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Taekwondo : le Niger qualifié pour les JO de Paris 2024

Le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement nigérien et ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, a annoncé sur son compte Twitter, dans la soirée du lundi, la qualification de l’athlète masculin senior Nouridine Issaka, surnommé Tissilé, pour les jeux olympiques de Paris 2024. Il s’agit de la deuxième qualification de la fédération nigérienne de taekwondo pour cet événement sportif mondial.

Un parcours sans faute au tournoi qualificatif continental de taekwondo 

Nouridine Issaka, qui est actuellement numéro 1 au classement d’Afrique, a participé au tournoi qualificatif continental qui s’est déroulé à Dakar, au Sénégal, du 6 au 7 février 2024. Il a affronté successivement les représentants de la Libye, du Tchad et du Maroc, dans la catégorie des moins de 80 kg.

Lors de son premier combat contre la Libye, il a remporté les deux rounds avec un score de 8-0 et 12-0, ce qui lui a valu la victoire par supériorité. En demi-finale contre le Tchad, il a gagné le premier round avec un score de 1-0, mais a perdu le deuxième round avec un score de 6-4. Cependant, il a réussi à reprendre l’avantage dans le troisième round avec un score de 5-1, lui permettant de remporter la victoire par point. En finale contre le Maroc, il a dominé son adversaire avec un score de 7-2, décrochant ainsi son billet pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Des félicitations et des encouragements

Le colonel-major Amadou Abdramane,  a félicité le champion nigérien pour sa performance et sa qualification. Il a salué son talent, sa détermination et son patriotisme. Il a également exprimé sa fierté pour la Fédération nigérienne de taekwondo, qui a déjà qualifié une athlète féminine senior, Aïssatou Issoufou, pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Le ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture a également encouragé Nouridine Issaka à poursuivre ses efforts et à se préparer pour la compétition olympique, qui se tiendra du 26 juillet au 11 août 2024, dans la capitale française. Il a assuré le soutien du gouvernement et du peuple nigérien à l’athlète, qui représentera les couleurs nationales sur la scène internationale.

 

Dialogue politique entre le Mali et la Grande-Bretagne

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a reçu lundi à Bamako la directrice Afrique du ministère britannique des Affaires étrangères, Kate Foster. Les deux responsables ont discuté de la situation politique au Mali et dans la région du Sahel, ainsi que des perspectives de coopération entre les deux pays.

Un processus de dialogue inter-maliens en cours

Abdoulaye Diop et Kate Foster ont évoqué le processus de dialogue direct inter-maliens lancé par le gouvernement malien en vue de la restauration de la paix et de la cohésion nationale. Ce processus vise à favoriser le dialogue entre les différentes parties prenantes au conflit, notamment les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, les mouvements politiques et sociaux, les autorités traditionnelles et religieuses et la société civile.

Le ministre malien a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre ce dialogue inclusif et à mettre en œuvre les recommandations issues des consultations. Il a également rappelé la volonté du Mali de renforcer son autonomie et sa souveraineté, en annonçant le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AESA) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il a souligné que cette décision n’entamait pas la solidarité entre les pays du Sahel, mais visait à créer une nouvelle dynamique régionale.

Un soutien britannique au Mali et au Sahel

La directrice Afrique du ministère britannique des Affaires étrangères a salué le processus de dialogue inter-maliens et a réitéré le soutien de la Grande-Bretagne au Mali et à la région du Sahel. Elle a affirmé que son pays était prêt à accompagner le Mali dans ses efforts de paix et de développement, notamment à travers des programmes de coopération dans les domaines de la sécurité, de l’humanitaire, de l’éducation, de la santé et de l’environnement.

La directrice Afrique du ministère britannique des Affaires étrangères a également exprimé sa préoccupation face à la situation sécuritaire dans la région du Sahel, qui reste marquée par la menace terroriste et les violences intercommunautaires. Elle a appelé à une intensification des efforts pour lutter contre le terrorisme et les autres défis sécuritaires, en renforçant la coordination entre les acteurs régionaux et internationaux.

Une rencontre cordiale et constructive

La rencontre entre Abdoulaye Diop et Kate Foster s’est déroulée dans un climat cordial et constructif. Les deux parties ont convenu de poursuivre leur collaboration sur les questions d’intérêt commun et de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre le Mali et la Grande-Bretagne.

Le Premier ministre nigérien en visite officielle au Maroc

Le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances du Niger, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, a entamé hier une visite officielle de deux jours au Maroc, à l’invitation de son homologue marocain, M. Saad-Eddine El Othmani. Il est accompagné d’une importante délégation ministérielle et de hauts responsables.

Une visite placée sous le signe de l’amitié et de la coopération

Le chef du gouvernement marocain a accueilli le Premier ministre nigérien à son arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé. Les deux dirigeants ont ensuite eu un entretien au siège de la Primature, au cours duquel ils ont passé en revue les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun.

Par ailleurs, le Premier ministre nigérien a exprimé sa satisfaction de se rendre au Maroc, pays frère et ami du Niger, avec lequel il partage des liens historiques, culturels et humains. Il a salué le leadership du roi Mohammed VI et sa vision pour le développement du continent africain. Il a également remercié le Maroc pour son soutien constant au Niger, notamment dans les domaines de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la formation, de la santé, de l’agriculture et de l’énergie.

