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Le Sahel en symbiose : L’AES scelle l’épopée d’un visa communautaire à l’encre sécurisée

Bamako, 2 février 2025 — Sous les lambris d’une diplomatie renaissante, les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont tracé les contours d’une révolution silencieuse. Réunis en conclave à Bamako, experts et décideurs ont ciselé les derniers détails d’un visa communautaire, pierre angulaire d’une intégration régionale longtemps espérée, mais désormais palpable. Un pas télescopique vers un destin commun, où frontières et défis se muent en passerelles.

Un visa communautaire : une odyssée institutionnelle

Après l’harmonisation méticuleuse des documents d’identité, l’AES entre dans le vif du sujet : instituer un sésame unifié, symbole d’une souveraineté partagée. En effet, ce visa, baptisé Liptako en hommage au pacte historique liant Mali, Burkina Faso et Niger, n’est pas qu’un simple tampon. Il incarne une géopolitique de la proximité, où la mobilité devient le carburant d’une communauté de destins.

« Ce visa est le ciment de notre résilience collective », a déclaré le ministre malien de la Sécurité, soulignant que la fluidité des hommes est l’antichambre de la sécurité. Dans un Sahel en proie aux soubresauts, permettre aux citoyens de franchir les frontières sans entraves, c’est tisser les artères d’une confiance retrouvée.

Les facettes d’un projet kaléidoscopique

Par ailleurs, les travaux des experts ont mûri autour de quatre piliers :

  1. L’agenda des possibles : validation d’un calendrier ambitieux, où chaque étape est un jalon vers l’effacement des barrières administratives.
  2. L’audit des réalités nationales : un état des lieux sans fard des systèmes de visas existants, pour en extraire le meilleur et gommer les angles morts.
  3. Le cadre juridique Liptako : adoption de directives ciselées, mariant souplesse opérationnelle et rigueur sécuritaire.
  4. L’emblème sécurisé : conception d’un sticker infalsifiable, synthèse technologique où s’entrelacent hologrammes et cryptographie.

Les réverbérations socio-économiques

Au-delà des formulaires et des procédures, ce visa est un catalyseur. Il promet de déverrouiller les potentiels dormants :

– Mobilité libérée : finies les interminables attentes aux consulats. Un citoyen de Ouagadougou pourra rallier Niamey ou Bamako sur un simple clic, comme on traverse une rue.

– Économie en synergie : les PME, artisans et investisseurs verront leurs horizons s’élargir, transformant le Sahel en un champ de transactions fécondes.

– Tissu culturel retissé : festivals, universités et familles retrouveront le fil d’une unité mise à mal par les frontières coloniales.

L’ombre portée des défis

Si l’enthousiasme est de mise, certains observateurs rappellent que l’utopie technique ne suffit pas. La lutte contre la fraude documentaire, l’interopérabilité des bases de données et l’équilibre entre ouverture et sécurité restent des écueils à dompter. « Le diable se niche dans les détails », glisse un expert sous couvert d’anonymat, évoquant les disparités bureaucratiques persistantes.

Le Sahel, laboratoire du vivre-ensemble

En somme, en osant ce visa communautaire, l’AES écrit une page d’histoire où pragmatisme et audace se conjuguent. Loin des discours convenus sur l’intégration, c’est une grammaire concrète du partage qui s’invente ici. Reste à savoir si cette greffe institutionnelle saura résister aux secousses d’un environnement volatile. Une chose est sûre : le Sahel, souvent peint en victime, montre qu’il peut aussi être architecte de son propre envol.

Lancement du Comité National de la Confédération AES

Bamako, le 8 novembre 2024 – L’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest a pris un nouvel élan avec la réunion inaugurale du Comité national de la Confédération des États du Sahel (AES), présidée par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Amb. Abdoulaye Diop, en présence de figures clés du gouvernement, dont le Général de division colonel Abdoulaye Maïga.

Cette réunion historique, qui s’est tenue le 5 novembre 2024, a été placée sous la haute autorité du Président de la transition, Chef de l’État, Son Excellence le général d’armée Goita Assimi, et a vu la participation active des ministres membres du comité ainsi que du secrétaire général de la présidence.

Le Comité National de la Confédération des États du Sahel (AES) a tenu sa réunion inaugurale marquant un tournant décisif dans la coopérationLes raisons de la création du Comité national de la Confédération AES

Le Comité national a pour mission de coordonner et de superviser le processus d’opérationnalisation de la Confédération AES, une initiative qui vise à renforcer la collaboration entre les États membres dans les domaines essentiels de la défense, de la diplomatie et du développement. La réunion a permis de passer en revue les actions entreprises dans ces trois piliers fondamentaux et de discuter de l’organisation, de l’harmonisation et de la coordination des efforts au sein du Comité et de ses démembrements.

Ils ont également souligné l’importance de renforcer la communication et la mobilisation autour de la Confédération. Il a aussi été question de la nécessité d’améliorer la fluidité des échanges et des déplacements au sein de l’espace AES. Le Mali, en tant que président en exercice de la Confédération, a reçu des appréciations pour son leadership dans la mise en place du Comité national, une plateforme permanente de dialogue, d’orientation stratégique et de suivi des actions.

La mise en œuvre diligente du plan d’actions convenu, conformément aux directives des plus hautes autorités, est désormais une priorité. Cette réunion ministérielle a non seulement consacré l’opérationnalisation du Comité national, mais a aussi établi un précédent pour l’efficacité et l’engagement envers les objectifs communs de la Confédération.

