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SODECO, premier égreneur de coton africain, lève 45,91 milliards Fcfa

La Société pour le développement du coton (SODECO) du Bénin, premier égreneur de coton africain, vient de lever un financement structuré de pré-exportation de plus de 70 millions d’euros, soit 45,91 milliards Fcfa, auprès d’un pool de banques internationales, selon une note transmise mardi à APA.

Dans le cadre de « la campagne 2020-2021, SODECO, accompagnée par OBARA Capital, premier Hedge Fund Africain, a mobilisé plus de 70 M€ (45,91 milliards Fcfa) auprès d’un pool de banques internationales emmené par Natixis », précise la note. 

SODECO a souhaité, dans un contexte de croissance significative de la production cotonnière béninoise et de ses activités, diversifier ses sources de financement et en optimiser le coût, en levant pour la troisième année consécutive un financement structuré pré-export en euros. 

« Le succès de cette troisième levée de fonds offshore dans l’environnement incertain actuel a été possible grâce à la rigueur de SODECO et à la qualité des relations commerciales qu’elle a su développer, au fil du temps, avec les traders internationaux de premier plan », a déclaré Serge Aderomou, directeur général de SODECO. 

 Au cours de la campagne cotonnière 2019-2020, SODECO a respecté l’ensemble de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires commerciaux et financiers et a été l’une des seules sociétés cotonnières africaines à ne pas faire défaut, même au plus fort de la crise, a ajouté M. Aderomou. 

La production nationale de coton graine pour la campagne 2019/2020 s’est établie à 714 714 tonnes contre 678 000 tonnes lors de la précédente campagne cotonnière. 

Cette performance permet au Bénin de conserver son titre de premier producteur africain de coton devant le Mali et le Burkina Faso. Ce niveau de performance a été rendu possible par l’amélioration des facteurs de rendement.

En outre, le pays a favorisé une gestion participative et de valorisation des producteurs qui ont bénéficié d’intrants de qualité et de l’un des prix d’achat du coton graine les plus incitatifs de la région.

Pour la mise en œuvre de ce financement structuré complexe, SODECO a été accompagnée par les équipes d’OBARA Capital. Entre 2019 et 2021, OBARA Capital a réussi à lever près de 200 M€ (131,19 milliards Fcfa) en euros auprès de banques internationales de premier plan pour le compte de SODECO.

Bernard Ayitée, CEO d’OBARA Capital, s’est félicité du « succès de cette levée de fonds dans un contexte particulier marqué par la volatilité des cours du coton et un ralentissement mondial », toute chose qui marque la « confiance des banques internationales quant à la qualité de la signature SODECO et la résilience de son modèle économique ».  

Cette transaction illustre par ailleurs la capacité d’OBARA Capital à proposer des solutions de financement innovantes et sur-mesure qui répondent aux besoins de ses clients tout en leur permettant d’optimiser leur coût du capital et leur agilité.

Elle est « cohérente avec l’ambition d’OBARA Capital de doter les champions africains de ressources financières à des conditions leur permettant de rivaliser avec leur pairs internationaux», a soutenu M. Ayitée.  

Créée en 2008 dans le cadre de la privatisation du secteur cotonnier béninois, la SODECO est le premier égreneur de coton africain. Elle dispose de 17 usines réparties sur l’ensemble du territoire béninois.

Au plus proche des principales zones de production cotonnière, la Société pour le développement du coton (SODECO) dispose d’une capacité d’égrenage de 672 500 tonnes.

Covid-19 : l’Afrique exhortée à une relance économique résiliente

La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) exhorte les pays africains à adopter des mesures politiques qui encouragent les investissements verts visant à accroître la productivité pour faciliter une relance durable à la suite de la crise de coronavirus et parvenir à une industrialisation durable.« Les pays doivent également soutenir les Petites et moyennes entreprises (PME) et renforcer les systèmes de protection sociale pour revitaliser les moyens de subsistance », affirme Hopestone Kayiska Chavula, qui assure l’intérim de la Section d’analyse macroéconomique, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance, de la CEA.

Il présentait son rapport axé sur les récents développements économiques et sociaux en Afrique présenté lors la 39ème réunion du Comité d’experts de la CEA dans le cadre de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, ouvert depuis mercredi dernier à Addis-Abeba (Ethiopie).

« Le renforcement des systèmes de santé, notamment par la création de centres de santé régionaux à la pointe de la technologie, est également essentiel », dit-il, ajoutant que les pays doivent également renforcer les systèmes de suivi et d’évaluation et les systèmes statistiques existants pour évaluer et affiner en permanence les mesures d’atténuation et de relance.

Selon M. Chavula, il faut un soutien de la communauté internationale pour faire face aux contraintes de liquidités et promouvoir la relance. Ce qui peut se faire grâce à de nouvelles émissions et réaffectations de Droits de tirage spéciaux (DTS), à une baisse du coût du crédit, à une restructuration ordonnée de la dette et à la recapitalisation des banques multilatérales de développement (BMD).

« Une grande partie des progrès réalisés ces dernières années en matière d’éducation, de santé et d’éradication de la pauvreté a été stoppée ou annulée par la pandémie de Covid-19 », Hopestone Kayiska Chavula, soulignant que la CEA estime qu’entre 49 et 161 millions de personnes tomberont dans une pauvreté profonde en raison de la crise.

On estime que le PIB de l’Afrique s’est contracté en 2020 malgré une relance aux 3e et 4e trimestres mais les perspectives pour 2021 sont positives.

Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de l’augmentation des dépenses publiques visant à enrayer la propagation de la pandémie, et de nombreux autres pays africains risquent en conséquence d’être surendettés.

Des politiques monétaires accommodantes ont été maintenues pour amortir les effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique malgré les pressions inflationnistes dans certains pays, déclare M. Chavula.

Le commerce africain a diminué mais connaîtra une hausse avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).

La croissance du PIB réel est restée modérée sur le continent, principalement en raison des risques de baisse associés à la deuxième vague d’infections, à la baisse des prix des produits de base et aux risques budgétaires importants ainsi qu’aux conflits dans certains pays.

L’année 2021 s’annonce positive, indique M. Chavula, en raison de la disponibilité des vaccins contre la COVID-19 et de l’amélioration de l’activité économique au 4ème trimestre 2020, des dépenses pour les fêtes et les frais de voyage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

Football : la Caf annule la Can U17 2021

Le Comité d’urgence de l’instance faîtière du foot africain invoque la Covid-19.La décision de la Caf est tombée lundi soir. Réuni à Rabat (Maroc) pour statuer sur la tenue de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 17 ans, le Comité d’urgence de la Caf  « a pris connaissance des contraintes auxquelles sont confrontées certaines des associations membres participantes ainsi que le pays hôte ».

En outre, il a reconnu que « la pandémie de coronavirus continue de présenter d’importants défis pour l’organisation d’événements sportifs internationaux ».

Pour toutes ces raisons, le Comité a annulé l’édition 2021 de la Can U17. Cette compétition était initialement prévue du 13 au 31 mars dans le Royaume chérifien.

La facilitation des investissements, un pilier de la Zlecaf (CEA)

Les négociations imminentes de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) doivent se focaliser sur la facilitation des investissements.Stephen Karingi de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) qui a fait ce plaidoyer, estime que la facilitation des investissements devient de plus en plus un domaine d’intérêt dans le discours sur l’investissement en Afrique.

S’exprimant lors d’une table ronde virtuelle de haut niveau sur la facilitation des investissements pour le développement, M. Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, met l’accent sur les avantages et les défis des cadres internationaux de facilitation des investissements pour le développement des économies africaines.

Il fait remarquer que les Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique ont diminué à la suite de la pandémie de COVID-19 et que les décideurs en matière d’investissement ont un énorme défi pour redresser la tendance.

« La facilitation des investissements sera essentielle pour promouvoir une plus grande valeur ajoutée et une plus grande industrialisation en Afrique qui, comme vous le savez, est l’un des piliers fondamentaux de la Zlecaf », a-t-il affirmé.

Dans son propre discours, la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton, appelle à un « partenariat en action et un partenariat pour l’action » afin de faire face aux difficultés sanitaires et économiques créées par le Pandémie de covid-19.