Le Premier ministre marocain a, pour sa part, souligné la profondeur et la diversité du partenariat stratégique entre le Maroc et le Niger, qui repose sur une confiance mutuelle et une solidarité agissante. Il a réaffirmé la volonté du Maroc de renforcer sa coopération avec le Niger, dans le respect de sa souveraineté et de ses intérêts. Il a aussi félicité le Niger pour sa réussite à la tête de la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Premier ministre nigérien signe des accords de coopération au Maroc

À l’issue de leur entretien, les deux Premiers ministres ont présidé la cérémonie de signature de plusieurs accords de coopération dans divers domaines, tels que la diplomatie, la défense, l’économie, l’industrie, le tourisme, l’éducation, la culture, la jeunesse et le sport. Ces accords visent à consolider le cadre juridique et institutionnel de la coopération bilatérale et à ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat.

Ensuite, le roi Mohammed VI a témoigné son estime et son amitié au Niger en recevant le Premier ministre nigérien en audience. Le souverain marocain a réitéré son engagement à œuvrer pour le renforcement des relations fraternelles entre le Maroc et le Niger au service du développement et de la stabilité de l’Afrique.

En outre, le Premier ministre nigérien poursuivra sa visite au Maroc aujourd’hui, au cours de laquelle il rencontrera d’autres responsables marocains et visitera des projets de développement.

Burkina Faso : le Premier ministre rassure les acteurs économiques

Le Premier ministre burkinabè, M. Appolinaire Kyelem de Tambèla, a rencontré  lundi 12 février les représentants du secteur privé pour les rassurer sur les conséquences du retrait du pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), annoncé il y a deux semaines.

Il a affirmé que cette décision n’affectera pas le développement économique du Burkina Faso, mais au contraire, lui permettra de nouer des partenariats bilatéraux plus avantageux et plus respectueux de sa souveraineté.

Le chef du gouvernement a expliqué que la volonté du Burkina Faso de se consacrer à son intégration avec le Mali et le Niger, au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation régionale qui vise à créer une confédération entre les trois pays du Liptako Gourma, confrontés aux mêmes défis sécuritaires, économiques et sociaux, est le motif de son retrait de la CEDEAO.

Il a assuré que le Burkina Faso n’a pas de problème avec les autres pays membres de la CEDEAO, mais qu’il ne peut plus accepter les ingérences et les pressions de certaines puissances extérieures.

Le Premier ministre a également promis au secteur privé que le gouvernement mettra tout en œuvre pour créer un climat des affaires propice à l’investissement et à la croissance. Il a invité les acteurs économiques à accompagner le Burkina Faso dans cette nouvelle étape de son histoire, qu’il a qualifiée de « nouveau départ ».

La Confédération du Sahel en marche

Ouagadougou, le 13 février 2024 – La capitale burkinabè accueille depuis lundi la réunion des hauts fonctionnaires de l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation régionale regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

 

 La Confédération du Sahel en marche

Cette réunion fait suite à la décision historique des trois pays de se retirer de la CEDEAO, l’organisation sous-régionale ouest-africaine, pour se consacrer à leur intégration. L’enjeu de cette rencontre est de taille : il s’agit de jeter les bases d’une confédération entre les trois pays du Liptako Gourma, une zone transfrontalière qui fait face à de multiples défis sécuritaires, économiques et sociaux.

Par ailleurs, les hauts fonctionnaires devront examiner et valider les textes fondamentaux de la future confédération, tels que le traité, la Charte, le règlement intérieur et le budget.

L’objectif de cette initiative est de renforcer la coopération et la solidarité entre les trois pays, qui partagent des liens historiques, culturels et géographiques. Il s’agit également de mutualiser les ressources et les capacités pour lutter contre le terrorisme, qui sévit dans la région depuis plusieurs années, et pour promouvoir le développement économique et social des populations.

Après la réunion des hauts fonctionnaires, il y aura celle des ministres de l’AES qui se tiendra le 15 février 2024 à Ouagadougou. Cette dernière devra entériner les textes adoptés par les hauts fonctionnaires et les soumettre à la signature des chefs d’État des trois pays, qui devraient se réunir prochainement pour officialiser la naissance de la Confédération du Sahel. 

Les agents du MAECI décorés par le colonel GOITA

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, a présidé, ce jeudi 08 février 2024, une cérémonie de remise de distinctions honorifiques de l’ordre national à certains agents du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, au nom de Son Excellence le colonel Assimi GOITA. Cette cérémonie visait à reconnaître la nation aux agents qui se sont distingués par leurs efforts personnels et leur contribution significative dans l’animation de la diplomatie malienne au titre de l’année 2023.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, a prononcé un discours à cette occasion, dans lequel il a exprimé sa gratitude et sa fierté envers les récipiendaires, qu’il a qualifiés de « modèles de dévouement, de compétence et de loyauté ». Il a également salué l’ensemble des travailleurs du département pour le travail remarquable qu’ils accomplissent au quotidien en faveur de l’honneur et de la dignité du Mali. Il les a enfin invités à redoubler d’efforts pour être toujours à la hauteur des défis et des enjeux auxquels le pays fait face, notamment la consolidation de la paix, de la sécurité et de la démocratie.

