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Mahamadou Ouhoumoudou : « le Niger a besoin de l’expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme »

Le Premier ministre du Niger, Mahamadou Ouhoumoudou, a affirmé, au cours d’une interview accordée à l’Agence Anadolu (AA) en marge du troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique tenu du 16 au 18 décembre dans la ville d’Istanbul, que le Niger a besoin de l’expérience de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme.

Il s’est réjoui de la forte participation des pays africains et a exprimé sa satisfaction quant au caractère productif de l’événement.

« La coopération entre la Turquie et le Niger est multidimensionnelle », a déclaré le Premier ministre du Niger.

Il a expliqué que l’Agence turque de coopération et de développement (TIKA) a mis en œuvre divers projets dans les domaines de l’agriculture et de la santé, ajoutant que la Turquie a ouvert une école dans le pays, actuellement gérée la Fondation Maarif.

Il a, en outre, indiqué que les investisseurs turcs ainsi que les institutions se déploient déjà au Niger à travers d’importants investissements a l’instar de l’aéroport de Niamey a été construit par une entreprise turque tout comme l’hôpital de l’amitié Niger-Turquie dans la capitale Niamey.

– Lutte contre le terrorisme

Mahamadou Ouhoumoudou a souligné qu’un projet prévoyant une coopération avec le gouvernement turc et des entreprises dans différents domaines est actuellement en discussion.

« Nous avons en projet beaucoup de domaines de coopération avec les entreprises et le gouvernement turcs. Le premier domaine de coopération est celui de la sécurité. Le deuxième domaine c’est l’agriculture et le troisième c’est l’industrie avec la possibilité d’ouvrir une zone franche pour les entreprises turques », a-t-il dit.

Il a noté que les deux pays poursuivent leurs efforts dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’aide humanitaire.

Le Premier ministre nigérien a invité la Turquie à partager son expérience pour permettre à son pays d’endiguer la vague de terrorisme.

« Nous avons besoin de l’expérience turque en matière d’échange d’informations et de stratégie de lutte contre le terrorisme et même dans le domaine de l’équipement, a-t-il déclaré. La Turquie a beaucoup d’avance sur le Niger en matière d’équipement, notamment dans les domaines de l’aviation, des drones, de la recherche de renseignements. Il y a beaucoup de domaines dans lesquels la Turquie peut être utile au Niger en matière de lutte contre le terrorisme. »

– Sentiment anti-français

Par ailleurs, Mahamadou Ouhoumoudou a expliqué que le sentiment anti-français croissant au Niger est causé par la propagation des fausses informations et le sentiment de « vengeance » des populations à l’endroit de la France au regard de son passé colonial.

« La possibilité de diffuser des informations, même si elles sont fausses, a beaucoup joué. Mais il faut aussi remonter dans l’histoire. Nos pays ont été colonisés par la France et ont eu leurs indépendances en 1960. Donc, les générations actuelles n’ont pas connu cette période de colonisation mais savent que leur pays avait été colonisé par la France. Il y a souvent un sentiment de revanche vis-à-vis du colonisateur », a-t-il noté.

Et d’ajouter: « Ce sentiment anti-français tient d’abord à l’histoire, ensuite au fait que la guerre [contre le terrorisme] a duré et aux fake news régulièrement diffusés sur les réseaux sociaux. »

Le troisième Sommet du partenariat Turquie-Afrique, ouvert le 16 décembre dans la ville d’Istanbul, s’est achevé le 18 décembre avec une rencontre entre le chef de l’Etat turc, Recep Tayyip Erdogan et ses homologues africains. La prochaine édition de l’événement devrait se tenir dans un pays africain.

 

source: news.aniamey.com

Les Etats-Unis renforcent la capacité militaire du Niger dans la lutte contre le terrorisme

Le ministre nigérien de la Défense, M. Issoufou Katambé, a réceptionné mercredi à Niamey, un don d’équipements militaires offerts par les Etats-Unis aux Forces armées nigériennes engagées dans la lutte contre le terrorisme, a constaté sur place Xinhua.

Le don est composé de dix camions de transport de troupes de type Mercedes ATEGO d’une valeur d’un million de dollars (597 millions de FCFA) et d’un entrepôt pour le stockage de pièces de rechange d’une valeur de 430.000 dollars (257 millions de FCFA), construit dans l’enceinte de la direction centrale du matériel militaire de Niamey.

Ce geste vise, selon l’ambassadeur américain au Niger, M. Eric P. Whitaker, « à aider les Forces armées nigériennes à maintenir leur capacité en vue de préparer et de déployer leurs soldats pour apporter la sécurité et la paix au Sahel ».

Pour M. Katambé, « ce nouveau don marque une nouvelle étape dans la coopération entre le Niger et les Etats-Unis et renforce encore plus notre partenariat déjà très solide dans le domaine de la défense ».

Le Niger subit les attaques meurtrières perpétrées notamment par le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ançar Dine et d’autres mouvements rebelles basés, depuis près de cinq ans, dans le nord du Mali, et les mouvements armés et autres bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.

A cela est venu s’ajouter depuis près d’un an un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des « 3 frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso) entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.

Depuis 2016, les Etats-Unis ont positionné leurs drones à Niamey, avant de lancer la construction d’une base militaire à Agadez (nord du Niger), dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

100 millions de dollars de l’UEMOA pour lutter contre le terrorisme dans l’espace communautaire

Le Chef de l’Etat SE. Issoufou Mahamadou, est rentré de Dakar au Sénégal, d’où il a pris part à la Conférence internationale sur «Développement durable et dette soutenable» et au Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

A l’issue de ce sommet qui s’est tenu mardi 3 décembre dernier, les dirigeants de l’UEMOA dont SE. Issoufou Mahamadou, ont décidé d’une «contribution immédiate de 100 millions de dollars US aux trois membres pays de la ligne de front du G5 Sahel afin de contribuer de façon urgente à la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire». Dans le communiqué final ayant sanctionné la Session Extraordinaire, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union ont indiqué que cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par l’UEMOA pour participer à hauteur de 500 millions de dollars US au financement du plan d’action de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme dans l’espace CEDEAO sur la période 2020-2024.

La Conférence présidée par le Président de la République de Côte d’Ivoire SEM Alassane Dramane Ouattara, a adopté un Fonds Régional de Sécurité pour la mobilisation des ressources financières conséquentes sur le moyen terme destiné à poursuivre la mise en œuvre du Plan d’Action, indique le communiqué. Elle exprime sa grande préoccupation face à la récurrence des attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Soulignant l’importance de promouvoir une approche concertée et globale pour relever le défi sécuritaire, la conférence salue la détermination de l’Union à faire face à ‘insécurité grandissante.

Dans un discours d’ouverture de cette conférence, mardi matin, le Président Alassane Ouattara a dit que cette rencontre se tient «dans un contexte où en dépit des avancées que nous enregistrons au plan économique, les menaces à la paix et à la sécurité se font de plus en plus pressantes ». Le Chef de l’Etat ivoirien a souligné l’importance de la solidarité entre les Etats membres de l’Union et a salué les initiatives prises qui concourent à rendre opérationnel le G5 Sahel. Mais ces initiatives restent confrontées au problème de financement, d’où la nécessité de trouver des moyens de financement alternatifs et durables afin de faire face à ces défis, a-t-il indiqué.