« Nous devons mettre en commun nos ressources et notre expertise pour reconstruire les voies d’investissement en Afrique », la pandémie ayant laissé des effets dévastateurs sur l’investissement, illustrés par la baisse d’environ 40% des IDE africains en 2020, déclare Coke-Hamilton.

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.

Mali : la justice annule les procédures dans l’affaire du « complot contre l’État »

La Cour d’appel de Bamako a également prononcé la levée des mandats de dépôts dans cette affaire où étaient cités l’ex Premier ministre Boubou Cissé, l’activiste Ras Bath et cinq autres personnalités.Les prévenus sortiront de prison dès ce soir selon les avocats de la défense. L’ex-Premier ministre Boubou Cissé et plusieurs hauts cadres d’institutions maliennes étaient poursuivis pour leur participation à un présumé complot contre l’Etat.

Fin décembre, plusieurs personnalités dont le chroniqueur radio Ras Bath ont été arrêtées par la sécurité d’Etat, les services de renseignement maliens. Ils sont en détention depuis, la justice malienne ayant lancé une procédure à leur encontre.

Mali : huit gendarmes périssent dans deux attaques armées

Cinq autres membres des Forces armées maliennes ont été gravement blessés lors de cet assaut simultané contre la brigade, l’escadron et le détachement de Gendarmerie de la ville de Bandiagara (centre).L’attaque meurtrière perpétrée par des individus non encore identifiés a eu lieu dans la nuit du jeudi 25 février 2021 aux environs 21h20, lit-on sur le compte Twitter officiel des Forces Armées Maliennes (FAMa).

Niger : quels défis pour le nouveau président

Ibrahim Moussa, Rédacteur en chef du journal nigérien La Roue de l’Histoire, analyse pour APA les principaux chantiers de Mohamed Bazoum.Comment appréciez-vous le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier ?

En dépit de quelques irrégularités, notamment la saisie de faux bulletins de vote à Dogondoutchi (Sud-Ouest) par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’attaque terroriste qui a fait sept morts à Dorgol, dans la région de Tillabéri (Extrême-Ouest), le vote s’est globalement déroulé dans le calme et la sérénité.

L’élection de Mohamed Bazoum à la tête du Niger ouvre une nouvelle page dans l’Histoire du pays. Car, pour la première fois depuis l’indépendance en 1960, un président démocratiquement élu passe le témoin à un autre par le même procédé.

Quels sont les principaux défis du nouveau président ?

Le chef de l’Etat sera confronté à des défis de plusieurs ordres. C’est d’abord la lutte contre le jihadisme. Cinq des huit régions que compte le Niger sont touchés par ce phénomène. Il s’agit de Diffa, Tillabéri, Tahoua, Agadez et Maradi.

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Le Niger est entouré de foyers d’insécurité au niveau de quatre de ses frontières. Au Nord, depuis la chute en Libye de Mouammar Kadhafi, la situation s’est détériorée.

Dans sa frontière Sud-Est avec le Nigeria, la région Diffa proche des Etats fédérés de Borno et Yobé, est notamment la cible d’attaques terroristes depuis février 2015.

A l’Ouest du pays, les localités situées le long des frontières entre le Mali et le Burkina Faso subissent des attaques quasi-quotidiennes. C’est d’ailleurs dans ce territoire appelé la zone des trois frontières que les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont été tués le 21 février dernier, jour même du scrutin.

Hormis le défi sécuritaire, il y a la question de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation. Bazoum a réservé une part belle à l’éducation des jeunes filles dans son programme de campagne. 

Pour que celles-ci étudient jusqu’à la classe de 3e au moins, il a évoqué la création de cantines scolaires surtout dans les zones nomades et dans les localités où les populations sont extrêmement vulnérables.

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Sur le plan politique, le successeur de Mahamadou Issoufou a du pain sur la planche. Avec une classe politique que tout oppose. Dans son premier discours, après la proclamation des résultats provisoires, l’ancien ministre de l’Intérieur a lancé un appel à l’endroit de son challenger, Mahamane Ousmane, et de toute la classe politique en vue de s’unir et travailler pour le développement du Niger.

Mouhamadou Issoufou a décidé de respecter la Constitution en ne se présentant pas à la présidentielle. Quel sens donnez-vous à cet acte du président sortant ?

Cette décision de ne pas briguer un 3e mandat, dans une sous-région où la tentation est très forte, a été saluée par tout le continent africain voire la communauté internationale. A travers cette attitude, Issoufou inscrit son nom en lettres d’or dans les annales de l’Histoire politique du Niger. En outre, il peut servir de modèle à Mohamed Bazoum en matière du respect de la Constitution.

Une mission de suivi de l’OIF au Mali

L’envoyé spécial de la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour le suivi de la situation au Mali est arrivé à Bamako hier pour discuter de l’avancement du processus de la transition et les futures élections générales.L’OIF poursuit son assistance au gouvernement malien dans sa volonté de mener à terme la transition politique. Le Premier ministre, Moctar Ouane a ainsi reçu, ce mercredi 24 février 2021, Cheikh Tidiane Gadio, Envoyé spécial de la Secrétaire générale de l’OIF.

Le point sur l’avancement du processus de la transition et les futures  élections générales ont été les principaux points abordés par les deux personnalités. « M.Gadio a proposé au Chef du Gouvernement l’appui technique et l’expertise de l’OIF au processus de Transition », informe le communiqué parvenu ce jeudi à APA.

Par ailleurs, souligne le document, l’envoyé spécial a félicité le premier ministre pour l’adoption de son Plan d’Action, « une étape décisive de la marche de la transition ». De même, poursuit la note, le diplomate sénégalais a salué la concertation enclenchée par le Premier ministre  entre tous les acteurs de la transition.

Niger : Bazoum, le continuateur de l’œuvre d’Issoufou

Co-fondateurs du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) en 1990, le président sortant et son successeur partagent depuis trente ans les mêmes idéaux pour leur pays.Après deux mandats consécutifs, Mouhamadou Issoufou (69 ans) passe sans anicroche le témoin à Mohamed Bazoum (61 ans). Cette transition policée du pouvoir exécutif est inédite au Niger où les coups d’Etat sont légion.

Bazoum, dans son tout premier discours en tant que président de la République, a rendu un vibrant hommage à son compagnon de route : « Je voudrais remercier Issoufou pour le travail accompli pour notre pays et surtout pour sa loyauté à son égard. Il vient de nous permettre de réaliser quelque chose d’inédit. Le Niger lui devra cela pour l’éternité. Il est définitivement rentré dans l’Histoire ».

Titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad, Sénégal), le nouvel homme fort du Niger a une idée claire de ce qu’il veut pour sa nation.

« Je consoliderai, ainsi que le dit mon slogan de campagne, le travail accompli sous l’autorité du président (sortant) et j’avancerai dans le sens des objectifs que j’ai soumis au peuple dans le cadre de mon programme électoral », a déclaré le natif de Diffa (Sud-Est).

La gouvernance en vigueur pour le prochain quinquennat, à en croire l’ex-ministre des Affaires étrangères, ne sera rien d’autre que la synthèse des « succès et échecs » de la dernière décennie. Le néo-président du Niger, qui se prévaut de connaître « parfaitement » son pays et d’avoir « une grande connaissance de l’Etat », se sent « en état d’assumer
(avec) loyauté et probité » cette nouvelle fonction.

Pour qu’il enfile officiellement son costume présidentiel, la Cour constitutionnelle devra confirmer les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Aussitôt après, Mohamed Bazoum compte presser le pas : « Je m’appuierai sur ma majorité parlementaire forte de 129 députés pour former un gouvernement que je mettrai (immédiatement) au travail ».

En tout cas, il a du pain sur la planche surtout avec la menace jihadiste qui tourmente le Niger. Récemment, sept agents électoraux sont décédés dans l’explosion d’une mine. En outre, un agent électoral a été tué par une roquette. « Ces événements nous rappellent l’urgence et l’énormité du défi que constitue le combat contre le terrorisme. Je le mènerai avec méthode et détermination », a promis le chef de l’exécutif.

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La question jihadiste figurera tout en haut dans la hiérarchie des priorités du membre de la tribu des Ouled Slimane.  « Pour avoir assidûment fréquenté durant ces huit derniers mois les populations, je sais que partout où prévaut l’insécurité, c’est le premier besoin qu’elles expriment et qu’elles nous demandent de régler », a expliqué Bazoum.