Les agents décorés ont reçu des médailles de différents grades, allant du chevalier à l’officier de l’Ordre national. Ils ont exprimé leur émotion et leur reconnaissance envers le président de la Transition, le ministre des Affaires étrangères et la nation malienne. Ils ont par ailleurs réaffirmé leur engagement à servir le Mali avec détermination et patriotisme.

Le Niger et la Russie renforcent leur coopération sécuritaire

Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général Mohamed Toumba, a reçu le jeudi 8 février l’ambassadeur de Russie au Niger, M. Igor Gromyico, accompagné de plusieurs de ses collaborateurs. Les deux parties ont échangé sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la sécurité.

Le Niger et la Russie entretiennent des relations diplomatiques depuis 1960, date de l’indépendance du Niger. Les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération dans divers domaines, tels que l’éducation, la santé, l’énergie, l’agriculture ou la culture. La coopération sécuritaire est également un axe important, surtout face aux menaces terroristes et aux trafics illicites qui affectent la région du Sahel.

Lors de leur entretien, le ministre nigérien et l’ambassadeur russe ont fait le point sur la situation sécuritaire au Niger et dans les pays voisins. Ils ont également discuté des perspectives de renforcement de la coopération bilatérale, notamment en matière de formation, d’équipement et de renseignement. Le Niger a salué le soutien de la Russie dans la lutte contre le terrorisme et a exprimé sa volonté de développer davantage les liens d’amitié et de partenariat entre les deux pays.

Manifestation: les Nigériens appellent à l’action contre la vie chère

SULEJA, NIGER –Une vague de protestations a balayé les rues de Suleja au Niger, en réponse à l’augmentation du coût de la vie. Cette manifestation fait suite à des événements similaires qui ont eu lieu à Minna, la capitale de l’État du Niger, il y a seulement deux jours.

Située à une courte distance du territoire de la capitale fédérale (FCT), Abuja, Suleja est devenue le dernier épicentre de la colère publique. En effet, Les manifestants ont exprimé leur frustration face à l’augmentation du coût de la vie et ont appelé le président Bola Tinubu à prendre des mesures pour atténuer leurs difficultés.

Des manifestants brandissant des pancartes avec de multiples slogans ont pris d’assaut les rues. Parmi, ces slogans, on pouvait lire : « Le leadership consiste avant tout à améliorer la vie », « Les Nigérians souffrent » et « Stop the hardship now ».

Dans un acte de protestation particulièrement poignant, un groupe de femmes a bloqué la route Minna-Bida au rond-point populaire de Kpakungu. Elles ont également  exprimé leur mécontentement face à l’augmentation du coût des produits alimentaires, une préoccupation majeure pour de nombreux ménages.

La manifestation, qui a commencé tôt le matin à 7 heures, a eu un impact significatif sur les déplacements. Les manifestants ont retenu pendant plusieurs heures des voyageurs allant vers les grandes villes du Sud, comme Lagos et Ibadan, illustrant l’ampleur et l’intensité de la protestation.

En somme, Ces manifestations soulignent l’urgence de la situation économique au Niger et appellent à des actions immédiates pour améliorer les conditions de vie de la population.

Domaine Agricole : Lagos, Niger et Kwara Unissent leurs Forces

Dans une initiative audacieuse visant à combler le fossé entre l’offre et la demande alimentaire, le gouvernement de l’État de Lagos a lancé un programme de partenariat avec les États du Niger et de Kwara. Ce programme, connu sous le nom de Produce-4-Lagos, vise à exploiter les avantages concurrentiels et comparatifs des États partenaires dans le domaine de l’agriculture.

Revitalisation de la capacité de production du Nigeria

Mme Abisola Olusanya, commissaire de l’État de Lagos à l’agriculture, a souligné lors d’une réunion avec ses homologues du Niger et de Kwara que le partenariat était une partie intégrante de l’effort plus large pour atteindre le programme de sécurité alimentaire du Président. Elle a également souligné que le partenariat était une étape importante pour revitaliser la capacité de production du Nigeria, qui était autrefois une nation agro-productrice. Elle a exprimé sa confiance dans la durabilité du partenariat et a déclaré que les gouverneurs des États respectifs étaient déjà engagés dans le processus.

Les réalisations de l’État de Lagos

Ensuite, la commissaire a parlé des réalisations de l’État de Lagos dans le domaine de l’agriculture au cours des quatre dernières années. Elle a mentionné la création du centre central de systèmes de sécurité alimentaire et de logistique de Lagos, du centre de produits agroalimentaires de niveau intermédiaire et des marchés du dernier kilomètre.

