’ordre constitutionnel : présidentielle annoncée pour le 22 mars 2025

Le président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la tenue de l’élection présidentielle le 22 mars 2025, marquant une étape cruciale vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel après le coup d’État du 30 août 2023.

Cette déclaration, faite lors de la cérémonie de vœux des corps constitués et des diplomates, intervient après l’adoption, le 16 novembre 2024, d’une nouvelle constitution par référendum, approuvée à 91,80 %. Le nouveau texte instaure un régime présidentiel avec des mandats de sept ans renouvelables une fois et supprime le poste de Premier ministre. Il impose également des conditions strictes d’éligibilité, notamment l’obligation pour les candidats à la présidence d’être nés de parents gabonais et de résider dans le pays depuis au moins trois ans.

Le général Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir en août 2023 en renversant Ali Bongo Ondimba, a promis des élections libres et transparentes. Cependant, des critiques émergent quant à la concentration des pouvoirs dans la nouvelle constitution, certains y voyant une manœuvre pour faciliter le maintien au pouvoir du général après la transition.

La communauté internationale et les observateurs locaux surveillent de près cette transition, espérant qu’elle conduira à une véritable démocratie et à une stabilité durable au Gabon.

En somme, l’annonce de l’élection présidentielle marque un tournant décisif pour le Gabon. Alors que le pays se prépare à cette échéance cruciale, l’espoir d’une véritable démocratie est palpable. La communauté locale espère voir se réaliser les promesses d’une élection libre et transparente. Le Gabon est à l’aube d’une nouvelle ère, et tous les regards sont tournés vers lui avec optimisme et détermination.

Le Mali renforce les capacités des forces de défense et de sécurité

Bamako, 10 janvier 2025 – Dans un effort pour améliorer les capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), le ministre de la Sécurité, le Général de Division Daoud Aly Mohamedine, a officiellement remis, ce vendredi, les clés d’un important lot de nouveaux moyens roulants au Directeur Général de la Gendarmerie Nationale. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus des autorités de transition pour renforcer la sécurité et la stabilité du Mali.

Le Mali renforce les capacités de ses Forces de Défense et de Sécurité avec un important lot de nouveaux véhicules pour améliorer la mobilité et l'efficacité sur le terrain.Par ailleurs, le lot de véhicules, récemment acquis, comprend une diversité d’équipements destinés à améliorer la mobilité et l’efficacité des FDS sur le terrain. La flotte comprend 40 véhicules Toyota monocabine, 5 véhicules Toyota double cabine, trois ambulances, deux minicars, un véhicule de transport de chiens, deux camions-grues, deux camions de transport de troupes, une citerne à carburant et 56 motos.

Une nouvelle flotte de véhicules pour renforcer les capacités de la sécurité au Mali

Ces moyens supplémentaires permettront aux forces de l’ordre d’assurer une meilleure couverture territoriale et de répondre plus efficacement aux défis sécuritaires auxquels le pays fait face.

Lors de la cérémonie de remise, le Général de Division Mohamedine a souligné l’importance de ces équipements dans la lutte contre l’insécurité et les diverses menaces qui pèsent sur le Mali. Il a réaffirmé l’engagement des autorités de transition à soutenir les FDS dans leur mission de protection des citoyens et de maintien de l’ordre.

Le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale a exprimé sa gratitude pour ces dotations, soulignant qu’elles arriveraient à point nommé pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de sécurité. Il a également assuré que ces équipements seraient utilisés de manière optimale pour garantir la sécurité des populations et des biens.

En somme, cette initiative reflète la détermination des autorités maliennes à restaurer la confiance des citoyens en leur capacité à assurer leur sécurité. Elle s’inscrit dans une série de mesures prises pour moderniser les forces de sécurité, en leur fournissant les outils nécessaires pour répondre aux menaces grandissantes, notamment celles liées au terrorisme et aux conflits internes.