A tous les leaders des partis qui l’ont soutenu dans sa quête du pouvoir, le vainqueur du scrutin du 21 février dernier s’est engagé à être « loyal » mais c’est « dans la loyauté commune vis-à-vis » du Niger que l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique entend collaborer avec eux.

Dans cette perspective, le successeur d’Issoufou a prévu de promouvoir la « gouvernance toute d’éthique en vue notamment de lutter contre la pauvreté, de réhabiliter le système éducatif, de former les jeunes et de lutter contre le chômage ».

Enfin, Mohamed Bazoum a tendu la main à son rival Mahamane Ousmane dont le parti a dénoncé « un hold-up électoral » : « Connaissant sa sagesse, je voudrais compter sur lui pour créer un nouveau climat entre le pouvoir et l’opposition, mettre fin aux tensions inutiles et nous (entendre) sur l’essentiel par ces temps de grands défis terroristes ». D’autant plus que la Ceni « aura travaillé, comme d’habitude, de façon totalement transparente et inclusive », selon le PNDS Tarayya.

Mali : adoption du Plan d’Action du Gouvernement

Le Conseil National de Transition (CNT) a voté, ce lundi, le principal référentiel des politiques publiques.Moctar Ouane tient sa boussole. Le Premier ministre, après avoir présenté vendredi dernier le document devant le Conseil National de Transition, a échangé ce 22 février avec les membres de cet organe législatif.

Au terme des débats, le Plan d’Action du Gouvernement (PAG) a été approuvé aujourd’hui par 100 voix pour, 4 contre et 3 abstentions. Dans la foulée, le chef du gouvernement « a remercié les membres du CNT pour leur forte adhésion au document à travers ce vote sans appel ».

Selon la Primature, le texte en question comporte 6 axes déclinés en 23 objectifs, adossés à 275 actions à évaluer à travers 291 indicateurs. L’objectif, à en croire M. Ouane, est que « le Mali se redresse et poursuive sa marche en avant ».

Parmi les priorités de l’équipe gouvernementale, il y a bien évidemment la question sécuritaire. À cet effet, l’ancien ministre des Affaires étrangères a déclaré que « toutes les régions du Nord et du Centre sont concernées par le processus de Désarmement-Démobilisation- Réinsertion. Aucune région ne sera exclue ».

Moctar Ouane a aussi fait savoir que les autorités gouvernementales travaillent « à la dissolution des milices (qui) se fera de façon progressive et pragmatique ».

S’exprimant sur les moyens à déployer pour un retour de la paix, le Pm a indiqué que « la loi de finances 2021 prend en compte la feuille de route de la Transition dont découle le Plan d’Action du Gouvernement. Ainsi un montant de 310 milliards 920 millions F CFA est prévu pour notre outil de défense ».

En outre, le Premier ministre a rappelé que « les réformes politiques et institutionnelles, (qui) sont une demande forte des Maliens, seront menées en étroite collaboration avec les partis et groupements politiques et la société civile ».

Enfin, l’ex-conseiller diplomatique à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a précisé que « la durée de la transition est fixée à 18 mois et le président Bah N’Daw a clairement fait part de sa volonté de respecter ces délais ».

Sommet de N’Djamena : la Force conjointe au centre de toutes les attentions

Le G5 Sahel a lancé un appel international pour doter sa Force conjointe de moyens suffisants à travers un « financement pérenne » afin de gagner la bataille contre les groupes jihadistes.« L’argent est le nerf de la guerre ». Un truisme qui ne se dément presque jamais. Réunis les 15 et 16 février à N’Djamena, au Tchad, pour la 7e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’État, les cinq pays membres du G5 Sahel ont sollicité « un soutien conséquent » de la communauté internationale.

Le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont, en effet, exhorté le Conseil de Sécurité des Nations unies à placer la Force conjointe sous le Chapitre VII de la Charte de l’Organisation des nations unies (Onu). En outre, les Sahéliens ont exprimé « le souhait de la création d’un Bureau des Nations unies (qui lui soit) spécialement dédié ».

Le G5 Sahel, dans le communiqué final de cette rencontre, s’est félicité de l’approbation, par l’Union africaine (UA), de la requête relative à l’appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions d’euros via la Facilité africaine de paix (APF).

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D’ailleurs, un Fonds fiduciaire de la Force conjointe a été mis en place pour renflouer les caisses. Sa gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Le Rwanda, la Turquie, les Emirats Arabes Unis, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont contribué à l’alimentation de ce fonds.

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Roch Marc Christian Kaboré, Bah N’Daw, Mahamadou Issoufou et Idriss Déby Itno, respectivement présidents de la Mauritanie, du Burkina, du Mali, du Niger et du Tchad, ont salué « les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel », avant de souligner « le rôle essentiel joué par la force Barkhane ».

Au contact des troupes françaises, 5100 soldats déployés au Sahel, la maturation de la Force conjointe est « progressive » d’après ces chefs de l’Etat. Ces derniers ont également bien accueilli « les succès opérationnels (récemment) enregistrés ».

Pour davantage de résultats sur le terrain, le G5 Sahel a appelé à « une meilleure coordination entre la Force conjointe et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad ». Le diagnostic de N’Djamena a montré que les groupes jihadistes « constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes ».

Ainsi, les présidents des pays concernés ont fait part de leurs « préoccupations relatives à la persistance de zones d’insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel ». Dans le dessein de barrer la route aux mouvements jihadistes, le renforcement des capacités des acteurs avec des structures de formation a été identifié comme étant un point essentiel.

Avec un dispositif de défense et de sécurité comme suit : le Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott (Mauritanie), le Collège sahélien de sécurité à Bamako (Mali) et l’Académie régionale de police à Koundoul (Tchad), la collecte des informations et le partage de renseignements à travers la Plateforme de coopération en matière de sécurité et le Centre de fusion des renseignements à Niamey (Niger), l’analyse stratégique et l’alerte précoce avec le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce à Ouagadougou (Burkina).

Sur initiative de la Mauritanie, la création d’un prix dénommé « Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la Paix » a été décidée dans la capitale tchadienne. Cette récompense sera décernée « aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux œuvré pour la prévention et la résolution des conflits et pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés ».

Dans l’espace sahélien, la paupérisation d’une importante frange des populations facilite aux jihadistes le recrutement de combattants. À cet égard, les chefs d’État ont particulièrement apprécié « la conclusion ou la finalisation au cours de l’année 2020, avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de projets visant la lutte contre la Covid-19, les conflits, les changements climatiques, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience des entreprises des jeunes ».

Poursuivant, ils se sont réjouis de la réalisation, sur fonds propres, de l’étude de faisabilité du projet de construction du chemin de fer du G5 Sahel (Le transsahélien). Dans cette dynamique, le Conseil des ministres et le Secrétariat exécutif G5 Sahel ont été invités « à prendre les dispositions pour donner suite au projet à travers notamment la recherche de partenariats stratégiques ».

Au niveau international, l’Alliance Sahel qui regroupe 24 partenaires compte débourser 50 millions d’euros en 2021 pour financer des projets de développement avec le soutien du ministère allemand de la Coopération économique et du Développement.

Une réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel est à l’étude pour plus d’efficacité dans le travail. Les présidents sahéliens « ont pris note de l’évolution du processus » et « réaffirmé leur volonté de consolider cet important cadre de coopération et de coordination ».

Sur la situation au Mali, la Conférence des chefs d’État a salué la tenue, le 11 février dernier à Kidal, de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Elle a réaffirmé son « attachement à l’unité et à l’intégrité du Mali », non sans se satisfaire de « la mise en place de l’ensemble des organes de la transition » censée durer dix-huit mois.

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Outre les pays membres du G5 Sahel, Nana Akufo-Addo (Ghana), Macky Sall (Sénégal), le Général de Corps d’Armées, Brahim Gabir Ibrahim, membre du Conseil souverain de la transition au Soudan et Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement marocain, ont participé au Sommet de N’Djamena.

C’est maintenant le président tchadien, Idriss Déby Itno, qui assure la présidence en exercice du G5 Sahel. Et le prochain sommet ordinaire est prévu en février 2022 à Bamako, au Mali.