Enfin, Mme Oloruntoyosi Thomas, commissaire de l’État de Kwara à l’agriculture et au développement rural, a salué l’initiative. Elle a déclaré que le partenariat était une étape majeure pour stimuler l’agriculture au Nigeria, combler les écarts de chômage et accroître la transformation et la production alimentaires. Elle a également exprimé sa joie de contribuer à l’initiative et a déclaré qu’elle était impatiente de nourrir les Kwarans, Lagos et le Nigeria dans son ensemble. C’est avec impatience que nous attendons les résultats de ce partenariat prometteur.

NigELEC : face au déficit énergétique, l’appel à l’autonomie

Le Niger traverse une période difficile sur le plan énergétique depuis la suspension de l’approvisionnement en électricité par le Nigeria, son principal fournisseur. La directrice générale de la NigELEC, la société nationale d’électricité, a récemment alerté sur le déficit des exercices 2023 et 2024, qui pourrait s’aggraver en l’absence de l’interconnexion au Nigeria. Mais est-ce vraiment une solution viable de dépendre du voisin nigérian, qui a rompu unilatéralement les accords de coopération régionale ?

Le potentiel solaire du Niger : une opportunité pour l’indépendance énergétique

Pour certains observateurs, il est temps que le Niger prenne son destin en main et se dote d’une indépendance énergétique totale, en exploitant ses propres ressources et en mobilisant ses citoyens. Le pays dispose en effet d’un potentiel solaire considérable, qui pourrait lui permettre de couvrir ses besoins en électricité et de réduire sa vulnérabilité aux aléas extérieurs.

La mise en service de la centrale solaire de Gorou Banda, d’une capacité de 20 MW, en est un exemple encourageant. Grâce à l’engagement des agents de la NigELEC, cette centrale a permis d’améliorer la disponibilité énergétique de la région du fleuve, qui souffrait de délestages fréquents.

L’Urgence Énergétique : une stratégie participative et responsable pour le Niger

Mais le gouvernement ne doit pas s’arrêter là. Les autorités gouvernementale  doivent déclarer l’urgence énergétique et mettre en œuvre rapidement une stratégie efficace, impliquant les citoyens et responsabilisant tous les acteurs. Il s’agit de stimuler le financement participatif de l’énergie, d’inventer de nouveaux modes d’usages plus économes en énergie, d’entamer une réflexion sur les systèmes alternatifs de climatisation ou de construction, d’impulser le développement de micro-réseaux urbains par l’entreprenariat privé encadré, d’agir pour le reboisement des rues et des maisons, d’initier la multiplication d’ilots de fraîcheur dans les villes, d’adapter les horaires de travail, de favoriser le raccordement au réseau des systèmes photovoltaïques de faible puissance, entre autres.

La perte d’énergie solaire à Niamey : un gaspillage inacceptable

Il s’agit aussi de ne pas gaspiller l’énergie solaire disponible, qui est une richesse nationale. Lors d’un récent séjour à Niamey, un expert en énergie a constaté avec stupéfaction la perte journalière d’énergie de la ville, avec plusieurs centaines de lampadaires solaires hors service, probablement par défaut de batteries. Sur chaque petite portion comptabilisant des lampadaires en défaut cumulant une puissance de 1 kWc (une dizaine de lampadaires de 100 Wc), il est possible de produire une énergie annuelle d’environ 1 628 kWh/an, correspondant à la consommation moyenne annuelle d’électricité de 25 citoyens. De l’énergie solaire exploitable est donc perdue tous les jours dans un pays en déficit d’électricité. La mairie aurait pu exploiter par différentes voies cette énergie, en la réinjectant dans le réseau ou en la mettant à disposition des habitants pour des usages divers.

La souveraineté énergétique du Niger : un enjeu de sécurité et de stabilité

Mais au-delà de ces mesures, le Niger doit affirmer sa souveraineté énergétique et s’affranchir totalement de toute importation d’électricité, y compris dans les zones rurales, a fortiori la capitale Niamey qui doit être totalement indépendante de toute importation d’électricité à l’avenir. Déjà, en 2019, un analyste politique alertait sur cette nécessité, en ces termes : « Est-il crédible que la capitale du Niger ne soit pas indépendante énergétiquement ? » Cela pourrait être même une question de sécurité et de stabilité, au vu de l’émergence des groupes terroristes dans la région . Même dans le cadre de programmes régionaux de marché électrique, à l’exemple du WAPP, le Niger doit être en position exclusive d’exportateur et non de dépendant.

Le chemin vers l’autonomie énergétique est certes semé d’embuches et coûte cher souvent, mais la liberté et le respect n’ont pas de prix. Le Niger a les moyens de relever ce défi, mais il faut qu’il y ait le courage politique suffisant pour le faire.

Un pas vers l’avenir : Le Mali inaugure un projet routier ambitieux

Le 1er février 2024 a marqué un tournant important pour le Mali. Ce jour-là, le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, a donné le coup d’envoi d’un projet d’aménagement routier ambitieux à Kati. Ce projet, qui comprend la réalisation de voies en 2×2 voies de plusieurs sections importantes, représente un pas en avant significatif vers la modernisation des villes du Mali et l’amélioration des infrastructures routières du pays.

