Bamako, le 3 octobre 2024 –Les experts des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont bouclé, hier mercredi, une série de réunions cruciales à Bamako. Au cœur de leurs discussions : les détails de la mise en place d’un passeport biométrique unique pour les citoyens des trois pays membres (Mali, Burkina Faso et Niger).
Annoncée par le Président en exercice de la Confédération, le colonel Assimi Goïta, cette initiative ambitieuse vise à renforcer la coopération régionale et à faciliter la libre circulation des personnes au sein de l’espace sahélien.
Passeport biométrique : Un outil d’intégration régionale
Le nouveau passeport biométrique, doté de technologies de pointe, devrait permettre de renforcer la sécurité des documents de voyage et de lutter contre la fraude documentaire. Il constituera également un symbole fort de l’intégration régionale et de la volonté des trois pays de travailler ensemble pour relever les défis communs.
Les experts réunis à Bamako ont notamment travaillé sur :
- L’harmonisation des normes techniques : Il s’agit de s’assurer que les passeports produits dans les différents pays répondent aux mêmes normes internationales et soient interopérables.
- La mise en place d’un système d’information sécurisé : Un système centralisé permettra de gérer les données biométriques des citoyens et de faciliter les contrôles aux frontières.
- La définition des procédures de délivrance : Les experts ont élaboré des procédures claires et transparentes pour la demande et la délivrance des passeports.
Un pas vers une plus grande mobilité
Par ailleurs, ce projet de passeport biométrique s’inscrit dans une dynamique plus large visant à faciliter la mobilité des personnes et des biens au sein de l’espace sahélien. Il devrait contribuer à renforcer les échanges économiques et culturels entre les trois pays.
En bref, la finalisation des détails techniques du Passeport biométrique de l’AES constitue une avancée significative pour l’intégration régionale. Ce projet ambitieux porté par une volonté politique forte pourrait transformer la mobilité des personnes au sein de l’espace sahélien. Cependant, la réussite de cette initiative dépendra de nombreux facteurs, notamment de la capacité des États membres à mettre en œuvre les décisions prises et à s’adapter aux enjeux évolutifs. Il sera également crucial d’associer les populations à ce projet afin d’en faire un véritable outil d’intégration régionale.