Sahel: Macron annonce le maintien des forces françaises

Pour Emmanuel Macron, un retrait prématuré des troupes françaises du Sahel « serait une erreur ».Une éventuelle baisse des troupes françaises au Sahel était récemment sur toutes les lèvres. Ça ne sera pas le cas. Le président français Emmanuel Macron a annoncé, mardi à Ndjamena (Tchad), lors du sommet G5 Sahel, que « la France
ne réduirait pas dans l’immédiat » ses effectifs militaires dans la région. 

Lors de son intervention par visioconférence depuis Paris, le locataire de l’Elysée a toutefois souligné que « des évolutions sans doute significatives seront apportées à notre dispositif militaire au Sahel en temps voulu (…) », ajoutant qu’« il
serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs ».

D’ailleurs il a promis une « action renforcée » pour « essayer d’aller décapiter » les organisations terroristes.Car même si de « véritables résultats ont été obtenus dans la zone des trois frontières », entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et le principal groupe visé, l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS), « a perdu son emprise et subit de nombreuses pertes », les organisations terroristes y sont toujours très actives. 

Emmanuel Macron a par la même occasion salué la décision du président tchadien Idriss Déby Itno d’envoyer 1200 soldats dans la zone des trois frontières. « Une décision forte et courageuse qui viendra conforter la force du G5 Sahel », a-t-il indiqué. 

De même, il a remercié les pays européens et les autres partenaires internationaux participant au nouveau groupement de forces spéciales Takuba, « qui acceptent ainsi de mutualiser le risque du sacrifice ultime que prennent nos soldats ». 

Pour venir à bout des groupes jihadistes, l’action militaire devra être conjuguée avec celle du développement. C’est pourquoi Emmanuel Macron a invité ses homologues du G5 Sahel à « donner une perspective aux populations du Sahel », un « deuxième sursaut : celui du retour de la sécurité et des services aux populations » et « une impulsion au plus niveau de l’État » pour réinvestir les territoires délaissés de la région.

Dans cette perspective, chacun des pays membres du G5 Sahel a signé une convention de financement avec le Fonds international de développement agricole (Fida).

Au cours du sommet de Ndjamena, le Tchad a par ailleurs été désigné pour assurer, pour la deuxième fois, la présidence tournante du G5 Sahel. Djimet Adoum du même pays a en outre été nommé nouveau haut représentant de la Coalition pour le Sahel.

« Nous avons beaucoup parlé au cours de ces rencontres de N’Djamena et nous savons tous ce qui nous attend : l’action et le concret », a écrit sur son compte Twitter le président tchadien, Idriss Déby Itno.

G5 Sahel: « Barkhane est devenue un risque politique »

Analyste politique réputé et expert respecté de l’actualité du Sahel, le journaliste et écrivain, Seidik Abba décortique pour APA News les enjeux du sommet du G5 Sahel qui se tient lundi 15 et mardi 16 février 2021 à N’Djamena, au Tchad.Que peut-on attendre de ce nouveau sommet du G5 Sahel ?

Ce sommet statutaire va être l’occasion de faire le bilan de la situation sécuritaire au Sahel depuis le sommet qui a réuni en janvier 2020 à Pau, dans le Sud de la France, le président Emmanuel Macron et ses homologues de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad et qui a été suivi en juillet par une Conférence des chefs d’État du G5 Sahel en juillet 2020 à Nouakchott, en Mauritanie.

À N’Djamena, on s’attend à une évaluation concrète de la stratégie adoptée à Pau qui avait décidé d’une concentration des efforts militaires sur la zone des trois frontières commune au Burkina, au Niger et au Mali. A Pau, il a avait été décidé de cibler particulièrement l’État islamique au Grand Sahara qui multipliait alors les opérations souvent sanglantes et spectaculaires dans cette zone.

A N’Djamena, cette réorientation stratégique va faire l’objet d’une évaluation complète, en présence virtuelle du président français Emmanuel Macron qui participe au sommet par vidéoconférence. Les activités du Secrétariat exécutif, tout comme la mise en œuvre des projets, seront également examinées.

Cela dit, une des particularités du sommet de N’Djamena, c’est qu’il intervient alors que la France a fait part de son intention de « réajuster » son opération militaire au Sahel. Enfin, nous aurons à N’Djamena le passage de témoin entre le président sortant du G5 Sahel, le Mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani et le président entrant, le Tchadien Idriss Déby Itno.

Vous venez de publier aux éditions L’harmattan à Paris, « Pour comprendre Boko Haram », un livre très remarqué sur les jihadistes actifs dans le bassin du Lac Tchad. Pensez-vous que cette région bénéficie de la même attention que le Sahel ?

Clairement non. Le bassin du Lac Tchad ne bénéficie pas de la même attention que le Sahel. Quelques raisons peuvent être avancées pour expliquer ce désintérêt. Pour les pays occidentaux, Boko Haram, à la différence des groupes terroristes installés au Sahel, notamment dans le Nord du Mali, ne représente pas une menace directe.

Pour eux, il y a peu de chance que des jihadistes partent des rangs de Boko Haram pour attaquer l’Europe. Deuxièmement, dans le bassin du Lac Tchad, il n’y a pas de présence militaire occidentale directe qui aurait pu susciter l’intérêt des médias internationaux et des opinions publiques occidentales.

Enfin, dans le bassin du Lac, les victimes du terrorisme sont principalement des locaux, pas des ressortissants étrangers. Pourtant, il faut prendre garde à ne pas négliger la situation sécuritaire au Sahel. Il serait faux de penser qu’on peut résoudre la crise au Sahel sans associer le bassin du Lac Tchad. Les groupes jihadistes ont, de leur côté, déjà compris l’intérêt qu’il y a à agir ensemble. Nous avons pu documenter de très nombreux exemples de « coopération » entre les groupes jihadistes du Nord Mali et Boko Haram.

Cela fait huit ans que la France a envoyé son armée au Mali et dans le Sahel. Les groupes jihadistes continuent pourtant d’être actifs au Mali et leur présence s’étend à d’autres pays de la région ?Faut-il un réajustement de la stratégie française dans la région ?

La décision d’ajuster on non la présence militaire française appartient à la France. Elle a décidé de le faire non que la situation sécuritaire au Sahel soit redevenue normale.

J’y vois plutôt des considérations de politique intérieure. Dans ce contexte de crise sanitaire avec ses conséquences économiques pour l’État français, certains milieux, y compris au plus haut sommet de l’État, ont pu penser que Barkhane avec un budget annuel compris entre 900 millions et un milliard d’euros coûte chère.

A cette considération économique, s’ajoute un argument de politique intérieure française : la présidentielle de 2022 à laquelle Macron se présente. Disons les choses comme elles sont : avec le retournement de l’opinion contre la présence militaire au Sahel, l’opération Barkhane est devenue un risque politique, surtout dans une période pré-électorale sensible.

Mais pour moi, le plus important n’est pas que la France parte ou reste au Sahel. En effet, ce qui me semble important, c’est comment les pays sahéliens s’organisent pour assurer leur sécurité, y compris en faisant appel à la solidarité africaine.

Certains pays du continent sont de grandes puissances militaires qui peuvent apporter leur contribution sous différentes formes à la lutte contre le terrorisme au Sahel. En tout état de cause, sur la durée, la sécurité au Sahel ne sera assurée que par les Sahéliens. Cela vaut d’ailleurs pour le reste du continent.

Dans certains pays du Sahel, notamment le Mali, la possibilité d’un dialogue avec les jihadistes est désormais publiquement évoquée. Qu’est-ce qui explique ce changement ?

Je constate qu’il y a une évolution de la position malienne de négocier avec les groupes jihadistes. Il y a quelques années, ce sujet était tabou. Aujourd’hui, il est débattu publiquement y compris dans les allées du pouvoir à Bamako. J’estime que cette évolution repose sur des considérations pragmatiques que les Maliens connaissent mieux que leurs partenaires, dont la France, qui défendent eux des principes généraux.

A titre personnel, l’expérience du programme nigérien « Repentir contre pardon » qui a permis de récupérer sans un coup de feu plus de 500 ex-combattants de Boko Haram m’amène à penser que les discussions avec les groupes jihadistes et certains de leurs dirigeants est une option à ne pas écarter. Le débat ne doit plus être faut-il discuter avec les jihadistes mais avec qui, sous quelle forme et où discuter avec les groupes jihadistes.