Le rôle du Président GOÏTA dans la modernisation des infrastructures routières

Dans son discours, le Président GOÏTA a souligné que ce projet contribuera à assurer la fluidité des accès routiers et garantir la sécurité des usagers. Il a également appelé la population à soutenir l’entreprise chargée des travaux. En outre, il a exprimé sa gratitude envers la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina SISSOKO, pour son engagement dans la réalisation de ces projets.

Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, a lancé le jeudi 1er février 2024 les travaux d’aménagement de la RR9 et des voies stratégiques à Kati
La maquette de l’aménagement de la RR9 et des voies stratégiques à Kati.

Les objectifs du projet d’aménagement routier

Prenant la parole, Mme SISSOKO a salué la mobilisation de la population et l’intérêt porté par le Président de la Transition au projet d’aménagement. Elle a souligné que ce projet, d’un coût global d’environ 95 milliards de F CFA, est entièrement financé par le budget national. En plus de cela, elle a mis en avant les priorités du Président de la Transition en matière de développement des infrastructures de transport. Elle a également exprimé la détermination du Gouvernement à répondre aux besoins de la population en matière d’infrastructures routières.

Le projet a plusieurs objectifs clés. Il vise à moderniser les axes routiers, améliorer le confort et la sécurité des usagers, faciliter l’accès aux hôpitaux du Point G et de Kati, réduire les temps de parcours et diminuer les accidents de la voie publique. Pour atteindre ces objectifs, l’entreprise COVEC-Mali exécutera les travaux avec une vigilance accrue sur la qualité et le respect des délais contractuels. Les responsables du projet prévoient de le réaliser dans un délai de trois ans, contribuant ainsi au développement durable du Mali.

En conclusion, ce projet ambitieux est un témoignage de la vision du Président GOÏTA pour un Mali moderne et prospère. Il est clair que le Mali est sur la voie de la modernisation et du progrès, et ce projet est un pas important dans cette direction.

 

Une femme chauffeur à l’OMS Niger

Dr Blanche Anya, représentante résidente de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Niger, a reçu le 2 février 2024 la première femme chauffeur à la représentation de l’OMS au Niger, Mariam Seydou. Cette rencontre a été l’occasion de féliciter et d’encourager Mme Seydou pour son parcours professionnel exemplaire.

Mariam Seydou a intégré l’OMS Niger en 2023 en tant que chauffeur, après avoir suivi une formation de conduite et obtenu son permis. Elle est la première femme à occuper ce poste au sein de l’OMS au Niger et l’une des rares femmes chauffeurs dans le pays. Elle assure le transport du personnel et des partenaires de l’OMS, ainsi que la livraison du matériel médical et logistique.

Dr Blanche Anya a salué le courage, la détermination et le professionnalisme de Mme Seydou, qui a su braver les stéréotypes et les obstacles liés à son métier. Elle a également souligné l’importance de la diversité et de l’égalité des genres au sein de l’OMS, conformément aux objectifs de l’organisation. « C’est un réel plaisir d’avoir des femmes dans toutes les catégories de notre personnel OMS Niger et de contribuer aux objectifs de diversité de WHO », a-t-elle déclaré.

Mme Seydou a exprimé sa gratitude et sa fierté de travailler pour l’OMS, une institution qui œuvre pour la santé et le bien-être des populations. Elle a également partagé son expérience et ses défis en tant que femme chauffeur et a invité d’autres femmes à se former et à exercer ce métier.

Mali-Turquie : Perspectives et Opportunités

Le 30 janvier 2024, une rencontre diplomatique importante eut lieu au Mali. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a reçu Ahmet Yıldız, le vice-ministre turc des Affaires étrangères chargé des relations avec l’Afrique et le Moyen-Orient. Cette rencontre a marqué une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre le Mali et la Turquie.

Échange sur les différentes actions du MALI

La situation sécuritaire du Mali, un sujet de préoccupation majeur pour la communauté internationale, a été au cœur des discussions. Le diplomate turc a félicité le Président Goïta pour les récents résultats obtenus sur le terrain, soulignant l’importance de la stabilité pour le développement économique et social.

En outre, l’autre point de discussion a été la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative régionale qui vise à renforcer la coopération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Yıldız a démontré une compréhension approfondie des motivations et des évolutions de cette alliance, soulignant l’importance de la coopération régionale pour la stabilité et le développement.

Les différents accords entre Bamako et Ankara

La rencontre a également permis d’identifier des domaines potentiels de coopération entre Bamako et Ankara. Plusieurs accords sont en cours de finalisation, notamment dans le secteur privé. Ces accords concernent la prévention de la double taxation et la protection des investissements, des domaines clés pour stimuler le commerce et l’investissement.

Yıldız a souligné l’importance pour le Mali de disposer d’un mécanisme efficace pour exploiter ses ressources naturelles au service du développement du pays. Par ailleurs, Il a estimé que le Mali, riche en ressources naturelles, a le potentiel de devenir un acteur majeur dans l’économie régionale et mondiale.

En somme, cette rencontre a mis en évidence l’engagement du Mali et de la Turquie à renforcer leur coopération bilatérale. Elle a également souligné l’importance de la stabilité, de la coopération régionale et de l’utilisation efficace des ressources pour le développement économique et social du Mali. Il sera intéressant de suivre l’évolution de ces discussions et de voir comment elles se traduiront par des actions concrètes dans les mois et les années à venir.