Le Comité National de la Confédération des États du Sahel (AES) a tenu sa réunion inaugurale marquant un tournant décisif dans la coopérationAvec cette étape significative, la Confédération des États du Sahel se positionne comme un acteur majeur dans la promotion de la stabilité et du développement durable dans la région, en s’appuyant sur une vision commune et des actions concertées. L’avenir semble prometteur pour l’AES, avec des fondations solides pour une coopération régionale renforcée et des perspectives de progrès partagé.

Frontières ouvertes : le nouveau passeport de l’AES

Bamako, le 3 octobre 2024 –Les experts des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont bouclé, hier mercredi, une série de réunions cruciales à Bamako. Au cœur de leurs discussions : les détails de la mise en place d’un passeport biométrique unique pour les citoyens des trois pays membres (Mali, Burkina Faso et Niger).

Annoncée par le Président en exercice de la Confédération, le colonel Assimi Goïta, cette initiative ambitieuse vise à renforcer la coopération régionale et à faciliter la libre circulation des personnes au sein de l’espace sahélien.

Passeport biométrique : Un outil d’intégration régionale

Le nouveau passeport biométrique, doté de technologies de pointe, devrait permettre de renforcer la sécurité des documents de voyage et de lutter contre la fraude documentaire. Il constituera également un symbole fort de l’intégration régionale et de la volonté des trois pays de travailler ensemble pour relever les défis communs.

Les experts réunis à Bamako ont notamment travaillé sur :

  • L’harmonisation des normes techniques : Il s’agit de s’assurer que les passeports produits dans les différents pays répondent aux mêmes normes internationales et soient interopérables.
  • La mise en place d’un système d’information sécurisé : Un système centralisé permettra de gérer les données biométriques des citoyens et de faciliter les contrôles aux frontières.
  • La définition des procédures de délivrance : Les experts ont élaboré des procédures claires et transparentes pour la demande et la délivrance des passeports.

Un pas vers une plus grande mobilité

Par ailleurs, ce projet de passeport biométrique s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faciliter la mobilité des personnes et des biens au sein de l’espace sahélien. Il devrait contribuer à renforcer les échanges économiques et culturels entre les trois pays.

En bref, la finalisation des détails techniques du Passeport biométrique de l’AES constitue une avancée significative pour l’intégration régionale. Ce projet ambitieux porté par une volonté politique forte pourrait transformer la mobilité des personnes au sein de l’espace sahélien. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de nombreux facteurs, notamment de la capacité des États membres à mettre en œuvre les décisions prises et à s’adapter aux enjeux évolutifs. Il sera également crucial d’associer les populations à ce projet afin d’en faire un véritable outil d’intégration régionale.

Ziniaré : Le volontariat au cœur des enjeux de l’AES

Ziniaré, Burkina Faso, 30 septembre 2024. Les ministres de la jeunesse de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont bouclé, ce week-end, leur première Université d’été. En effet, un événement marquant qui a réuni les jeunes des trois pays fondateurs pour discuter de l’avenir de leur région et renforcer leur engagement citoyen.

Un élan de volontariat et de patriotisme

Sous l’impulsion des chefs d’État de l’AES, les jeunes ont été appelés à réfléchir sur leur rôle dans le développement de la région. «Cette université d’été a été l’occasion de formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’engagement des jeunes dans le volontariat et le patriotisme», a souligné Anûuyirtole Roland SOMDA, Ministre burkinabé de la jeunesse.

Par ailleurs, les participants ont notamment appelé à une meilleure prise en compte de leurs propositions dans les politiques publiques de l’AES. « Les jeunes ont démontré leur détermination à soutenir les réformes majeures menées par les dirigeants », a assuré Abdourhamane AMADOU, ministre nigérien de la jeunesse.

Un partenariat pour un volontariat renforcé

En plus , pour concrétiser cet engagement, les structures de volontariat du Burkina Faso, du Niger et du Mali ont signé un mémorandum d’entente sous l’impulsion de Djourmité Nestor NOUFE, porte-parole des directeurs généraux en charge du volontariat de l’espace AES. Ce partenariat permettra de favoriser les échanges entre les jeunes volontaires des trois pays et  également de renforcer leur sentiment d’appartenance à une communauté.

Le soutien indéfectible du Président TRAORE

Le Président du Faso, Ibrahim TRAORE, a salué l’initiative de cette université d’été et a réaffirmé son soutien à la jeunesse. « L’AES est à la conquête de son identité propre, et les jeunes ont un rôle crucial à jouer dans cette dynamique », at-il déclaré. Le chef de l’État a également appelé à une relecture de la loi sur le volontariat pour mieux l’adapter aux réalités locales.

Vers une organisation semestrielle de l’Université d’été

Fort du succès de cette première édition, le Président TRAORE a proposé d’organiser l’Université d’été de manière semestrielle et tournante dans les trois pays de l’AES. Cette initiative vise à maintenir l’élan mobilisateur et à renforcer la cohésion régionale.

Au terme de leur rencontre Les ministres chargés de la jeunesse de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont posé un acte symbolique fort. En remettant un chapeau de Saponé et un sabre au président TRAORE, les jeunes ont souligné l’importance de préserver les valeurs culturelles et de renforcer l’identité de l’AES.

En conclusion, l’Université d’été de l’AES a démontré que la jeunesse sahélienne est une force vive. Mais comment maintenir cet élan et transformer ces aspirations en actions concrètes ? C’est la question à laquelle les dirigeants de l’Alliance devra répondre .