Des experts et des officiels du renseignement parlent aujourd’hui d’une volonté des groupes jihadistes sahéliens de s’étendre vers les pays du Golfe de Guinée. Est-ce logique ?

Ce n’est pas nouveau. Les groupes jihadistes ont toujours pour agenda l’élargissement de la Willaya d’Afrique de l’Ouest. Ils ont déjà posé des actes en Côte d’Ivoire par deux fois : mars 2016 à Grand Bassam et en juillet dernier à Kafalo sur la frontière ivoiro-burkinabè. Ils ont frappé le Bénin deux fois et ont attaqué sur la frontière entre le Burkina et le Togo. En dépit de sa persistance, cette menace pourra être contenue par une bonne coordination entre les États du Sahel et les pays du Golfe de Guinée. En revanche, le plus inquiétant c’est l’endogénisation du terrorisme au Sahel. Les nouveaux chefs de katibas et les combattants sont des locaux et cela ne peut être combattu par les moyens militaires uniquement.

G5 Sahel : le Sénégal invité au sommet

Le Sénégal prendra part mardi, en qualité de pays invité, à la séance élargie du Sommet du G5 Sahel qui s’ouvre ce lundi à N’Djamena, capitale du Tchad.La séance élargie, à laquelle le président Macky Sall assistera, vise à associer les pays et institutions partenaires du G5 Sahel à la recherche de solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’espace sahélien, souligne le communiqué de la présidence parvenu à APA. 

Avec un effectif de 1305 soldats, le Sénégal est le deuxième pays contributeur de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). 

Le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité créé en février 2014 par cinq États du Sahel. Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

Mali : l’Accord d’Alger passé au peigne fin

Le Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a tenu, jeudi à Kidal, une réunion pour tenter de dénouer ce processus.Le moment est historique. Le lieu symbolique. Kidal, cette ville du nord du Mali est toujours contrôlée par les anciens rebelles regroupés au sein d’une Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui a signé avec le gouvernement malien en 2015 un accord de paix négocié quelques temps plus tôt à Alger.

Dans ce bastion des nationalistes touaregs, une réunion du Comité de suivi de l’Accord de paix issu du processus dit d’Alger n’avait pu s’organiser en septembre 2019. Mais le 11 février, l’État malien et ses partenaires étrangers ainsi que les parties signataires du fameux accord ont pu échanger sur ce texte consensuel censé ramener la paix dans au Mali. Ce texte prévoit entre autres l’intégration des ex-rebelles dans les forces de défense et de sécurité et une plus grande autonomie de cette région.

L’application de l’accord semble plus facile à dire qu’à faire. Mais la relance du processus de paix à Kidal est « un signe d’espoir » selon le Colonel-Major Ismaël Wagué, ministre malien de la Réconciliation nationale au sein du gouvernement de transition mis en place à Bamako, la capitale, dans la foulée du renversement par l’Armée, le 18 août dernier, du président controversé Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).

L’ancien porte-parole des putschistes a également indiqué que les autorités de la transition comptent mettre en application l’Accord d’Alger. Cela est toutefois conditionné au succès du nouveau processus de « désarmement, démobilisation et réinsertion » au terme duquel « plusieurs centaines d’ex-combattants rebelles » sont censés intégrer les rangs de l’Armée.

Pour sa part, l’ancien Secrétaire général adjoint de l’Onu, le Mauritanien, Ahmedou Ould Abdallah, a déclaré qu’« il est temps d’harmoniser et de coordonner, si possible, les points de vue pour aider le Mali et le Sahel à sortir d’une crise qui coûte très chère ».

L’ancien haut responsable onusien, aujourd’hui à la tête du Centre pour la stratégie et la sécurité dans le Sahel-Sahara (Centre 4s), un Think tank basé à Nouakchott, prône clairement un « changement d’approche » dans la gestion de ce conflit.

Pour surmonter les écueils, plusieurs observateurs s’accordent sur la nécessité d’une refonte de l’Accord dit d’Alger. C’est le point de vue défendu depuis toujours par Nicolas Normand, ex-ambassadeur de la France au Mali et au Sénégal. D’après le Français, « la situation est d’autant plus problématique que l’Accord d’Alger ne traite pas, pour l’avenir, les causes véritables de la rébellion du Nord ».

Intervenant par visioconférence, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a estimé que les discussions de jeudi à Kidal sont « tout un symbole », avant de saluer la « dynamique positive » du processus de paix au Mali.

La réunion de Kidal a eu lieu quatre jours seulement avant le Sommet du G5 Sahel prévu les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne en présence du président français, Emmanuel Macron. À N’Djamena, la France, la Mauritanie, le Mali, le Burkina et le Niger feront le point sur la situation sécuritaire qui prévaut aussi bien au Mali que dans le reste du Sahel.

Sahel : Barkhane en débat au Sénat français

Huit ans après le déclenchement de l’opération Serval pour chasser les jihadistes du Nord du Mali, les sénateurs français dressent un bilan.Au fil des années, la récurrence des attaques jihadistes a provoqué un sentiment anti-français dans une partie de l’opinion au Mali. Dans cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest, des manifestations réclamant le départ de l’opération Barkhane, qui a pris le relais en 2014 de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes des villes qu’ils avaient occupées dans le Nord du pays, ont eu lieu ces derniers années.

C’est pourquoi, le président français Emmanuel Macron avait exigé, lors du Sommet de Pau, que ses homologues du G5 Sahel « clarifient » leur position au sujet de la présence militaire française. Dans le cadre d’un débat public sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives »,  Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat français, a soutenu, mardi 9 février, qu’ « un retrait brutal de nos armées ne serait pas conforme à nos intérêts ni à ceux de nos alliés. Nous devons consolider et non sacrifier les acquis de Barkhane ».

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Pour le sénateur Jean-Marc Todeschini, « la France ne poursuit qu’un objectif : défendre la paix pour que les peuples échappent au joug du terrorisme ».

De son côté, le sénateur Joël Guerriau en est persuadé : « Dans sa grande majorité, la population du Sahel veut le maintien de la présence armée française, contrairement à ce que laissent entendre des rumeurs malveillantes ».

M. Guerriau a toutefois relevé l’impératif de soutenabilité de l’action militaire. Pour ce faire, a-t-il indiqué, il faut notamment que « de nouveaux contingents européens prennent la relève, que les coûts soient mutualisés ».

Tout compte fait, son homologue Olivier Cigolotti a reconnu que « même s’il n’est pas envisageable de réduire massivement l’empreinte française sur le terrain, une réflexion s’impose sur un accompagnement à forte valeur ajoutée – drones, renseignements ou frappes aériennes ciblées ».

Le sénateur Pierre Laurent, après avoir jugé que « le coût de la guerre est exorbitant » (plus d’un milliard d’euros par an depuis huit ans d’après lui), a manifesté le souhait que la France crée « les conditions d’un retrait de (ses) troupes ». Pour lui, « il ne s’agit pas d’abandonner le Mali au chaos, mais de préparer un nouvel agenda pour la région, discuté avec l’Union africaine et l’Onu. Notre appui doit être recentré sur les armées locales, avec un état-major conjoint africain ».

Le nombre de soldats français déployés au Mali est passé de 3000 à 4500 puis à 5100 hommes. Avec le temps, le reste de l’Europe a pris conscience de la nécessité d’accompagner la France dans son entreprise.

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 « La sécurité du Sahel conditionne la sécurité des Européens et nos partenaires européens sont désormais au rendez-vous avec Takuba (Task force composée de soldats des forces spéciales de pays européens destinée à soutenir Barkhane), avec l’appui à la force conjointe (du G5 Sahel) avec des missions de formation, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Sans oublier les contributions de nos alliés britanniques, américains et canadiens », a expliqué Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Crise malienne : quid de l’Accord d’Alger ?

Six ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, sa mise en œuvre balbutie. Un débat sur le sujet a eu lieu mardi au Sénat français. Récit.En 2015, le gouvernement malien et certains groupes armés s’étaient engagés à taire les armes. Plusieurs années plus tard, le constat est tout autre. Le sang coule toujours au Mali. 

Lors d’un débat organisé  mardi 9 février au Sénat français, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a distingué « les groupes signataires et les groupes terroristes », non sans préciser que le groupe de nationalistes touaregs a l’origine en 2012 de la crise qui sévit toujours au Mali, « le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est partie à l’accord (car) il accepte d’inscrire son action dans le cadre de l’État malien ». 