Le Mali : Autonomie et Opportunités Post-CEDEAO

Le Mali, en prenant la décision audacieuse de se retirer de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’ouvre à des opportunités significatives pour renforcer son autonomie politique et économique. Cette décision pourrait permettre au Mali de réaliser ses objectifs nationaux de manière plus efficace et autonome.

Les avantages du retrait du Mali de la CEDEAO

L’Alliance des États du Sahel (AES), qui comprend plusieurs pays du Sahel, représente un marché potentiel de 70 millions de consommateurs. Cette région est riche en ressources agricoles et énergétiques, ce qui pourrait offrir au Mali un avantage comparatif significatif. Le retrait de la CEDEAO permettra de développer des marchés extérieurs, d’exploiter ces ressources de manière plus efficace et d’assurer une croissance économique durable.

En effet, sur le plan financier, le Maliba bénéficiera de manière significative de ce retrait. Jadis, le pays perdait 120 milliards dans la CEDEAO, principalement à cause du tarif extérieur commun appliqué aux importations. Ce tarif a été un obstacle majeur pour le Mali, limitant sa capacité à importer des biens et des services de manière rentable. En se retirant de la CEDEAO, le Mali pourrait augmenter son budget de 21 milliards, ce qui aura un impact positif sur l’économie du pays.

En outre, ce retrait favorise également l’investissement direct étranger (IDE) au Mali. Jusqu’à présent, l’IDE en Afrique de l’Ouest a été largement concentré sur les côtes, laissant les pays enclavés comme le Mali largement ignorés. Avec la possibilité d’appliquer ses propres tarifs douaniers, le Mali pourrait attirer davantage d’investissements étrangers.

De plus, le retrait de la CEDEAO pourrait permettre au pays  de soutenir ses entreprises locales de manière plus efficace. Il pourrait renforcer la production et l’emploi nationaux, offrir plus de flexibilité dans les négociations commerciales et protéger les industries locales face à la concurrence internationale. Cela conduira à une économie plus robuste et résiliente, capable de résister aux chocs économiques et de soutenir une croissance durable à long terme.

En somme, bien que le retrait de la CEDEAO présente des défis, il offre également au Mali une occasion unique de forger son propre chemin vers le développement économique et la prospérité.

 

Le Niger et la Turquie renforcent leur partenariat stratégique

Le Premier ministre du Niger, Ali Mahamane Lamine Zeine, effectue une visite de travail en Turquie du 31 janvier au 3 février 2024, à l’invitation du Président turc, Recep Tayyip Erdoğan. Cette visite vise à consolider les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays, qui partagent des intérêts communs sur la scène régionale et internationale.

Lors de cette visite, le Premier ministre nigérien et le Président turc auront des entretiens sur l’ensemble des aspects de leurs relations bilatérales, notamment la coopération économique, commerciale et culturelle. Ils passeront en revue les projets en cours ou en perspective dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’agriculture, de l’éducation et de la santé. Ils examineront également les moyens de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont atteint 100 millions de dollars en 2023.

Les deux dirigeants aborderont également les questions régionales et mondiales actuelles, notamment la situation sécuritaire au Sahel, où le Niger fait face à la menace terroriste et aux crises humanitaires. Ils réaffirmeront leur soutien mutuel dans la lutte contre le terrorisme et le radicalisme, ainsi que leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité dans la région. Ils évoqueront également les questions liées à la coopération multilatérale, notamment au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Cette visite est une nouvelle étape dans le renforcement des relations entre le Niger et la Turquie, qui sont fondées sur le respect mutuel, la confiance et la solidarité. Les deux pays ont exprimé leur volonté de poursuivre leur partenariat stratégique, au service du développement et du bien-être de leurs peuples.

 

Le Burkina Faso renforce ses liens avec l’Arabie Saoudite

Le mardi 30 janvier 2024, le président de la transition, le capitaine Ibrahim TRAORÉ, a reçu en audience l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite au Burkina Faso, Fahad ALDOSARI. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays.

Lors de cette rencontre, le diplomate saoudien a transmis au chef de l’Etat burkinabè un message de remerciement du roi saoudien, Salman bin Abdulaziz Al SAUD. Le roi saoudien a salué le leadership du capitaine Traoré, qui assure la transition politique au Burkina Faso depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022. Il a également loué la qualité des relations diplomatiques entre les deux pays, qui partagent une vision commune sur les questions régionales et internationales.

Les deux hommes ont également évoqué le renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et l’Arabie saoudite dans plusieurs domaines stratégiques, notamment la santé et la sécurité.

ALDOSARI a réaffirmé, à l’issue de l’audience, que son pays était solidaire du Burkina Faso et de son peuple dans la lutte contre le terrorisme et pour le bien-être des populations. Il a annoncé que l’Arabie saoudite allait renforcer son appui au développement dans le pays, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture et de l’énergie. 

Cette audience a été l’occasion de réaffirmer les excellentes relations entre le Burkina Faso et l’Arabie saoudite, qui sont fondées sur le respect mutuel, la confiance et la solidarité. Les deux pays ont exprimé leur volonté de poursuivre leur dialogue politique et leur coopération économique, au service de la paix et du développement.