Est-il en faveur d’une révision ou d’un ajustement de ce fameux accord ? C’est ce que réclame une bonne partie des acteurs maliens mais aussi des observateurs étrangers comme le sénateur Pierre Laurent. Devant ses collègues de  la chambre haute du parlement français, l’ancien directeur du journal L’Humanité et leader du Parti communiste français, a estimé que « l’Accord d’Alger n’est pas l’unique solution politique. Il doit être profondément révisé ».

Un point de vue que ne partage pas M. Le Drian qui n’est « pas favorable à l’idée de reconsidérer l’Accord d’Alger » puisque « c’est le cadre dans lequel nous pouvons avancer politiquement. Cet accord comprend des coopérations locales, une refonte de l’armée malienne et un effort de développement du Nord ». 

Le sénateur Bruno Retailleau a, lui, appelé de ses vœux une implication accrue de l’Algérie « pour garantir une réelle application » de cet accord de paix. Au Mali, ce dernier a soutenu qu’il n’y aura pas « de reconstruction sans réconciliation », d’où son appel au renforcement du dialogue « entre le Nord et le Sud, entre peuples peul et dogon ». 

En tout cas, « le dénouement de cette crise ne sera pas militaire », d’après l’analyse de Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat. M. Cambon a défendu l’idée selon laquelle « la solution ne peut être que politique. Or l’Accord d’Alger n’est toujours pas appliqué et le coup d’État au Mali donne une impression de retour en arrière ».

 

A l’initiative de l’Algérie, le Comité de suivi de l’Accord d’Alger doit, en principe, se réunir ce 11 février. « C’est un signe positif » pour Jean-Yves Le Drian. Enfin, le sénateur Guillaume Gontard a estimé que « l’Algérie, la France et l’Onu, signataires, doivent contribuer » à redonner « son souffle à l’accord d’Alger ».

 

Depuis la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, par les militaires le 19 août dernier, le Mali est dirigé par un général à la retraite, Bah N’daw, chef de l’Etat dans le cadre d’une transition censée durer dix-huit mois. Au terme de cette période, des élections générales devraient avoir lieu pour une transition civile du pouvoir.

Mali: les Casques bleus repoussent une attaque à Kéréna

Des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont repoussé, mercredi matin, une attaque à Kéréna.« Ce matin vers 7h, une base temporaire de la Minusma à Kéréna, située dans les environs de Douentza, dans le Centre du Mali, a été la cible d’une attaque complexe », rapporte un communiqué de la mission onusienne au Mali.

Elle ajoute que la réponse robuste des Casques bleus a eu pour effet de repousser les assaillants, qui ont pris la fuite. Suite à l’attaque et selon un bilan provisoire, une vingtaine de Casques bleus ont été blessés.

Le Représentant spécial du Secrétaire des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix ».

« Nous menons depuis plusieurs mois de nombreuses opérations de sécurisation dans cette partie du Mali, dont l’objectif principal est de contribuer à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées, et à réduire la menace des engins explosifs improvisés, comme c’est le cas dans la région de Douentza. Ces opérations dérangent les ennemis de la paix, mais nous restons engagés aux côtés des maliens, pour les Maliens », a-t-il déclaré.

M. Annadif a assuré que toutes les mesures seront prises pour que les blessés reçoivent rapidement les soins appropriés, auxquels il souhaite un prompt et complet rétablissement.

Covid-19/Vaccins: la FIFA et l’OMS s’unissent pour l’accès équitable

La Fédération internationale de football association (FIFA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se liguent contre le coronavirus.Des stars du football feront la promotion de l’accès mondial équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic

« La FIFA s’associe à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour promouvoir la nécessité d’un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, et pour encourager chacun à continuer à appliquer au quotidien les mesures de santé publique salvatrices afin de prévenir la propagation du coronavirus et de protéger la santé », rapporte un communiqué publié sur le site internet de l’OMS visité mardi à APA.

Ainsi, parallèlement à la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2020, qui se tiendra au Qatar du 4 au 11 février 2021, la FIFA et l’OMS lancent une campagne de sensibilisation du public à laquelle participeront des stars du football. Cette campagne s’effectuera par la diffusion de messages à la télévision et dans les stades, afin de continuer à promouvoir le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la Covid-19.

« Nous devons tous jouer le rôle qui est le nôtre dans la lutte contre le coronavirus. Nous appelons également la communauté internationale à unir ses forces (sous le hastag #ACTogether), et à garantir l’équité en matière d’accès aux vaccins, aux traitements et aux tests de diagnostiques dans le monde entier », a déclaré le président de la FIFA, Gianni Infantino.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a affirmé que « le principe d’équité constitue le fondement du football et de tous les autres sports, et il doit en être de même en ce qui concerne la santé ». 

« En matière de lutte contre la Covid-19, a dit le patron de l’OMS, les règles sont simples : toutes les personnes exposées à un risque, dans tous les pays, doivent avoir un accès équitable aux vaccins, aux traitements et aux produits de diagnostic vitaux. En seulement neuf mois, le monde a mis en place ces trois lignes de défense efficaces contre la COVID-19. Mais notre objectif consiste désormais à assurer un accès équitable et à continuer à améliorer ces outils ».

Il a ajouté : « L’OMS est reconnaissante à la FIFA de s’être associée à des partenaires du secteur de la santé du monde entier en vue de promouvoir la nécessité d’une distribution équitable des outils nécessaires pour vaincre le coronavirus ».

Chan 2021 : quatre prétendants pour le sacre

Les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan) organisé au Cameroun ont livré leur verdict à l’issue des rencontres jouées ce week-end.Mali, Cameroun, Maroc et Guinée forment le carré d’as de la 6è édition du Chan dont les demi-finales sont programmées mercredi. Les affiches des quarts étalées samedi et dimanche ont réservé un plateau de rêve pour les demi-finales.

Maroc / Cameroun, finale avant l’heure

Jamais deux sans trois, l’adage s’est encore vérifié entre le Cameroun et la RD Congo au Chan. Les Lions indomptables devant un public acquis à leur cause, ont pris le meilleur sur les Léopards (2-1) qui avaient pourtant ouvert le score. Une qualification méritée sur l’ensemble de la partie pour des Camerounais qui retrouveront sur leur chemin le tenant du titre, le Maroc. Les Lions de l’Atlas expéditifs en quarts, ont plié la Zambie (3-1) rapidement réduite à 10 dès la 20e minute de jeu au stade la Réunification de Douala.

Cette demi-finale au sommet au stade Limbe Omnisports Stadium, promet de belles empoignades entre deux favoris au sacre final. Et la jauge des 50 % imposée par le Comité d’organisation pour la vente des billets, pourrait bien en prendre un sacré coup devant la capacité du stade (20.000 places). Le quart entre le Cameroun et la RD Congo s’est déroulé dans un stade bien rempli malgré la jauge fixée à 25 % des 50 000 places habituelles pour cause de coronavirus.

Mali / Guinée, le derby ouest-africain

L’autre demi-finale opposera le Mali, victorieux au bout du suspense devant le Congo aux tirs au but (0-0, tab 5-4), à la Guinée qui a écarté une vaillante sélection rwandaise (1-0) dans une rencontre heurtée, avec un carton rouge de chaque côté. Ce derby ouest-africain est un remake de la demi-finale du Chan de 2016 au Rwanda, qui avait vu les Aigles du Mali prendre le dessus sur le Syli local (1-0, 88′) sur la fin sur un but de Yves Bissouma.

C’est dire qu’à côté de l’objectif d’atteindre une première finale dans cette compétition, les hommes de Lappé Bangoura tenteront de prendre leur revanche sur ceux de Nouhoum Diané qui caressent le rêve d’aller au bout cette année, après la désillusion de la finale perdue en 2016 devant la RD Congo à Kigali.

Programme des demi-finales :

Mercredi 3 février 2021

Stade Japoma de Douala

Mali vs Guinée, 15h GMT.

Limbe Omnisports Stadium

Maroc vs Cameroun, 19h GMT.

Chan 2021, le sprint final

Après une dizaine de jours de compétition, huit sélections ont décroché de haute lutte leur ticket pour les quarts de finale du Championnat d’Afrique des nations (Chan) prévus ce week-end.Les meilleures équipes nationales locales du Chan 2021 vont en découdre samedi et dimanche. Objectif, s’inviter dans le dernier carré de la 6e édition de cette joute réservée aux joueurs évoluant sur le continent.