La CEDEAO en crise: trois pays du Sahel annoncent leur retrait

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une crise sans précédent. Le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont décidé de quitter l’organisation régionale, créée en 1975 pour promouvoir la coopération et l’intégration économiques entre les pays ouest-africains.

La CEDEAO, qui compte 15 pays membres, dont le Cap Vert qui a rejoint l’organisation en 19771, a pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine, ainsi que de maintenir la paix, la sécurité et la stabilité régionales. Elle dispose de plusieurs institutions, dont une Commission, un Parlement, une Cour de justice et une Force en attente.

Trois pays sahéliens quittent la CEDEAO

Les trois pays qui ont annoncé leur retrait sont tous confrontés à de graves défis sécuritaires, politiques et économiques, liés notamment à la menace terroriste, à la crise libyenne, à la pandémie de Covid-19 et à la pauvreté. Ils ont invoqué comme motifs de leur décision “l’ingérence flagrante et répétée de la CEDEAO dans les affaires internes des Etats membres, notamment en matière de gouvernance, de sécurité et de développement”, ainsi que « le manque de solidarité et de soutien de la CEDEAO face aux défis du Sahel ».

les pays de l’AES accusent  également la CEDEAO d’être sous l’influence de puissances étrangères, notamment la France. Ils ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération et l’intégration régionales avec les pays du Sahel, qui partagent les mêmes réalités et les mêmes besoins, et ont appelé à la création d’une nouvelle organisation régionale, plus adaptée au contexte sahélien.

Cette décision historique a suscité de nombreuses réactions au sein de la CEDEAO et de la communauté internationale. Le président de la Commission de la CEDEAO, Bola Tinubu, a exprimé son regret et son inquiétude face à cette situation, et a appelé au dialogue et à la concertation pour trouver une solution pacifique et durable. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également appelé au respect de l’unité et de la solidarité régionales, et a offert son soutien aux efforts de médiation.

L’avenir de la CEDEAO mitigé

La décision des trois pays du Sahel pose la question de l’avenir de la CEDEAO, qui perd trois de ses membres les plus importants et les plus peuplés, représentant près de 40% de la population et du PIB de l’organisation. Elle remet également en cause le projet d’intégration régionale, qui peine à se concrétiser malgré les avancées réalisées en matière de libre circulation des personnes et des biens, de politique commerciale commune, de monnaie unique et de protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance.

La CEDEAO, qui a joué un rôle clé dans le maintien de la paix et la résolution des conflits dans la région, notamment en Côte d’Ivoire, au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée-Bissau et en Gambie, se trouve ainsi fragilisée et affaiblie face aux enjeux et aux défis auxquels elle doit faire face. Elle devra redoubler d’efforts pour préserver sa cohésion, sa crédibilité et sa pertinence, et pour répondre aux attentes et aux aspirations de ses peuples.

Le CSP et l’AES renforcent leur coopération sécuritaire

Le samedi 27 janvier 2024, le Président du Conseil pour la Sauvegarde de la Patrie (CSP), le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a reçu au Palais présidentiel une délégation de haut niveau de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette alliance regroupe le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et vise à renforcer la coordination et la coopération entre ces pays face aux menaces sécuritaires dans la région.

La délégation conduite par le Ministre d’État, Ministre de l’Administration Territoriale du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, comprenait également le Ministre d’État, Ministre en charge de la Communication du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouegrago, et le Ministre des Affaires Étrangères du Mali.  le Premier Ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine, le Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale du Niger, et plusieurs autres membres du gouvernement et du CSP  ont Accueilli  la délégation .

Lors de l’audience, les deux parties ont échangé sur les moyens de renforcer la coopération sécuritaire et le développement des relations bilatérales entre les pays membres de l’AES. Ils ont également réaffirmé leur engagement à lutter ensemble contre le terrorisme, le trafic d’armes, la criminalité transfrontalière et les autres fléaux qui affectent la stabilité et la prospérité du Sahel.

Cette rencontre au sommet témoigne de la volonté commune de ces États sahéliens de mutualiser leurs efforts pour faire face aux défis sécuritaires, politiques et économiques dans la région. Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique et de la solidarité entre les pays frères du Sahel, qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes aspirations. Elle illustre également le rôle de leadership du CSP, qui œuvre pour la paix, la sécurité et le développement du Niger et de la sous-région.

 

L’Algérie regrette la fin de l’accord de paix au Mali

L’Algérie a exprimé jeudi ses regrets et sa préoccupation face à la décision du Mali de dénoncer l’accord de paix signé en 2015 à Alger avec les groupes rebelles du nord du pays, et a accusé les autorités maliennes de vouloir opter pour la voie militaire au lieu de la réconciliation nationale.

Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a souligné la gravité de cette décision pour le Mali, la région et la communauté internationale, qui ont œuvré pour la stabilisation du pays après la crise de 2012, marquée par une rébellion indépendantiste touareg et une intervention militaire française.