RD Congo / Cameroun, duel de fauves

Les Léopards, double vainqueurs de l’épreuve (2009 et 2016), ont tenu leur rang en s’adjugeant la première place de la poule B avec 7 points au compteur. Décimée par plusieurs cas de Covid-19 au premier tour, la RD Congo devrait néanmoins enregistrer le retour de plusieurs cadres pour ce choc à Douala.

Les Lions Indomptables, de leur côté, ont frôlé le pire lors de la dernière journée de la phase de poule en arrachant un nul chanceux face au Burkina Faso (0-0). Un accroc qui leur a coûté la première place du groupe A.

Mais l’historique de leurs confrontations avec les Léopards au Chan a toujours tourné en leur faveur. En 2011, au Soudan, le Cameroun avait battu pour son entrée en matière la RD Congo (2-0). Même scénario en 2016 au Rwanda où les Lions Indomptables avaient pris le dessus en phase de groupe sur Léopards (3-1), futurs vainqueurs du tournoi.

Mali / Congo, les Diables rouges en quête d’exploit

Les Aigles du Mali ont réussi un tour de force en terminant en tête de la poule A devant le pays hôte, le Cameroun. Ils se présentent donc dans ce duel décisif en position de favori. Les Diables rouges se sont sublimés pour battre la Libye lors de l’ultime match de groupe. Mais, en quart de finale, ils devront hausser leur niveau de jeu pour surprendre le Mali, finaliste de l’édition 2016 et annoncé comme un candidat au sacre final.

Maroc / Zambie, les Chipolopolo défient le tenant du titre

Les Lions de l’Atlas ont fait respecter la hiérarchie en terminant en tête de la poule C devant le Rwanda. Les hommes de Houcine Ammouta ont la faveur des pronostics face à la Zambie, dont la meilleure performance reste une troisième place en 2009.

Parmi les meilleures attaques de ce Chan, le Maroc (7 buts) misera sûrement sur l’attaquant du Raja Casablanca, Sofiane Rahimi, pour perforer l’hermétique défense des Chipolopolo (1 but encaissé). Ce dernier a déjà inscrit deux buts dans la compétition.

Guinée / Rwanda, les paris sont ouverts

Au vu des statistiques du premier tour, la Guinée, meilleure attaque (6 buts) et comptant dans ses rangs le meilleur buteur Yakhouba Barry (3 buts), a un léger avantage. Mais la prudence s’impose.

Car les Amavubis, après avoir contraint le Maroc au nul vierge avant de se qualifier en renversant le Togo (3-2), ont tout l’air d’une sélection imprévisible.

Le premier tour du Chan a été riche en rebondissements. En effet, 46 buts ont été inscrits en 24 rencontres disputées. C’est une moyenne de 1,91 but par match.

Sur le plan financier, le gagnant va percevoir un chèque de 675 millions F CFA (environ 1,2 million de dollars US). La prime du vainqueur a été revue à la hausse puisque le Maroc avait reçu 580 millions F CFA en 2018.

D’ores et déjà, les huit quarts de finalistes empochent 162 millions F CFA supplémentaires alors que les équipes éliminées en demi-finale toucheront 216 millions F CFA.

Programme des quarts de finale :

Samedi 30 janvier 2021

Stade Amadou Ahidjo de Yaoundé

Mali vs Congo, 16h GMT.

Stade Japoma de Douala

Cameroun vs RD Congo, 19h GMT.

Dimanche 31 janvier 2021

Stade de la Réunification de Douala

Maroc vs Zambie, 16h GMT.

Limbe Omnisports Stadium

Guinée vs Rwanda, 19h GMT.

Mali : Bah N’daw en visite de travail en France

Le chef de l’Etat a quitté, ce mardi matin, la capitale Bamako pour se rendre à Paris (France), annonce un communiqué de la Présidence de la République malienne.Le président Bah N’daw effectuera une visite de travail de 72 heures sur l’invitation de son homologue français, Emmanuel Macron. 

« Les échanges vont porter sur la coopération franco-malienne et sur le Sommet du G5 Sahel prévu à Ndjamena (Tchad) en février prochain », précise la Présidence malienne.

Mali : Bah N’daw en visite de travail en France

Le chef de l’Etat a quitté, ce mardi matin, la capitale Bamako pour se rendre à Paris (France), annonce un communiqué de la Présidence de la République malienne.Le président Bah N’daw effectuera une visite de travail de 72 heures sur l’invitation de son homologue français, Emmanuel Macron. 

« Les échanges vont porter sur la coopération franco-malienne et sur le Sommet du G5 Sahel prévu à Ndjamena (Tchad) en février prochain », précise la Présidence malienne.

Hommage national aux 4 Casques bleus ivoiriens tués au Mali

Un hommage national a été rendu lundi aux quatre Casques bleus ivoiriens tués au Mali, lors d’une cérémonie à l’Etat-major des armées à Abidjan, en présence de Alassane Ouattara et du représentant spécial des Nations Unies au Mali.

La cérémonie d’hommage a eu lieu à la Place d’armes général de corps d’armée Ouattara Thomas D’Acquin, au sein de l’Etat-major des armées au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, en présence des parents des défunts, d’officiers supérieurs, de présidents d’institutions et du Premier ministre.

Ces quatre soldats tombés au champ d’honneur à Tombouctou, dans le Nord du Mali le 13 janvier 2021, à la suite d’une attaque terroriste, ont été promus à des grades supérieurs et décorés à titre posthume. Ils ont été faits,  chacun, chevalier de l’Ordre national.

Il s’agit du sergent chef Bakayoko Adama, promu au grade d’adjudant, du sergent chef Doumbia Yacouba, élevé au grade d’adjudant et du sergent Guieguy Amian Jean-Bernard, promu au grade de sergent-chef, tandis que le caporal Bamba Moustapha, a été fait caporal-chef.

L’attaque d’un contingent ivoirien survenue le 13 janvier 2021, au Nord de Tombouctou, au Mali, dans le cadre de la Minusma et de sa mission de remobilisation, a fait quatre morts et trois blessés dont l’état reste stable. 

La colonne des soldats ivoiriens, partie de Tombouctou, devrait rallier la localité de Bambara Maoudé située à 120 Km, plus au Sud. Mais, 15 Km avant cette destination, le blindé de tête saute sur un « engin explosif improvisé », puis suivent des rafales d’armes automatiques de terroristes.

L’affrontement entre le contingent ivoirien et les terroristes est violent. Au bout de 30 minutes, la riposte s’intensifie et l’adversaire est mis en déroute, a relaté le général de corps d’armée, Lassina Doumbia, chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes.

« Vous êtes de retour chez vous, sur la terre de vos ancêtres (…) Partez, apaisés, parce que vous avez réussi votre mort. Ce qui vous donne droit à tous ces honneurs », a déclaré le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

M. Ouattara, chef suprême de l’armée, a apporté sa compassion aux forces armées, accompagné du Premier ministre Hamed Bakayoko, et plusieurs membres du gouvernement. Il a remis officiellement les corps aux familles des défunts. 

La Côte d’Ivoire, avec près de 1000 Casques bleus à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Munisma), est le deuxième pays à avoir le plus de personnel militaire au sein de cette mission onusienne. 

Covid-19 : le Mali prévoit une campagne de vaccination en avril

Le Mali va lancer sa campagne de vaccination contre le coronavirus en avril selon un communiqué du gouvernement.Une commande de 8,444 millions de doses est déjà lancée par les autorités maliennes pour une population d’environ 20 millions. 

Le coût des vaccins sera de 47,65 millions d’euros (31 milliards francs cfa ) ajoute le gouvernement.

Cette campagne sera soutenue par l’Organisation infime de la sante (OMS) et l’Alliance pour les vaccins (Gavi) qui ont mis sur pied le mécanisme Covax pour distribuer des doses aux pays défavorisés. 

«Les premières doses de vaccin seront livrées fin mars 2021 et le début de la vaccination est prévu au mois d’avril», selon le communiqué du gouvernement jeudi.

Le Mali a enregistré 321 décès de cas de Covid-19 au soir du 22 janvier 2021. Le pays compte 7.937 de cas de contamination pour 5.683 guéris.

Arrivée à Abidjan des corps des 4 Casques bleus ivoiriens tués au Mali

Les corps des quatre Casques bleus ivoiriens tués dans le Nord Mali, suite à une attaque terrosriste, sont arrivés vendredi à la base aérienne de l’armée à Abidjan, à bord d’un aéronef, en présence du Premier ministre Hamed Bakayoko.

L’avion transportant ces dépouilles, frappé de l’insigne UN (Nations Unies), a atterri à 16h53 (GMT, heure locale) sur le tarmac du Groupement aérien de transport et de liaison (GATL), la base aérienne de l’armée ivoirienne, située à l’aéroport d’Abidjan. 

M. Hamed Bakayoko qui a accueilli l’équipage, a, au nom du gouvernement et de la nation ivoirienne, adressé ses condoléances au commandement de la Minusma (Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali ) et à l’ensemble des forces onusiennes.

Il a également exprimé ses condoléances au chef d’Etat major des forces armées de Côte d’Ivoire et à l’ensemble des grands commandements,  ainsi qu’à tous les militaires et les forces de sécurité de Côte d’Ivoire. 

« Le gouvernement a été très sensible à l’hommage que la Minusma a rendu à nos hommes, à l’occasion de cette cérémonie au Mali. Ici, en Côte d’Ivoire, votre présence nos réconforte », a ajouté le Premier ministre ivoirien. 

La nation toute entière, rendra un « hommage mérité à nos héros le lundi 25 janvier 2021 à l’Etat major des armées de Côte d’Ivoire; et ce sera l’occasion de traduire à toutes les familles éplorées, l’honneur et la fierté que nous éprouvons à l’égard de ces frères », a-t-il annoncé. 

En dépit de ce « qu’ils ont payé le sacrifice suprême pour leur engagement pour la paix, le pays et la sous-région, la mort tragique de nos soldats renforcera notre engagement à continuer à travailler pour la paix dans la sous-région », a-t-il déclaré.

Le commandant de la Minusma, le général Dennis Gyllenspore, venu avec une délégation pour honorer la mémoire des Casques bleus ivoiriens tués, a affirmé que le décès de ces soldats de la paix était une perte pour la mission onusienne au Mali.

Les forces de la Minusma continueront à travailler de manière pro-active au Mali, un pays de l’Afrique de l’Ouest qui fait face à un défi sécuritaire. Des terroristes, présents dans le nord du pays, font souvent incursion, semant la mort et la désolation. 

L’attaque d’un contingent ivoirien survenue le mercredi 13 janvier 2021, au Nord de Tombouctou, au Mali, dans le cadre de la Minusma et de sa mission de remobilisation, a fait quatre morts et 3 blessés dont l’état reste stable. 

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a instruit le Premier Ministre à l’effet d’organiser un hommage national, à l’honneur de ces « braves et vaillants soldats, le lundi 25 janvier 2021, à la Place d’armes de l’État-Major général des armées ». 

Covid-19: l’Afrique doit disposer tôt de vaccins sûrs (OMS)

Le continent africain doit très tôt disposer de vaccins sûrs et efficaces contre la Covid-19.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui porte ce plaidoyer, souligne que même si le développement et l’approbation de vaccins sûrs et efficaces moins d’un an après l’apparition de la Covid-19 représente une spectaculaire réussite, l’Afrique court le risque d’être laissée de côté alors que les pays des autres régions concluent des accords bilatéraux, faisant ainsi grimper les prix.

Depuis le début de cette semaine, 40 millions de doses de vaccins ont été administrées dans 50 pays, la plupart à revenu élevé, selon l’OMS, déplorant qu’« en Afrique, la Guinée est l’unique nation à faible revenu à fournir des vaccins et, à ce jour, ceux-ci ont été administrés à seulement 25 personnes. Les Seychelles, pays à revenu élevé, est le seul sur le continent à avoir lancé une campagne nationale de vaccination ».

« Nous d’abord, pas moi d’abord : c’est la seule façon de mettre fin à la pandémie. La thésaurisation des vaccins ne fera que prolonger l’épreuve et retarder le relèvement de l’Afrique. Il est profondément injuste que les Africains les plus vulnérables soient forcés d’attendre des vaccins alors que des populations présentant moins de risques dans les pays riches sont mis en sécurité », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Citée par un communiqué de presse, Dr Moeti estime que « les personnels de la santé et les personnes vulnérables en Afrique ont urgemment besoin d’un accès à des vaccins contre la COVID-19 sûrs et efficaces ».

Le Mécanisme Covax (codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, Gavi et l’OMS) a garanti la fourniture de 2 milliards de doses de vaccin auprès de cinq producteurs, avec des options d’achat de plus d’un milliard de doses supplémentaires, poursuit le communiqué.

Ce qui fait dire à Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de Gavi, que « le Covax est en bonne voie pour commencer à livrer les doses de vaccins et à garantir un accès mondial aux vaccins ».

A son avis, cet immense engagement international a été rendu possible par les dons, le travail autour d’accords de partage des doses et des accords avec les producteurs qui ont permis d’obtenir la garantie de 2 milliards de doses.

En Afrique, la coalition s’est engagée à vacciner au moins 20 % de la population d’ici à la fin de 2021, en fournissant un maximum de 600 millions de doses, sur une base de deux doses par individu, distribuées par phases.

Initialement, 30 millions de doses devraient commencer à être livrées dans les pays d’ici le mois de mars, avec l’objectif de couvrir 3 % de la population en donnant la priorité aux professionnels de la santé et à d’autres groupes prioritaires. La couverture vaccinale sera ensuite étendue à d’autres groupes vulnérables comme les personnes âgées et celles présentant des maladies préexistantes.

Il est prévu que la majorité des doses soit livrée au cours de la seconde moitié de l’année. Ces délais et ces quantités pourraient changer si les vaccins candidats ne sont pas conformes aux conditions d’agrément réglementaires ou si la production, la livraison et le financement se heurtent à des difficultés.

D’après l’outil d’évaluation de l’OMS de la préparation à l’introduction du vaccin, les nations africaines sont prêtes en moyenne à 42 % pour des campagnes de vaccination de masse, ce qui constitue une amélioration par rapport aux 33 % notés il y a deux mois. Néanmoins, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre le seuil souhaité de 80 %.

Conflits au Sahel: deux millions de personnes déplacées

Dans le Sahel, l’insécurité a poussé deux millions de personnes à se déplacer, rapporte le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).« Le HCR appelle à la fin des violences incessantes dans la région du Sahel (qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger), où le nombre de personnes déplacées à l’intérieur des frontières de leurs pays dépasse désormais, et pour la première fois, les deux millions », a déclaré, vendredi à Genève (Suisse), son porte-parole, Boris Cheshirkov.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse, M. Cheshirkov a souligné que le déplacement dans la région a quadruplé en deux ans seulement car le nombre de déplacés internes s’élevait à 490 000 au début de l’année 2019.

Plus de la moitié des déplacés internes dans la région sont des Burkinabés. La région du Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali.

Depuis début 2021, les violences au Niger et au Burkina Faso ont déjà forcé plus de 21.000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge ailleurs dans leurs propres pays.

Au Burkina Faso, depuis le 31 décembre 2020, une série d’attaques armées contre la ville de Koumbri et des villages voisins dans le nord du pays a déjà déplacé plus de 11.000 personnes. La plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons.

Ce qui fait que, de l’avis du porte-parole du HCR, les communautés qui accueillent des déplacés ont atteint un point de rupture.

« Les besoins augmentent dans une région où convergent de multiples crises, notamment les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie de Covid-19. L’extrême vulnérabilité du Sahel est exacerbée par l’impact du déplacement forcé, qui est causé par les violences généralisées et brutales perpétrées par des groupes armés et criminels », soutient Boris Cheshirkov.

Il souligne que la réponse humanitaire est « dangereusement débordée », et le HCR exhorte la communauté internationale à redoubler son soutien envers la région.

« Malgré la générosité de leurs hôtes, poursuit Boris Cheshirkov, de nombreux déplacés internes ne disposent même pas d’un abri de base et dorment en plein air. Ils ont d’urgence besoin d’abris décents, d’eau et d’articles de secours, ainsi que de soins de santé et d’installations sanitaires appropriées pour prévenir la propagation de Covid-19 ».