Par ailleurs, L’Algérie, qui a été le chef de file de la médiation internationale, a affirmé avoir travaillé avec sincérité, bonne foi et solidarité envers le Mali frère, et a démenti les raisons invoquées par les autorités maliennes pour dénoncer l’accord.

Le communiqué a révélé que les autorités maliennes préparaient cette décision depuis longtemps, en se retirant progressivement de la mise en œuvre de l’accord, en refusant toute initiative pour le relancer, en contestant la médiation internationale, en qualifiant de terroristes certains signataires de l’accord, en demandant le retrait de la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), en intensifiant leurs programmes d’armement et en recourant à des mercenaires internationaux.

L’Algérie a mis en garde contre les conséquences de l’option militaire, qu’elle a jugée dangereuse pour l’unité et l’intégrité du Mali, porteuse de risques de guerre civile, et source de menace pour la paix et la stabilité régionales.

L’Algérie a appelé le Mali à privilégier la paix et la réconciliation, et à éviter de répéter les erreurs du passé, qui ont causé des déchirements, des destructions et des désolations.

Le livre qui révèle un complot de la France contre le Niger censuré

Le Quai d’Orsay a interdit ce jeudi la publication d’un livre de l’ex-ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, qui dénonce un projet de déstabilisation du Niger orchestré par la France avec la complicité d’un chef rebelle touareg, Rhissa Ag Boula.

Le livre, intitulé “Au cœur de la diplomatie française en Afrique”, devait sortir ce jour chez un éditeur indépendant, mais le ministère des Affaires étrangères a fait jouer son droit de regard et a bloqué sa diffusion, invoquant des “risques” pour la sécurité nationale et les intérêts français au Niger.

Selon le Canard enchaîné, qui a révélé l’affaire, le livre contient des informations sensibles sur le dispositif français de gestion de crise au Niger, notamment un projet secret visant à renverser le régime nigérien en soutenant une rébellion armée menée par Rhissa Ag Boula, un ancien leader du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), un groupe indépendantiste touareg.

Ce projet aurait été conçu en réaction au coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum en juillet 2023, et à l’inertie de la CEDEAO, qui n’a pas réussi à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

Sylvain Itté, qui a été ambassadeur de France au Niger de 2019 à 2022, a déclaré à l’AFP qu’il avait écrit ce livre pour “alerter l’opinion publique sur les dérives de la politique française en Afrique”, et qu’il comptait saisir la justice pour faire annuler la décision du Quai d’Orsay.

L’Épineuse Situation d’Ousmane Sonko : Un Tournant dans la Course Présidentielle Sénégalais

Dans l’effervescence politique qui prévaut à l’approche des élections présidentielles sénégalaises, les regards se tournent avec une attention particulière vers les développements récents au sein de la sphère judiciaire. À deux mois du scrutin, une décision de la Cour suprême vient semer le doute quant à la candidature de l’opposant éminent, Ousmane Sonko.

La plus haute instance judiciaire sénégalaise a, en effet, entériné la condamnation de Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 200 millions de francs CFA (305 000 euros). Cette sentence, prononcée en appel au mois de mai dernier, résulte d’une affaire complexe de  « Diffamation, Injures et Faux »  qui l’oppose au ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang.

L’origine de cette confrontation judiciaire remonte à la fin de l’année 2022, lorsque Sonko avait publiquement accusé le ministre du tourisme d’avoir fait l’objet de remarques critiques dans un rapport de l’inspection générale des finances. Ce document pointait des irrégularités de gestion pendant sa coordination d’un programme agricole d’État.

La décision de la Cour suprême, confirmant cette condamnation, intervient à un moment critique, à seulement deux semaines de la publication définitive de la liste des candidats à la présidentielle. Selon les dispositions du Code électoral, toute personne condamnée à une peine avec sursis inférieure ou égale à six mois se voit déclarée inéligible pour une période de cinq ans.

Dans l’effervescence politique qui prévaut à l’approche des élections présidentielles sénégalaises, les regards se tournent avec une attention particulière vers les développements récents au sein de la sphère judiciaire. À deux mois du scrutin, une décision de la Cour suprême vient semer le doute quant à la candidature de l’opposant éminent, Ousmane Sonko.

La plus haute instance judiciaire sénégalaise a, en effet, entériné la condamnation de Ousmane Sonko à six mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 200 millions de francs CFA (305 000 euros). Cette sentence, prononcée en appel au mois de mai dernier, résulte d’une affaire complexe de  « Diffamation, Injures et Faux »  qui l’oppose au ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang.

L’origine de cette confrontation judiciaire remonte à la fin de l’année 2022, lorsque Sonko avait publiquement accusé le ministre du tourisme d’avoir fait l’objet de remarques critiques dans un rapport de l’inspection générale des finances. Ce document pointait des irrégularités de gestion pendant sa coordination d’un programme agricole d’État.

La décision de la Cour suprême, confirmant cette condamnation, intervient à un moment critique, à seulement deux semaines de la publication définitive de la liste des candidats à la présidentielle. Selon les dispositions du Code électoral, toute personne condamnée à une peine avec sursis inférieure ou égale à six mois se voit déclarée inéligible pour une période de cinq ans.